J’essaie de courir régulièrement (au moins une fois par semaine) depuis environ deux ans. J’ai commencé avec une amie qui avait un bon niveau et que j’avais du mal à suivre au début. Elle m’a tirée vers le haut et avec elle, je réussissais à tenir 1h30 sans ressentir de fatigue particulière (après les 20 ou 30 premières minutes où tu en chies pas mal). Pourtant la course et moi ça faisait douze ! Pour dire, au bac j’ai choisi le menu sans athlétisme parce que j’estimais n’avoir aucune endurance (et une bonne dose de flemmardise surtout), en préférant par conséquent le volley et le badminton alors que j’avais une sainte horreur des deux (le premier parce que j’ai peur des ballons – je le confesse – et le second parce que je ne sais pas me servir d’une raquette telle quelle soit). Heureusement, j’ai sauvé les meubles avec l’acrosport – bon, cessons les digressions.
Courir à deux, c’est plus motivant. On s’écoute moins (oh ça va, j’ai tenu 25 minutes, j’arrête !), on voit moins le temps passer parce que l’on papote (idée reçue n°1 : parler et courir provoque des points de côté. Non, au contraire, pouvoir courir et parler en même temps signifie que vous avez un bon rythme. Cela s’appelle courir à l’allure conversation), on se pousse l’un l’autre et on progresse plus facilement. Ce genre de course est une course en dissociation, c’est-à-dire que vous ne vous concentrez pas vraiment sur ce que vous êtes en train de faire (courir donc) et que le temps vous paraît filer. Au contraire, courir en association c’est être mentalement impliqué dans ce que l’on fait (lors du fractionné par exemple).
Lorsque l’on court pour son propre plaisir, pour s’entretenir ou perdre du poids, les courses en dissociation doivent être privilégiées : si vous n’avez pas de courageux à portée de main voulant vous accompagner, vissez un iPod sur vos oreilles (écouter des podcats aide bien).
De mars à septembre, j’arrive à me motiver et aller courir seule pendant 45 minutes (difficile cependant pour ma part de tenir une heure ou plus sans compagnie) mais quand arrive les premiers frimas de l’hiver et la nuit qui tombe à 17 heures comme en ce moment, je succombe à l’appel du plaid et du chocolat chaud plutôt qu’à celui de la paire de baskets. A tort puisqu’un joggeur digne de ce nom court qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, qu’il fasse 40 degrès ou – 15 ! Bon, loin de moi l’idée de m’entraîner pour le marathon de New York et de devenir une cinglée du running mais passer tout l’hiver sans mettre un pied sportif dehors et perdre le niveau que l’on avait atteint parce que toutes les conditions idéales ne sont pas réunies, je l’ai déjà fait et je n’en ai plus envie. Alors courir or not courir l’hiver ?
La première préoccupation doit être celle de votre tenue. Ce n’est pas la peine d’aller attraper la mort en voulant entretenir son corps. Il faut donc faire l’endive : trois couches de vêtements.
La première couche est un t-shirt à manches longues qui ne doit pas absorber l’humidité (mélange polyester/coton, nylon/lycra ou des tissus comme Coolmax©, Dri-fit© et Micropique©) et par conséquent, laisser respirer votre peau pour que vous restiez au sec tout au long de votre course. Sans cela vous risquez une hypothermie si le temps est particulièrement froid et/ou venteux. Pour plus de protection, veillez à ce que le t-shirt ait un col montant.
La seconde couche est un maillot qui doit permettre à la chaleur de votre corps de se maintenir. On peut zapper cette couche si la température extérieure excède les 7 degrés – disons 10 pour les frileuses. La troisième couche est un coupe-vent qui protège des intempéries (du vent surtout, comme son nom l’indique). Mais il est inutile d’aller se tremper sous une pluie battante – du bon sens – car aucune veste imperméable ne vous garantira une très longue protection.
Pour ce qui est du bas, je vous conseille un fuseau pour être moins gênée dans vos mouvements et davantage protégée du froid ainsi que du vent. Les rares fois où j’ai couru en hiver, j’ai regretté de n’avoir pas de gants. C’est un accessoire indispensable si vous ne voulez pas arrêter votre course parce que vous ne sentez plus le bout de vos doigts. De même que le bonnet est nécessaire pour conserver la chaleur et protéger vos oreilles. Chaud à la tête = chaud partout.
- T-shirt Kalenji Deefuz Stretch – 27,95 €
- Maillot Kalenji Isolate Essential – 14,95 €
- Coupe-vent Kalenji Isolate Evolutiv – 29,95 €
- Collant Kalenji Deefuz Stretch – 29,95 €
- Gants Kalenji – 6,95 €
- Bonnet coupe-vent Kalenji – 13,95 €
Une fois équipée et après une dizaine de minutes d’effort, vous oublierez vite que c’est l’hiver. A présent, votre principal obstacle sera la nuit. Je ne peux que vous conseiller de courir le jour pour la simple et bonne raison que c’est moins dangereux. Quand on est une fille, seule, faire des courses nocturnes me semble être totalement suicidaire – d’autant plus quand on sait ce qu’il arrive ces derniers temps aux joggeuses. Pour ma part, depuis ces évènements je ne vais plus en forêt et je préviens systématiquement mes proches que je suis sortie courir. Je ne veux pas entretenir la psychose mais c’est à nous d’être vigilantes. Je sais bien que c’est rageant, révoltant même, de devoir être autant sur ses gardes parce que l’on est une fille et de ne pas pouvoir aller courir seule au milieu des arbres insoucieusement mais c’est un état de fait, le jogging est devenu un sport dangereux – blague à part.
Alors quand est-ce que l’on court quand on rentre tous les soirs après 18 heures ? Eh bien, on patiente jusqu’au week-end et on pratique un autre sport le reste de la semaine. Pourquoi ne pas aller à la piscine ? Essayer la gym ball à la maison ou le pilates ? Faire de la corde à sauter (très bonne pour le cardio-training) ? Sinon, pour celles qui ont une Wii, vous pouvez toujours courir sur place dans votre salon (oh, on peut bien rigoler hein). Si vous voulez courir la nuit quand même, faites-le avec une autre personne et restez en ville, le long des trottoirs éclairés. Portez également des vêtements avec des bandes réfléchissantes et courez face aux voitures.
Enfin, si vous êtes parisienne et que vous manquez de motivation, sachez que Nike organise des running sessions qui durent un peu plus d’une heure deux fois par semaine (le jeudi soir et le dimanche matin). Là, vous n’avez plus aucune raison de ne pas vous y mettre ! Rendez-vous sur leur page Facebook pour plus d’informations.
Et vous, le jogging vous êtes une adepte ou vous détestez ?
Mélanie
Merci pour cet article on ne peut plus complet !
Je me reconnais dans tout ce que tu dis (peur des ballons, pas douée des raquettes…)
J’ai commencé à courir il y a un peu moins de 2 ans et j’ai bien du mal à tenir plus de 45 minutes. Déjà parce que je m’écoute trop et puis parce que je ne trouve pas de circuit me permettant de courir plus. C’est vrai qu’à deux c’est mieux mais là encore, nos emplois du temps font que j’ai rarement l’occasion de courir avec mes amies. Depuis la rentrée j’essaie d’aller courir au moins 30 minutes pendant que mon fils est à son entrainement de foot mais c’est vrai que dès qu’il pleut, j’ai du mal à trouver la motivation.
CoppéliaAutrice
Oui, courir sous la pluie (même la plus fine qui soit) est très désagréable. Faire des séances de 45 minutes c’est déjà très bien :) !
C’est en tout cas c’est le temps qu’il faut au corps pour puiser dans les graisses et c’est également pour cette raison que l’on dit que pour qu’une course soit efficace sur le plan de la dépense énergétique, il faut qu’elle soit plutôt lente et longue (1h15 étant l’idéal mais seule c’est très long).
Quand je courrais avec mon amie (deux fois par semaine + une heure de piscine et deux heures de danse classique – comptons-les quand même), j’avais vraiment affiné la zone qui pose problème chez moi (le bas). La course c’est quand même hyper efficace contre le gras ! :x
Juliette
Courir ? :)
Ah ça, sûrement pas en hiver ! je préfère me dépenser en piscine ou en salle de sport ! Et la Wii, c’est une bonne idée, mais ça m’amuse plus que ça me fait vraiment travailler :)
merci pour cet article <3