Volontariat à Bali : mon expérience

J’en aurais mis un temps infini pour vous parler de mon volontariat à Bali ! Plusieurs raisons à cela : un déménagement, beaucoup trop de travail, des petits soucis, la perte de mes photos (que j’ai finalement retrouvées, ouf) et surtout, un mail qui m’a fait me poser de nombreuses questions sur mon expérience. Rien qu’un petit mail reçu il y a plusieurs mois pour me dire – grosso modo – que j’avais fait ni plus, ni moins, ce que l’on appelle du volontourisme ; de surcroît avec des enfants, ce qui était plutôt irresponsable.

Le mail partait d’une bonne intention mais je me suis sentie jugée avant même d’avoir pu m’exprimer et ça m’a complètement bloquée pendant des semaines – semaines durant lesquelles j’ai fait des recherches, j’ai discuté avec l’organisme avec lequel j’étais partie, etc.

Aurais-je fait pire que mieux ? Serais-je en fait une mauvaise personne totalement égoïste qui avait besoin d’une excuse pour partir à l’autre bout du monde ?

Faisons ensemble la genèse de mon projet si vous le voulez bien. Quelque part en 2013, j’ai découvert que l’on pouvait s’engager sur une courte durée dans une mission d’aide aux populations, aux animaux ou à l’environnement. L’idée m’a tout de suite séduite et j’ai passé de longs moments sur internet à me renseigner sur ce qu’il était possible de faire ou pas. J’ai d’abord eu envie de partir en Afrique du Sud dans une réserve qui recueille les animaux abandonnés et où les volontaires donnent aussi quelques cours d’anglais aux enfants des écoles alentours. Néanmoins, la mauvaise réputation du pays (notamment par rapport aux violences sexuelles) a eu raison de moi et j’ai préféré choisir une autre destination où partir seule, pour la première fois, ne serait pas trop compliqué.

volontariat à bali

Je voulais m’engager dans un projet de préservation de la faune et j’ai trouvé celui de protection des tortues de mer à Bali avec Green Lion dont l’action est particulièrement reconnue et saluée sur l’île. Une fois que j’eus identifié ce que j’avais envie de faire, il m’a fallu un long cheminement pour me décider à partir. J’ai gambergé, gambergé, gambergé et je me suis lancée quand j’ai senti que c’était maintenant ou jamais, décidée à véritablement sortir de ma zone de confort en choisissant finalement le projet social.

Je crois que j’avais envie d’être davantage en relation avec la population et de relever le défi d’enseigner les bases de l’anglais à des enfants (même si je l’avais déjà fait auparavant puisque lorsque j’étais étudiante, je donnais des cours de français, d’anglais et d’italien avec Acadomia) ; là c’était différent : il y avait la barrière de la langue. J’ai pris contact avec WEP France qui travaille avec Green Lion, ça me rassurait d’avoir un intermédiaire français. J’ai passé des tests et deux entretiens, j’ai fourni un extrait de casier judiciaire, et j’ai suivi à la lettre les démarches nécessaires pour mettre en place mon volontariat.

Pendant tout le processus, j’ai douté : je ne vais pas en être capable, je n’ai aucune légitimité, trois semaines ça ne va servir à rien, etc. Ce n’est qu’en réservant mes billets d’avion que j’ai réalisé que des mots griffonnés sur une liste d’envies étaient sur le point de se concrétiser. Après un an et demi de réflexion, il fallait bien que je crois un peu en moi.

J’avais peur mais c’était une peur saine et je savais que j’allais vivre une expérience incroyable bien que je ne soupçonnais pas qu’elle allait autant me changer. Je suis partie avec un sac à dos rempli du strict minimum et des petits cours que j’avais préparés en amont pour travailler sur le respect animal avec les enfants.

volontariat à bali

Je ne suis pas candide, je savais bien que je n’allais pas changer le monde mais j’y ai mis toute ma bonne volonté et mon cœur. En attachant ma ceinture dans le Paris-Doha, je n’avais pas d’attentes. J’étais prête à donner tout ce que je pouvais donner et finalement, c’est Bali qui m’a tout offert. Une chose est sûre : je n’ai certainement pas bouleversé le quotidien des gens là-bas et mon action a été minime, j’ai peut-être fait du volontourisme et je suis prête à reconnaître que mon volontariat avait de nombreux défauts pour vous en parler en toute transparence ; mais je ne regrette rien. Si c’était à refaire, je referai tout pareil.

Vous allez peut-être trouver ça cliché, too much, grandiloquent ; toutefois il faut bien le dire, ma vie serait différente aujourd’hui si je n’étais pas partie. Je n’aurais pas – ou en tout cas, pas tout de suite – découvert quelque chose d’essentiel, à savoir que nous créons notre propre bonheur, nous nous suffisons à nous-mêmes et nous n’avons besoin de personne pour être heureux.

J’avais envie de vous le redire à vous, surtout si vous êtes une femme, qui me lisez derrière un écran : n’attendez après personne pour vivre votre vie, osez vous réaliser seul(e) et si quelqu’un partage votre chemin, alors tant mieux mais il ne faut pas attendre d’un autre être humain qu’il nous apporte quelque chose que l’on ne peut trouver qu’en soi, le bonheur.

Voilà, terminons cet interlude où je me prends pour Matthieu Ricard pour entrer dans le vif du sujet !

volontariat bali

Après 19 heures de voyage, j’ai atterri à Denpasar. Il était presque minuit et dormir dans l’avion m’est impossible – correctement j’entends. Je vous avais déjà raconté mon arrivée plutôt épique dans la maison des volontaires, à tâtonner dans le noir, aucun lit disponible, contrainte de dormir au milieu d’un couloir dans un endroit où tout m’était inconnu : les filles avec qui j’allais partager les lieux et qui dormaient déjà, les odeurs, les bruits, l’atmosphère humide, etc.

Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et j’ai sangloté comme une nouille la tête enfouie dans un coussin en me demandant sincèrement ce que je foutais là ; ce que j’avais besoin de me prouver ici. Le lendemain matin, mes doutes étaient toujours là.

J’ai rapidement discuté avec les autres volontaires, elles étaient presque toutes plus jeunes que moi, certaines restaient plus longtemps, certaines avaient déjà fait du volontariat auparavant, et certaines étaient clairement ici pour faire… la fête.

Hollande, Finlande, Allemagne, Suède, Australie ; nous venions toutes d’un pays différent et malgré l’entente cordiale apparente, je savais que j’aurais du mal à trouver ma place. Mon éternel problème de fille mal à l’aise dans un groupe trop important. Mais après tout, j’étais aussi à Bali pour me bousculer un peu.

volontariat à bali

La première semaine du volontariat était consacrée à la découverte de la culture balinaise à travers plusieurs visites (temples, rizières, Monkey Forest, sanctuaire) et ateliers (offrandes, peinture batik, cuisine), l’apprentissage de rudiments du bahasa – bien pratique quand les enfants comprennent mal l’anglais – ainsi que la mise en place de la mission à proprement parler, à savoir que l’on fait connaissance avec la personne avec laquelle on préparera les cours et enseignera dans l’école où nous serons affectés.

Nous étions encadrées par deux coordinateurs de Green Lion et nous avons été rejointes par d’autres volontaires, notamment des américains venus à Ubud dans le cadre d’un programme de leur lycée pour aider sur des chantiers de construction.

Je ne me sentais pas vraiment à mon aise parmi tous ces jeunes qui avaient globalement 10 ans de moins que moi et qui parlaient déjà d’aller faire la fête à Kuta le vendredi soir. Résultat ? Je me suis enfermée dans un certain mutisme et réfugiée derrière mon appareil photo les premiers jours. Il fallait pourtant bien que je dépasse ça pour que mon volontariat se passe le mieux possible et pour jouer le jeu : cette semaine dite d’orientation était censée nous permettre de créer des liens avec les autres volontaires.

volontariat à bali

Le week-end, je suis partie seule à Gili Air – mais ça je vous en parlerai dans les 3 autres articles prévus autour de mon volontariat à Bali. La mission commençait véritablement le lundi suivant ; j’avais été affectée avec Poppy, une galloise d’une petite vingtaine d’années, dans une école à 20 minutes du centre d’Ubud. Nous avions la matinée pour préparer les cours dans le centre de Green Lion où il y avait le matériel suffisant (un ordinateur, une imprimante, des jeux, cahiers, stylos, etc.) et nous nous rendions l’après-midi à l’école pour donner un cours d’environ 3 heures.

Le premier jour, nous avions prévu une discussion autour des vacances avec une petite liste de vocabulaire. Green Lion estimait le niveau des élèves assez correct pour pouvoir échanger avec eux… J’étais stressée avec cette peur (de scrogneugneu) une fois de plus de ne pas être à la hauteur ! J’ai enfilé une tenue adaptée : jambes et épaules couvertes. Nous sommes arrivées à l’école à 14 heures, les enfants étaient surexcités de nous rencontrer, je n’avais jamais vu autant de visages souriants autour de moi.

Les cours d’anglais ne sont pas financés par le gouvernement balinais, les élèves reçoivent les enseignements quasi uniquement via des volontaires et ces cours ne sont pas obligatoires.

Le problème ? Il n’y a pas véritablement de suivi, ce qui limite voire empêche toute progression. Première désillusion : les enfants comprennent et parlent très mal anglais, il me faudra donc oublier mes projets de sensibilisation au respect animal pour se concentrer davantage sur l’acquisition des bases de la langue.

volontariat à bali

Dans la classe, c’est le chaos. Il nous était difficile de retenir l’attention, quelques enfants allaient et venaient (parfois, en vélo !) dans la salle et nous nous tournions souvent vers le coordinateur présent pour avoir un peu d’aide : la barrière de la langue est très frustrante, nous ne les comprenons pas, ils ne nous comprennent pas. Il y a peu de filles, les garçons accaparaient tout l’espace et frappaient leurs camarades féminines sans qu’aucun adulte n’intervienne.

Je regardais ça avec mes yeux d’occidentale, je ne savais pas quoi faire, j’essayais de leur faire comprendre qu’ils devaient rester à leur place et ne pas lever la main sur les filles ; ça les faisait rire et j’avais l’impression qu’ils se moquaient un peu de moi.

Ces 3 premières heures de cours m’auront lessivée mais au moment de se dire au revoir, les enfants ont pris un à un notre main pour la poser sur leur front, ça m’a presque filé les larmes aux yeux et j’avais hâte de les revoir le lendemain.

J’ai une impression mitigée de cette première semaine de volontariat à Bali. Les élèves étaient de bonne volonté et avec Poppy, nous avons fait notre maximum pour créer des jeux qui invitent aux interactions en anglais mais tout cela restait très superficiel et j’aurais préféré encadrer un enseignant plutôt que nous soyons livrées à nous-mêmes. Pendant les récréations, les enfants restaient avec nous et dès que je sortais mon appareil photo, c’était une petite nuée d’abeilles qui se pressaient devant mon objectif pour faire des grimaces et regarder le résultat en se tordant de rire.

J’essayais de profiter de ces moments pour leur enseigner quelques phrases en anglais. Les balinais ont surtout besoin de maîtriser la langue pour le tourisme, c’est la principale ressource économique de l’île ; je voulais être pragmatique mais avec le recul, c’était peut-être vain. J’ai vraiment du mal, encore maintenant, à évaluer l’impact positif d’un volontariat de ce type.

volontariat à bali

La seconde semaine, j’ai été affectée dans une autre école avec des enfants plus jeunes. Cette fois-ci, il y avait l’institutrice tout au long de la séance avec nous. Nous arrivions en fin de matinée pour un petit cours d’1h30 où l’enseignement de l’anglais consistait à l’apprentissage de l’alphabet, des nombres, de chansons et de mots de vocabulaire. La présence d’une autorité rendait les enfants moins dissipés et plus attentifs ! Une chose en moins à gérer.

Avec Anna, ma nouvelle partenaire, nous axions l’enseignement sur les activités manuelles et récréatives : apprendre les couleurs ainsi que le vocabulaire vestimentaire en découpant et coloriant des habits que les enfants collent ensuite sur un petit bonhomme, dessiner des animaux à la craie sur le sol de la cour, chanter et danser en apprenant les parties du corps humain, etc.

J’ai mille fois préféré mon expérience au sein de cet école où je me suis sentie plus utile car moins jetée dans une classe sans filet. On savait ce que les enfants avaient déjà appris avec les précédents volontaires et on avait avec nous trois indonésiens qui les encadraient (l’institutrice donc, une auxiliaire d’éducation et une coordinatrice de Green Lion). L’organisation était bien meilleure et on pouvait échanger avec les adultes sur la façon dont nous devions mener le prochain cours. On savait où l’on allait et c’était sincèrement salutaire pour notre volontariat à Bali.

volontariat à bali

Vous l’avez compris, en tout et pour tout, j’aurais donné deux semaines de cours sur les trois semaines de mon séjour. L’impression générale sur l’utilité de mon volontariat est en demi-teinte, je partais avec de nombreuses envies, je voulais transmettre quelque chose qui me semblait important et je n’ai pas pu. Pour autant, je ne dirai pas que les volontaires qui vont à Ubud pour enseigner l’anglais ne servent à rien, je ne serai pas aussi manichéenne.

J’ai croisé de nombreuses personnes, de tous âges, qui s’investissaient beaucoup pour les élèves et qui donnaient à la fois des cours au jardin d’enfants et en primaire puisque notre emploi du temps le permettait. Tous n’étaient pas là pour se donner bonne conscience, faire la fête ou ajouter une ligne volontariat à leur CV.

Il y avait des professeurs retraités, des filles qui avaient déjà travaillé dans des centres pour enfants en difficulté, des étudiantes qui voulaient devenir institutrices, etc. La majorité ne se trouvait pas ici juste pour changer sa Facebook cover comme j’ai pu le lire.

Est-ce que j’ai payé pour faire mon volontariat ? Oui. Un peu plus de 700 € sans compter mes billets d’avion. A quoi sert cet argent ? Nous sommes logés et nourris dans une maison que Green Lion loue à des locaux. Deux fois par jour, des personnes nous apportaient nos lunch boxes et faisaient le ménage. Il y avait aussi le personnel de Green Lion à rémunérer, leur local à entretenir, le matériel à renouveler, les chauffeurs de taxis qui nous menaient aux écoles à payer, etc. Et bien-sûr, WEP France prend un pourcentage sur la somme versée.

C’est sans doute paradoxal de payer pour aider et c’est en cela que l’on considère que ce type de mission relève du volontourisme mais pour vous dire la vérité, ça ne m’avait pas choquée. Si vous envisagez de vous engager, je ne peux que vous conseiller de lire cet article. Fabienne est humanitaire de profession et son regard sur le volontariat – bien que je ne partage pas son point de vue à 100 % – est essentiel pour prendre du recul.

volontariat à Bali

Je suis repartie de Bali avec l’envie de m’engager à nouveau mais cette fois-ci pour les animaux.

Sur le moment, j’avais l’impression que c’était mon volontariat à Bali qui m’avait révélée à moi-même et 8 mois après, je sais que c’est le fait d’être partie seule, tout simplement.

Bien-sûr, je ne peux pas affirmer que si je m’étais simplement envolée pour un voyage et non pas un volontariat, ça aurait été pareil mais ça m’a donné un sentiment de puissance incroyable ! Comme si quelqu’un m’avait ouvert la porte sur un monde de possibles que j’ignorais jusqu’alors. Je sais aujourd’hui que je souhaite voyager seule à nouveau, c’est une expérience tellement enrichissante. Faites-le sincèrement une fois dans votre vie !

Là-bas, j’ai une amie qui y vit depuis deux ans. Je l’ai rencontrée lorsque nous étions en première année de Master à la Sorbonne Nouvelle, c’était une parisienne dans tous ses bons et ses mauvais côtés. Elle partait en Erasmus à Tokyo, quand j’allais faire le mien en Suisse (j’en parle ici et ici, si ça vous intéresse). Je me souviens qu’elle avait pour ambition de parler 10 langues avant de souffler ses 30 bougies, elle avait déjà un culot que je lui enviais. Elle est partie au Japon en prenant le transsibérien, quand toi tu prendrais simplement l’avion.

Nous nous sommes vues deux fois dans sa maison à Sanur, j’ai découvert une personne métamorphosée. Elle m’a raconté sa vie à Tokyo, on a parlé de rêves, de matérialisme, de travail, de temps qui passe vite et de la société de consommation qui nous rend malheureux à courir après des vanités.

C’était une fille dépensière d’après ses propres mots (facile d’acheter tout et n’importe quoi au Japon) et ça la rendait folle ; ça et le rythme de travail effréné de son compagnon japonais : ils ne prenaient plus le temps, ils avaient de l’argent mais ils étaient malheureux.

Je l’avais déjà entendu mais quand elle m’a dit qu’elle préférait avoir du temps et être heureuse avec presque rien, j’ai regardé autour d’elle et ça a été une petite claque. Ils vivaient très simplement en travaillant de chez eux – les fameux digital nomade elle écrit et illustre des contes de fées quand lui gère le SEO d’entreprises. Dès que leur journée est terminée, ils prennent leur scooter pour aller au bord de l’océan et savourent… la vie sans courir après le temps.

Elle a suivi une formation pour être plongeuse secouriste et m’a parlé des problèmes liés à la plongée avec bouteille. Elle m’a initiée à l’apnée dynamique quelques heures avant de prendre mon avion pour la France ; cette dernière journée balinaise est passée à une vitesse folle et quand je prenais ma douche dans sa salle de bain extérieure, l’eau sortant de la bouche d’une sculpture animale comme dans une publicité Tahiti Douche et ruisselant sur mes épaules, je repensais à tout ce que l’on s’était dit ainsi qu’à son courage de vivre ses rêves, de ne pas être pétrifiée à l’idée de leur donner vie.

Orianne est une véritable source d’inspiration. Elle a des envies ? Elle les réalise. En octobre, elle me parlait de son projet de faire le tour du monde. Dans la bouche de certains, ça resterait juste une idée un peu folle et irréalisable. A l’heure où j’écris, elle est en Nouvelle-Zélande.

Elle est comme ça Orianne. Et elle a sans doute aussi participé à ma prise de conscience, tout comme l’américaine que j’ai rencontrée à Uluwatu et qui m’avait dit : and so what ? what are you going to do with that experience when you will be back home ? Mais ça, je vous le raconterai une prochaine fois.

Je ne sais pas si c’est l’article que vous attendiez car finalement je parle surtout de ce que j’ai vécu et je ne ferai pas la promotion du volontariat comme je l’ai fait parce qu’il me faut être objective et qu’il est critiquable – même si encore une fois, j’ai vu beaucoup de bonne volonté que ce soit du côté de l’organisme que du côté des volontaires. Renseignez-vous bien en pesant le pour et le contre. Soyez conscients qu’il existe bel et bien un business du volontariat…

N’hésitez pas à réagir en commentaire si vous avez vous-même fait un volontariat, pour apporter votre regard ou tout simplement si vous avez des questions précises. J’y répondrai avec plaisir et en attendant, je vous donne rendez-vous bientôt pour l’article consacré à ma première semaine de volontariat à Bali. Passez une belle journée :)

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109 commentaires

  1. Délia

    Ton honnêteté envers ta propre expérience est très honorable …
    Je trouve ça très courageux de partir seule. A vrai dire, je me dis que je me sentirai isolée et perdue, au fond du bout du monde.
    Même si je sens qu’il m’appelle parce qu’il a de jolies choses à m’apprendre!
    J’ai parlé avec une Américaine qui est venue en France pour travailler (et qui a finalement quitté cedit emploi) et quand je lui ai parlé de mon envie de faire des choses et de voyager elle m’a tout simplement répondu « You are young, you have to do this now, or you’ll regret it! ». Je pense qu’on n’a pas du tout la même culture vis à vis de la prise de risque, il semblerait qu’on conçoive mal (ou même pas du tout) l’échec et qu’on en ait tellement la trouille qu’on finit par rester immobiles face à nos envies.
    Cet article donne la sensation d’être comme un petit coup de pied au derrière autant pour te rappeler à toi ce que tu as appris à Bali que pour motiver les hésitantes :)
    Un bisou à toi, j’ai grand hâte de lire les prochains articles!

    • LaëtitiaAutrice

      C’était important pour moi de vous dire la vérité, ça aurait été trop facile de dépeindre un tableau idyllique et de récolter tous les lauriers. En ce sens, ce n’est pas plus mal de m’être laissé le temps d’écrire sur mon expérience, de ne pas être restée sur l’impression un peu lune de miel du retour :)

      Concernant le fait de voyager seule, le plus dur c’est de prendre la décision. Une fois sur place – en tout cas pour ma part – je ne me suis jamais sentie seule. Ça m’a permis d’aller davantage vers les autres (alors que je ne suis pas quelqu’un de spécialement avenant) et de faire des rencontres pas si superficielles que ça. Je ne peux que sincèrement t’encourager à sauter le pas !

  2. Laura

    Coucou Laëtitia,
    Que d’émotions dans ton article, c’est touchant. Merci de partager ton expérience, même si le volontariat était en demi teinte, on sent bien que ce voyage t’a bouleversée.
    C’est inspirant de te lire :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton commentaire Laura ! Je suis contente que les émotions que m’a procuré ce voyage se soient ressenties dans l’article, ce n’est pas toujours facile de mettre des mots sur ce que l’on vit/a vécu ^_^

  3. Louise Pirate

    Une fois de plus, j’ai lu ton article passionnant d’une traite! Merci d’avoir partagé ton expérience objectivement; depuis ton voyage, il me tardait d’avoir ton ressenti et ton vécu sur ce voyage particulier. Le volontariat et l’humanitaire m’intéressent et m’intriguent, mais je ne pense pas franchir le pas, pour toutes les raisons que tu as évoquée plus haut. Mais je suis convaincue que c’était tout de même une grande chose à faire, pour eux et pour toi. Il me tarde de lire tes autres articles sur l’Indo. Des bécots ma bichette <3

    • LaëtitiaAutrice

      Oh si tu peux mais dans d’autres conditions et sans doute plus longtemps ! Je suis certaine qu’il existe des missions de volontariat qui ont un réel impact positif notamment pour les animaux et l’environnement :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci :)

  4. gwen

    Waou… J’ai adoré cet article. J’ai eu la larme à l’œil par moment.
    Merci de partager ton expérience et ton vécu sur le volontariat. Pour ma part je n’ai pas d’avis tranché sur la question.
    En revanche tout ce que tu racontes sur les expériences en marge du volontariat lui même me parle beaucoup. Vivre ses rêves, ne pas s’arrêter à cause de ses peurs. Je bosse dessus. ^^

    • LaëtitiaAutrice

      C’est finalement ce que j’ai retenu le plus, personnellement, de cette expérience :)

  5. Laura

    Je ne pensais pas que j’allais tout lire vu la longueur de ton texte mais finalement si c’est très passionnant et .. ça donne un peu envie :) envie de s’investir dans une belle cause.
    J’attends la suite des articles avec impatience !

    • LaëtitiaAutrice

      Haha, oui je n’ai pas exactement su être brève. J’avais beaucoup de choses à vous raconter :D

  6. tania

    coucou, expérience très intéressante. J’imagine toutes les questions que cela pose ce genre de volontariat. Tu as trouvé les mots pour les exprimer. On ne vit pas dans un monde parfait et nous sommes tous imparfaits, il y a toujours des gens qui critiqueront ce que tu feras. Accepter la critique si elle est constructive. Normal que les gens se soient pas forcément d’accord avec cette démarche tant que ce n’est pas agressif.

    Je dis svt que si on attends que tout soit parfait pr agir on ne fait rien au final, je ne sais pas ce qui est le mieux

    • LaëtitiaAutrice

      Tu as sans doute raison. N’empêche que je suis partie sans savoir que le volontourisme existait et ce que c’était (forcément)… Peut-être que ce n’était pas très futé de ma part mais en sachant ce que ça impliquait une fois que je suis rentrée, ça m’a fait porter un autre regard sur mon expérience. Certes imparfaite mais je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai été une petite conne d’occidentale qui veut se donner bonne conscience. Aujourd’hui, je n’ai toujours pas d’avis sur la question : est-ce bien ou mal ? Avec les enfants en tout cas, l’article de Fabienne m’a fait réfléchir et je la rejoins finalement, mieux vaut s’engager pour d’autres causes qui n’auront pas d’impact sur la psychologie des enfants :)

  7. le chien à taches

    Quel bel article, j’ai vraiment hâte de lire la suite :) Merci pour ce partage & pour tes si jolies photos ! C’est quelque chose que j’espère pouvoir faire au moins une fois dans ma vie donc c’est top d’avoir un retour sur ton expérience. A très vite :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Anne <3

  8. Margaux Lifestyle

    Comme toi, je suis partie en volontariat, mais au Brésil. Et comme toi, je ne sais pas comment évaluer mon impact là-bas… Je ne sais pas si j’ai réellement pu être utile pendant les deux mois où j’y suis restée. J’y partais avec plein de bonne volonté, mais j’ai été freiné par le système local… Mais je comprends parfaitement ce que tu veux dire par vivre ces rêves ! Je suis partie seule deux mois de l’autre côté de l’océan. J’en suis sortie grandie et je n’ai qu’une hâte, c’est de repartir, de continuer à faire ce qu’il me plaît ! Merci pour ce superbe article !

    • LaëtitiaAutrice

      Merci beaucoup Margaux pour ton petit mot :)

  9. Cassonade

    Ton article résonne en moi, j’ai moi-même fait plus de 2 mois de bénévolat, au Pérou, avec des enfants de 3-4 ans. J’étais assistante de la prof, un peu comme toi durant ta 2e semaine, et ça a été une expérience incroyable. Mais la phrase d’un papa m’a fait réfléchir : « ma fille vous aime beaucoup. Elle aura le cœur brisé quand vous partirez ». Alors, ce volontariat était bénéfique ou non aux enfants ? Impossible pour moi de répondre. J’espère avoir aidé, en soutenant la maîtresse, en lui donnant des idées, et surtout mon paiement (oui, moi aussi j’ai payé) a permis à une vingtaine d’enfants d’être scolarisés en maternelle, sans ça ils auraient passé leurs journées seuls dans la rue.
    J’aimerais insister sur le choix du bénévolat, sur l’organisation, sur ses propres compétences et sur la durée. Je ne me voyais pas donner des cours d’anglais sans filet, sans suivi. Ni m’occuper d’enfants handicapés. Cela m’a été proposé, mais j’ai refusé, ce n’est pas dans mes cordes. Le volontariat environnemental est plus facile peut-être, mais le contact avec les populations locales est tellement enrichissant.
    Cela demande beaucoup de réflexion pour trouver le bon volontariat et le bon organisme. Et il ne faut pas être trop critique envers soi-même. J’ai des amis partis enseigner l’anglais ou le français en asie ou à madagascar, pour 6 mois ou 1 an. Alors moi avec mes 2 mois à jouer avec gamins de 3-4 ans…

    • LaëtitiaAutrice

      C’est ce que souligne l’article de Fabienne et une réflexion qui ne m’avait pas traversée l’esprit avant de la lire : l’attachement des enfants. Pour ma part, en une semaine, ils n’ont pas vraiment eu le temps de s’attacher, c’était finalement comme quand j’étais moi-même à l’école et qu’on avait un intervenant pour la semaine : on avait pas le cœur déchiré en deux lorsqu’il s’en allait. Dans le cadre d’une mission de plusieurs mois, c’est différent effectivement… En tout cas merci pour ton commentaire très intéressant pour celles et ceux qui aimeraient faire un volontariat :)

    • Lily

      Coucou :)
      Peux tu me dire avec quel organisme tu es partie ? Car je pensais qu on pouvait été assistant de langue pour une année scolaire mais pas moins du coup ça m intéresse ;) merci!!

  10. Ania

    J’ai adoré lire ton article, ça m’a complètement transporté. Tu as parlé de ton expérience avec beaucoup d’émotions et de profondeur, de la notion du bonheur… J’admire ton courage d’avoir voyager seul, d’avoir tenter cette expérience, l’avoir partagée avec nous en toute sincérité.

    • LaëtitiaAutrice

      Oh ce n’est pas grand chose comparativement à ce que peuvent faire certaines personnes mais j’estime que c’est déjà un premier pas :)

  11. Elsa

    Moi je pense qu’à partir du moment où on PAYE pour faire du VOLONTARIAT, ça devient clairement du volontourisme.

    Pour aider les locaux rien de mieux que de

    1/ partir un peu plus longtemps que 3 semaines (pauvres gosses sérieux, ils en voient combien des filles comme toi pendant leur « scolarité »???)
    2/ ne pas les payer

    Le fait de payer pour le simple fait d’être logé et nourri n’est qu’une piètre excuse : quand on fait du volontariat, on est logé et nourri EN ECHANGE de ce qu’on leur apporte. Tu peux nettoyer, faire à manger, occuper les enfants…et ça vaut bien un lit et un 3 ou 3 repas.

    Je comprends que ce soit une belle expérience, enrichissante, san compter que tu dois avoir bonne conscience de ne pas être restée 3 semaines à boire des cocktails sur la plage….. mais sincèrement, moi ça me dégoute.

    Je suis absolument contre le volontariat via un organisme. 700 euros? Ils vivent 6 mois là bas avec cette somme ! Qu’est ce qui la justifie? Autant parrainer un enfant pour plusieurs années à ce compte là !!

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Elsa de t’exprimer avec autant de bienveillance quand j’ai moi-même dit dans l’article que je ne doutais pas des défauts de mon volontariat et je crois avoir reconnu que ça s’apparentait à du volontourisme. Or, je n’en suis pas restée là car j’ai cherché – certes après mon retour mais personne n’est parfait – à savoir à quoi servait l’argent versé. Green Lion est une association très (re)connue à Bali et notamment à Ubud, son action a de la valeur pour les locaux. Je ne te demande pas de me croire sur parole mais je me serai bien gardée de ta condescendance quand je n’ai pas essayé de me glorifier, à aucun moment, dans mon article. Mon projet était sincère et mon engagement aussi, alors venir me dire que je me suis donnée bonne conscience en ne passant pas 3 semaines à boire des cocktails sur la plage : pardon mais tu ne dois pas bien venir par ici souvent pour m’accuser d’une chose pareille. Tu as parfaitement le droit de ne pas être d’accord et de l’exprimer, en revanche merci de garder tes jugements de valeur à l’emporte-pièces pour toi.

      • Virginie

        Pour ma part, je pense que ce genre de volontariat est une bonne solution pour mettre le pied à l’étrier. Ce n’est pas toujours évident de se lancer dans un voyage seul(e), en voulant aider sans trop savoir comment…
        Je reste persuadée qu’il est toujours mieux de faire UN PEU que RIEN DU TOUT.
        Merci pour le partage de ton expérience, et ton avis spontané et sincère (comme d’habitude).
        ;)

        • LaëtitiaAutrice

          Merci Virginie ! Après, je comprends ce qui dérange, les limites et les dérives du truc. Je ne suis pas du tout fermée à la critique et merci de le souligner, j’ai essayé de vous restituer mon expérience le plus honnêtement possible :)

    • Marie

      Elsa, Elsa, Elsa… Comment te dire que ta sincérité est raffraichissante ! Elle fait plaisir à lire ! Car après avoir lu le récit de Laëtitia, on pourrait croire qu’il y a beaucoup de personnes avec un coeur et de l’intelligence, on oublierait presque qu’il existe des gens comme toi ! Ce dégoût, cette frustration, cette aigreur, balancés ainsi sur internet, j’espère que ça te fait du bien ! Qu’il est bon d’être mauvaise !
      J’aime beaucoup le fait que tu te places dans la tête de ces « pauvres gosses », qu’est-ce que ça doit être pénible de croiser des midinettes qui veulent bien faire ! Il n’est pas impossible qu’un jour, un de ces enfants craque et en morde une… ce serait beau à voir, n’est-ce pas ? On passera sur le fait que leur scolarisation, souvent, n’est pas la priorité des familles, surtout si elle a un coût… Ils sont cons ces « volontaires » à donner de l’argent pour aider à financer des organismes à offrir un enseignement gratuit… si en plus ces « volontaires » ont envie d’apporter un petit quelque chose… ça devient vraiment catastrophique.
      Quant à la bonne conscience… j’aimerais beaucoup que tu me cites une action totalement gratuite et altruiste… de laquelle nous ne retirons aucun plaisir, aucune joie ou fierté d’avoir fait le bien… Cherchez. Tu es ce genre de personnes qui va considérer qu’une chose qui n’est pas parfaite n’a pas de valeur… mais comme rien n’est parfait… Tu vois le sophisme gros comme ton agressivité ou pas ?
      Je t’invite à (re)lire l’article de Laëtitia… on comprend bien que c’était avant tout une démarche personnelle, une volonté de faire quelque chose qui compte et aussi de se lancer un défi pour s’épanouir et progresser dans son propre cheminement vers bonheur. On peut également voir que l’impulsion de départ est bienveillante, elle le fait avec son coeur… et une fois que c’est fait, elle est capable d’utiliser son intelligence pour être critique face à ce volontariat… Du coeur et de l’intelligence, c’est bien quelque chose que l’on ne croise pas dans ton commentaire… on y croise de la frustration surtout et crois bien que quelqu’un qui se fait violence, se lance des défis dans le but d’être épanouie, heureuse et libre, fera toujours plus de bien autour d’elle qu’une personne avec autant de bile que toi.

      • Ophélie Feedbackbaby

        Bonjour Marie, je voudrais réagir (un peu beaucoup tardivement, désolée ^^) au message adressé à Elsa plus haut.
        Je suis une professionnelle de la mobilité internationale, et je sensibilise les jeunes que j’accompagne – lorsqu’ils veulent partir faire du volontariat surtout – au « volontourisme ». Ayant été moi-même volontaire au sein d’une association, je suis plutôt calée sur le sujet :) Donc oui, en effet, on ne paye pas pour faire du volontariat. En réalité, les programmes officiels qui permettent d’être indemnisé-e-s pour « donner de soi » sont ceux que je recommande car, le plus souvent, ils exigent une qualification et du temps (périodes assez longues) pour être au contact de la population locale. Ce sont des médecins, des infirmiers, des ingénieurs, de professeurs…
        D’autres programmes permettent depuis 20 ans de partir en tant que volontaires à l’étranger (le Service Volontaire Européen, par exemple) mais aussi le Service Civique International, le Volontariat International en Entreprise/Administration et le Volontariat de Solidarité Internationale (seuls une vingtaine d’organismes français sont agréés pour ce dernier).
        Donc oui, les volontariats internationaux où il est demandé aux participants de payer (hors frais de dossier pour l’organisme d’envoi français) relèvent, en réalité, du volontourisme. C’est ce pour quoi je milite au quotidien contre les organismes dits « ONG » qui profitent de la bonne volonté des gens pour s’en mettre plein les poches :)
        Si vous avez des questions, n’hésitez pas !

  12. Stephanie

    Whoua quel article ! Merci pour ta sincérité !
    En Inde, j’ai rencontré une fille qui partait faire le même genre de volontariat, en Afrique du Sud (ouais, elle est du genre baroudeuse aussi !) : un auprès d’un orphelinat, un autre auprès d’une réserve animale. Et elle a à peu près les mêmes sentiments que toi, sans vouloir te paraphraser : était-ce utile ? A elle, oui, à eux, elle ne sais pas. Y-a-t-il un business du volontariat ? Oui, mais est-ce si mal quand au final, on peut aider à changer la vie d’au moins une personne en plus de la sienne ?

    Je pense que se frotter au système local, à des gens au mode de vie si différent, c’est déroutant, et si tu ajoutes à ça une première expérience de voyage en solo, le fait de s’intégrer dans un groupe, ça fait beaucoup de perte de repères, et je pense que ton questionnement est normal. Même sain ! Parce que tu pourrais aussi te dire « m’en fiche, j’ai fait mon expérience, ça m’a plu, point ».

    Quand j’étais dans les îles du Pacifique, en voyage, pas du tout en volontariat ou quoi que ce soit, j’ai atterrit dans un village paumé au fin-fond d’une île, et il se trouve que juste à côté il y avait une école. Je t’avoue que j’étais à la fois curieuse d’aller y jeter un oeil, juste pour voir l’ambiance, comment ils étudiaient, ce qu’ils apprenaient … je précise que si c’est un pays qu’on pourrait qualifier de « pauvre » selon nos critères occidentaux, ils ne se voient pas du tout comme ça : ceux que j’ai rencontré durant ces semaines sont très contents de vivre comme ils le font ! Il n’y avait donc pas de « curiosité malsaine » mais leur culture me plaisait tellement que je voulais vraiment en apprendre plus. Mais je n’ai pas osé demander, jusqu’à ce que la directrice qui m’avait vue discuter avec des gosses à la sortie de l’école (en même temps, j’étais la seule blanche dans le périmètre, et la plupart des enfants n’en avaient jamais vu #grillée) vienne me parler et de fil en aiguille, on s’est dit que ce serait enrichissant pour eux et pour moi que je fasse une petite intervention dans la classe. Bon en fait, deux. Et puis trois :D

    Je pense bien sûr que ça n’a pas changé leur vie (je ne sais même s’ils ont compris à quel point je venais de loin ! :D ) ; mais ils me trouvaient tellement différente d’eux que ça m’a fait plaisir de leur montrer des choses, de parler avec eux, de les laisser mon montrer des choses aussi (et de bien se moquer de moi quand ils m’apprenaient leur langue hem hem) ; la directrice m’a dit plus tard que ça avait été super, et pour moi aussi ça l’a été. Sur le long terme ça ne changera probablement rien, de toute façon ce n’était pas mon ambition au départ contrairement à toi. Mais si tu as pu, au moins pendant une journée, apporter quelque chose à quelqu’un, c’est déjà bien !

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton passionnant commentaire Stéphanie ! Ce qu’a l’air de dire Fabienne que j’ai citée dans l’article (et qui est humanitaire donc) c’est que l’émergence du volontourisme déresponsabilise les gouvernements et fait plus ou moins de tort aux actions humanitaires de fond. Après, je manque pas mal d’infos factuelles pour avoir une position claire sur le sujet parce que Green Lion m’a par exemple dit que leur association avait besoin de volontaires et que les balinais étaient ravis des retombées de leurs actions. Tu me diras, ils ne vont pas me dire le contraire mais doit-on voir le mal partout ? :/

      Et je te rejoins, on a le droit d’être curieux et de vouloir découvrir d’autres cultures sans imposer la sienne. On parle de « sauveur blanc » qui veut imposer ses valeurs occidentales mais moi je n’ai pas du tout vécu mon expérience comme ça et j’ai l’impression que les balinais (en tout cas pas dans les zones les plus envahies de touristes, autour de Kuta par exemple) défendent bec et ongles leur culture (et ils ont bien raison) ! Ils vivent simplement mais ne sont pas dans la misère, il n’y avait pas d’attrait mal sain, du genre : oh la la la mais regarde-moi comment ils vivent – pour te rassurer sur ta propre condition. J’ai trouvé les gens heureux là-bas et on voit à quel point ils sont beaucoup moins individualistes que nous !

      Leur communauté compte beaucoup, on ne voit personne à la rue à Bali, les chauffeurs de taxi n’utilisent pas de GPS mais demandent leur chemin ; ils réussissent à préserver tout ça et mon amie qui vit là-bas me l’a confirmé. Bref, merci pour ton commentaire si bienveillant et d’avoir partagé un petit bout de ton vécu :)

  13. Emma - Odieusement Belles

    Je trouve ton article réellement enrichissant ! Je n’ai encore jamais voyagé et je dois avouer que ton témoignage n’a fait que faire grossir cette petite envie en moi de m’impliquer dans une cause auquel je crois.
    Pour parler du terme « Volontourisme », je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose ! On n’a pas toutes l’étoffe pour partir sans savoir où l’on va dormir et de n’avoir aucune structure sur lequel se reposer. Je trouve ça très bien qu’il y ait des organismes pour permettre à tous le monde de partir faire du bénévolat à l’étranger. Même si notre aide ne changera pas le monde, ce sont toujours des choses bénéfiques que l’on apporte. Pour moi il vaut mieux faire un petit peu de bien autour de soi que de ne rien faire du tout ! :)

    • LaëtitiaAutrice

      Je pense qu’il y a des bons et des mauvais volontariats. Il paraît, par exemple, qu’au Cambodge, ils créent de faux orphelinats pour attirer les bonnes volontés. Je crois sincèrement qu’il faut longuement se renseigner avant de s’engager, savoir si le volontariat répond à de réels besoins, etc.

      Volontourisme est un gros mot et forcément, on jette l’opprobre sur les gens qui partent peu de temps en essayant de faire bien. Ce n’est pas une mauvaise chose de vouloir aider, et du coup j’estime que ça devrait être davantage encadré, pour éviter les dérives. Si le volontourisme a le vent en poupe, c’est bien parce que les gens ont envie de s’engager, et que ce soit pour se donner bonne conscience ou pas, finalement ça témoigne qu’ils ont envie de se sentir utiles, d’échanger avec des personnes d’une autre culture, etc.

      J’ai lu que le volontourisme était le nouveau colonialisme… Je ne sais pas… Uniquement à travers mon expérience, je n’ai pas senti que les volontaires avaient envie d’imposer leur culture. La seule chose qui m’a choquée, c’était les américaines/australiennes très très peu vêtues et seins nus à la piscine alors que les balinais sont très pudiques. Mais à 18 ans, on peut être sacrément con.

  14. marion

    je me suis retrouvée sur ton blog via hellocton, je ne le connaissais pas. c’était très intéressant. je trouve très sain de te requestionner après cette expérience.
    je ne sais pas quoi en penser. C’est sur qu’avec 700 euros tu aurais pu parrainer un enfant pendant plusieurs années..mais c’est important aussi de s’éveiller au monde je pense, de partir à sa rencontre..et ca, c’est impossible en restant chez soi!

    • LaëtitiaAutrice

      Je suis assez d’accord avec toi :)

  15. clémence

    Hello ! je suis tombée sur ton article un peu par hasard, parce qu’il est en une de hellocoton, et j’ai eu beaucoup de plaisir à te lire. je reviens tout juste de bali, j’ai suivis exactement le même programme que toi. Auparavant j’ai été à port Elyzabeth( toujours avec wep) et je te recommande vivement l’expérience. Parcontre, tout comme à Bali, la moyenne d’âge est assez jeune, et l’on ne voit pas toujours l’impact direct de nos actions. Comme toi, je me suis interrogée sur le sens, l’utilité de ces deux programmes. Je suis aujourd’hui persuadée que certes nous n’avons pas changé le monde, mais nous avons fais partie d’un programme, d’une organisation qui a un impact bénéfique sur les populations. concernant l’apprentissage de l’anglais je pense aussi qu’il faut relativiser, les enfants ont à peine 10 ans c’est normal qu’ils ne sachent pas parler, à leur âge nous ne parlions pas non plus. Je pense que l’idée c’était avant tout de leur faire aimer l’anglais, leur donner envie d’apprendre quand ils seront en âge et peut être aussi de les occuper l’après midi. Personnellement, je pense que tout ces programmes ouvrent l’esprit, ont fait de moi une meilleure personne. Alors qu’importe que ce soit du volontariat ou du volontourisme, sans les idéaliser, ces programmes apportent quelque chose de très positif, tant aux populations qu’aux volontaires.

    • LaëtitiaAutrice

      Je ne serai pas aussi positive que toi car là où j’ai tiqué, c’est que les jeunes qui partent ont souvent 19/20 ans. Tu sors à peine du lycée, tu n’as pas toujours les méthodes pour transmettre un savoir, tu as envie de t’amuser, tu prends les choses à la légère (je l’ai vu au sein de mon volontariat où les filles se cassaient deux jours avant la fin de la semaine pour aller faire la fête à Gili T. et Green Lion ne disait rien car finalement, tu payes, donc c’est toi qui décide).

      Franchement si je l’avais fait 10 ans plus tôt ce volontariat, je me demande si je ne me serai pas davantage sentie inutile… Mais tu as raison, ces expériences ouvrent l’esprit mais je m’interroge toujours sur ce que l’on apporte, et sans trop me mouiller, je pense que le volontariat nous donne plus que l’inverse. Je déconseillerai donc de le faire avec des enfants à moins d’avoir déjà une première expérience avec eux, dans l’enseignement, d’être suffisamment mature, etc. Autrement, il y a toujours les volontariats environnementaux qui sont intéressants :)

      • Clémence

        Oui je suis entièrement d’accord avec toi et j’aurai dû le préciser dans mon précédent message. J’ai soulevé ce problème à WEP qui m’a répondu qu’il s’agissait d’un programme de découverte culturel accompagné d’un échange social … C’est dommage que ce programme ne soit pas réservé aux personnes ayant d’ores-et-déjà eu une expérience dans l’enseignement. Je pense aussi qu’à seulement 18 ou 19 ans je n’aurai pas été très utile pour les enfants. Mais malheureusement je pense que quelle que soit le type de formule choisie il y’aura toujours des inconvénients. En recourant uniquement à des personnes qualifiées pour des expériences de long terme, on peut craindre que les gouvernements en place ne se décharge de leur mission éducative, et que les populations estiment que l’intervention des ONG soient « normales », pire encore dues. Pour te donner un exemple, j’ai fais la connaissance d’une étudiante en orthophonie qui a monté un projet levé des fonds pour venir dispenser des cours à des enfants africains. Elle a vécu dans des conditions bien plus sommaires que celles offertes par le Green Lion, et son programme s’apparentait bien plus à du volontariat que du volontourisme. Pour autant, elle a été déçue par la réaction des enfants. L’un d’entre eux a crevé un ballon qu’elle lui avait apporté, et ce dès le premier jour de son arrivée. Il lui en a demandé un nouveau. Elle a bien évidemment refusé, et ce dernier lui a répondu que ce n’était pas grave puisque le prochain blanc qui allait venir allait lui en apporter un.
        Merci en tout cas de faire partager ton expérience, et d’ouvrir le débat. J’ai adoré lire tes deux articles sur le sujet.

  16. Aurore

    Ton article tombe à pic c’est fou. Je pense de plus en plus à partir seul et le volontariat me sembler une bonne idée, surtout que cela fait de nombreuses années que j’y pense. J’ai été volontaire à l’Unicef pendant 3 ans et j’ai toujours voulu transformé cela en allant sur place voir de mes propres yeux. Mais du coup avec ton message, je me demande comment savoir où partir et avec quel organisme, est-ce que tu recommendes wep quand même ?

    • LaëtitiaAutrice

      Difficile à dire Aurore et je préfère ne pas prendre position (je me trouve très mal placée pour donner des conseils). Lis l’article de Fabienne que j’ai linké, elle donne quelques pistes pour faire un volontariat comme il se doit :)

  17. mélanie

    Comme le monde est beau à se relaxer au bord de l’océan à avoir des envies et paf les réaliser …ah si j’étais riche ….

    • LaëtitiaAutrice

      Riche ? Mon amie qui vit là-bas n’est pas riche, en tout cas elle est riche de temps pour elle et elle ne passe pas ses journées à se prélasser au bord de l’océan hein ;) Elle a le culot que l’on a pas, elle ne se trouve pas les excuses qu’on se trouve. Elle a du courage et je l’admire beaucoup pour ça :)

    • Laura

      Riche? on peut vivre très heureux avec peu d’argent il me semble. Il suffit de se contenter de l’essentiel et si on a la santé de se rendre compte que ce que nous avons est suffisant :)

      • LaëtitiaAutrice

        Voilà merci ! Surtout que si Mélanie n’avait pas lu l’article en diagonale, elle aurait compris que mon amie et son compagnon ont choisi de vivre une vie où ils gagnent moins d’argent MAIS on plus de temps. Tout le monde peut vivre ce genre de vie, faut juste avoir les balls de partir.

  18. Mélody

    Comme d’habitude, ta transparence fait du bien. J’ai souvent lu des articles sur le volontariat à l’étranger (en Inde, notamment) et l’expérience semblait envoyer un peu trop de paillettes pour que ce soit crédible. On lit beaucoup de « j’ai pu changer les choses », « l’expérience était incroyable tout du long » ou « c’était un rêve éveillé », et cela m’a toujours semblé un peu too much. La première barrière psychologique pour moi étant le côté social : rien qu’en voyageant « normalement », je me suis déjà sentie très malheureuse face à la misère que j’avais sous les yeux. J’imagine que lorsqu’on part en volontariat, c’est décuplé ? Bref, de petites choses qui m’avaient toujours donné le sentiment que le volontariat n’était pas vraiment ce qu’on en disait. En lisant ton article aujourd’hui, je comprends mieux.

    Je me suis beaucoup renseignée sur le sujet à une époque, mais je ne me sentais pas à la hauteur. Autant j’ai pu partir un an en Australie toute seule et gérer mes coups de blues, autant je me sais trop sensible pour arriver quelque part en me donnant une « mission » et réaliser que je ne peux la remplir qu’à moitié, voire pas du tout. Du coup, je reste au niveau que je suis sûre de gérer pour le moment : je suis bénévole aux Restos du Coeur et ça me donne, un soir par semaine, le sentiment d’aider les autres et d’être utile. Mais un jour, il faudra que j’approfondisse cette envie qui me taraude de faire davantage.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton commentaire Mélody ! Alors concernant Bali, je n’ai pas trouvé qu’il y avait de la misère (en tout cas, à Ubud) et pas une fois, je me suis dit : roh les pauvres, ils vivent vraiment mal. Jamais. Mais je comprends ce que tu dis, ça aurait été certainement différent ailleurs, dans un pays moins développé. Bravo en tout cas pour ton engagement près de chez toi ! Parfois, on veut mettre son nez ailleurs alors qu’il y a beaucoup à faire déjà chez nous :)

  19. Malak

    Tes photos sont magnifiques Laëtitia !
    Sinon, étant moi-même du genre introvertie, j’ai appris à accepter le fait que je n’aime pas les voyages en groupes parce que justement j’ai horreur de devoir me forcer à jacasser, papoter, m’ouvrir aux autres… Je préfères de loin les approches plus intimes (comme celles que tu décris et d’après moi 100 x plus enrichissantes) et je crois que notamment pour cette raison j’aurais choisi d’emblée l’aide aux animaux :)
    Bref, tout ça pour dire que je salue l’effort ! Mais ne t’auto-flagelle pas pour autant si tu n’es pas à l’aise avec le fait de t’ouvrir aux autres, c’est pas plus mal ;)
    En revanche, j’ai déjà voyagé seule aussi mais moi j’ai trouvé ça d’un chiant :D
    Mais tu me tente avec ton article de volontariat (ou volontourisme, on s’en fout).

    • LaëtitiaAutrice

      Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je me suis clairement désauvagisée à Bali (je raconterai tout ça un peu plus tard) et ça m’a fait du bien en fait. Là où j’ai plus de mal, c’est en groupe mais je me soigne aussi… Et puis là, avec des gamins de 19 ans, je sentais le gros gap quand même – j’ai pris un sacré coup de vieux par la même occasion haha.

  20. Bee

    Merci Laëticia, j’ai trouvé ton article très juste et émouvant. Ton interrogation montre combien ton engagement était sincère, tout comme ton introspection, à ton retour. Il me semble en te lisant qu’il est décidément bien difficile de déterminer si l’on est utile ou non à la cause que l’on défend, notamment parce que lorsque nous voulons aider, nous sommes très exigeants avec nous-mêmes, il faut que nous soyons parfaitement légitimes et efficaces dans ce que nous entreprenons, alors qu’il semblerait finalement que le don de soi au travers d’une expérience de bénévolat nous apprend surtout l’humilité: ce sont nous qui sommes les premiers surpris en découvrant combien cette expérience nous apprend sur nous-mêmes, sur notre société de consommation. Bien sûr, il faut choisir avec discernement un organisme ou une association auprès de laquelle on peut d’engager en confiance, pour ne pas faire n’importe quoi, surtout vis-à-vis de ceux que nous sommes censés aider, mais il me semble que l’humilité doit dominer notre démarche, pour ne pas en retirer de sentiment de frustration. Ma fille de 13 ans part pour la seconde fois pour un mois avec une toute petite association animée par son ancien professeur de français qui vient en aide aux enfants dans une région particulièrement enclavée de Madagascar. Ma fille fait partie d’une troupe de théâtre, composée d’adolescents, et ils partent en tournée dans les villages de brousse du Nord Ouest de Madagascar montrer leur spectacle répété toute l’année en France. Ils aident aussi à la scolarisation pendant une dizaine de jours, dans l’école qui a été construite et financée par cette petite asso. La réalité du terrain est très nuancée: l’association a beaucoup de mal à recruter et fidéliser des instituteurs, qui sont très peu formés, alors l’aide apportée par des bénévoles adultes venant de France est précieuse dans l’année. Les ados dont ma fille bien sûr n’enseignent concrètement pas grand chose aux petits malgaches : mais ici, entre enfants, c’est la qualité de l’échange qui est mise en avant, et le fait que le petit groupe de comédiens revient chaque année depuis 4 ans pour tisser des liens chaque fois plus solides avec le village. Alors non, ma fille ne se sent pas forcément ni très utile ni légitime pendant ces 10 jours de « classe » dans sa classe de CP, même si elle y met tout son sérieux habituel et s’y est bien préparée. Elle retrouve en revanche beaucoup de joie et d’échange dans la tournée de spectacles de théâtre où ils se rendent de village en village, avec souvent une distribution de matériel scolaire qui a été faite toute l’année en France. Et elle revient en me disant que ce sont eux, les enfants du bout du monde qui n’ont aucune des choses qui sont si essentielles aux yeux de nos ados, qui pourtant semblent ne manquer de rien.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton gentil et intéressant commentaire ! Ta fille a l’air très mature pour son âge dis donc, je la rejoins sur le fait que je n’ai pas eu le sentiment que les enfants manquaient de quoique ce soit et je trouve ce projet scolaire vraiment très très chouette. Ça ouvre l’esprit de tout le monde…

  21. Pauline

    Coucou Laëtitia !
    Merci pour cet article passionnant et si sincère. Ça n’a pas du tout dû être facile pour toi de te mettre dans une position de « fragilité » en mettant à nu tes réflexions, tes remises en question et tes doutes !
    Je me souviens que quand tu es partie, je venais juste de lire un article sur le volontourisme justement (mais un truc vraiment horrible, avec des orphelinats glauques etc.). Et je m’étais dit « oh lala, si ça se trouve c’est exactement ce qu’elle va faire, la pauvre ! » <- truc trop bizarre alors qu'on ne se connaît pas, mais bon c'est ça aussi les blogs :D
    Te lire m'a "conforté" dans tout ce que je pensais : le volontourisme bof, mais taper sur les gens qui partent dans ce cadre sans forcément savoir ce qui se "cache" derrière tout ça, c'est encore plus bof et à des années-lumières d'une quelconque forme de bienveillance. C'était évident même à l'époque que tu ne partais pas pour te donner bonne conscience, et ça me rend toujours triste quand je vois que, sous prétexte qu'on décide sur son blog de se révéler un peu, il y aura toujours des personnes pour juger rapidement sans connaître tous les tenants, les aboutissants, et surtout en oubliant, comme tu l'as dit, que personne n'est parfait.
    Bref, moi j'ai hâte de lire la suite de tes aventures, je ne suis jamais partie hors de France seule et c'est quelque chose qui me tente beaucoup. Je ne pense pas que je ferais un jour du volontariat à l'étranger (mais il ne faut jamais dire jamais !), mais lire ces expériences me fait toujours du bien, ça fait rêver et réaliser aussi que les rêves, c'est souvent beaucoup plus accessible qu'on ne le croit.
    Merci encore, donc. A bientôt !

    • LaëtitiaAutrice

      Haha, j’avoue que je n’avais jamais entendu de volontourisme avant mon départ… Je suis sans doute passé à côté de quelque chose, ça m’aurait sans doute fait réfléchir et mettre les choses en perspective mais je ne vais pas m’auto-flageller, surtout que ça m’a beaucoup apporté et que je n’ai pas l’impression que l’action de Green Lion soit inutile.

      Eh oui, c’est dommage que les gens ne se rendent pas compte que derrière leur commentaire, un vrai humain avec une sensibilité et tout ce qui va avec va les lire, ceci dit ça ne m’atteint pas (trop). Faut vraiment pas me lire pour m’accuser d’avoir voulu me donner bonne conscience, donc je ne prends pas vraiment ce type de commentaire en compte :)

  22. Olivia

    Ton article me parle tellement ! Je viens tout juste de rentrer d’Afrique du Sud où j’ai donné des cours d’arts plastiques dans une école primaire dans la banlieue du Cap… J’en ai parlé sur mon blog et j’ai aussi été taxée de volontouriste. Je trouve ça assez dur quand on ne connaît pas l’expérience que l’on a vécut !
    En tout cas, merci de te défendre dans ton article :) Même s’il est long c’était un plaisir à lire !
    A bientôt, Olivia.

    • LaëtitiaAutrice

      Je vais aller lire ça dès que j’ai un moment ! Et je n’ai pas vraiment essayé de me défendre (enfin, j’allais pas me fouetter avec des orties non plus) mais plus d’expliquer que l’on peut avoir une démarche tout à fait sincère et puis se rendre compte que l’on s’est peut-être trompé :)

  23. Aurélie

    Je trouve ta vision très intéressante et j’admire ton honnêteté ainsi que ton courage pour être partie seule.

    Dimanche je vais partir seule en quelques sortes à l’autre bout du monde et même si c’est un pays très sûr, partir seule fait toujours peur mais c’est aussi je pense la meilleure façon d’apprendre à se connaître soi-même donc j’ai vraiment hâte.

    En tout cas je voulais te féliciter pour ton blog que j’apprécie de plus en plus. Quant à toi je dirais que tu es une belle personne.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Aurélie pour ton commentaire qui me va droit au cœur ! Et je suis certaine à 99,9% que ton voyage va merveilleusement bien se passer, c’est vraiment mais vraiment cool de voyager seule :)

  24. Anouck

    Bonjour Laetitia,
    C’est un article très touchant et honnête que tu partages là.
    Cet été avec mon compagnon, nous sommes partis faire du volontariat en Afrique du Sud, à Gansbaai, avec le Great White Sharks Project. Le nom parle de lui même, il s’agit d’un programme en faveur des grands requins blancs et de leur sauvegarde. La réalité sur place: nous étions chargés d’accompagner les touristes sur les sorties cage diving > se lever à 4h du mat’ pour préparer le bateau, accueillir les touristes et les accompagner durant leur expérience en mer (ça inclus les aider lorsqu’ils vomissent à cause du mal de mer, et d’avoir beaucoup de bienveillance). L’expérience peut paraître au premier abord très commerciale, seulement une fois sur le bateau, c’était par le dialogue (anglais indispensable) et une bonne connaissance des problématiques environnementales que le volontariat avait un impact. En échangeant avec beaucoup de bienveillance avec les touristes, nous les sensibilisions à la cause des grands requins blancs. Les questions étaient nombreuses, les préjugés également, mais à chaque retour au port, la majorité des personnes embarquées avaient adopté un regard différent envers ces animaux et l’écosystème marin en général.
    Sur le bateau, nous étions aussi chargé d’effectuer des relevés afin d’identifier les individus et d’établir par la suite des stats, de connaître le nombre d’animaux de passage, ceux qui revenaient, etc, les pratiques d’observations de base.
    L’après midi, après la journée de travail (de retour à la maison des volontaires, nous devions nettoyer les combinaisons, etc), nous avons eu plusieurs fois des cours sur les requins, et l’écosystème marin. Nous vivions requins H24, avec des petites soirées Discovery Channels spéciales Sharks légendaires!
    Nous avons vécu des rencontres humaines incroyables et mémorables. Nous avons eu la chance d’être accompagnés sur place par un photographe génial, qui est devenu un bon ami.
    Des rencontres avec les animaux, incroyables et mémorables elles aussi. Se retrouver à plusieurs reprises à quelques cm d’une big mama requin blanc dans une eau à 10°C , c’est très très émouvant!
    Bref, il y avait un aspect clairement mercantile pas cool, c’est sûr, avec le côté « éco »-tourisme omniprésent. Mais en même temps ça a été complètement fou et beau, et mine de rien la sensibilisation était clairement de notre ressort. Je suis très heureuse d’avoir eu la chance de vivre cette expérience, je recommencerai sans hésiter, et j’y pense à peu près tous les jours!!

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Anouck pour ton commentaire qui résume bien la plupart des choses que nous entreprenons : elles ne peuvent pas être parfaites. Je crois en tout cas que ce type de mission m’aurait bien plu (notamment parce que je trouve qu’il est très très important de sensibiliser les gens à l’infortune des requins qui subissent un peu leur réputation cinématographique) :)

  25. nina

    ta franchise fait plaisir a lire et tu fais probablement bien d’avoir le recul que tu as sur cette expérience. je comprends tout a fait que tu veuilles en tirer quelque chose de positif malgré tout, c’est tout a fait legitime.
    ce n’est pas un jugement sur ton expérience mais j’ai toujours trouve ces séjours parfaitement egoistes, meme s’ils sont paves de bonnes intentions… ces memes gens qui partent au bout du monde iraient-ils passer un de leurs week-end a la spa? une soirée aux restos du coeur? iraient-ils enseigner dans des ZEP en france? il y a déjà tant a faire dans notre pays, si on veut reellement aider, pourquoi partir au bout du monde, et dans des destinations sympa de preference? car on voit bizarrement très peu de volontariats en ukraine, au salvador, en haiti, ou tout autre destination nettement moins chouette que bali….
    une fois de plus, ce n’est pas un jugement qui t’es dirige et je salue ta transparence, mais j’aurais toujours du mal a être convaincue par ce genre de séjours…
    au plaisir de lire la suite!

    • Aurelia

      Bonsoir Nina,
      Je comprends ton point de vue que j’ai entendu plusieurs fois et que je ne partage cependant pas. Je pense qu’il n’y a pas de question de choix ici: la bienveillance on peut l’avoir tout aussi bien pour les personnes défavorisées en France qu’à l’étranger, cela fait appel au même sentiment d’empathie. Pourquoi faudrait-il choisir un camp?
      Tous les exemples que tu cites, je les ai par exemple fait: WE à la SPA, bénévole en Zep et passer une soirée chez les maraudes, et pourtant cela ne m’a pas empêché de partir travailler pour une ONG en Inde. Pourquoi ne pas rester en France alors tu me diras? Car je voulais me confronter à un autre type de misère que celle qu’on voit en France, et oui, certainement que le facteur « exotisme » a aussi joué. Néanmoins ce n’est pas dédaigner la misère française que de s’engager pour lutter contre la misère dans un autre pays. Tout dépend de l’intention qu’on y met, et celle de Laëtitia transparaît comme étant honnête, à n’en point douter. Elle avait préparé des cours, voulait avoir un impact, s’est longuement renseigné sur l’organisme, etc. Bref elle n’était pas là pour s’amuser contrairement à d’autres volontouristes. Il me semble donc dangereux de généraliser et j’aurais tendance à partir de chaque individu pour me faire un jugement sur l’honnêteté de leur démarche.
      Aurélia

      • LaëtitiaAutrice

        Bonjour Nina, je rejoins Aurélia. Je trouve très facile d’attaquer les gens sans savoir car certaines filles que j’ai rencontrées durant mon volontariat (comme je l’ai décrit dans mon article) sont engagées chez elle. C’est aussi mon cas ;)

  26. Emily

    J’ai envie de dire : et quand bien même il s’agirait de volontourisme, quel serait le problème ? On ne tape pas sur les gens qui vont faire du tourisme dans les pays lointains, alors, parce que ce tourisme serait couplé à une aide ponctuelle apportée à la population locale, ce serait mal ? C’est une position bien manichéenne : soit on doit aller glandouiller au soleil en bon touriste, soit on doit aller faire de l’humanitaire, mais, grands dieux, surtout pas les deux ! A croire que l’humanitaire est nécessairement un sacerdoce nécessitant le sacrifice de soi. On fait ce qu’on peut dans la vie, et il n’y a pas de mal à se faire du bien. Et quand en plus on est (un peu) utile… Mais tu sais, « on » aime bien critiquer ce qui ne semble pas parfait. Un peu comme quand tu mange bio et qu’on vient te dire que ton engagement est bancal parce que tu as un shampooing chimique sur le rebord de ta baignoire. Mais peut être que si tous ceux qui se lavaient les cheveux aux shampooing issus de la pétrochimie mangeaient bio, eux aussi , la planète irait bien mieux !
    Ce que j’en dis, c’est que les chiens aboient et la caravane passe… :)

    • Aurelia

      C’est tellement bien dit :)
      C’est clair que les touristes qui claquent 2000 euros dans des hôtels de luxe, personne ne vient les enquiquiner.

      • LaëtitiaAutrice

        Merci Emily pour ton commentaire qui fait du bien à lire : « A croire que l’humanitaire est nécessairement un sacerdoce nécessitant le sacrifice de soi. » MAIS OUI ! Même si je comprends bien les limites et les dérives du volontourisme, je suis persuadée qu’il est tout à fait possible de créer une forme de voyage responsable où l’on s’engagerait un minimum… Je pense aussi que ce type de voyage est salutaire pour les plus jeunes, qu’il peut ouvrir l’esprit sans penser que c’est du neo-colonialisme et que l’on va aller là-bas pour se rassurer sur sa condition privilégiée d’occidental (une sorte de voyeurisme, oh la la la les pauvres). Parfois, j’ai l’impression que limite il faudrait passer toutes tes vacances à la Baule parce que si tu voyages dans le monde, tu es un con de touriste qui fait toujours mal.

  27. Frenchie au Canada

    Merci pour ton article, c’est intéressant de voir ton expérience mais aussi ton ressenti et ta réflexion. Ce n’est pas toujours évident de retourner en arrière et d’analyser nos actions. J’ai été tentée à une époque de faire du volontariat à l’étranger mais je n’avais pas trouvé le bon projet. J’ai par contre voyagé seule et c’est vrai que ce n’est pas toujours évident. Je me suis aussi expatriée deux fois!
    Pour le volontariat, je suis volontaire dans 3 organisations différentes ici (protection des femmes battues, bataille contre l’illettrisme et promotion de la francophonie). Tout cela m’apporte énormément et c’est vraiment enrichissant. On peut donc être volontaire localement aussi 

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton commentaire et bravo pour tes différents engagements ! :)

  28. Florence

    Ton récit est époustouflant! Je me reconnais totalement dans tes mots, dans ce que tu as ressenti, dans tes doutes et tes craintes… Je suis partie faire du bénévolat en Inde et je suis revenue changée. Je ne pense pas que ce soit uniquement le fait de partir seule, mais c’est aussi le fait de vivre une expérience dans un pays et dans une culture si différente de la nôtre. Cela ne peut que nous enrichir!
    Merci pour avoir partagé cette expérience :)

    • LaëtitiaAutrice

      Oui tu as tout à fait raison Florence ! Mais le fait de partir seul(e) nous pousse toujours forcément plus vers les autres et dans mon cas de fille plutôt sauvage, ça m’a fait bien fou :)

  29. Rory

    J’ai adoré lire ton retour d’expérience ! Purée j’imagine la deuxième semaine ça devait être hardcore avec les enfants qui sautent partout. J’ai déjà bossé avec ma mère qui est instit en maternelle (et là je n’avais pas la barrière de la langue) c’est usant !!

    Sinon je trouve ta réflexion intéressante, contente de voir que tu as su puiser de cette expérience quelque chose de fort et déterminant.
    De mon côté j’ai déjà fait du volontariat mais plus axé « woofing » donc pas vraiment social. Et au final à la sortie de ces expériences j’ai l’impression que c’est nous qui avons le plus appris et profité par rapport à ce que nous avons pu apporter.
    La première fois en Inde était travail contre gite et couvert… et juste parfaite (j’en parle dans un article, on plantait du romarin en face de l’Himalaya) et la seconde au Népal étant payante en partie car le pays est en difficulté (et ses habitants aussi) et à ce moment là le pays était sous blocus économique de l’Inde.
    Je n’ai pas « choisi » ces destinations par exotisme, mais parce qu’elles étaient sur la route de mon voyage. Et je ne regrette pour rien au monde ces expériences enrichissantes, ces rencontres !
    Contrairement à certaines ONG, là tu es directement en contact avec les gens donc ton action n’est peut être pas ciblée/organisée, mais je suis sure que ça un impact positif de certaine manière que ce soit.
    Par exemple en Inde, le patron indien qui nous faisait bosser essayait d’insuffler à ce coin un nouvel essor grace à la culture d’aromates bios, et ainsi de faire travailler des personnes qui n’avaient pas de travail, ce que nous avons fait était un sorte de labo de son projet à venir.
    Au Népal, la personne était spécialisé en permaculture et essayait de développer les principes de permaculture au Népal afin que les personnes puissent être autosuffisantes et ainsi moins souffrir de la pauvreté. Il faisait pas mal de dons de graines à qui en voulait, ses voisins. Et essayait par le même biais « d’éduquer » ses voisins à ne pas utiliser de pesticides chimiques : doing is showing, et si les personnes s’intéressaient il pouvait alors leur partager du savoir et des astuces.
    Donc au final ces deux actions ont des retombées très concrètes, évidemment ce n’est pas immédiat, mais slowly slowly les choses avancent et par nos passages nous mettons une pierre à l’édifice. Voilà j’en termine avec cela !

    • LaëtitiaAutrice

      Haha oui, c’était assez éprouvant moralement ! Comme je t’envie pour le Népal, j’adorerai y aller… Ça a l’air passionnant en tout cas tes deux expériences. Je crois que j’aimerais bien prendre un café avec toi jusque pour t’écouter me raconter tout ça pendant des heures :D

    • pascarella marie

      Bonsoir ce que tu as fait est exactement ce que je cherche a faire peux tu stp m en dire pkus ville contact etc
      j ai deja particip » a des actions en indonesie pour lutter contre les tonnes!! de pkastiques mais bon super deçue c etait une journée par semaine!!!! du coup suis allée aussi plus vers les gens parler culture peche mais bon pas envie de reperdre mon temps j ai 55 ans a la retaitr et envie de servir encore a pe a quelquechose c est tjrs le don contre don
      merci d avance

  30. Jessica

    Une grosse envie de réagir à ton article. Je fais partie des gens qui souhaitent s’engager depuis des années sans franchir le pas, certainement par peur de me bousculer… Mais cette envie est de plus en plus présente depuis que j’ai perdu la personne qui comptait le plus pour moi. J’aime l’authenticité de ton article et je trouve ta démarche très courageuse. J’ai hâte de lire la suite de ton expérience…

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Jessica pour ton gentil mot et je te souhaite de pouvoir faire quelque chose qui a du sens à tes yeux ; même si l’expérience sera forcément imparfaite, on en ressort changé et grandi :)

  31. Alexandra

    Je remercie Hellocoton de m’avoit fait découvrir ton blog. J’ai envie de nouveauté et justement, depuis quelques semaines je me renseigne sur le volontariat. J’aimerai passer du temps dans une réserve animalière l’année prochaine. J’ai envie de me sentir utile. Mais tout comme tu l’as dit, beaucoup critiquent ce système et ils n’ont pas totalement tord. Malgré tout, ce que ça nous apporte, ça n’a pas de prix.
    Je suis pressée de lire la suite de tes aventures !

    • LaëtitiaAutrice

      Pour les animaux, je suis moins réservée (si j’ose dire haha)(ok, c’est nul) ! Je pense que l’on peut réellement être utile, renseigne-toi bien mais il y a vraiment possibilité de faire de belles choses :)

  32. Angéline

    Bonjour ! Pour ma part, je suis partie (seule) travailler dans une toute petite ONG locale de micro-finance et de développement rural, située au Bénin (Cotonou), à l’Ouest du Nigeria. L’organisme était endetté et je devais proposer, à terme, un rapport « Causes/Conséquences/Solutions ». Ce genre d’ONG locale n’a pas vraiment de moyens et de soutiens (hors l’IFAW, me semble-t’il) et subit donc de plein fouet chaque rebondissement de la vie (notamment, la perte de tous leurs fichiers papiers lors de la mousson car rien n’est informatisé). Sinon, durant les mois passés là-bas, j’ai fait le choix de ne rencontrer aucun « Blanc », de manger dans les « boui-boui », de vivre dans un « ghetto » où je n’avais ni eau courante, ni électricité. Et cela m’a permise de me familiariser avec des gens qui se sont même mis à me considérer pleinement (et je crois même à m’apprécier) car pour eux, je ne venais ni en vacances (certains Blancs se parquent dans des complexes touristiques ou se barricadent dans des villas et n’ont pas ou peu de contact avec les populations locales), ni pour les exploiter, ni pour profiter d’eux (c’est un sentiment dominant et très présent. Malgré moi, je le trouve légitime.) …Même si je restais bien évidemment ce qu’ils appellent un « Yovo » (Blanc). En effet, j’ai senti peser sur mes épaules le poids du colonialisme passé et présent : les Chinois sont par exemple très actifs, aujourd’hui, en Afrique de l’Ouest où ils font construire tout un tas d’infrastructures (par exemple, un échangeur autoroutier) mais exploitent les populations locales en les payant à coups de lance-pierre et en les faisant travailler dans des conditions très difficiles. Je crois, par ailleurs, que les Béninois et Nigérians gardent de l’amertume envers les « Yovo » car peu d’entre eux, lorsqu’ils viennent en vacances ou pour le travail, ne prennent le temps de partager leur quotidien ou leurs traditions. Ils étaient littéralement impressionnés et ravis que je mange leur nourriture (et aussi que je l’apprécie), que je boive leur eau (qui est un symbole d’hospitalité et de bienvenue) et que je me plaise en leur compagnie. Concernant le travail des ONG, je me rappelle d’une scène qui m’a profondément marquée. Je revenais du travail et me rendait à PK10 en zem (moto-taxi très peu chère voire bon-marché) ; il y avait des embouteillages immenses et tout le monde restait bloqué des heures sur les routes. Soudain, il y a eu des sirènes et un convoi d’énormes 4×4 blancs et rutilants de l’UNICEF est passé et a traversé les embouteillages, à grands renforts de klaxon et de brusques coups de volant. Il faut savoir que de telles sirènes sont utilisées lors des déplacements de membres du gouvernement ou de personnalités officielles et qu’en l’occurrence, ici, l’UNICEF profitait manifestement du système mis en place. Par ailleurs, imaginez le sentiment des populations locales lorsque après une journée éreintante, vous êtes bloqué des heures durant dans les embouteillages (sans solutions) et qu’un convoi de Blancs, dans des voitures que vous n’aurez même pas en rêve, vous double sans raison valable. Bref, avec du recul, je crois fermement qu’il faut voyager dans le monde avec beaucoup de respect et d’humilité ; mais aussi, sans jouer avec la condescendance outrancière. Bien sûr, tout n’a pas été rose et parfois, ma vie fût même en danger (quartiers mal-famés, rencontres dangereuses, paludisme grave) mais je garde à l’esprit qu’il n’y a pas ou peu de différence entre les humains de notre planète : nous mangeons tous, nous buvons, nous dormons, nous allons voir nos amis et essayons tant bien que mal -et avec les moyens du bord- de profiter de la vie. Enfin, à chacun d’avoir sa propre opinion mais il reste dommage de ne pas rencontrer au moins une fois, nos semblables des autres continents.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci du fond du cœur Angéline d’avoir pris le temps de raconter cette belle expérience et je te rejoins sur ta conclusion : voyager et rencontrer le monde est une source inépuisable de richesse :)

  33. juliette

    Je te l’ai déjà dit sur Facebook mais ton article est vraiment extrêmement intéressant et touchant !

    Je trouve que le recul que tu as sur ton séjour est vraiment impressionnant et est la preuve d’une sacrée maturité, je suis épatée (même si je n’en doutais pas, mais ce n’est pas si évident de se remettre en question, de s’avouer qu’on a peut-être fait une erreur, que si c’était à refaire, peut-être qu’on ferait les choses un peu différemment… chapeau !).

    Donc BRAVO, tout simplement !

    Et puis je suis aussi ravie de lire que cette expérience t’a fait du bien à titre personnel <3

    • LaëtitiaAutrice

      Merci ma Juliette <3

  34. Julie

    Bonjour Tu vois, j’avais à peine lu le début de ton article que j’étais déjà touchée. Dire que l’on a pas besoin de quelqu’un d’autre pour créer son propre bonheur, que le bonheur se trouve dans le quotidien, que finalement chacun en est acteur, je trouve que c’est un message très beau et important à partager ! Bon je file continuer ma lecture :) Bonne journée

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Julie :) Moi aussi, je trouve que c’est un message important dans une société où l’on a bien du mal à rester véritablement avec soi-même et où surtout, les femmes ont encore l’injonction de se réaliser avec un homme à leurs côtés…

  35. Lucie

    Waouh. Cet article me parle et le sujet me bouscule une fois de plus. J’espère avoir ce cran, j’y pense tellement depuis longtemps. Partir seule. Quel que soit la finalité. Bravo pour ces mots, ce recul. Des mots qui raisonnent et qu’il me faut lire encore et encore…

    • LaëtitiaAutrice

      Le plus dur, sincèrement, c’est l’avant ! Une fois que l’on a pris la décision et que l’on se retrouve dans la situation, on a plus si peur que ça et on revient tellement changé :)

  36. Laura

    Bonjour Laetitia,

    Merci pour ton témoignage, il me fait écho. Je me reconnais tant dans ton expérience. Moi-même je suis partie en 2013 au Costa Rica pour y faire un mois de bénévolat dans le champ du social (animation dans un hôpital pour enfant). J’étais partie avec une association agrée par l’État et malgré cela j’ai trouvé l’organisation catastrophique (ex. : je n’ai pas commencé à la date prévu, j’ai eu des frais sur place non prévu…) Je n’ai pas payée autant que toi (tout de même 300€ de frais administratif + les billets d’avion) mais une fois sur place j’ai eu beaucoup de difficultés à m’intégrer : le choc culturel (je mettais préparé en amont pourtant), l’espagnol que je maitrisais peu, premier long voyage, premier voyage en solo… Les premiers jours étaient durs. J’ai eu de la chance car ma famille d’accueil était vraiment chaleureuse et bienveillante (les costariciens sont très gentils).
    Mon travail en tant que bénévole m’a laissé dubitative. Les autres bénévoles parlaient couramment espagnol donc ils n’avaient pas de problèmes pour jouer avec les enfants, parler avec les familles etc… La barrière de la langue était très frustrante. Malgré ça, j’ai trouvé ma place auprès d’un enfant et de sa mère qui étaient très heureux de connaitre une fille venant de France. Ces moments d’échanges sur nos différences culturelles sont l’un des souvenirs les plus précieux de mon voyage. A la fin de mon séjour, la mère était très émue que je pars et m’a remercié d’avoir veillé sur son fils. Sur le moment je me suis dit que j’avais peut-être laissé une empreinte sur mon passage et que, finalement ma présence n’était pas si vaine que ça.
    Je suis parti plus tôt que prévu. J’ai pris conscience de ce « business du volontariat » qui, selon moi, ne correspond pas à mon éthique.
    Ce que je retiens de cette expérience c’est que malgré les difficultés rencontrées, ce n’est pas le volontariat en tant que tel qui m’a apporté mais plutôt les rencontres que j’ai fait tout au long de ce voyage.
    Cette expérience m’a beaucoup chamboulé mais ne m’a pas freiné dans l’envie d’évasion. Je repars en Aout faire du wwoffing au Canada :)
    J’ai voulu en quelques lignes témoigner de mon expérience.
    Je te souhaite de très beaux voyages <3 À bientôt.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Laura pour ton commentaire ! Et oui, je te rejoins ce sont les rencontres qui nous changent et quand on voyage seul(e), c’est décuplé :)

  37. Liilice

    Bravo pour cet article plein de sincérité Laëtitia :) C’est très intéressant & agréable de lire ton expérience et tes remises en questions avant, pendant et après ton départ là-bas, et c’est émouvant de voir à quel point cet engagement a changé quelque chose en toi… Alors merci pour ton recul et ta franchise, j’ai hâte de lire la suite !
    Et tes photos … ♡

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Alice <3

  38. Lily

    Je suis assez d’accord avec l’article de Fabienne, et apprécie l’honnêteté de ton article – on sent que tu es partie avec de bonnes intentions et est prête à admettre tes erreurs (peu de gens le font!). Ce qui me pose question c’est cette posture où par opposition au volontourisme etc on place l’humanitaire et la coopération au développement au-dessus de tout : ces pratiques non plus ne sont pas exempte de dérives (une simple recherche dans un moteur de recherche avec les termes « charity business », « venture philanthropy » ou « dérives de l’humanitaire » est assez éclairante à ce sujet…)

    • LaëtitiaAutrice

      Tu as tout à faire raison Lily ! Rien n’est tout blanc ou tout noir…

  39. marionromain

    Je t’ai lu avec beaucoup, beaucoup d’intérêt. Ton récit est rempli de nuances, tout n’est pas rose, ni noir, et ça ne le rend que plus intéressant. Merci pour ce retour d’expérience, ça donne vraiment à réfléchir.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Marion ! :)

  40. Alea

    Qu’importe ce que tu as apporté … Le principal c’est de donner et de s’ouvrir à l’autre. Si tout le monde avait ta démarche le monde serait tellement plus apaisé et bienveillant. et je te rejoins tout à fait : ne pas attendre la présence de l’autre pour être heureux.. La sérénité s’acquiert seul. Bonne continuation.

  41. Camille de Sense Away

    Hello Laëtitia, effectivement ton article est très intéressant (sans parler des belles photos) et me permet d’avoir un aperçu de ces expériences courtes de volontariat. J’ai moi-même effectué un volontariat en Chine quand j’avais 18 ans. Mon expérience a été un peu différente car je suis partie 5 mois. Cela m’a permis d’avoir le temps de construire un projet éducatif et d’établir une routine avec les enfants. J’étais hébergée dans une famille d’accueil et ça, c’est vraiment un plus pour l’intégration. Bien entendu tout n’était pas rose non plus et je regrette le manque de suivi et d’encadrement de l’association. Malgré ça, je pense aussi que ce type d’expérience est un bon moyen de voyager en solo, de se découvrir et de faire de merveilleuses rencontres. Merci pour cet article et à bientôt pour la suite :)

  42. Perrine

    Coucou Laetitia !
    J’ai vécu la même expérience que toi , il y a 9 ans en Inde du sud , 2 semaines de volontariat dans un orphelinat et j’ai dû payer aussi 150e aussi avec Jeunesse et Construction . Si c’était à refaire : je ne le referai pas . J’étais jeune et naïve . Tu l’as très bien expliqué dans ton article !! s’engager sur du court terme , ne sert finalement pas à grand chose (après tout dépend du projet). Beaucoup de personnes font aussi l’amalgame entre volontariat et humanitaire , ce qui n’a strictement rien à voir !
    Si tu souhaites refaire du volontariat , je t’incite à regarder du côté du woofing / helpx / workaway , pas de besoin de payer , tu travailles entre 3 et 5h par jour en échange du logement et de la nourriture ! ça se développe dans tous les pays du monde et on peut « travailler » dans tous les domaines (ferme , auberge de jeunesse …) .
    Et oui , sinon , voyager seule fait énormément de bien ! Je suis partie seule , 15 jours , en Italie et Slovénie en sac à dos /tente et ce fut une merveilleuse expérience . J’espère partir l’année prochaine seule , en pvt en Nouvelle Zélande , y bosser un peu , acheter un van , faire le tour de l’île et après , partir en Asie pendant quelques temps , entre tourisme et woofing .

    « J’avais envie de vous le redire à vous, surtout si vous êtes une femme, qui me lisez derrière un écran : n’attendez après personne pour vivre votre vie, osez vous réaliser seul(e) et si quelqu’un partage votre chemin, alors tant mieux mais il ne faut pas attendre d’un autre être humain qu’il nous apporte quelque chose que l’on ne peut trouver qu’en soi, le bonheur. »

    Je ne pourrais dire mieux !!

  43. caro

    Bonjour, et merci pour cet article. je suis moi aussi partie pour un séjour de deux semaines au Zimbabwe comme volontaire, et je me suis également posée de nombreuses questions. Je me les pose toujours d’ailleurs… Mais c’est une formidable expérience personnelle, et sans doute une petite pierre à l’édifice…

  44. Irene

    Tout le monde l’a déjà dit, mais c’est vraiment agréable d’avoir un retour honnête et lucide sur ce type d’expérience. J’ai pensé tout de suite à l’article du blog J’ai écrit que tu cites justement. Ainsi qu’à ce récent article qui est un peu dur mais dénonce des réalités vraiment problématiques (http://www.liberation.fr/planete/2016/08/15/tourisme-humanitaire-la-vraie-fausse-pitie_1472579). Je ne pense pas cependant qu’il faille juger trop durement les personnes qui ont participé à ce type de programme, surtout si elles en tirent des leçons ! Pour ma part au début de mes études je suis partie au Togo, c’était un partenariat entre une association étudiante et une asso locale de Lomé. On avait anticipé certains trucs : on voulait pas donner de cours pour les raisons données dans les articles, donc on a aidé à la construction de latrines écologiques dans un village. L’asso avait fait une étude des besoins auprès de la population, c’était pas trop mal par rapport à ce qui peut se faire. Malheureusement, et c’est peut être un des principaux problèmes, il y a d’autres formes de dérive : les Etats comptent sur l’action des associations et se déchargent de leur rôle (mais bon, chez ous aussi), les assos se multiplient au point que ça devient un business… et surtout, surtout cette asymétrie permanente, de savoir que c’est nous qui apportons l’argent, et de savoir qu’on est perçus à travers ce prisme là. Je ne pense pas pour autant que tout volontariat ou tout projet de développement est à jeter au contraire, mais plus c’est géré et animé par des habitants locaux, mieux c’est… Comme le dit un des articles, les motivations du voyage se suffisent à elles même : découvrir un pays, découvrir ses habitants. Peut être que sans faire du « volontourisme » ou de l’ « humanitaire », on peut simplement réfléchir aussi à des manières différentes de voyager qui soient respectueuses des populations et leur permettent de vivre et de développer des activités. (je pense que la question se pose différemment quand le volontariat se fait avec des animaux ou un volontariat environnemental donc pour le coup je me prononce pas là dessus). Dans tous les cas, aucune raison de t’auto flageller là dessus, beaucoup des personnes qui ont aujourd’hui un regard critique sur ce fonctionnement en ont elles même fait l’expérience !

    • LaëtitiaAutrice

      Exactement :)

  45. Irene

    Quelqu’un m’a fait aussi dernièrement une remarque et je n’y avais pas pensé… sur le fait qu’on partage beaucoup les photos d’enfants qu’on a pu prendre (et moi la première !). Elle m’avait demandé si je trouverais ça normal qu’on fasse la même chose pour mes enfants ou mes frères et soeurs par exemple, que n’importe qui puisse les prendre et les diffuser sur internet. J’avoue que sur le coup je n’y avais pas pensé… beaucoup de personnes même par chez nous pratiquent la photo de rue par exemple mais c’est vrai que ça pose question. Je suis pas encore tout à fait certaine de ma position là dessus, donc autant te dire que le but est pas du tout de dire que tu devrais absolument retirer des photos hein !! Je voulais juste partager le fait que j’ai été confrontée à ça recemment, et que finalement y’a encore beaucoup de choses sur lesquelles s’interroger

    • LaëtitiaAutrice

      Irène, oui je comprends bien la question et sache que j’ai demandé l’autorisation de les photographier et de diffuser les images ensuite. Par ailleurs, dans l’espace public la notion de droit à l’image est complexe (en France en tout cas) je te laisse lire ça si le sujet t’intéresse : http://www.focus-numerique.com/test-1790/prise-de-vue-droite-image-photo-de-rue-partie-1-1.html L’article dit entre autres choses  » […] depuis 2008, pour que quelqu’un réussisse à faire interdire une publication, il faut qu’il prouve ce qui lui porte préjudice. Le simple fait de se reconnaître sur une image ne suffit pas. »

      Je crois que dès l’instant où les enfants (et plus globalement les personnes) y sont joliment représentés, qu’ils n’ont pas été forcés (en l’occurrence, ça les amusait beaucoup) ; je ne vois pas le problème. Sinon – sans me comparer à des photographes pro hein – beaucoup d’images devraient être interdites ;)

  46. Delia

    Coucou, je suis tombée sur ton article (que j’ai d’ailleurs adoré) car je cherches des expériences sur ce programme, puisque je pars dans 3 semaines avec le même organisme mais j’ai choisi la protection des tortues à Nusa Penida! Je voulais avoir deux-trois conseils concernant mon départ car il n’y a pas beaucoup d’avis ni de retours sur internet.. Est ce que les choses essentiels : soin du corps, draps, mousticaires sont facile a acheté là-bas? Car si j’ai bien compris le « linge de maison » ou serviettes ne sont pas fournis avec cet organisme… et je voulais aussi te demander (si cela n’est pas trop personnel) ce que tu faisais généralement pendant ton temps libre ou tes weekend? Est ce qu’on a la possibilité de bouger facilement pour visiter?

  47. Bernard

    Pourquoi seules des filles répondent ?
    Personnellement j’approuve totalement ton action. Certains dirons effectivement que tu as fais de l’écotourisme. Oui et non. Découvrir c’est un peu du tourisme, mais tu l’a fais utilement. Il existe un guide « le guide du voyageur utile ». S’il existe encore tu t’y retrouveras et trouveras aussi d’autres destination. J’ai fais des programmes en Australie et au Costa Rica. J’ai la certitude d’avoir été utile, et de mieux connaitre le mode de vie des habitants. Je ne pourrais plus jamais voyager avec pour seul but visiter et prendre des photos. Mon prochain projet c’est justement l’Indonésie Jakarta, bali ou Lombok, on verra) je passerais par d’autres organismes que Green Lion (que je connais de nom)
    Encore une fois : Aucun regret tu ne dois avoir, de la fierté tu dois te parer.
    Bravo

  48. Assamoi Anne Marie

    Bonsoir,

    Je viens de lire ton expérience à Bali et je dois te feliciter d avoir eu le courage de sortir de ta zone de confort.
    Je suis une femme de 41 ans vivant à Paris, célibataire et sans enfants.
    J ai un cdi dans une entreprise plutôt prestigieuse et je fais un métier manuel et technique que j aime. ..
    Honnêtement, je n ai pas à me plaindre pourtant je me sens emprisonnée…je ne me sens pas epanouie…
    J ai envie, j ai besoin d entreprendre, de comprendre qu elle est ma valeur ajoutée. ..actuellement, je vis comme un zombie ou plutôt un mouton. ..Je deteste !

  49. Catherine

    Bonjour Laetitia,
    Je reviens d’une « mission humanitaire » au Togo en Afrique de l’Ouest. Sur place, j’ai rencontré de nombreux enfants ayant des sourires sincères et gratuits. Dès qu’ils avaient quelque chose à manger, ils le partageaient avec leurs amis et nous, volontaires européens. Au niveau de l’association sur place j’ai été déçue par leur gestion et le réel impact de leur mission envers ces populations. J’ai plus eu l’impression qu’ils geraient des touristes en leur faisant visiter les incontournables et en les sortant les weekends en boîte de nuit… Jamais je n’ai pensé sortir faire la fête lorsque je me suis engagée dans cette mission :(
    Pour plus tard (en fonction de l’emploi que je trouverai) , j’aimerais refaire une mission humanitaire mais cette fois à Bali. Je ne sais pas si tout comme l’Afrique, là bas, en Inde, le blanc n’est qu’un synonyme de pompe à fric .. Moi qui partais pour quitter le côté matérialiste pour être enfin reconnue non pas parce
    que je possède mais bien pour ce que je suis … C’était raté.
    J’aimerais construire ou reconstruire des batiments qui pourraient être utiles sur le long terme. Laisser derrière moi quelque chose de concret. Aurais-tu des liens, adresses d’associations sérieuses sur place ?
    Merci pour ton récit.

  50. Eva

    Coucou! Merci beaucoup pour ton article! Je suis une jeune de 20 ans qui va faire un pvt en nouvelle Zélande ce printemps. J’ai envie de faire du volontariat à Bali avant! J’ai terriblement besoin de conseils /astuces ou alors de contacts sur place pour me sentir plus en sécurité. Aurais tu des noms a me donner? Où peut être le contact de ton amie dont tu parle dans ton article ? Merci d’avance !