San Marino

Petite, c’était la balade que nous faisions chaque année avec mes parents : la Reppublica di San Marino. Le troisième plus petit état d’Europe se trouve en effet à une soixantaine de kilomètres de Pesaro, là où je passe tous mes mois de juillet depuis bientôt 25 ans – ça ne nous rajeunit pas tout ça ! – là où mes grands-parents habitent en somme.

San Marino ou Saint-Marin (mais avouons que dit en français, ça a moins de charme) se trouve sur un petit mont entre les Marche et l’Emilia-Romagna d’où l’on peut à la fois contempler les plaines qui me font penser à la Toscane (les cyprès en moins) et la mer Adriatique. Valeur ajoutée non négligeable : le vent qui rend les 40 et quelques degrès qui peuvent envahir la région l’été plus supportables.

J’ai dû mettre pour la première fois les pieds à San Marin à l’âge de quatre ou cinq ans et de ce baptême, j’ai gardé une superbe caricature de moi-même (grosses lunettes Kickers multicolores, mouche qui passait par là et qui a été immortalisée, etc.) et des photos de ma frimousse dans à peu près tous les recoins de la vieille ville – ce qui est assez drôle quand on y retourne presque chaque année ; nous aurions pu nous amuser à faire des photos au même endroit pour voir comment nous évoluions ma soeur et moi.

Jeudi dernier, quand nous y sommes retournés, j’ai eu l’impression que rien n’avait changé. Il y a toujours une multitude de boutiques qui vendent tout et n’importe quoi (n’importe quoi surtout, il faut le voir pour le croire…), des piadineria et pizzeria tous les 100 mètres, des vieilles dames qui restent sur le pas de leur porte pour observer les badauds, etc. Rien n’a changé ? Malheureusement si. San Marino a un peu perdu de son charme (la faute au tourisme massif mais bon…) et ce qui était jusqu’alors gratuit est devenu payant (la visite des donjons et des tours par exemple) mais la vue est toujours aussi belle. Si vous adorez les atmosphères médiévales, vous aimerez San Marino ; et comme toutes villes médiévales qui se respectent, vous y trouverez un musée de la torture.

Pour le shopping, quelques boutiques valent le coup d’oeil – mais attention, il y a pleeeeeein d’attrape-touristes (sacs soit disant de marque, parfumerie soit disant moins chère). Je vous conseille la Saponeria del Titano qui propose des produits de soins artisanaux (savons, gels de douche, crèmes pour le corps et le visage, huiles essentielles et même des ballistics pour le bain) composés d’ingrédients naturels (pas de vilains parabens & cie) et non testés sur les animaux. Les odeurs sont délicates et les prix abordables.

La seconde boutique qu’il ne faut pas manquer est La Fabbrica delle candele où vous trouverez des bougies sculptées et colorées plus belles les unes que les autres. Bien sûr, elles sont toutes fabriquées artisanalement et en ce sens, toutes uniques. Il y en a pour tous les goûts et encore une fois, les prix sont accessibles.

Enfin, pour déjeuner ou dîner, rendez-vous au Nido del Falco qui a sans doute la plus jolie terrasse de tout San Marino d’où l’on peut admirer les plaines delle Marche et la mer Adriatique. On y mange plutôt bien – même si ce n’est pas excellent – et pour pas très cher. Je vous déconseille cependant les desserts, mauvais ou surgelés.

J’espère que cette petite balade vous a plu. A très vite ! :)