Lorsque l’on décide de ne plus manger d’animaux et que l’on en parle autour de soi, des mauvais arguments contre le végétarisme, on en entend beaucoup. Tout le monde ne sait pas y répondre ; parce que parfois on devient d’abord viscéralement végétarien avant de s’intéresser à, disons, la théorie.
Parfois, c’est l’inverse. Ce sont les livres, les documentaires, les discussions et tous les discours de l’éthique animale en fin de compte qui nous poussent vers le végétarisme. Dans ce second cas, on est mieux armé contre la critique.
Il est plus facile de répondre à un carniste taquin, un bien joli pléonasme vous en conviendrez, lorsque l’on s’est informé soi-même et que déconstruire un sophisme est un exercice auquel on est préparé.
Mais c’est quoi d’ailleurs, le carnisme ? Insolente Veggie l’explique parfaitement et avec humour dans cette planche. Pour faire simple, il s’agit d’une idéologie violente selon laquelle il est normal, naturel et nécessaire de manger de la viande. Sa défense se base sur des croyances et des mythes que l’on se transmet de génération en génération sans la plupart du temps les questionner, c’est bien là le fond du problème.
Crédit photo : Pimorn Senakat
En y pensant simplement, avons-nous fait le choix délibéré de manger de la viande – et plus largement des produits animaux ? N’est-ce pas juste par habitude ? Par goût – et on ne sait que trop bien à quel point le goût est culturel ? Parce que tout le monde s’en nourrit ? Parce que c’est comme ça et c’est tout ?
Le carnisme est dépendant de notre cécité volontaire. C’est confortable de ne pas remettre en cause nos habitudes et globalement, le système en place ; bien aidé par notre chère dissonance cognitive qui a l’art et la manière de trouver des justifications à tous nos comportements, même les plus immoraux.
Nous sommes conditionnés pour manger de la viande. Acheter une barquette de blancs de poulet est un acte banal, quotidien, désanimalisé, innocent. Innocent ?
Cet article, j’aimerais qu’il ait deux échos. D’abord, qu’il apporte quelques pistes de défense – à approfondir – aux végétariens qui ne savent pas quoi répondre à ces arguments contre le végétarisme qui reviennent inlassablement. Et puis, qu’il parle aussi à ceux qui utilisent, justement, ces arguments contre le végétarisme. Non pas pour placer le végétarien dans la position de celui qui sait et qui détient la vérité absolue ; mais plus pour que l’on prenne la mesure, ensemble, de toutes ces mauvaises excuses qui perpétuent l’idéologie violente qu’est le carnisme.
Déconstruire modestement les mythes – si le sujet vous intéresse vraiment, je vous invite à lire Pourquoi nous aimons les chiens, mangeons les cochons et portons les vaches de Mélanie Joy qui le fait mille fois mieux que moi – pour comprendre et avancer. Il est temps d’ébranler le Statu quo, vous ne pensez pas ?
Crédit photo : Troels Klausen
Avant toutes choses, comprenez le terme végétarien ici dans son acception la plus large, à savoir qu’elle englobe aussi le végétalisme : les contre-arguments sont les mêmes dans un cas comme dans l’autre. Par ailleurs, cet article ne saurait être exhaustif et devra peut-être donner lieu à un second.
Enfin, ne voyez aucune forme de moralisation dans les lignes qui vont suivre, l’idée n’est pas de pointer du doigt qui que ce soit mais bien de se poser des questions, de réfléchir et de savoir quel genre d’être humain on a envie d’être.
Crédit photo : Johan Swanepoel
1. Parce que c’est la loi de la nature
L’argument « loi de la nature » n’est pas valable pour nous, animaux humains sociaux. Nous avons la raison, nous sommes des agents moraux – c’est à dire que nous portons l’entière responsabilité de nos actes, j’explique cette notion plus en détails ici – et vivons dans une société régie par des lois qui n’ont rien à voir avec la nature. Les autres animaux n’ont aucune idée de ce qui est bien ou de ce qui est mal. D’ailleurs, il n’y a ni bien ni mal dans la nature, elle est ainsi faite. Pouvons-nous juger une lapine qui dévore le plus faible de ses lapereaux ?
Quand une lionne tue une gazelle, son acte n’est pas comparable à notre consommation carnée qui implique des élevages, des antibiotiques, des abattoirs, de la cellophane et des distributeurs. Notre instinct de survie ne s’exprime pas dans les rayons d’un Monoprix.
La loi de la nature, c’est la loi du plus fort. Dans un état de nature, il suffirait de tuer l’autre pour obtenir ce que je souhaite : je veux cette pomme, toi aussi, très bien, affrontons-nous, celui qui survivra pourra manger le fruit convoité. Cela ne fonctionne pas ainsi chez nous. Nos lois nous permettent de vivre ensemble plus ou moins en harmonie et nous préservent d’un état de guerre permanent où nous évoluerions dans la crainte et dans la barbarie.
Nous sommes des êtres de culture. Nous ne chassons plus depuis bien longtemps notre nourriture, et si l’on cherche à se mettre au même niveau qu’un prédateur pour justifier notre régime alimentaire et par conséquent, l’exploitation animale : pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaître leurs capacités cognitives et donc les devoirs moraux que nous avons envers eux ?
Darwin écrivait en 1838 dans son Notebook B. : « Les animaux dont nous avons fait nos esclaves, nous n’aimons pas les considérer comme nos égaux »
Et pourtant, lorsque cela nous arrange, nous trouvons valable de comparer nos comportements aux leurs. Vous voyez comme la dissonance cognitive nous pousse dans un système de pensée extrêmement paradoxal pour apaiser notre culpabilité ?
Crédit photo : Amine Fassi
2. Parce que l’on est fait pour manger de la viande
La question n’est pas de savoir si nous sommes faits pour manger de la viande mais plutôt est-ce moral dans une société où l’on peut parfaitement s’en passer de continuer d’en consommer ?
Bien-sûr, on pourrait évoquer tous ces détails anatomiques et physiologiques qui indiquent qu’au contraire, notre organisme n’est pas tout à fait adapté à la consommation de viande : intestin trop long, digestion très lente, absence de griffes, canines courtes, molaires plates pour mâcher, etc. On pourrait également parler des maladies engendrées par une alimentation trop riche en produits animaux ; mais nous ne ferions pas avancer le débat.
Si autrefois, manger de la viande nous était inévitable par certains aspects – conditions climatiques ou mode de vie nomade pour ne citer que ces deux exemples – aujourd’hui, il est compliqué de se réfugier derrière l’argument de la survie.
On proclame donc que l’on est fait pour manger de la viande, c’est normal, c’est naturel, c’est nécessaire. La fameuse règle des trois N de Mélanie Joy.
Un paradigme (ce diaporama explique clairement et en images ce qu’est un paradigme, vous verrez que le terme s’applique très bien au carnisme) partagé par une grande majorité des gens. Ne mangeons-nous pas de la viande par tradition, par mimétisme, par habitude ? Vous êtes vous déjà demandé si vous étiez fait pour manger des pommes ? Et auquel cas, sommes-nous obligés de manger des pommes ?
Crédit photo : Sarah Thompson-Akers
3. Parce que sinon les espèces que l’on mange vont s’éteindre
Que préférerions-nous ? Survivre dans des conditions déplorables, malades, bourrés d’antibiotiques pour ne pas mourir avant l’heure, ne pratiquement jamais voir la lumière du jour, être dans la totale incapacité d’exprimer nos penchants naturels (pour les poules, il s’agit par exemple d’étendre leurs ailes, de se rouler dans la terre pour prendre des bains de poussière, etc.), développer des comportements compulsifs avant d’être tué à la chaîne comme le sera notre pauvre descendance ? Ou ne tout simplement pas vivre ?
Bien-sûr, il n’est à n’en point douter qu’il existe des élevages respectueux où les animaux ont une plus belle vie que celle de leurs petits copains nés dans de grosses exploitations mais les récentes images des abattoirs de Vigan révélées par l’association L214 nous ont montré que bio ou pas bio, local ou pas local, petit agriculteur ou pas petit agriculteur : tous les animaux sont abattus dans la souffrance.
N’est-ce pas marcher sur la tête que de se soucier de la perpétuation de la vie d’espèces que nous élevons principalement pour les exploiter ?
Par ailleurs, les animaux n’ont pas besoin de nous. Ils savent naturellement se réguler ; c’est pour cette raison que l’argument de la régulation des espèces par la chasse n’est pas valable – ici un court article édifiant à ce sujet que je vous invite chaleureusement à lire et où vous apprendrez, entre autres, que chaque année 20 millions d’animaux sont élevés ou importés dans l’unique but d’être relâchés afin d’offrir suffisamment de divertissement aux chasseurs. Lorsqu’une espèce prolifère, c’est généralement que l’Homme a mis son grain de sel quelque part : mauvaise gestion des déchets, destruction des prédateurs, etc.
L’ironie du sort de cet argument visant à assurer le maintien en vie d’animaux destinés à être mangés, c’est que l’élevage intensif participe de la disparition de centaines d’espèces par an notamment à cause de la déforestation – pour avoir toujours plus d’espace pour cultiver des végétaux qui nourriront les animaux que nous mangerons ensuite – détruisant ainsi l’habitat d’une faune variée.
Sans parler de nos ressources en eau que nous épuisons chaque année un peu plus. Rappelons que pour produire 1 kilo de viande de bœuf, il faut 15 550 litres d’eau ! Quand on sait qu’un français non-végétarien, selon une association végétarienne citée par Aymeric Caron dans son No Steak, mange en moyenne au cours de sa vie à lui seul 6 à 7 bœufs, 33 cochons, 1 à 2 chèvre(s), 9 moutons, 1300 volailles, 60 lapins ; soit près de 1500 animaux d’élevage et une tonne d’animaux marins, ça en fait de l’eau hein ?
Ce site propose d’ailleurs plusieurs compteurs déclenchés à partir de votre connexion ainsi que du 1er janvier de l’année en cours, ça donne le tournis…
Crédit photo : Stéfane Gautier
4. Parce que les carences alimentaires
L’argument des carences est, dans le fond, assez cocasse. Soudainement, parce que vous ne mangez plus d’animaux, on se soucie de votre santé et on se mêle de votre équilibre alimentaire ; alors que quelques années auparavant, vous mangiez deux McDo par semaine, grignotiez des bonbons à longueur de journée, dîniez des chips et du saucisson ; et personne ne trouvait à redire. En revanche, en arrêtant de manger de la chair animale et des produits animaux, tout en augmentant sa consommation de végétaux parallèlement, bizarrement, on s’inquiète.
Pourquoi ? A cause de ces sacro-saintes protéines et de la réputation que celles d’origine végétale sont de moindre qualité comparativement aux protéines animales, prétendument, essentielles au bon équilibre de notre régime alimentaire.
Il est vrai que la protéine contenue dans la chair animale est plus facilement assimilable par le corps humain – si l’on voulait manger des protéines hautement assimilables, il faudrait devenir anthropophages : ça tente quelqu’un ? L’organisme des animaux que nous consommons fait le travail à notre place en synthétisant les acides aminés ; ainsi, en mangeant sa chair, on retrouve 8 acides aminés essentiels qui sont par ailleurs dans les végétaux.
Puisque ni vous, ni moi sommes nutritionnistes ; penchons-nous sur ce que dit l’ADA (American Dietetic Association) qui compte plus de 70 000 nutritionnistes : «Les alimentations végétariennes planifiées de façon appropriée, y compris l’alimentation végétalienne, sont bonnes pour la santé, représentent une nutrition adéquate, et apportent des bienfaits pour la santé, pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes sont appropriées durant toutes les étapes de la vie, y compris la grossesse, la lactation, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, et pour les athlètes.»
Globalement, aujourd’hui, nous mangeons trop de protéines. Dans ce rapport de l’OMS (à la page 23), nos besoins quotidiens en protéines sont estimés entre 0,6 g/kg et 0,8 g/kg. Si on pèse 60 kg, on aurait donc besoin en moyenne de 50 grammes de protéines par jour. On y arrive vite. Très vite – même avec des végétaux.
Enfin, demeure le problème de la vitamine B12, la seule que l’on ne trouve pas dans les végétaux. Nous n’en avons pas besoin de beaucoup, mais il nous en faut quand même car elle est indispensable pour fabriquer des plaquettes ainsi que des globules blancs et rouges. La vitamine B12, on la trouve dans le jaune d’œuf et dans la viande mais les animaux destinés à la consommation, sont eux-mêmes supplémentés car ils sont incapables de la fabriquer eux-mêmes.
Auparavant, lorsqu’ils étaient élevés dans la nature (du moins, dans de bonnes conditions, libres de paître et quand nous n’avions pas encore détruit nos sols avec des cocktails d’engrais en tous genres) la supplémentation n’avait pas lieu d’être. Par soucis d’efficacité, je vous citerai ce passage de l’introduction au livre de Marie, Vegan qui explique bien le problème de la B12 : « Dans la nature, elle est produite par des bactéries. Trop difficile à synthétiser, elle est fabriquée en usine par des processus de fermentation […]. En effet, l’alimentation contemporaine du bétail est fortement carencée en vitamine B12 […]. Lorsque nous mangeons de la viande ou des produits d’origine animale, l’animal sert d’intermédiaire entre les usines à vitamine B12 et nous. Les végétaliens choisissent de consommer directement cette dernière sous forme de suppléments ou d’aliments enrichis en B12, comme certaines céréales au petit déjeuner.«
Vous l’aurez donc compris, ni la chair animale, ni les produits animaux nous sont indispensables pour être en bonne santé.
En France, les lobbies ont à ce point la dent dure que la viande continue d’être largement recommandée, voire carrément imposée dans les cantines scolaires.
Dans ce document de recommandations nutritionnelles à mettre en place dans les restaurations collectives réalisé par le Ministère de l’Economie et des Finances (oui, vous avez bien lu, je ne me suis pas trompée de Ministère), l’occurrence « viande » revient 125 fois et aucune mention des alternatives végétariennes : « Un plat protidique à base de protéines végétales ou de protéines laitières est considéré comme un plat protidique si la portion de protéines est présente dans le plat à hauteur d’au moins 70% de la portion de protéines recommandée sous forme de viande, poisson ou œuf« .
Tout est dit. Envisagez-vous vraiment que ces recommandations tiennent la route quand on voit par qui elles ont été rédigées ? Croyez-vous que les conseils nutritionnels donnés par des instances de l’Etat soient tout à fait objectifs, impartiaux et pensés pour le bien de votre santé ?
Crédit photo : Eduardo Gonzalez
5. Parce que les végétaux, ils souffrent aussi
On a certes encore de nombreuses avancées à faire dans la connaissance de notre environnement et il n’est pas impossible que dans quelques années, on découvre que les plantes ont une forme de « conscience ». On raconte d’ailleurs souvent que certaines fleurs pousseraient mieux si on leur parle ou on leur faire écouter de la musique classique – de jolies fables anthropomorphiques que l’on est incapable de prouver scientifiquement.
Mais en fait… Si les plantes souffraient réellement d’être cueillies, puis mangées ; qu’est-ce que cela changerait ? Ça soulagerait notre conscience, tout le monde souffre alors allons-y gaiement, il faut bien manger ?
On comprend bien que cet argument n’est avancé que pour mieux continuer d’exploiter les animaux en toute impunité. Si les personnes qui évoquent le fameux cri de la carotte étaient sincèrement sensibles au sort des végétaux, ils ne mangeraient certainement pas de viande quand on sait qu’il en faut 7 kilos pour produire un seul de viande.
Yves Bonnardel dans les Cahiers Antispécistes a posé quelques réflexions autour de la présumée souffrance des végétaux. Aujourd’hui, on estime que pour être capable de ressentir de la douleur, il faut posséder un système nerveux. Tous les animaux ne souffrent pas de la même façon puisque cette souffrance est dépendante de la complexité de ce système à laquelle on ajoute une part de conscience de son environnement. Ils ressentent du bien-être, du plaisir, de la peur, de la crainte, de la douleur ; on a encore rien observé de tel chez les végétaux.
On pourrait aussi parler de l’intérêt à vivre des animaux versus celui des végétaux ; car non seulement ces premiers expriment des émotions, mais ils ont aussi un plus grand intérêt à persévérer dans leur existence, à vivre du fait de la multitude d’interactions qu’ils ont avec le monde et par extension, de leurs capacités cognitives. Si ce sujet vous intéresse particulièrement, cet article de Gary Francione vous éclairera davantage sur cet intérêt à vivre des animaux non-humains.
Crédit photo : Roeselien Raimond
6. Parce que le chômage
Ce sixième argument est celui que Jean-Baptiste Jeangène Vilmer appelle l’alibi économique dans son Ethique animale. Y répondre est simple : on ne peut pas cautionner l’exploitation animale parce qu’elle crée des emplois. On ne mesure pas la valeur éthique d’un travail parce qu’il permet à des familles de vivre. Les champs de coton aussi faisaient travailler des gens, les guerres font fonctionner l’industrie de l’armement, les bourreaux ont aussi des factures à payer, etc.
Toutes les évolutions sociétales ont impliqué la disparition de certains métiers. L’essor du végétarisme et du véganisme ouvre au contraire la voie au développement d’alternatives, de nouvelles cultures et donc de nouveaux emplois. Il n’y aura pas plus de chômage, il y aura des activités différentes qui, à n’en pas douter, seront également plus respectueuses des êtres humains et de la planète.
Il faut savoir que la plupart de la viande qui est consommée en France et dans le monde est issue de l’industrie de masse. On donne rarement son argent au boucher du coin ou au petit éleveur sympa – un argument souvent avancé concernant le foie gras. En passant par des AMAP ou des coopératives, c’est déjà mieux. Et mieux c’est préférable à rien du tout.
Nous ne serons jamais tous végétariens mais il est clair, que les habitudes alimentaires des uns et des autres tendent à changer et à se végétaliser davantage par la force des choses : on met de plus en plus à jour ce qui se passe dans les élevages industriels et les abattoirs, les problèmes sanitaires, l’impact de la consommation d’animaux et de produits animaux sur la santé et sur l’environnement, etc.
Ce changement devrait-il être évité au prétexte que l’état actuel des choses crée de l’emploi – et il faut voir quels genres d’emplois, si vous avez un peu de temps lisez ce témoignage d’une étudiante en médecine vétérinaire qui a fait un stage dans un abattoir ?
En réduisant ou en supprimant notre consommation d’animaux et de produits animaux, on pousse les industriels à s’adapter ainsi qu’à ralentir la cadence, laissant peut-être plus de place au respect des animaux dans les élevages et les abattoirs – je précise que je suis pour la fermeture des abattoirs mais que je suis pragmatique et ai conscience que le changement ne se fera pas du jour au lendemain.
Moins de demandes pour la viande et plus d’offres pour les alternatives végétales : tout le monde y gagnera, vous verrez.
Crédit photo : René Visser
7. Parce que le soja est mauvais pour la santé et déforeste
C’est vrai, le soja participe à la déforestation. Un rapport de WWF montre que 90 % des importations de soja en France depuis le Brésil et l’Argentine le sont pour l’alimentation bovine et comme la consommation de viande va en s’accroissant, la culture du soja – qui a doublée en 10 ans – grignote toujours un peu plus les terres de la forêt d’Amazonie.
La France est le troisième importateur mondial de soja brésilien. Et vous l’avez compris, ce n’est pas pour nourrir les végéta*iens. Par conséquent, si l’on a vraiment envie de ne pas [trop] participer à la déforestation, le mieux est justement de réduire sa consommation de viande voire de ne plus en manger du tout.
Des marques végétariennes – comme Soy – sont souvent transparentes sur la provenance de leur soja qui est issu de l’agriculture biologique dans le Sud-Ouest de la France la plupart du temps.
Quant à dire que le soja est mauvais pour la santé, les études se contredisent et démêler le vrai du faux, me semble très compliqué – encore une fois, je ne suis pas spécialiste mais cet article démonte à peu près tout ce que l’on peut entendre de mal au sujet du soja.
On incrimine cette plante en particulier car elle contient des phyto-œstrogènes qui pourraient perturber le cycle menstruel ou pire, provoquer des cancers ; mais beaucoup d’autres plantes en contiennent aussi comme les graines de lin, de sésame, les cacahuètes, etc.
Il faut relativiser. Si le soja contient certes des œstrogènes, les produits animaux crèvent le plafond hormonalement parlant. Par ailleurs, cette plante a de nombreuses vertus et il semblerait que l’on tape un peu trop gratuitement sur elle. Allez savoir pourquoi… Mon conseil ? Comme pour tout, la modération est votre meilleure amie.
Crédit photo : Denis Dumoulin
8. Parce que c’est bon un steak bien saignant
Une provocation pure et simple que de nombreux végéta*iens ont dû au moins entendre une fois depuis qu’ils ne mangent rien d’autre que du quinoa et des lentilles – bah c’est vrai, quoi d’autre ?
C’est l’argument du pauvre par excellence. Pourquoi certains omnivores se sentent-ils toujours obligés, à un moment donné, de dire : ah nan mais moi, la viande, j’aime trop ça. Rien que d’en parler, j’ai envie d’un poulet grillé.
Nul besoin d’avoir fait l’ENS pour comprendre que les végéta*iens dérangent et que la tentation de les dénigrer est très forte – même lorsque les intéressés n’ont pas ouvert la bouche. Une ou plusieurs raisons à cela ? Dans notre société, la plupart du temps, on devient végéta*ien étant donné que la norme et l’habitude acquise est de manger de la viande/des produits animaux. La majorité d’entre nous mange selon cette norme sans jamais y avoir vraiment réfléchi et est resté fidèle à ce que l’on nous a imposé depuis notre plus jeune âge par conditionnement.
Le végéta*ien fait un travail sur lui-même pour se déconditionner et remettre en question tout ce qu’il croyait vrai jusque là. Ce déconditionnement peut avoir plusieurs points de départs : l’éthique animale, la santé, l’écologie, etc.
On peut donc imaginer que si le végéta*ien est la cible facile de railleries, c’est parce qu’il nous met face à nos propres contradictions et face à ce triste constat : en mangeant de la viande, je suis complice de la mise à mort d’un animal que je serai à 95 % incapable de tuer moi-même.
Le végéta*ien ne nous renvoie pas une belle image de nous – malgré lui la plupart du temps – et notre réponse est une réaction psychologique assez classique : le dénigrement de l’autre et la réaffirmation de ses goûts pour ne pas avoir à se remettre en question et pour maintenir la perception que nous avons de nous-mêmes. Un mécanisme de protection banal qui ne fait pas avancer.
Manger est un acte profondément social et intimement lié à nos histoires personnelles respectives : le bœuf bourguignon de notre grand-mère, les barbecues d’été en famille, le Big Mac post-soirée, l’odeur du poulet grillé dans les rues les jours de marché, etc. Oui, tout ça, c’est bon mais nous ne pouvons pas laisser nos papilles dicter notre conduite. Il y a mille choses à découvrir dans l’alimentation végétale, mille traditions à créer et mille souvenirs à inventer sans arrière-goût de cruauté.
Crédit photo : Stéfane Gautier
9. Parce que l’homme de Neandertal mangeait de la viande
Pouvons-nous rappeler un instant en quelle année nous sommes ? 2016… 2016 après Jésus-Christ, c’est juste ?
Voici l’alibi historique, le plus anti-progrès qui soit, car justifier nos comportements modernes en nous référant à l’homme préhistorique, on a rarement vu position plus conservatrice. L’eau a coulé sous les ponts quand même depuis nos premiers ancêtres.
D’ailleurs, il est intéressant de noter que les Australopithèques, il y a un peu plus de 3 millions d’années, mangeaient essentiellement des plantes et des racines, à l’occasion des insectes et des petits animaux. Nous sommes des cueilleurs avant d’être des opportunistes charognards – coucou l’Homo habilis.
La chasse n’est arrivée qu’avec l’Homo erectus – ceux qui ont découvert le feu qui a servi certes à cuire la viande mais aussi les céréales qui étaient peu consommées jusque là – et c’est finalement l’homme de Neandertal qui remporte la palme du carnivorisme. Pourquoi ? Tout simplement car dans les régions où il vivait, les végétaux poussaient difficilement. Il a donc bien fallu s’adapter.
Puis avec le néolithique, l’homme est devenu pleinement chasseur-cueilleur en se sédentarisant, en cultivant les terres, en domestiquant certains animaux, puis en inventant des outils pour chasser.
Doit-on pour autant s’appuyer sur nos plus proches ancêtres pour donner du crédit à l’industrie agro-alimentaire moderne – si on va par là, on a aussi eu des ancêtres cannibales, on y revient à l’anthropophagie, on y revient ?
Vivons-nous à une époque où manger de la viande relève d’une question de survie – parce qu’il n’y a rien d’autre à notre disposition ?
D’aucuns diront – avec l’appui de certaines recherches de paléo-anthropologues – que la consommation de viande a permis un meilleur développement de notre cerveau. Cela reste une hypothèse car ce dernier fonctionne essentiellement grâce au glucose contenu dans les sucres lents, donc dans les végétaux.
Par ailleurs, le cerveau de l’homme de Neandertal était 40 % plus gros que le nôtre (N. B. : un cerveau plus gros n’est pas gage d’une plus grande intelligence, hein). On estime qu’il s’est développé également avec la bipédie et l’apparition du langage articulé entre autres choses. Pour les curieux, vous trouverez plus d’informations ici.
Quoiqu’il en soit, la consommation de viande restait étroitement liée aux zones où vivaient les hominidés : dans les zones les plus chaudes et ensoleillées du globe, leur alimentation était au 3/4 composée de végétaux ; dans les zones les plus froides, beaucoup moins.
Pourrions-nous reprocher aux Inuits de manger en grande partie du poisson ? C’est la simple adaptation à son environnement si chère à Darwin, une adaptation que nous ne pouvons plus revendiquer dans le sens où nous avons aujourd’hui, tous les moyens à notre disposition pour nourrir tout le monde correctement et sans produits animaux.
Pour achever de vous convaincre, je citerai Matthieu Ricard dans son Plaidoyer pour les animaux : « La civilisation consiste à passer de la barbarie à l’humanité, de l’esclavagisme à la liberté individuelle, du cannibalisme au respect de l’autre, mais aussi de l’exploitation sans limite des animaux au respect de tous les êtres sensibles« . Pas mieux.
Crédit photo : Tosaphon C
10. Parce que chacun fait-fait-fait, c’qui lui plaît-plaît-plaît
Sans provocation ni condescendance, ceci est la défense et la définition de la liberté d’un enfant de 8 ans. Ce relativisme moral pourrait sembler être une attitude positive de tolérance mais en réalité, il s’agit juste de se conformer à ce qui est socialement acceptable et légal.
Le « chacun fait comme il veut » ne fonctionne pas quand on parle de meurtres, de viols, de maltraitance infantile, d’incitation à la haine et tout simplement, quand ce que j’ai envie de faire signifie enfreindre la loi. Mais les lois sont-elles toujours bonnes ? (rangez vos calculettes et vos trousses, vous avez 4 heures)
Imaginez un peu si dans les combats passés des opprimés, tout le monde avait réagi ainsi. Laisse-moi battre à l’envi mon esclave, j’ai le droit, personne ne me l’interdit, je fais ce que je veux à partir du moment où c’est autorisé. Qu’il s’agisse de l’esclavagisme, de la ségrégation raciale, des droits des femmes, d’oppositions à des guerres, à la violence envers certains peuples ; que l’on parle de Martin Luther King ou de Gandhi, il a bien fallu qu’un jour, une personne sorte de la masse pour dire non – et dire non au relativisme moral.
Ici, avec le cas des animaux, on ajoute à la complexité de la tâche qui consiste à les défendre une donnée non-négligeable : ils ne parlent pas et ne s’élèveront jamais contre nous.
Nous sommes responsables d’eux. Tous responsables du traitement qui est aujourd’hui le leur et cette responsabilité commence par le choix de ce que l’on met dans notre assiette.
Comme me le disait récemment une personne sage et badine de mon entourage : choisir ou pas de manger des animaux, ce n’est pas comme croire ou non en l’astrologie. Les répercussions ne sont pas exactement les mêmes. Alors bien-sûr, il ne s’agit pas de faire du prosélytisme mais plutôt que l’on se rende compte de la responsabilité qui est la nôtre envers les animaux et pour être les membres d’une espèce qui mérite sincèrement son qualificatif d’intelligente.
Je vous reparlerai donc de Hans Jonas et de son Principe responsabilité dans lequel il affirme que nous avons un devoir moral envers la planète et les générations futures. S’occuper des animaux, ce n’est pas moins s’occuper des humains mais c’est s’en occuper mieux. Tout est lié : la misère humaine, les ressources que nous épuisons, l’exploitation animale, les catastrophes climatiques, etc.
Arrêtons de penser que nous ne sommes que des individualités – sale petite habitude occidentale – et permettons-nous de croire qu’en changeant ensemble, progressivement et à notre rythme, nos habitudes de consommation, on pourra changer le monde. C’est peut-être naïf écrit comme ça, mais je crois de plus en plus que c’est possible.
Elie Wiesel, philosophe et Prix Nobel de la paix en 1986, écrivait : « La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage celui qui tourmente, jamais celui qui est tourmenté« . Ne soyons pas égoïstes, ne fermons plus les yeux et ne pensons pas que l’on fait toujours ce que l’on veut dans la vie.
Crédit photo : Roeselien Raimond
Soyons des empêcheurs de tourner en rond et remettons les modèles traditionnels en question pour aller vers une société plus juste et bienveillante où les animaux feraient partie de notre sphère de considération morale. Vaste programme, n’est-ce pas ? Mais ça ne se fera pas sans vous.
J’espère du fond de mon petit cœur que cet article aura résonné dans le vôtre que vous soyez omnivore, végétarien, végétalien ou vegan – et dans votre cerveau surtout parce que le cœur, oui, mais on a jamais résolu une équation avec.
N’hésitez pas à prendre la parole dans les commentaires : c’est un espace qui vous appartient et je suis entièrement disposée à discuter avec vous, à revenir sur des points qui n’auraient pas été clairs, etc. Il est aussi fait pour être partagé afin de ne plus entendre – ou moins en tout cas – que c’est la loi de la nature, que l’on est fait pour manger de la viande et que chacun fait ce qu’il veut.
Et si le changement vers une alimentation plus respectueuse des animaux vous tente mais que vous ne savez pas par où commencer, pensez à rejoindre le groupe Un pas après l’autre que j’ai crée il y a près d’un an et où règne une ambiance bienveillante dont je suis assez fière ! Passez une belle journée et à bientôt :)
Lou
MERCI et BRAVO. Cet article est super clair, accessible à tous, hyper bien documenté, précis, complet… (j’aurai juste mis le point 9 plus haut, avec les points 1 et 2 ahah). Si tout le monde pouvait le lire …
LaëtitiaAutrice
Hello Lou, oui en effet mais les arguments sont classés de façon aléatoire, sans priorité l’un sur l’autre ;)
Yohann
OMG vous etes vraiment perché très haut…
Mais ou va le monde de deamain?
Droit dans le mur avec ce genre d’énergumaine proche de l’endoctrine sectaire de ce qu’est le veganisme et les véganes
KindKocatoo
en quoi est-ce sectaire ?
Ce message est assez stérile est dénué d’arguments, ou va le monde de demain? c’est la question que je me pose tout les jours, ou ira-t-on quand il n’y aura plus d’oxygene?
Tres bon article que je vais réutiliser aupres du tres grands nombres de personne qui m’ont sortit ces arguments…
Merci!
Une vegetarienne qui considerent les gens qui s’énerves comme bizarres et un peu démodés en 2017…
KindKocatoo
en quoi est-ce sectaire ?
Ce message est assez stérile et dénué d’arguments, ou va le monde de demain? c’est la question que je me pose tout les jours, ou ira-t-on quand il n’y aura plus d’oxygene?
Tres bon article que je vais réutiliser aupres du tres grands nombres de personne qui m’ont sortit ces arguments…
Merci!
Une vegetarienne qui considerent les gens qui s’énerves comme bizarres et un peu démodés en 2017…
KindKocatoo
désolée d’avoir mis deux fois le meme message j’ai omis de corriger les fautes d’inatention sur le premier… j’ajouterai que si on qualifie les végés de sectaires on peu qualifier les carnivores de conservateurs et anti progressistes….
Chlorophylle
Hello Laetitia !
Je découvre ton blog suite à 1 partage Facebook… comme quoi, les réseaux sociaux ça a du bon pour l’éveil collectif, je partage à mon tour.
Beau travail de synthèse et d’analyse, parole d’une VG depuis 30 ans .
Pour ceux qui se cherchent encore et doutent, je témoigne du fait que je vis très bien le végétarisme (point de vue santé RAS). C’est ma conscience qui me remercie chaque jour de ce choix, surtout avec tout ce qu’on voit en ce moment comme atrocités sur le sujet de la condition animale, l’impact sur notre environnement mis à mal. Dieu sait à quel point c’était encore plus compliqué d’être vg il y’a 10 ans à peine et je ne regrette pas d’avoir franchi le pas, malgré les moqueries subies, débats houleux engagés suite aux arguments « débiles » qu’on osait m’opposer et que tu cites … Heureusement qqs esprits s’ouvrent enfin. Ils sont encore trop rares alors ne lâchons rien ☺
Merci pour ce partage.
Miss Blemish
C’est certainement l’un des meilleurs articles que j’ai lu sur le vegeta*isme. Depuis un an, c’est un sujet sur lequel je m’interroge vraiment et je suis désormais convaincue que le végéta*isme est la position la plus juste pour moi au regard de mes convictions, de ma sensibilité à la question environnementale comme à celle de la souffrance animale. Ce cheminement n’est toutefois pas pleinement achevé et j’ai devant moi la plus grande des marches à franchir : la mise en pratique et l’adoption d’un nouveau mode de vie. Un changement brutal m’effraie car je sais qu’ils ne sont pas pérennes alors je m’emploie à me tourner progressivement vers ce mode d’alimentation en réduisant ma consommation le temps d’apprendre à cuisiner et utiliser les alternatives qui font de l’alimentation vegeta*ienne bien équilibrée une alimentation complète, raisonnée et compatible avec certains points de ma santé (nous ne tolerons pas tous de la même façon ces alternatives sur le plan digestif). Socialement ce choix m’effraie car mon alimentation est déjà marquée par l’arrêt du gluten et le regard de la société n’est pas tendre sur ceux qui ne font pas comme tout le monde. Je n’ai pas encore résolu ce dilemme…
Dans tous les cas, merci Laetitia pour cet article si instructif et documenté, j’ai trouvé sa lecture extrêmement intéressante, juste et inspirante. J’espère que le fait que j’ai parlé ouvertement de mes craintes (qui sont « mauvaises » mais qui pourtant freinent mon processus) ne te heurtera pas.
Je te souhaite une douce journée et j’espère que nous aurons l’occasion d’en reparler ensemble plus avant !
LaëtitiaAutrice
Coucou Célie et merci beaucoup pour ton commentaire où tu prends le temps de me parler de ta démarche que je trouve absolument louable : Rome ne s’est pas faite en un jour ! ^_^ Je traverse plus ou moins la même chose dans mon cheminement vers le véganisme et comme toi, je sais qu’il me faut prendre le temps pour que les changements soient durables – alors que pour la viande/le poisson comme je n’étais pas particulièrement attirée par ces produits, j’ai réussi à m’en passer du jour au lendemain. Chacun à son rythme :)
Virginie
Bonjour Laëtitia,
Merci d’avoir pris le temps de travailler sur un tel article, c’est un sujet difficile ! Je suis pour ma part encore omnivore, mais je tends vers le végétarisme. C’est un chemin difficile quand on a mangé de la viande toute sa vie, quand on baigne dans un univers familial où elle est incontournable et où chaque évocation d’une nourriture différente donne lieu à des remarques sur les effets de mode. J’ai commencé à envisager ce changement il y a deux ou trois ans : mon fils est allergique aux protéines de lait de vache et aux œufs et pour nous adapter, nous avons changé notre manière de mangé et découvert beaucoup d’aliments que nous n’avions jamais mangé. Nous avons à cette période rencontré un couple d’amis végétariens et ça nous a ouvert une porte. J’aime toujours la viande, même si elle m’attire beaucoup moins à mesure que j’avance du côté éthique du végétarisme : c’est ça qui me dégoûtera en premier lieu. Je ne sais pas combien de temps cela prendra encore, le moins possible, j’espère.
Bref, ça suffit pour ma vie. Là où je voulais en venir, c’est sur le côté éthique. C’est une contradiction qui me paralyse : comment pourrais-je prétendre ne plus exploiter les animaux en continuant à exploiter des enfants quand j’achète des vêtements non éthiques, des bricoles plus ou moins utiles fabriquées dans des conditions abominables ?
J’ai conscience qu’on ne peut pas tout faire à la fois, et que freiner d’un côté parce qu’on ne peut avancer de l’autre est ridicule. Que chaque pas compte. Mais j’ai vraiment un souci avec ça, et pourtant, je considère être une consommatrice raisonnée, il m’est devenu impossible d’acheter un vêtement chez l’espagnol, par exemple (Dieu merci, je n’ai jamais été une grosse consommatrice de vêtements). Sans vouloir porter un jugement quelconque parce que je suis loin (très loin) d’être parfaite, j’ai parfois du mal avec le fait de brandir l’éthique vis-à-vis des animaux d’un côté en occultant l’exploitation d’humains de l’autre côté.
Bref. J’aimerais être vegan, ou a minima végétarienne et parfaitement éthique côté humain aussi, histoire de déconstruire de lui-même cet autre argument : « tu fais passer les animaux avant les humains ». Ce qui n’est pas faux… mais juste parce qu’en 2016, il est plus facile de lutter contre l’exploitation animale que contre l’exploitation humaine : je me demande si ce combat-là sera gagné un jour.
C’est très brouillon tout ça, je conclus juste en répétant que je ne veux juger personne, surtout pas ici, sur un blog tenu par quelqu’un de bienveillant.
Bonne journée !
LaëtitiaAutrice
Coucou Virginie, alors je ne suis pas du tout d’accord avec toi… Il n’est absolument pas plus facile de lutter contre l’exploitation animale que contre l’exploitation humaine aujourd’hui. Comme je l’évoque dans l’article, je pense que tout est lié. La plupart des vegan que je connais veille aussi à ne pas surconsommer, à favoriser des petits créateurs qui font produire leurs articles en Europe, font attention à leurs déchets, etc. Tu dis « parfaitement éthique »… Ce n’est pas du tout possible à moins de se suicider, je te renvoie pour ça à l’excellent article d’Antigone XXI sur le sujet : https://antigonexxi.com/2014/03/13/faut-il-etre-parfait-pour-etre-engage/ Je ne saurais trop quoi ajouter d’autre, elle a tout dit ;)
Virginie
Merci de ta réponse. Ce qui prouve que j’ai beaucoup à apprendre encore sur ces sujets :)
Virginie
Je suis en train de regarder tes snaps. Et je me sens assez idiote, à dire vrai :-) Le coup du relativisme moral et du « chacun fait ce qui lui plaît », qui me hérisse la plupart du temps, je ne l’avais jamais appliqué au végétarisme : c’est aberrant. Merci à nouveau, parce que je vais lire plus sur le sujet et je pense que j’ai dû manger mon dernier morceau de viande sans le savoir ;) (bon le chemin était entamé, ce n’est pas non plus HORRIBLEMENT difficile).
Sinon petite remarque : tout ce que tu viens de dire sur snapchat me paraît excessivement important et presque plus percutant que ton article : ça vaudrait peut-être le coup d’ajouter ces vidéos à ton article ?
LaëtitiaAutrice
Bonsoir Virginie, comme je suis contente de lire ton commentaire ! Merci d’avoir compris que le relativisme moral ne faisait pas avancer (le dernier point de mon article est celui qui suscite le plus d’incompréhensions, je le comprends ceci dit, c’est pas politiquement correct).
N’hésite pas si tu as besoin de conseils de lectures (globalement, tout ce que tu trouveras sur les Cahiers Antispécistes est passionnant et… gratuit haha) et pour répondre à ta question, à chaque fois que je veux enregistrer ma story Snapchat ça bug mais comme je l’ai dit, je vais me pencher sur la rédaction d’un article qui explique pourquoi non, on ne peut pas toujours faire ce que l’on veut et qu’une société n’évolue pas avec le relativisme moral :) A bientôt !
Cloé
Végétarienne convaincue, en voie de transformer le « r » en « l » je ne peux qu’applaudir cet article ! Complet, simple, efficace et sans condescendance : merci merci merci !
PS: j’ai aussi beaucoup aimé tes articles et ton point de vue sur le volontourisme !
LaëtitiaAutrice
Merci infiniment Cloé pour ton gentil mot :)
La Mouette
Ton article est tout simplement parfait et fait tellement de bien à lire ! Il méritait vraiment ses 77 et quelques révisions ! C’est « drôle » parce que j’ai fait face récemment à presque tous les arguments (tous en fait j’ai l’impression…) que tu cites lors d’un débat avec des amis. J’avais des arguments, que tu cites en partie, mais pas suffisamment frais dans ma tête (je devrais à chaque fois réviser avant de sortir de chez moi) pour pouvoir tous les appuyer de la manière la plus complète possible. De mon côté je suis en train de déconstruire peu à peu mes croyances (c’est en bonne voie mais certaines habitudes sont plus difficiles à arrêter) pour aller vers le veganisme. En me renseignant comme je le fais je ne peux décemment pas continuer à consommer du fromage (bien que j’adore ça) en fermant les yeux. Mais entre le végétarisme et le végétalisme, on passe à un level nettement au dessus pour réussir à faire comprendre en quoi la cruauté est la même. En tout cas merci pour cet article, vraiment, je le trouve parfait en tout points, tu peux être satisfaite de toi et de tout le travail que tu as fourni pour l’écrire !
LaëtitiaAutrice
Merci Florence ! C’est pas facile d’argumenter en vrai, même quand on est calé sur le sujet… Parfois le débat devient tellement épidermique que c’est facile de perdre son sang-froid, surtout quand il y a de la mauvaise foi en face. Et contre la mauvaise foi, il n’y a absolument rien à faire et c’est frustrant. Et pour le fromage, je te rejoins, j’ai le même cas de conscience. J’adore vraiment ça… Mais ce n’est pas un argument valable (hm un steak bien saignant = hm un camembert bien coulant haha) et pour l’instant, je n’en achète que très très rarement et le reste de mon alimentation est vegan sauf à l’extérieur. C’est pas idéal mais on est tous en work in progress ;)
Victoria
Coucou jolie Laëtitia,
Ton article est tout bonnement excellent. Il invite à la réflexion et éventuellement au débat, ce que je trouve toujours important, productif et sain.
Je crois profondément que c’est en adoptant un regard plus conscient sur nos habitudes de consommation, pour l’alimentation comme pour tous les autres domaines, que nous pourrons effectivement changer le monde. Certains changeront d’un coup d’un seul, d’autres entameront un chemin plus lent, plus difficile, mais le plus important reste d’ouvrir les yeux.
Merci pour les petites graines que tu auras semées aujourd’hui et bravo pour tout ce travail !
Bisettes et belle journée,
Victoria.
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup Victoria <3 Je suis en total accord avec ton commentaire et je crois aussi que l'important est d'être conscient, de ne pas vivre en détournant le regard et en ne pensant qu'à soi. Soyons plus altruistes :)
la fille de l'encre
Je suis en plein cheminement végéta*ien et cela fait des semaines maintenant que je ne mange plus de viande (j’ai conservé poissons et fruits de mer). Je craignais la réaction de mon entourage et j’avoue être très agréablement surprise : pas de remarque, pas de reproche …mon entourage a acté tout simplement que je ne souhaitais plus manger de viande. Donc parfois, on se fait une montagne des autres et ils sont plus délicats que ce qu’on imagine :)
Il faut dire que je n’ai jamais amené les choses sur le terrain intellectuel mais uniquement sur le terrain du goût … je heurte certainement moins les autres qui du coup, me laissent tranquille.
Je me pose encore plein de questions, je n’ai pas encore eu à gérer toutes les situations de la vie quotidienne mais bon, j’avance pas à pas.
Très bon billet en tout cas et merci d’avoir fait tout ce boulot pour nous :)
LaëtitiaAutrice
Ah mais c’est super ça pour ton entourage ! Je pense que c’est aussi de plus en plus socialement mieux accepté grâce aux images, au fait que l’on en parle de plus en plus dans les médias, etc. On passe moins pour des originaux qu’il y a 15 ans ^_^ A bientôt !
Anéliz
Franchement Laetitia, MERCI !
Ton article est tellement complet, tellement documenté. Ca répond à toutes les questions que l’on peut avoir au quotidien de la part d’omnivores. C’est parfois difficile de garder son calme face à certaines réflexions, tellement infondées et ridicules. On ne sait pas comment leur répondre car le végéta*ime est quelque chose d’ancré en nous. Ca nous parait tellement logique d’agir ainsi en faveur des animaux que les arguments pertinents ne nous viennent pas immédiatement à l’esprit et on ressort souvent frustré de l’échange car nous n’avons pas su faire passer le message, pourtant si important à nos yeux. Mais je pense qu’en se documentant suffisamment, on peut leur répondre et démonter tous leurs arguments comme tu viens de le faire. Je vais donc garder ton article précieusement dans mes favoris afin d’y revenir quand j’en aurai besoin.
En plus, pour couronné le tout, les photos que tu as choisi sont tout simplement magnifiques.
Merci encore Laetitia, tu peux être fière de tout le travail que tu as effectué pour rédiger cet article.
LaëtitiaAutrice
C’est jamais facile un débat, même quand on est bien armé et qu’on a tous les arguments en notre faveur comme le dirait Aymeric Caron. Il y a des interlocuteurs avec qui on peut échanger, et il y en a d’autres qui se sentent systématiquement attaqués avant même que tu aies ouvert la bouche : c’est difficile mais ça en vaut la peine, il faut planter des graines :)
AnneClaireBCN
Un très très bon article, très complet, très juste, qui recadre beaucoup de choses, merci pour ça et pour toutes ces jolies illustrations qui l’accompagnent.
LaëtitiaAutrice
Mille mercis :)
Florence
Très bon article avec beaucoup de sources intéressantes et de très jolies photos! Merci!
J’ajouterais qu’il n’y a pas de droit (ce n’est pas inscrit dans la loi) à manger différemment en France. Florence Arnaud de http://makanaibio.com/ l’a fort bien expliqué à plusieurs reprises. Et j’ai pu le constater plusieurs fois. C’est limite un droit d’avoir du steak dans son assiette, mais d’avoir un plat adapté aux allergies ou au végéta*isme, non.
C’est donc génial de voir trouver des articles de plus en plus nombreux sur une alimentation « différente », surtout quand elle est sans violence. Ça aide à faire entrer ce type de réflexions dans les mœurs, en douceur…
LaëtitiaAutrice
Complètement Florence ! C’est aussi ce qui m’a motivé à l’écrire, planter des graines ou enfoncer le clou, quelque chose comme ça.
Smooth
Je sais que tu te mettais la pression : franchement ton article est fantastique, bravo et merci ! (et ces photos <3)
Une réponse sur le soja (enfin un élément de réponse) : j'en avais parlé avec un médecin spécialisé dans l'alimentation végétale quand j'étais enceinte – parce que je voulais savoir si, oui ou non, pour de bon, c'était fondé ces conneries sur le tofu, rapport à ce que j'allais pas passer 9 mois à m'en gaver si c'était risqué, ou à m'en passer si c'était sans risque.
Il m'a dit qu'il s'était beaucoup penché sur la question, et qu'il avait lu TOUTES les études sur le sujet. Qu'une grande majorité était commandée par l'industrie laitière (le lait de soja faisait plus concurrence au lait de vache que le tofu à la viande je suppose), avec des résultats pas très clairs et des interprétations franchement exagérées. Qu'il y avait en revanche quelques études très sérieuses et neutres qui montraient que le soja n'était pas nocif pour la santé, ni à éviter enceinte, en ménopause ou que sais-je. D'ailleurs, même si la pensée que le soja est à éviter reste un peu inscrite dans l'inconscient collectif, y compris médical, il existe bel et bien du lait maternisé pour nourrissons à base de soja, en vente libre. Les médecins ne le conseillent qu'en cas d'allergie au lait de vache, mais dans ce cas, ils rassurent les parents inquiets en disant qu'il n'y a aucun risque. Hop, un paradoxe de plus ;)
LaëtitiaAutrice
Ah super, merci beaucoup pour ces précieuses précisions ! Et mille mercis pour ton gentil mot :)
Julie
Je valide! On m’avait mis en garde contre le soja enceinte et lorsque ma fille est passée au lait artificiel, le fait qu’il soit à base de soja n’a bizarrement pas rencontré de difficultés!
Hide&seek
Ton article est vraiment bien construit et très complet, chapeau ! Etant végétarienne depuis 2 ans, je n’apprends pas grand chose, mais il faut dire que je me suis tellement renseignée…
Moi mon problème par contre, c’est que je n’arrive jamais à expliquer ces arguments que je connais pourtant très bien à des proches. A chaque fois que la conversation est lancée à table (jamais par moi), je sens la condescendance et je connais assez bien ma famille pour savoir qu’elle est trop butée pour même écouter ce que j’ai à dire. Et cela me peine, je crois que j’ai abandonné l’idée de donner des arguments. Je suis un peu « le vilain petit canard », « celle qui ne fait jamais comme les autres » et ça ne concerne pas seulement l’alimentation. Donc c’est facile pour eux de tout balayer… Je crois qu’il faudrait des séances de coaching en fait :D
LaëtitiaAutrice
Oui, je comprends parfaitement ton problème : ce n’est jamais facile quand on sait qu’en face on est pas pris au sérieux et que l’on va chercher la petite bête juste parce que, généralement, nos interlocuteurs sont en pleine dissonnance cognitive. J’ai une amie blogueuse qui a écrit un article sur comment garder son calme pendant un débat, ça t’aidera peut-être : http://www.la-carotte-masquee.com/rester-zen-debat-veganisme/ A bientôt :)
Anne-Sophie
Merci très bel article j’avais déjà en tête tous ces contre-arguments mais un petit rappel ne fais jamais de mal !
Pour ma part je suis, disons à 90% végétalienne, la faute aux lait / beurre caché au restau et je-ne-veux-pas-déranger, le miel, et les oeufs de ma maman de temps en temps. Bref, encore du progrès à faire, mais cet article me conforte dans mon chemin et réveille ma motivation ! Merci !
LaëtitiaAutrice
Merci Anne-Sophie pour ton commentaire et bravo pour ton parcours ! :)
Julie
Ah il méritait bien d’appuyer sur le bouton « publier »! Bravo pour ce chouette article et pour tout ce travail. Tu rassembles à peu près tous les arguments qu’on me sort régulièrement et ça m’aidera beaucoup! A vrai dire, je vais même l’imprime (bouh l’écologie) pour le donner à ma maman, si inquiète que je m’éloigne de mon ancêtre préhistorique. Je ne suis pas encore végétarienne mais en cheminement. Je me débrouille très bien, j’ai eu un vrai déclic de « dégoût » qui m’aide bien mais alors imposer ses choix à l’entourage!!! Je cumule en plus puisque j’applique les mêmes choix à ma fille de 3 ans, qui pour l’instant ne mange omnivore qu’à l’école mais plus du tout à la maison. Mais son école offre des menus végétariens et elle les choisi souvent naturellement (comme quoi, l’éducation au goût…). Bref, merci, je file lire tous les liens !!!
LaëtitiaAutrice
Merci mille fois Julie pour ton commentaire ! Je suis très admirative de ta volonté à faire grandir ta fille en partageant avec elle tes valeurs : j’entends parfois des parents qui ne consomment pas eux-mêmes des animaux dire qu’ils partent du principe que leurs enfants choisiront plus tard… Pourquoi le faire dans ce sens ? Pourquoi est-ce qu’imposer à un enfant de manger des animaux morts, c’est respecter son intégrité ? J’ai du mal à comprendre. En tout cas, bravo pour ton parcours :)
Vesper L. (Anne-Lise)
Hello ! Je suis de mon côté de plus en plus convaincue qu’il faut manger moins de viande, à la maison, on en mange moins et quand je suis seule, le midi, la semaine, je n’en mange jamais, le plus souvent c’est juste des légumes, parfois du poisson ou des produits de la mer (crevettes) ou des oeufs… je sais que ce n’est pas du végétarisme… mais peu à peu je change et mon mari aussi, au resto d’entreprise, il mange végétarien, il n’y a que le soir que nous mangeons tous ensemble, avec nos trois enfants… et c’est là que je me dis que ça devient un peu compliqué… disons que j’ai trois enfants qui sont en sous-poids, qui ne sont pas de gros mangeurs, et qui, comme tous les enfants, sont parfois difficiles. Je sais où trouver les sources de protéines autres que dans la viande ou les sources animales, mais leur faire « avaler » est beaucoup plus compliqué… bien sûr, ils sont habitués comme nous à privilégier les repas light en viande ou manger poisson et oeufs, mais je me dis qu’avec trois enfants en sous poids, c’est un peu délicat… cela dit, le midi, ils mangent tous les trois à la cantine, donc ils ont des repas « viande » ou poisson… là où je m’interroge, c’est sur les repas pris ensemble pendant les périodes de vacances…. il ne me semble pas que tu sois maman, mais j’aimerai bien les avis de parents qui sont devenus végétariens et qui y sont parvenus en maintenant un « régime » alimentaire correct avec des enfants, tout le souci, tous mes questionnements viennent de là… car ils ne sont pas bien épais….
LaëtitiaAutrice
Je trouve ça déjà très bien d’avoir une consommation raisonnée, de réduire et de chercher des alternatives… Si tout le monde pouvait faire ça pour commencer, ce serait génial ! En tout cas, je comprends tes questionnements vis à vis de tes enfants, et comme effectivement je ne suis pas maman, je t’invite à aller poser la question sur le groupe Un pas après l’autre : https://www.facebook.com/groups/1pas.apreslautre/ Je suis certaine que tu trouveras des réponses à tes questions :)
Carole
Bravo et merci. Végétarienne depuis presque un an, je vais faire lire cet article à mon mari et mes enfants. Ils comprennent la démarche, mais parfois je n’arrive pas à donner les arguments que tu as si bien développé. J’espère aussi transformer mon r en l, mais comme tu le dis si bien Rome ne s’est pas faite en un jour. Encore merci. Carole
LaëtitiaAutrice
Exactement Carole, chaque chose en son temps ! Les changements durables ne se font pas en un claquement de doigts, surtout quand on a des habitudes culinaires ancrées comme c’est le cas pour chacun d’entre nous généralement :)
Fanny
Mon dieu… je n’ai pas de mot assez fort pour te remercier. Ton article me fait tellement de bien, tu ne peux pas t’imaginer. Végétarienne depuis plus de 2 ans, et pourtant j’en ai les larmes aux yeux de bonheur de lire un si bel article aussi bien étayé et sans images qui arrachent le cœur, qui démonte de manière extrêmement intelligente les principaux arguments contre le végétarisme. Je l’ai partagé sur tous mes réseaux. MERCI MILLE FOIS <3
LaëtitiaAutrice
Oh merci Fanny pour ton si gentil commentaire ! Ca me touche énormément :)
Eowine - FNWL
Bonjour Laetitia,
Je ne suis pas végétarienne, et je n’ai pas l’intention de le devenir – en tout cas pas pour l’instant, mais j’ose prendre la parole ici pour te dire que j’ai trouvé cet article fort intéressant à lire.
D’abord car je prends conscience des commentaires dont vous pouvez faire les frais en tant que végétarien. Certain des arguments énoncés me terrifient presque par leur manque de respect et de prise de recul.
Ensuite car il invite à la réflexion. On y voit non seulement tout le travail pour cet article mais aussi pour globalement changer ses habitudes alimentaires, prendre le temps de s’informer et de forger son esprit. Et ça je l’admire.
De mon côté, et ça va certainement à l’encontre de l’argument n°10 et 8 (au moins en partie). Je consomme de la viande et des produits animaux parce que j’en ai envie, que j’aime ça. Mais aussi car je suis issue d’une famille où l’on a toujours élevés des animaux pour les consommer et que je ne veux pas rompre radicalement avec mes origines. J’avoue être moins sensible que toi, que vous, à la cause de la souffrance animale, et j’espère ne pas choquer en commentant ainsi.
En revanche, et même si je mange de la viande, depuis 2 ans je travaille sur ma consommation notamment par conscience des enjeux économiques et écologiques qui se jouent derrière celle-ci.
Je consomme donc beaucoup moins de viande car ce n’est pas une nécessité et que je ne veux pas encourager l’élevage intensif.
J’achète tous les produits que je peux auprès de producteurs locaux, que ce soit pour les légumes ou pour la viande. C’est peut-être effectivement un peu bête de se dire ça mais je vois et je sais que les animaux ne sont pas mal traités, qu’ils vivent à l’air libre, une vie certainement pas si différente de celle qu’ils auraient pu vivre en liberté.
Ce commentaire un peu long pour évoquer des modes de consommation, différents, moins « radicaux » que le végétarisme que je pense nous sommes de plus en plus à adopter.
Et encore merci pour cet article fort intéressant, que j’ai pris plaisir à lire !
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup pour ton commentaire très respectueux, c’est comme ça que l’on fera avancer les choses donc vraiment, merci pour ça !
Soy
Merci !!
LaëtitiaAutrice
Mais de rien ;)
Les Envies de Georgette
MERCIIIII pour cet article ! Partagé sur ma page perso et celle du blog :)
LaëtitiaAutrice
Mille mercis Anne-Sophie de toujours me soutenir !
Petite and So What
Un grand merci et un grand bravo pour cet article!
J’ai fait des études d’ingénieur en agroalimentaire alors autant te dire qu’avec les lobby de l’industrie agroalimentaire, tous mes profs étaient très « pro-viande ». J’ai toujours été conditionnée avec ces idéologies : que les protéines animales sont beaucoup plus métabolisables que les protéines végétales, qu’elles passent plus facilement la barrière intestinale aussi, qu’on trouve tous les acides aminés essentiels dans la viande, etc.
Bref, ça fait quand même depuis 7 ans que je suis sortie de l’école. Peut-être que les cours commencent à évoluer avec les problèmes de santé publique que peuvent engendrer une surconsommation de viande?
En tout cas, j’ai toujours beaucoup réfléchi sur le sujet et toujours été très hésitante sur ma position quant à la consommation de viande (pas facile quand tes profs pendant 5 ans te donnent des arguments pro-viande). J’essaie tout de même d’en manger moins depuis quelques années…
Mais aujourd’hui, avec ton article super bien fait, et super documenté, tu m’as (enfin) convaincue!
Par contre, j’ai une dernière interrogation concernant le fer. Mis à part dans les produits d’origine animale/ et fruits de mer, poissons, on ne trouve que du fer non héminique, difficile à absorber par notre organisme… Pas facile de trouver des éléments de substitution…!
Belle journée
Et merci encore pour cet article
Julie
LaëtitiaAutrice
Oh la la, quand on y pense quand même… Ce pouvoir fou des lobbies… Pour te répondre concernant le fer, je suis anémique depuis toute petite. Je ne fixe pas le fer et j’ai souvent dû prendre des traitements. En devenant végétarienne il y a 7 ans, mon taux de fer n’a pas bougé. Je ne faisais pas spécialement attention au début mais à présent je me supplémente en prenant des petites gélules qui contiennent aussi de la vitamine B12, comme ça je fais d’une pierre deux coups ;)
Justine
Juste un merci a toi Laetitia. Alors je ne suis pas veget*ienne mais plus flexitarienne dirons nous, chez mami, chez maman, au restaurant … Par facilité aussi car justement les alternatives sont dures a trouver dans les petites villes … Malgré tout j’ai espoir qu’un jour j’arrive à ne plus me donner d’excuses, car oui ce ne sont que des excuses pour ne pas franchir le cap, et dire non avec mes convictions profondes lorsque l’on me propose de la viande. Peu importe l’avis de mon entourage. Ton article est beau et j’espère qu’il touchera tellement de gens. Pour ma part je ne vais pas hésiter à le partager sur Facebook afin que mes proches entendent le « pourquoi » je ne veux pas manger de viande.
LaëtitiaAutrice
Quelle clairvoyance Justine ! Je trouve ça génial quand on a conscience que l’on a du chemin à parcourir, c’est tout de même mieux que les oeillères ! Merci en tout cas pour ton commentaire :)
Marion
Un grand merci et bravo pour ce super article ! Détaillé comme il faut, il manquait vraiment un article comme celui-ci pour casse tous ces arguments qu’on entend trop souvent. Je partage partout et je fais lire à tout le monde. Merci ! <3
Anaïs
Pour ne pas se faire avoir au restaurant ou autre, il suffit d’être très clair auprès du serveur et de ne pas se contenter de choisir un plat qui a l’air d’être végéta*ien. Pour vous rassurer, cela fait 2 ans que je suis Vegan , et à part peut-être une ou deux fois où j’ai consommé à mon insu des dérivés de lait cachés dans un produit dont je ne m’étais pas assurée la composition, je ne me suis jamais faite avoir. Même maintenant depuis 2 mois de voyage en Amérique Centrale où les produits animaux sont largement consommé, avec les quelques mots d’espagnol que je connais j’ai toujours réussi à manger vegan. Il ne faut pas avoir peur, il faut juste oser demander. La plupart des restaurants acceptent volontier de cuisiner un plat hors menu si nous faisons l’effort de demander. :-)
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup Marion :)
Ocilia
Je suis toujours un petit peu gênée par ce genre de message, car même s’ils sont très intéressants, bien documentés et que j’y apprends beaucoup de choses, je trouve que c’est toujours assez manichéen et donneur de leçons. Je peux parfaitement comprendre que les végétariens en aient plus que marre des gens qui leur font des remarques sans arrêt, mais je trouve que de se placer dans l’opposition à ces gens là façon « moi végétarien, j’ai raison, je vais te prouver pourquoi, et si tu manges encore de la viande, ça veut dire que tu es une mauvaise personne insensible à la souffrance animale », ça n’aide pas beaucoup non plus.
Il n’y a pas de méchanceté une d’attaque envers toi dans ce que je dis, je ne suis pas une carniste convaincue, je me pose moi-même beaucoup de questions sur la consommation de viande et l’ai déjà réduite au strict minimum, et toujours en achetant du bio quand j’en achète (même si oui, j’ai bien conscience que l’animal est abattu quand même, et qu’effectivement ça me pose un problème d’éthique qui me fait réfléchir). C’est juste que j’ai l’impression que dans le débat, il n’y a pas de place pour nous, ceux qui ont choisi de réduire, mais pour diverses raisons, de ne pas arrêter complètement. J’ai l’impression que quoi qu’on fasse, on a tord pour les deux parties, qu’on est considérés comme des carnistes par les végétariens, et comme des végétariens par les carnistes, et du coup tout le monde nous fait bien sentir qu’on a tout faux^^.
Bref je ferme ma parenthèse, c’est peut être juste une sensibilité personnelle qui fait qu’à chaque fois que je lis un article comme celui-ci je me sens accusée alors que je fais des efforts et me remets en question ^^.
De mon côté, c’est une amie ingénieur en nutrition qui m’a ouvert les yeux sur le fait que la viande n’est absolument pas nécessaire à l’humain, et je me suis renseignée par la suite, jusqu’à réduire ma consommation autant que possible. J’étais déjà assez sensible au fait de manger des animaux, depuis toute petite, je refusais de manger les bébés animaux, et n’étais pas non plus une adepte de la viande rouge. Dans l’idée, j’aimerais bien devenir végétarienne, pour une raison que tu as bien mise en évidence : le fait que même si l’animal est élevé en plein air, bien nourri et traité, il n’en reste pas moins qu’on doit l’abattre pour le manger, et effectivement ça me pose un problème, même si je continue à consommer de la viande.
La raison pour laquelle je n’arrive pas à sauter le pas est assez bête et simple : tous les végétariens que je connais se font avoir de temps en temps quand ils sont invités, ou au restaurant, et avalent quelque chose qui contient de la viande. Comme ils sont végétariens de longue date, ils en sont systématiquement malades, et j’avoue que ça me fait peur (je suis émétophobe). On est tellement habitués à mettre de la viande partout en France que je vois mal comment passer à travers, et du coup c’est très con mais je préfère continuer à consommer un petit peu de viande pour être sure de la digérer. Je pense quand même qu’un jour je sauterai le pas, je me renseigne en même temps de plus en plus sur la façon d’équilibrer ses repas sans viande (le fameux problème des apports protéinés^^) car je fais pas mal de sport, mais je sais parfaitement que ça n’est pas du tout incompatible !
J’ai appris quelque chose pour la vitamine B12, on m’a découvert une carence dernièrement et je ne savais pas d’où ça venait ! Du coup je suis passée aux compléments aussi ^^
Malgré mon petit bémol du début, je te remercie pour cet article super documenté qui permet d’apprendre plein de choses !
juliette
En tant qu’émétophobe, je me permets d’intervenir. Je comprends bien ta crainte mais si ça peut te rassurer, je n’ai pas mangé de viande depuis le mois de mars, et je n’ai jamais été « piégée », ni chez des amis, ni au restaurant (ou en tous cas, pas à ma connaissance, et je n’ai pas été malade) :)
Au contraire, je trouve que je digère bien mieux depuis que j’ai arrêté la viande, un argument de plus qui m’aide à tenir quand c’est compliqué ;)
Bon courage dans ton cheminement en tous cas (et bonne lutte contre cette saleté de phobie) !
Ocilia
Ooooh une copine émétophobe ! C’est super gentil de me rassurer par ton témoignage ! C’est vrai que j’ai la sensation qu’en France, cette « culture de la viande » fait qu’on en met partout et moi qui suis déjà très méfiante envers la bouffe, je regarderai d’un mauvais oeil toutes les mousses, terrines et compagnie arrivant sur la table ^^. Ca peut devenir très compliqué au bout d’un moment, déjà que j’ai des allergies alimentaires et donc pas mal de choses que je ne peux pas manger…
LaëtitiaAutrice
« moi végétarien, j’ai raison, je vais te prouver pourquoi, et si tu manges encore de la viande, ça veut dire que tu es une mauvaise personne insensible à la souffrance animale » ce n’est absolument pas ce que j’ai dit ou essayé de dire…
L’article nous inclut tous car comme je l’ai dit, nous avons TOUS une responsabilité : envers les animaux, envers la planète et envers les générations futures ; et bien-sûr qu’il y a une place pour « vous » puisque j’ai utilisé le pronom nous à dessein. Ils sont rares les végéta*iens depuis leur naissance, on est tous passés et on passera tous par des phases de changement mais on ne peut pas non plus brosser tout le monde dans le sens du poil, on avance pas en faisant de la démagogie à mon sens :) Donc peut-être que mon article bouscule et chatouille un peu mais il ne manque de respect à personne ^_^
En tout cas, je suis assez étonnée par ce que tu dis, je suis entourée de beaucoup de végéta*iens et personne n’est jamais tombé malade en avalant de la viande ou des produits animaux sans le savoir ;)
C’est comme si tu tombais malade en goûtant quelque chose qui n’est jamais entré dans ton corps juste parce que c’est nouveau, le système digestif n’est normalement pas si sensible ! Pour te dire, ça m’est déjà arrivé de manger du poulet et du foie gras dans une aumônière sans le savoir (et ce sont seulement 2 « accidents » en 7 ans, ça va… ^_^) et tout s’est bien passé ;)
Laurelas
Toit tu vas te retrouver dans mes Links I Love de la semaine prochaine, tu le sais :) (mais j’espère que d’ici là, tout le monde l’aura lu ton article <3)
Je n'ai pas grand chose à commenter, ajouter ou dire, si ce n'est que c'est un article extrêmement intelligent, bienveillant et richement documenté (je vais tâcher de lire tes sources et articles cités quand je prendrai le temps de m'y mettre) et que je suis fière d'être ton amie pour tout ça (et bien plus, EVIDEMMENT) – ça me met presque les larmes aux yeux tiens (#fragile)
Et sinon, je me dis aussi que je devrais apprendre (en partie) ce que tu avances là par cœur, parce que j'ai beau être végétarienne depuis toujours, je suis incroyablement lassée de "devoir me justifier" quand j'ai des gens en face de moi qui se mettent dans une position provocatrice. Cela arrive de moins en moins cela dit. (Et à vrai dire, je suis même lasse de devoir expliquer ces choses à des gens vraiment curieux, tant pour moi ça coule de source qu'on ne devrait pas manger d'animaux)(Bon et après je lutte (entre mes connaissances et mes envies) dans mon cheminement vers le végétalisme, mais bref, toi même tu sais, on en parle suffisamment souvent je crois)
Ce commentaire tout brouillon pour te dire juste bravo et continues comme ça, c'est un sujet qui te réussit :)
(AH et ces photos, elles sont si parfaites et douces et aaaah #Iloveanimals #butnotonmyplate)
LaëtitiaAutrice
Bon je te l’ai déjà dit mais je te le redis : ça m’a fait mouiller les yeux ton commentaire ! <3
Pauline
Mille merci, ton article fait beaucoup de bien à lire et nous prouve une fois de plus que notre cause à nous les végéta*iens n’est pas vaine et qu’il faut continuer à se battre !
Merci <3
Florie
Juste un grand merci ! J’ai fait le choix du végétarisme il y a maintenant plusieurs mois. Si ma petite maman m’a simplement dit « j’attendais simplement le moment où tu prendrais cette décision » (je n’ai jamais aimé la viande et me suis toujours révoltée pour les conditions de vie et d’abattage des animaux d’élevage), j’ai eu à faire face jusque dans ma famille à de l’incompréhension, des moqueries voire de la colère. Tous les arguments que tu détailles y sont passés (ainsi que « et ton pauvre amoureux, obligé de se priver » (oui parce qu’il est clair que je suis aussi une tortionnaire !)) et je me sentais tellement démunie pour y faire face… A ceci, s’ajoute désormais ce nouvel argument « mais cela te rend malade ! » car mon passage au végétarisme a mis en évidence des soucis de santé qui existaient auparavant mais qui se sont amplifiés avec l’augmentation de ma consommation végétale…. Alors, vraiment merci ! Mon régime n’est pas encore exempt de quelques écarts mais j’essaie d’être douce envers moi-même et comme tu le dis Rome ne s’est pas faite en un jour :)
LaëtitiaAutrice
Adorable la phrase de ta maman <3 Et c'est normal les réactions du reste de ton entourage, c'est presque un rite initiatique quand on devient végé ^_^ En tout cas, tu as tout mon soutien et tu verras que dans quelques temps, les gens autour de toi se calmeront, finiront par te laisser tranquille et peut-être même te poser des questions pour s'informer... ;)
Loriane
Ton article est tout bonnement EXCELLENT, je le partage de suite sur Facebook ! Merci à toi d’être une aussi bonne porte-parole dans notre combat :-)
LaëtitiaAutrice
Oh merci, ça me touche beaucoup car j’essaie vraiment de m’appliquer à écrire des articles qui puissent faire réfléchir :)
Camomille
Super article comme je l’ai dit sur Twitter, ça va franchement me servir quand on me pose des questions! Végétarienne à 90% (juste encore un peu de poisson de temps en temps, dans le but de le supprimer au bout) depuis un an, le stade de l’étonnement et des mille questions semble un peu se tasser dans mon entourage car j’ai déjà pu exposer certains des arguments que tu développes ici. Mais ça arrive encore souvent qu’on me fasse des remarques que tous les végé entendent et c’est parfois usant. Je n’hésiterais pas, s’ils sont curieux et qu’ils ont besoin d’en savoir plus, à leur transmettre ton article hyper documenté, plein de liens, de citations et d’argumentaire philosophique bienveillant.
J’ai aussi appris beaucoup de choses en le lisant: par exemple pour la chasse, j’hallucine complètement qu’on importe des animaux pour ça, je ne le savais pas du tout!!
Bravo pour tout ce travail! Je suis contente de voir de plus en plus d’articles et vidéos passionnants et tolérants au sujet du végétarisme sur la blogosphère, on dirait que ça progresse lentement mais sûrement dans les mentalités :)
LaëtitiaAutrice
Merci Camomille pour ton commentaire :) Moi aussi je suis tombée des nues en apprenant que des animaux été élevés pour la chasse (enfin, je le savais pour les faisans mais pour eux seulement)… Tu n’imagines pas comme ça m’a agacée quand j’ai été me promener récemment dans une forêt près de chez moi dans le 77 et que j’ai croisé un panneau indiquant l’ouverture de la chasse « dans le but de réguler les espèces car il n’y a plus assez de prédateurs »… LOL DE FEU. Et si vous commenciez par ne plus les tuer et laisser la nature suivre son cours ?
Mila
Ta sélection de photos (très réussie) illustre parfaitement les raisons qui m’ont conduite sur ce chemin. Un pas après l’autre, c’est exactement ça. Je me suis d’ailleurs inscrite à ton groupe FB. Cette violente intolérance vis à vis des idées que tu défends me heurte profondément. Tu as très bien expliqué les mécanismes de ce rejet agressif. Ouf, il y a du boulot! Déjà respecter l’autre (humain), n’est-ce pas l’étape 0 d’un respect plus global? (ou est-ce l’inverse?) Ensuite, il y a les contradictions – ça n’est pas joli-joli mais je dois regarder les miennes en face (culture carnivore + amour des animaux). Vient alors l’heure des choix, de l’engagement. Comme je te l’ai dit sur Snapchat, ton article arrive à point nommé. J’avais bien avancé dans ma réflexion et une nutritionniste m’a déboussolée. Je suis donc en train de chercher ma vérité (éthique, médicale, quotidienne) et cette lecture parle à mes convictions profondes et m’aide à m’affranchir des différentes barrières qui jalonnent mon chemin. Par la clarté et la précision de tes propos, ton argumentation et ton expérience, tu éclaires un sujet délicat, alors merci Laetitia et bravo pour cet article :)
LaëtitiaAutrice
Merci du fond fond fond du coeur Mila pour ton commentaire qui me donne le sentiment d’être un peu utile à mon échelle :) Bravo pour ton courage de remettre en questions tes habitudes, je trouve ça formidable, sincèrement.
justine
C’est un article très interessant , j’ai pris beaucoup de plaisir a le lire malgré que je ne sois pas végétarienne, je l’ai été durant mon adolescence par dégoûts du goût de la viande. J’ai commencé a remanger des produits carné avec mon mari, mais je veille a leur « qualité » je vais a une ferme dans le village voisin chercher ce qu’il me faut 1 fois par semaine voir une fois toute les 2 semaines ce qui nous suffit, nous ne consommons pas de viande quotidiennement et nous en portons pas plus mal.
Nous consommons nos légumes du jardins et les oeufs de nos poules, je prône une alimentations et un mode de vie raisonné, mais c’est très difficile d’en parler aux gens qui souvent sont fermé a tous changement.
LaëtitiaAutrice
Merci Justine, ça me fait plaisir de lire que tu as apprécié ta lecture ! A bientôt :)
MariePlou
J’ai dévoré ton article d’un traite. Il est très complet et très instructif. Être l’unique végétarienne dans une grande famille c’est un peu compliqué mais tu vas grandement m’aider avec ces différents points.
Pour la petite histoire, j’étais une viandard toute ma vie. Malgré mon amour pour les animaux. Le saucisson, les rosbif… Encore maintenant, le goût me manque mais je ne pourrais plus en manger. Quand j’ai commencé à vivre seule, j’ai limité ma consommation, d’abord à cause du budget. Je ne consommais que peu de viande rouge, j’étais plus dinde et poisson. Puis du jour au lendemain, j’ai décidé que j’allais devenir flexitarienne et manger de la viande uniquement qu’en Famille, parce que les repas, c’est social ! Puis au final non, il n’y avait aucune raison pour que les animaux souffrent pour me plaire, donc même en famille j’ai refusé. Ca n’est pas toujours bien pris, surtout quand je râle parce que les pâtes sont pleines de sauce tomates et de hachis… Voilà maintenant 5 mois que je suis vraiment végétarienne. Je limite aussi ma consommation de lait et autres produits laitiers mais c’est plus dur. Je me laisse donc encore du temps pour y arriver, parce que je n’ai pas réussi à passer de tout à rien mais je suis tout de même fière d’être arrivée jusqu’ici.
LaëtitiaAutrice
Un très très grand bravo pour ton parcours ! Je retiens surtout de ton commentaire la phrase suivante : « il n’y avait aucune raison pour que les animaux souffrent pour me plaire » ; je crois qu’elle résume parfaitement les questions que l’on doit se poser par rapport à notre consommation d’animaux et de produits animaux : tu peux et TU DOIS être fière de toi :)
Lucie
Un article perturbant, alarmant, et qui ne peut pas laisser indifférent… Je me suis retrouvée dans de nombreux arguments que tu as cités très justement. Le patrimoine culturel et l’habitude sont sans nul doute (me concernant) les 2 freins essentiels qui rendent si compliqués le passage d’omnivore à végétarien!
Je suis totalement d’accord avec toi que chacun est responsable du changement collectif ; pour ma part le changement se fait déjà en consommant moins d’animaux qu’avant.
J’ai hâte d’apprendre en nutrition les fondements de notre alimentation occidentale et contemporaine, je pense que cela remettra en perspective beaucoup de choses.
A très vite, et merci pour la qualité de cet article!
Bises
LaëtitiaAutrice
Oh la la Lucie, si tu savais à quel point ton commentaire me fait plaisir : tu es une si jolie personne, il faudra que je te le dise en vrai la prochaine fois que l’on se verra ;) Je trouve ça vraiment chouette que tu sois ouverte à la question, qu’elle t’intéresse même et que tu te poses des questions ! A très vite <3
Hypsica
Un très belle article sur un sujet un peu houleux !! Je ne suis pas vegeta*ienne mais j’essaie de tendre de plus en plus à une alimentation et une consommation en générale (cosmétique, vêtements) plus respectueuse de l’environnement. J’ai souvent entendu ce genre d’argument mais je n’avais pas toujours les clés pour y répondre. C’est maintenant chose faite !! Merci à toi
LaëtitiaAutrice
Merci du fond du coeur :)
Maelys - Sunny Side Up
Bravo pour cet article super clair et accessible à tous ! Pour ma part j’ai décidé de réduire ma consommation de viande depuis quelques temps, mais déjà on me questionne énormément sur mes choix etc. Merci donc pour toutes ces infos et pour cet article que je viendrai certainement relire de temps en temps !
LaëtitiaAutrice
Avec plaisir et à bientôt alors ;)
Caroline Darche
C’est parfait ! Merci beaucoup pour cet article ! Marre d’entendre tant de stupidité, maintenant j’ai plus d’arguments, même si y’en a marre de devoir se justifier ! Hier encore : tu manges pas de viande mais en plus t’aime rien, t’es trop compliquée (juste parce que je n’aime pas les concombres et les tomates !)
LaëtitiaAutrice
OUH LA LA ! Quelle emmerdeuse hein :P
Jeanne
Bonjour Laetitia,
Super travail, bravo pour cet article.
J’ai échangé avec toi suite à tes snaps de lundi. Je t’indiquais notamment être omnivore et m’intéresser au sujet, pour m’ouvrir un peu plus l’esprit sur la question.
Cet article fait prendre conscience de certaines choses (pour une fille omnivore comme moi) mais je ne me sens foncièrement pas prête à changer de mode de consommation pour le moment. Du moins en ce qui concerne la nourriture.
Je n’ai jamais dénigré les gens parce qu’ils étaient végétarien/lien (ou autre) et prône le respect mutuel face à ces « choix » que nous faisons les uns les autres. Que ce soit guidé par nos habitudes, notre goût, nos « croyances » etc…
Je ne suis pas tout à fait en phase avec ce que tu défends dans le point n°8 (et vexée par « l’argument du pauvre » haha). Je m’explique. Tout d’abord, je ne mange pas de viande rouge (j’ai toujours eu horreur de ça, je n’arrive pas à l’ingurgiter, peut-être est-ce dû à mon horreur du sang?). Mais je consomme des viandes blanches. Et si je continue à en consommer c’est car j’en aime le goût (cela peut paraitre cruel désolée) et que les aliments végé ne me tentent absolument pas (ceux que je connais en tous les cas). Que manger si je ne peux manger ni l’un (viande) ni l’autre (substituts)? A vrai dire, je préfère le poisson. Mais c’est aussi un animal donc ça ne résout pas la problématique. J’aime aussi énormément la charcuterie par exemple et même si je n’en mange pas à profusion, je ne me vois pas m’en passer. Vivre de privations, je sais que cela n’est pas envisageable pour moi. Du moins pas maintenant (ne jamais dire jamais comme tu m’avais dit). Cela peut paraître égoïste, j’en ai conscience…
A côté de cela j’ai une démarche qui tend au « consommer mieux ». Les oeufs par exemple: cela fait des années que je n’achète que des oeufs de poules élevées en plein air. JAMAIS en cage ou batterie.
Je limite le gaspillage au maximum, songe à passer aux disques démaquillants lavables (jusqu’à présent c’est compliqué car je suis en déplacement toute la semaine…), tend à n’utiliser que des cosmétiques naturelles/bio. Il y a bien sûr des exceptions mais je fais attention.
Je pense donc faire des efforts que d’autres n’ont pas encore faits et ne pas être le pire être humain sur cette terre :-). Le chemin n’est pas fini pour autant, je ne vois pas cela comme la fin du « combat ».
Je profite par ailleurs de cet article pour essayer de comprendre le végétalisme. Autant je peux comprendre le végétarisme pour les raisons que tu as développées dans cet article (cruauté notamment), autant prétendre que se servir de ce « qu’offre » l’animal sans le tuer ni le forcer à la production (j’exclue donc les élevages intensif) est mal me paraît quelque peu extrême. En effet, certains peuvent avoir des poules chez eux et donc en consommer les oeufs sans pour autant exploiter l’animal au sens strict du terme (ou se servir chez un éleveur respectueux ou encore, comme moi, ne consommer que des oeufs de poules élevées en plein air). Il en est de même pour le lait qui proviendrait d’élevage respectueux de l’animal. Peut-être n’est-ce pas agréable de se faire triturer les mamelles (si on fait le parallèle avec l’humain: j’en conviens haha), mais ce n’est pas de la torture pour autant non?! On produit bien (pour ceux qui ont la chance d’en avoir un) un travail et on (les entreprises, la société de consommation par extension) « exploite » donc nos capacités physiques et/ou notre intelligence. Si on reste dans le parallèle animal/humain (j’essaie de comprendre, je le rappelle!). On n’est pas pour autant torturés, malheureux (je l’espère en tout cas).
Quant au miel, ça me dépasse totalement car il ne me semble pas (mais je ne suis pas suffisamment documentée pour l’affirmer catégoriquement) que ça soit une attaque envers les abeilles. Du moins je ne vois pas comment. Et si quelqu’un sait: je suis toute ouïe.
Ce sont des interrogations sincères, dénuées de jugement (j’insiste car je respecte vraiment tous les avis si tant est qu’on respecte le mien, sinon je mords ^_^). J’espère que toi ou d’autres lectrices pourrez m’éclairer afin de m’instruire un peu! Ce n’est pas pour autant que je serai végétalienne, loin de là. Même si j’ai déjà testé une recette de gâteau sans beurre, lait, oeuf (banana bread de Coline). Comme quoi, je ne suis pas fermée aux autres alternatives sans pour autant y souscrire à 100%… Je ne suis finalement peut-être pas si égoïste que ça (autodérision) ;-).
Encore merci pour ces informations, et en espérant n’avoir choqué ni blessé personne par mes propos qui se veulent respectueux…
Belle journée
Jeanne
Francois
Merci pour avoir écrit ce que je pensais ;)
Je rejoins complétement sur le point 8, d’une, que malheuresement cette phrase « argument du pauvre » fait quand même donneur de leçon, et secondement l’argumentaire ne casse pas le fait qu’un steak est bon. Je pense qu’une partie des végétarien peuvent reconnaitre que la viande peut être délicieuse, mais ont décidé d’arrêter la consomation de celle-ci pour d’autres principes.
Ensuite tu as très bien resumé ma façon de voir le végétalisme. Et si quelqu’un est veut bien répondre j’aimerais bien lire son avis aussi :)
Avec tout les commentaires que j’ai vu (plus de 50) je suis le seul mec à répondre, on se sent seul sur cette page..
Jeanne
J’avoue que c’est rare de voir des hommes sur des blogs de filles (a priori)… Ici les sujets abordés ne s’adressent pas forcément aux femmes exclusivement (en atteste cet article) mais j’ai le sentiment que la blogo est (inconsciemment) « sectaire » haha.
Quant à moi, ravie de ne pas être la seule à être à « contre courant ». Je n’ai pas lu tous les commentaires cependant.
Je me sens moins seule :-).
nina
Hello Jeanne!
Tu as également très bien resume ma pensée, et je pense que non, tu n’es pas seule.
Je respecte parfaitement l’engagement dont traite cet article, meme si je trouve certaines affirmations un peu violentes. Je pense qu’on peut être un être humain respectueux et sensible sans pour autant être végétarien.
LaëtitiaAutrice
Merci pour ton commentaire, c’est chouette de voir des hommes s’aventurer ici quoiqu’il en soit ;) Je comprends parfaitement que l’expression « argument du pauvre » ait pu vexé et j’en suis désolée ; en fait, ce que j’ai essayé de dire avec certes un peu de taquinerie c’est que ce n’est juste pas… un argument car dans sa définition, un argument est le fruit d’un raisonnement, or le fait d’aimer ou de ne pas aimer un aliment ne relève pas d’un argumentaire.
Bien-sûr, je conçois parfaitement que l’on aime la viande – je l’aimais aussi, j’avais une passion certaine pour le carpaccio, c’est dire ! – mais il n’est pas question de goût mais bien d’éthique… En gros, c’est se poser la question suivante : dans quelle mesure je suis d’accord avec le fait que des animaux meurent pour un plaisir gustatif éphémère ?
Pour le végétalisme, tout ce qui a été répondu à ce sujet est juste, je n’ai donc rien à ajouter :) A bientôt !
Manon
Je me permets de donner un petite info pour le lait ; le soucis en fait, c’est que pour avoir du lait il vaut que la vache est un veau, donc elle est inséminée puis on lui retire le veau pour récupérer le lait qui lui est destiné (le veau fini souvent à l’abattoir). Les séparations entre les veaux et leurs mères sont vraiment déchirantes à voir :( Les vaches sont donc inséminées plusieurs années, puis quand elles ne sont plus rentables elles vont à abattoir également (autour de 5 ans, alors qu’une vache peut vivre 20 ans). Cette vidéo l’expliquera mieux que moi : https://www.youtube.com/watch?v=_cnqjB1hcWs
J’espère que ça pourra t’éclairer un peu sur la question du lait et des produits laitiers :)
Jeanne
Merci pour ton éclairage sur la question du lait. J’avais bien entendu ouvert le dialogue avec tout le monde ;-). Pas de sectarisme ici!
Je regarderai la vidéo pour me faire une idée de la question.
J’interrogerai aussi une copine qui est dans l’élevage de vaches laitières pour avoir son ressenti. Est-ce que certains élevages laissent les veaux auprès de leur maman ou pas? Auquel cas, si on ne prend à la vache que le surplus de lait (ce que le veau ne boit pas donc), ça ne devrait pas poser de problème aux végétaliens.
L’autre problématique du lait de vache c’est qu’il serait mauvais pour la santé (notamment risques de cancer du sein…). Mon compagnon s’est mis au lait d’amande: j’ai goûté et n’ai pas du tout aimé le goût (goût de savon à mon sens, alors que je suis une dingue d’amandes). Pur en tout cas. Dans les gâteaux ça ne me gêne pas. Là aussi j’ai essayé de changer mon mode de consommation (essayer c’est déjà un pas non?!). Mais, en toute honnêteté c’était pour l’aspect « médical » plus qu’éthique.
Le soja j’ai détesté et la noisette c’est trop sucré. Le reste je n’ai pas goûté.
Manon
Si je ne dis pas de bêtises, j’avais vu qu’aux États-Unis il existait une marque de lait où justement c’était seulement le surplus qui était récupéré, donc le veau n’était pas séparé ; mais ce n’est clairement pas la majorité des élevages laitiers, loin de là, malheureusement il y a un aspect « rentabilité » à prendre en compte. Le retour de ton amie m’intéresserait beaucoup !
Chacun à ses raisons de modifier son alimentation, pour certains c’est l’éthique, pour d’autres la santé, l’environnement etc… S’intéresser au sujet et faire des pas est, selon moi, à encourager :) Pour les laits végétaux, les seuls que j’aime boire « purs » sont celui de soja au calcium (pas le soja simple) et le lait de riz à la vanille (il a un parfum de yahourt à la vanille que j’adore). J’utilise les autres en cuisine !
Alicia
Hello Jeanne! Je me permets de te répondre quand tu dis que prendre le lait aux vaches n’est pas de la torture, le lait, elles ne nous l’offrent pas, il est en principe pour son petit veau, donc on lui a retiré son veau pour lui piquer son lait (et ça plusieurs fois dans sa vie suite à plusieurs insémination), je peux te dire que j’ai déjà entendu une vache pleurer toute la nuit après que l’agriculteur lui est pris son petit (qui lui sera engraissé en box durant toute sa courte vie), tout cela est bien trop triste…
PS: moi aussi je sui fan du banana bread de Coline et je le fais régulièrement!
Alicia
Oups je n’avais pas vu la réponse de Manon, doublon donc!
Jeanne, pour les boissons végétales, je te conseille de tenter plusieurs marques (boutiques bio, supermarchés…), j’ai remarqué quevd’une marque à l’autre, les saveurs sont différentes selon la teneur en sucre, en eau etc… par exemple la boisson à l’amande Bjorg et une autre de Biocoop, absolument pas les mêmes goûts, peut-être trouveras-tu ton bonheur ^^
Melvinia
Bonjour Jeanne,
je ne suis pas végétalienne ni totalement végétarienne (je ne mange quasi plus de viande ni poisson à la fois car ça ne me manque pas vraiment et aussi de plus en plus pour des raisons éthiques). Je ne suis probablement pas la personne la mieux calée sur le sujet mais voici de petits éléments de réponse que j’ai moi-même découvert récemment :
– pour le lait, comme certaines personnes l’ont déjà répondu, les vaches sont le plus souvent inséminées à tout va (et la procédure d’insémination consiste à déposer à la main le sperme dans l’utérus en passant le bras dans le rectum de l’animal…), sont déjà traites à gogo pendant toute leur grossesse puis séparation du veau et de la mère dès la naissance et traite intensive par la suite, et rebelotte avec l’insémination…
– pour la question des abeilles, je sais que les apiculteurs les « enfument » avant d’ouvrir les ruches pour les « endormir et les calmer un peu » et ainsi éviter de trop se faire piquer malgré leur combinaisons, or si les abeilles cherchent à piquer c’est bien qu’elles se sentent agressées qu’on vienne ainsi s’introduire dans leur ruche et « voler » tout leur travail… donc même si ce n’est pas de la « torture » au sens de « souffrance atroce pendant des heures », ce n’est quand même pas la démarche la plus respectueuse qui soit..
Mais de toute façon, de ce que j’ai compris, les végétaliens/véganes ne prennent pas en compte l’idée de souffrance ou d’absence de souffrance : ils refusent tout simplement de « prendre » quelque chose à un animal (que ce soit lait, miel ou oeufs, ou encore la laine et cuir pour les véganes) car ils estiment que les animaux ne sont pas à la disposition des humains et ne sont pas des « distributeurs en libre service », même si l’animal de souffre pas physiquement ou psychologiquement. Donc cela inclut même les oeufs des poules élevées par la grand-mère ou autre produit assimilé !
J’ai appris à ce sujet notamment par la vidéo suivante sur les oeufs https://youtu.be/Hy-TRwgS64g et l’article suivant sur la laine https://antigonexxi.com/2013/01/23/touche-pas-a-ma-laine-2/
Encore une fois je ne suis pas végétalienne ni végane donc si je dis des bêtises n’hésitez pas à me corriger ;) j’espère avoir pu répondre à quelques-unes de tes interrogations !
Jeanne
Merci pour tes lumières. Ça m’apporte effectivement des éléments de réponse, même si je n’y adhère pas personnellement.
Jeanne
Petite précision car en me relisant je m’aperçois que c’est tordu comme tournure de phrase ^_^.
Quand je dis que je n’y adhère pas j’entends par là que cela ne me fera pas devenir végétalienne pour autant. J’entends ces raisons invoquées par les végétaliens (puisque là il est question du végétalisme), les comprends, les respecte mais elles ne me poussent pas à suivre la même démarche. Je vais simplement tâcher de consommer toujours mieux.
Belle soirée
Amélie
Je vais me permettre de répondre à ta question pour le végétalisme et je vais essayer de rester très factuelle (ça va être un peu scolaire, je m’en excuse par avance) :
1/ Concernant le lait :
Une vache, comme tous les mammifères, ne produit pas du lait spontanément. Elle produit du lait pour nourrir son petit. On va donc inséminer la vache. Ensuite, elle va produire du lait, mais par pour l’être humain. On va donc lui retirer son petit (d’après les témoignages de personnes qui ont assisté à ça, il parait que la vache hurle quand on lui enlève son petit et ce, pendant plusieurs jours… et oui, ça reste une mère). Le veau , quant à lui, va être engraissé dans des conditions pas toujours agréables et envoyé à l’abattoir. Ensuite, on va traire la vache jusqu’à ce qu’elle ne produise plus de lait. Et on va recommencer le cycle jusqu’à la fin de sa vie. Quand elle n’en pourra plus, elle sera envoyée à l’abattoir. Industrie de la viande et industrie du lait sont étroitement liées. Même si la vache est « bien traitée », ça ne change pas grand chose.
2/ Concernant les œufs :
Qui dit poules pondeuses, dit poules femelles. A la naissance des poussins, ils vont être triés. On ne va garder que les femelles. Les mâles vont être détruits (en général, pour des raisons de coût, ils sont broyés vivants). En suite, même si la poule est « bien traitée » durant son élevage, on va tout de même la forcer à pondre de manière plus importante que ce qu’elle aurait fait normalement (en retirant les œufs tous les jours notamment). Du fait de ce rythme de ponte, la poule finit épuisée et décalcifiée.
3/ Concernant le miel :
On prive les abeilles de leur nourriture.
Voilà, j’espère que ces quelques points auront pu t’éclairer. Si tu as envie d’approfondir le sujet, je te conseille cette vidéo d’Esther : https://www.youtube.com/watch?v=YWikw8bFYf0
Amélie
En fait, on est tellement nombreux à commenter, qu’on finit par se répéter ;-)
Jeanne
Merci pour tes lumières également. Ce n’est pas grave de se répéter les unes les autres ;-).
En plus de l’article de Laetitia, Melvinia et toi m’avez appris des choses intéressantes. Je me garde les liens que vous m’avez donnés sous le coude. J’étudierai tout ça à tête reposée.
L’histoire des poussins broyés vivants j’en avais entendu parler (j’avais même vu des images… hélas). C’est atroce c’est sûr. A voir maintenant si c’est dans tous les élevages pareil… Car le reportage que j’avais vu c’était sur les poules élevées en batterie…
Comme expliqué dans un de mes commentaires, je veille à consommer mieux. Notamment les œufs (poules élevées en plein air). Le lait, je vais me renseigner, goûter ceux que Melvinia a suggérés.
Avec toutes ces informations je me rends compte que j’ai une vision édulcorée de la réalité, version « bisounours » limite haha. Tous ces éclairages sont donc intéressants et importants pour m’ouvrir davantage les yeux sur les méthodes employées en agriculture…
Merci à toutes les deux, et globalement à celles et ceux qui ajoutent leur pierre à l’édifice!
J’aime ces échanges sur fond de respect des choix de chacun, d’échange. Ça donne foi en l’humain!
Belle soirée
LaëtitiaAutrice
On a eu l’occasion d’en rediscuter entre-temps et comme je l’ai dit à François, je comprends que « l’argument du pauvre » ait pu dérangé (je ne voulais blesser personne, évidemment, un peu de taquinerie ne fait de mal à personne ^_^) mais j’ai expliqué et même réexpliqué sur Snapchat que ce n’était pas un argument tout simplement car on ne parle pas de la même chose : goût versus éthique.
En tout cas, ce que je retiens c’est que le sujet t’intéresse et ça, c’est vraiment bien ; c’est même probablement le début d’un cheminement qui t’amènera peut-être à modifier profondément ton alimentation : qui sait ? ;)
Les autres t’ont parfaitement répondu sur le végétalisme, je n’ai rien à ajouter. A bientôt !
Jeanne
(et désolée pour le pavé! En l’envoyant j’ai vu la masse que ça fait, surtout que mes espaces entre chaque paragraphe, pour que ça soit plus aéré, n’ont pas été pris en compte…)
sissi
Bonjour,
Je me retrouve assez bien dans la position de Jeanne.
J’ai énormément réduit ma consommation de viande, et augmenté ma consommation d’oeufs produits près de chez moi , bio, respectueux des poules).
Bonne journée !!
Camille
Laetitia, merci, déjà, pour cet article hyper bien documenté, argumenté, bienveillant et brillant. Je vais le garder à portée de main et le faire lire à environ tout le monde, je crois bien.
C’est assez fou, parce que je suis végétarienne depuis 10 ans, et végane depuis 8 mois environ, et je n’avais jamais, je crois, pris conscience de la force de tout ça. Je suis devenue végétarienne pour des raisons différentes et un peu floues pour moi à l’époque, et j’ai petit à petit construit mon argumentaire principal sur l’écologie. Mais en lisant tous tes autres points concernant l’éthique animale, je me suis pris une énorme baffe, vraiment, alors que j’en suis déjà plus ou moins consciente – même si mon changement d’alimentation s’est fait pour d’autres raisons, je crois que petit à petit, on comprend un peu tous les autres enjeux autour de ça.
Bref, donc tout ça pour dire que je termine l’article avec les larmes aux yeux en pensant à tout ce qu’on peut infliger aux animaux par pur égoïsme, tradition et « flemme de réfléchir à ce que je peux manger d’autre qu’un steak ». Et je file lire tous les articles que tu cites dans le tien, j’ai un festival d’onglets ouverts.
Encore merci, merci, merci, merci. Et gros bisous. <3
LaëtitiaAutrice
Merci Camille <3 Comme toi, quand je pense à notre égoïste, nos oeillères pour maintenir notre confort... Ca me désespère mais d'un autre côté, nous sommes de plus en plus à réfléchir et repenser notre consommation : internet aide grandement à la prise de conscience globale et ça, c'est quand même hyper encourageant ! A très vite <3
Délia
Tous les points ont été traités avec justesse, rien à redire!
Je suis assez lasse d’écouter ce genre de réactions et j’avoue bien volontiers qu’au lieu de les déconstruire, je préfère les laisser passer même si ça me donne l’image d’une personne hautaine, fermée ou froide (ou les trois).
Quand on parle de l’effet de culpabilité qu’on provoque, généralement le carniste en face se sent un peu gêné, et répond par plus d’aggressivité, j’ai déjà tenté le coup, je conseille pas, surtout quand le carniste en question a bu un coup ! :p
LaëtitiaAutrice
Haha j’imagine ! Je comprends très bien, j’ai tendance aussi parfois à ne pas vouloir rentrer dans le débat : en fait, tu sens très vite les gens avec qui tu peux en parler et puis les autres… Et les autres, attendons qu’ils soient mûrs :)
Amélie
Bel et riche article, bravo Laëtitia. Les mentalités évoluent à ce sujet et c’est important de pouvoir y réfléchir sérieusement. Je pense pour ma part qu’une première étape vers une alimentation plus respectueuse des animaux serait de veiller à un équilibre entre culture et élevage dans chaque ferme (no way la ferme des mille vaches) et concernant notre environnement, commençons par la base et évitons de surconsommer!
LaëtitiaAutrice
Merci Amélie pour ton commentaire ! :)
Pauline
Quel chouette article, merci Laëtitia ! Je vais m’empresser de le publier sur mon mur Facebook. Ca fait bien longtemps que je n’ai pas posté sur le végétarisme pour bousculer un peu mes contacts, il est temps de faire une piqûre de rappel bienveillant ;)
Le ton est parfait : pas donneur de leçon pour un sou, ouvert à chaque petit pas dans le sens d’un monde meilleur.
Belle journée !
LaëtitiaAutrice
Merci, merci, merci Pauline ! Ca me rassure de lire que je n’ai pas été donneuse de leçons mais bon, quoique l’on dise, quoique l’on fasse, on ne fera jamais l’unanimité :x
naturalaura
Bravo pour cet article fluide et riche , qui donne du grain à moudre pour mes futurs débats souvent subis autour du mode de vie vegan :)
LaëtitiaAutrice
Avec plaisir !
Lindsay P.
Magnifique article ! Sincèrement, je n’ai rien à redire… j’ai adoré !
LaëtitiaAutrice
Merci d’avoir pris le temps de me le dire en tout cas ;)
Léa
Je suis allée au bout de ton article et surtout au bout du témoignage de l’étudiante en stage dans un abattoir qui m’a fait versé une larme. Son témoignage est effroyable et me conforte dans mon souhait de devenir végétarienne dans un premier temps.
Bises.
LaëtitiaAutrice
Oui, il est difficile… Comme souvent avec les témoignages de personnes qui sont entrées dans les abattoirs. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont loin, loin, loin de nos yeux :/ En tout cas, c’est super s’il t’a permis d’avancer !
Mélody
Eh ben… T’as bien bossé ! Cet article était très intéressant à lire et richement documenté, je suis partie pour m’acheter au moins trois nouveaux livres sur le sujet que tu abordes aujourd’hui.
Parmi tout ce que tu dis, ce passage me heurte particulièrement : « Le végéta*ien ne nous renvoie pas une belle image de nous – malgré lui la plupart du temps – et notre réponse est une réaction psychologique assez classique : le dénigrement de l’autre et la réaffirmation de ses goûts pour ne pas avoir à se remettre en question et pour maintenir la perception que nous avons de nous-mêmes. Un mécanisme de protection banal qui ne fait pas avancer. » C’est une chose que j’ai beaucoup vécue, de m’entendre dire « Oh mais moi, je n’arrête pas la viande parce que… » ou « Je pense que ça ne sert à rien d’être végétarien parce que… » alors que je ne disais ni demandais rien, je disais juste que moi, j’étais végétarienne. Je donnais une information sans autre but que de la donner.
Ce débat est très compliqué car dès lors que l’on affirme avoir pris position contre la consommation de viande, les personnes en face qui ne l’ont pas fait se sentent automatiquement jugées et prises en faute, ce qui créé toutes sortes de situations de malaise car l’on se retrouve tout de suite projeté dans un contexte d’opposition et de comparaison qui n’a pas lieu d’être. Personnellement, je pense que c’est une bonne chose que d’arrêter de manger de la viande, mais je pense aussi que c’est un processus qui doit venir du plus profond de soi-même, qui doit être complètement choisi et ressenti, et non pas influencé par l’avis des autres. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais essayé de convaincre qui que ce soit de suivre mon engagement, je n’ai même jamais discuté du sujet avec mes amis, et seulement assez vaguement avec mon mec. Et pourtant, à chaque fois que j’évoque le fait que je suis végétarienne (quand on doit choisir un resto, par exemple), je me prends des réflexion qui visent à m’affirmer que non, eux n’ont pas changé d’avis sur leur consommation de viande, et que c’est d’ailleurs plutôt moi la relou dans l’histoire, alors que je n’ai rien demandé. C’est assez lassant tel quel, alors je n’imagine même pas me lancer dans de grands débats visant à convaincre autrui.
Néanmoins, tous tes arguments sont très bons et me serviront largement si l’on en vient à me poser des questions sérieuses :) Car au boulot notamment, je croise énormément de personnes qui n’ont pas encore passé le cap mais qui y pensent sérieusement. Cette petite liste peut aider à éclaircir leurs idées, peut-être.
LaëtitiaAutrice
Exactement Mélody, certaines personnes se sentent obligés de justifier leur choix qui, la plupart du temps, n’en est pas vraiment un. Quant à juger si devenir végétarien sert à quelque chose ou pas… Que dire sinon que la politique de l’autruche, on en est certain, ça, ça ne sert à rien ! En tout cas, je suis d’accord avec toi, c’est un choix qui doit venir d’une vraie réflexion ou disons d’une envie profonde de changement pour être en accord avec ses valeurs, s’en approcher tout du moins.
Comme toi, avant, je n’en parlais pas mais aujourd’hui, si je sens que la discussion peut faire avancer, j’aborde le sujet parce que je crois en l’effet papillon :)
MAISONNEUVE
J’aimerais aussi dire merci et bravo pour ce super article.
Mais je ne suis pas d’accord avec un certain point.
Je suis un grand amateur de reportage animalier et il existe des extraits de ces derniers ou l’ont peut voir des prédateurs aider des bébés orphelins qui sont normalement leur proie. Si ce n’est pas de la compassion? Qu’est ce que c’est.
Du coup je pense juste de mon côté que certains animaux carnivores tuent bien leur proie de sang froid et en connaissance du mal qu’ils font. (Ils savent aussi qu’ils n’ont pas le choix)
LaëtitiaAutrice
Je veux bien lire des études éthologiques en la matière, si tu as ça sous le coude ça m’intéresse :)
Marion
Merci pour cet article intéréssant qui a le mérite d’être documenté et riche. Pour ma part, je ne suis pas végétarienne, et je ne compte pas en prendre le chemin malgré ton article. Je ne culpabilise absolument pas de manger de la viande une fois par semaine et je trouve cela bon, oui bon . Ma consommation n’est pas un réflexe pavlovien ni héritage culturel. Oui, on peut être carniste ET réfléchir, décider volontairement de ce que l’on consomme.
Je ne juge pas ceux qui sont végétariens et j’entends que l’on ne me juge pas non plus ( ton article fait passer les mangeurs de viande pour des gens décérébrés dans certains passages, désolé c’est mon avis ).Je pense effectivement que chacun fait ce qui lui plaît de façon responsable.
Je dois avouer que le fait de savoir que des animaux sont tués pour que je puisse les manger ne me traumatise pas ( j’essaie d’acheter des produits venant d’elevage /production plein air mais je ne me cache pas derrière ces mentions non plus ).
La défense animale n’est pas ma priorité ( je sais que ça va heurter certains). Et pourtant, je m’engage pour les humains ( comme quoi les deux ne sont pas liés). Et c’est aussi pour des raisons éthiques, pour moi vie animale et humaine ne se valent pas.
Je te remercie encore pour ton article, on peut ne pas être d’accord, du moment que le respect est là.
LaëtitiaAutrice
Mon article ne fait passer personne pour des imbéciles, c’est toute seule que tu as eu ce sentiment… :/ Nous sommes bien dans un système carniste et c’est une idéologie violente (il faudra certainement que je revienne sur ce qu’est une idéologie dans un autre article) : sinon pourquoi vouloir à tout prix cacher comment on passe d’un animal à un morceau de jambon ? Pourquoi choisir d’aimer un chien mais de manger un cochon ? C’est très arbitraire, tu ne penses pas ?
Tu les tuerais toi-même les animaux que tu manges – c’est une vraie question hein, pas du tout de la provoc ? J’entends parfaitement que l’on mange de la viande en ayant conscience que c’est un animal, et quand on me dit « j’ai regardé des vidéos d’abattoir, ça ne me fait ni chaud ni froid » et bien, il n’y a rien à ajouter. Mais au moins, par respect pour ceux qui sont dans nos assiettes, il faut avoir le courage de voir les images du processus. C’est facile de dire « j’ai choisi de manger de la viande mais en revanche, je ne veux pas voir comment ça se passe » – et je ne dis pas que c’est ton cas, j’espère en tout cas sinon c’est un poil hypocrite :)
Enfin, c’est dommage de penser qu’il y a une hiérarchie des causes alors que oui, tout est lié que tu le veuilles ou non – et pour rebondir sur ce que tu dis de la vie des animaux humains et des animaux non-humains, ils ont tous les deux le même intérêt à vivre (à mon avis, il faudra également que je revienne sur ça ^_^). Je t’invite à lire le Plaidoyer pour l’altruisme de Matthieu Ricard, c’est une lecture qui ferait du bien à nos sociétés occidentales si individualistes. A bientôt peut-être :)
Marion
Je ne pense pas avoir été la seule à estimer le ton employé dans certaines tournures assez déplaisant vis à vis des non-végétariens ( d’ailleurs peu importe, je pourrais être la seule, la véracité ne se juge pas au nombre ). Plus loin, tu regrettes que je sois » aussi bornée « , je regrette pour ma part ton jugement hâtif sur moi, je ne crois pas que tu me connaisses assez pour le dire. Je t’ai remercié pour cet article, ne t’ai pas attaquée personnellement mais je vois que cela n’est pas réciproque. J’ai osé un avis contraire à ton opinion c’est tout. Je te remercie pour ton envie de m’éclairer sur ce qu’est une idéologie et autres … je me répète, on peut être en désaccord, ce n’est pas la peine de vouloir se poser en donneur de leçon. Je sais lire ,m’instruire et l’on pourrait apporter tout autant de philosophes et études qui vont à l’encontre de ce que tu dis ( je vais faire une petite liste mais comme tu l’as constaté avec cet article cela prend du temps ). C’est pour cela d’ailleurs que je n’érige pas MA position en modèle , en bien absolu.
Concernant ta question, je ne pense pas pouvoir tuer un animal moi-même mais je ne vois pas le rapport. Il y a un certains nombres de choses dans la vie dont je » profite » alors que je ne pourrais le faire moi-même, comme tout un chacun.Je pense cependant qu’un gros travail pourrait être fait dans les abattoirs. J’ai pu aussi voir des reportages où on essayait aussi de montrer les efforts fait pour réduire la cruauté de la mise à mort, on en parle assez peu.
Enfin, il est vrai qu’il y a pour moi une hiérarchisation des causes,honte à moi.Tout ce qui touche la dignité humaine ( santé, faim, logements …) guide mes gestes au quotidien.
Marion
Au vu de mon commentaire précédent, je ne pense donc pas être si individualiste que cela , au contraire. Et la morale judéo- chrétienne que tu évoques plus loin est aussi basée sur l’altruisme et tournée vers son prochain ( je te conseille la lecture de la Bible , ça vaut le coup même si on est pas chrétien ,)
LaëtitiaAutrice
Désolée Marion d’avoir mis du temps à te répondre, il est possible que tu ne repasses pas par ici mais en tout cas, quand je disais « bornée », c’était dans tes commentaires, pas dans l’absolu puisque effectivement, on ne se connaît pas ;)
Vouloir t’expliquer ce qu’est une idéologie, ce n’est pas se poser en donneuse de leçons… Mais tant pis si tu l’as reçu ainsi.
Pardon de le dire mais je suis assez hallucinée par ton « Il y a un certains nombres de choses dans la vie dont je » profite » alors que je ne pourrais le faire moi-même, comme tout un chacun. »
D’accord mais quand il s’agit de la mort d’animaux pour un plaisir gustatif éphémère, je pense que laisser les autres faire le sale boulot à notre place mérite qu’on se pose la question de la légitimité de cette industrie. On ne parle pas de payer quelqu’un pour retaper une chaise ou venir couler une plaque de béton, on parle de gens qui passent leur journée à tuer à la chaîne dans des conditions déplorables la plupart du temps – et je doute que ces gens le fassent par passion, ce sont des emplois très précaires. Tu ne vois pas de l’altruisme dans cette question ?
En tout cas, je te souhaite plein de courage pour me trouver autant d’auteurs qui « défendent » leur bifteck avec des arguments qui ne ressemblent pas à de gros sophismes. Enfin, j’ai lu la Bible (je l’ai même étudiée pendant tout un semestre ainsi que le Coran et la Torah – je m’instruis aussi tu vois ^^) et elle est bourrée de contradictions…
Je terminerai en insistant sur mon conseil de lire Matthieu Ricard, il saura peut-être mieux te convaincre que tout est lié et que tous les changements vers une société meilleure sont liés. A bientôt peut-être :)
Fellegara julien
Je ne suis pas du genre à me cacher derrière de l’hypocrisie et du semblant de respect mutuel, je vais donc aller droit au but. (Je sais d’ailleurs que ce message date de 2 ans, mais c’est destiné aux gens qui pourraient encore lire ceci).
1: Aucun raisonnement ne permet de justifier le meurtre. Et d’ailleurs, tu a l’intelligence de ne pas essayer.
2: Tes convictions sont libre, à partir du moment où tu ne les imposent pas aux autres. Sauf que là, tu impose ta consommation de viande aux animaux.
3. Tu ne peux pas parler de dignité humaine quand tu n’a pas le recul suffisent pour comprendre en quoi la famine dans le monde, et toutes les causes majeures de souffrance, comme les guerres, sont liées à l’heure actuelle directement ou indirectement à la consommation de viande. (véridique).
4. Je comprend que tu ne veuille pas être complexée par ça, et que tu face un choix. Un choix qui te mène à être jugée, que tu le veuille ou non.
Pour finir, je trouve que la consommation de viande est une aberration, une des pires qui soit. C’est avilissant pour l’Homme au plus au point. J’ai mis longtemps à le réaliser, et c’est la seule chose que j’arrive à comprendre… A l’image des petits allemands endoctrinés qui trouvaient normal de gazer des juifs… Je n’arrive pas à avoir la moindre compassion devant une tranche de viande. Mais au moins, depuis que je me suis remis en question, j’arrive à reconnaître la valeur de la vie. (Et que celui qui me parle de Godwin aille se faire voir ailleur)
Rhéa
MERCI ! Je suis une végétarienne de cœur et mes arguments passent souvent pour naïfs aux yeux de mes détracteurs !
LaëtitiaAutrice
Mais de rien ! A bientôt :)
Michel
Article bien trop binaire (un comble quand on accuse les autres de puérilité), qui semble davantage occupé à donner des leçons et désigner des coupables qu’à faire avancer le débat…
Fanny
Michel,
Je pense que vous n’avez pas compris la démarche de Laëtitia qui consistait à démentir des préjugés sur le végétarisme et non à prôner une alimentation. Evidemment qu’il y a un parti pris, mais en même temps, n’est-ce pas ce que l’on attend en lisant un blog? ;)
LaëtitiaAutrice
Merci Fanny ! Je crois aussi que Michel est passé à côté du message, c’est dommage :)
Fanny
Merci pour ce super article et le temps que tu y as consacré! Il est très fourni et construit, tout en restant digeste.
Personnellement, je suis en période de questionnement concernant mon alimentation. Je me cherche, je tâte le terrain du côté végétarisme… Je me considère « omnivore à tendance végétarienne » (oui, appellation tout juste inventée). Je n’ai pas d’appétence spéciale pour la viande, ce qui fait que j’ai tendance à ne pas la cuisiner ni la choisir au restaurant par exemple. Jusqu’à présent, ma démarche vers le végétarisme était donc plus par rapport à mes goûts que pour la cause animale. Et cet article tombe à pic, il plante une graine qui germera sûrement dans quelques temps pour moi.
Dans tous les cas, MERCI pour un article si construit (comme à ton habitude cela dit) et j’espère qu’il y aura d’autres articles du genre (enfin, sans les 77 relectures car là on touche au sur-perfectionnisme :P)!
LaëtitiaAutrice
Merci mille fois Fanny pour ton commentaire (et puis ta fidélité aussi tiens, c’est l’occasion de te le dire ^_^) ! Je prévois d’autres articles mais avant ça, on parlera plus voyages ;) A bientôt <3
Gérald Bernard
Super article !
Qui prêche à un convaincu… mais je partage sur facebook.
Bravo.
LaëtitiaAutrice
Héhé, merci Gérald !
Mathilde
Bonsoir Laetitia,
Merci beaucoup pour cet article très complet et très documenté !
Je ne suis pas végétarienne, mais je suis sur le chemin vers une alimentation moins carnée.
Mon problème principal : je trouve que l’on a pas bcp d’alternatives lorsque l’on est pas très organisée pour adopter une alimentation végétarienne car en base, que ce soit à la cantine, au restaurant, dans les choix de sandwich tout prêt, pour avoir quelque chose sans viande. C’est surtout vrai en France car je voyage pas mal et j’ai remarqué que ce n’est pas aussi difficile (j’ai meme été étonné de trouver des sandwich végétarien dans une supérette aux USA).
Je sais aussi que si je dis que je veux être végétarienne à ma famille, il vont tomber de leur chaise… pour eux, un repas équilibré sans steak saignant c’est impensable. J’ai pourtant essayer de leur cuisiner des bons plats sans viande quand je les invite, mais ils voient tout de suite l’élément manquant… du coup, j’ai l’impression de passer pour une illuminé et je n’arrive pas à assumer mes convictions (quand je ne cede pas de moi meme …) bref il y a encore du boulot !
LaëtitiaAutrice
Bonjour Mathilde, en effet à l’extérieur ça peut être un peu compliqué à gérer – en tout cas, dans les restaurations collectives et au supermarché dans les rayons plats tout prêts/sandwiches. Après, dans les restaurants, on peut facilement manger végétarien (italien, indien, libanais, etc.) et quand il n’y a pas d’option végétarienne, il y a toujours une salade que l’on peut commander en retirant l’éventuelle charcuterie, viande blanche ou que sais-je. C’est pas idéal mais bon :/
Tu as raison, c’est beaucoup plus développé aux USA et même en Grande-Bretagne. On est en retard mais ça commence à venir ! Quant à ta famille, plus tu seras assurée dans tes convictions, moins de mal tu auras à supporter leurs réflexions et plus eux-mêmes auront du mal à t’en faire :)
Maya Joys
Je suis désolée tout le monde s’en fout… mais ta phrase sur le néolithique est incorrecte, tu n’as pas voulu dire Paléolithique plutôt ? Parce que le néolithique c’est l’exact opposé du chasseur-cueilleur, c’est la sédentarisation et surtout, l’agriculture et la domestication (puis l’élevage) d’animaux sauvages. La grande période des chasseurs-cueilleurs où on mangeait le plus sain est le paléolithique. Bref, encore désolée. Très bel article ! Je le relirai souvent, je pense qu’il nécessite plusieurs « digestion » pour pouvoir bien tout retenir ! :)
LaëtitiaAutrice
Haha, non non tout le monde ne s’en fout pas ! ^_^ Il faut être précis, je vérifierai ma source :)
Sarah Marshmalloword
Coucou Laetitia,
Après avoir vu tes snaps, j’attendais avec impatience ton article que je trouve extrêmement intéressant. Je n’ai pas encore parlé de mon cheminement sur mon blog mais je l’ai fait un peu plus sur les réseaux sociaux…Et je suis passée végétarienne. Ce fut de nombreuses réflexions et étapes. J’ai fait les choses progressivement car cela correspondait comme à une détox, à se déshabituer sans avoir un effet de manque. Et depuis environ 1 mois où j’ai liquidé viande et poisson, cela ne me manque pas au niveau organique. C’est plus une sorte de nostalgie par rapport à l’idée comme tu as pu citer « le boeuf bourguignon de la grand mère ».
Je m’étais un peu inquiétée sur la vitamine B12 mais comme je consomme encore quelques oeufs et du fromage. Je fais l’effort de choisir mes sources afin de respecter au mieux les animaux – et j’espère que j’y parviens.
Il y a la question du soja et j’ai pris la carte de la modération. Un peu de tempeh intégré à l’alimentation, je n’aime pas le tofu.
Je fais aussi weight watchers depuis un moment et depuis quelques années, ils proposent une alternative sans gluten ou végéta*ienne dans leur programme. Je trouve ça cool – même si dans les réunions, le sujet n’est abordé plus en profondeur que si il y a un(e) adhérent(e) végéta*ienne (lève la main). Et pour assimiler les protéines végétales « à la façon » des animales, il suffit de respecter certaines proportions entre céréales et légumineuses, par exemple. Une fois qu’on a intégré la gymnastique, ça va tout seul.
Bref, merci pour cet article et toutes ses sources afin d’assouvir notre soif de connaissances!
xxx
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup Sarah pour ton commentaire, tu as eu entièrement raison de faire les choses progressivement et à ton rythme, c’est la meilleure façon d’avancer je pense :)
Mélody / Le Boudoir Gourmand
Bravo pour le travail de dingue pour cette article !! Il est tellement parfait, clair, ultra bien documenté, bref je l’ai dévoré, merci merci ! Et maintenant j’ai plus qu’à l’apprendre par cœur, pour avoir des arguments la prochaine fois qu’on me dira « mais pourquoi tu manges plus de viande, mais tu dois avoir des carences »… ;-)
LaëtitiaAutrice
Merci infiniment Mélody :)
Lise
Beau travail! Intéressant et qui porte une vraie réflexion sur le sujet, merci pour ton investissement !
LaëtitiaAutrice
Merci Lise :)
Amélie
Que dire de cet article à part bravo ?
Quel travail ! J’ai rarement vu un billet de blog aussi bien documenté. Je comprends que tu y ais passé autant de temps.
Je suis végétarienne et j’ai l’habitude qu’on se concentre sur le contenu de mon assiette, et c’est parfois saoulant.
Je ne cherche pas à convaincre les gens d’adopter la même alimentation que moi, je ne juge pas les autres sur leur mode de vie, alors je ne supporte pas qu’on vienne me donner des leçons.
En tout cas, avec cet article, tu donnes un peu d’eau à mon moulin, il y a des arguments que je n’avais pas forcément envisagés ;-)
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup Amélie pour ton commentaire :)
nina
Hello Leatitia,
Merci pour cet article très documente qui ouvre le débat.
Petite question bienveillante pour ma part: Je me demandais si tu ne trouvais pas que le fait d’avoir des animaux de compagnie était en contradiction avec ton engagement pour la cause animale? Que penses-tu des animaux domestiques et de l’élevage « de loisir » (chiens, chevaux, etc). je serai curieuse d’avoir ta position, car meme si on ne passe pas par la case abattoir, on parle quand meme d’exploitation, au sens très large du terme.
Ma question est très ouverte et je n’ai pour ma part aucune idée définie sur la question, n’y vois donc aucune agression.
Bonne soiree et merci encore!
LaëtitiaAutrice
Hello Nina, je sais en effet que la question des animaux domestiques fait débat dans le courant antispéciste et je n’ai pas de position arrêtée. J’ai adopté deux chats à la SPA et ils vivent avec moi en appartement, je pense que ce n’est pas idéal car ils n’ont pas accès à l’extérieur mais que c’est toujours mieux que d’être dans un box en refuge :)
En revanche, je suis contre les animaleries et pas franchement favorable aux élevages (même si j’entends parfaitement que certains sont de vrais passionnés). Concernant les animaux de loisirs, je suis opposée à l’équitation (cette fille expose bien les problèmes de cette activité : https://www.youtube.com/watch?v=b4GxhmqCqQA) mais j’avoue ne m’être pas davantage penchée sur la question de l’exploitation des animaux qui vivent avec nous, pas encore en tout cas :)
oren
Bonjour,
… quel article. C’est littéralement bluffant.
Je mange de la viande – principalement à mon travail, si tu vois ce que je veux dire – effectivement principalement par habitude, parfois par goût.
L’éducation y est pour beaucoup. Mais, une inconscience des choses est devenue impossible et injustifiable.
Et donc, petit à petit, je tends à m’éloigner de cette surconsommation animale que j’estime tout simplement inutile. Attention, une petite part de moi semble ne pas vouloir renoncer au poulet basquaise de maman – trop tôt, désolé ^^. Mais, il existe de nombreuses façons, 1001 recettes géniales et faciles pour se faire plaisir avec la « verdure ».
Bref, je suis totalement d’accord avec ton texte que j’ai dévoré – c’est le cas de le dire.
LaëtitiaAutrice
Je crois que le tout premier pas que l’on doit faire est de retirer ses œillères et au moins par respect pour l’animal mort dans notre assiette, de regarder comment il y est arrivé… Donc c’est déjà top, tu es au début du chemin ;)
PAsvego
Bonjour,
Intéressant et j’aimerais prendre le temps de répondre à tout, mais néanmoins un truc m’a fait sursauter :
JE cite :
8. Parce que c’est bon un steak bien saignant
Une provocation pure et simple que de nombreux végéta*iens ont dû au moins entendre une fois depuis qu’ils ne mangent rien d’autre que du quinoa et des lentilles – bah c’est vrai, quoi d’autre ?
C’est l’argument du pauvre par excellence. Pourquoi certains omnivores se sentent-ils toujours obligés, à un moment donné, de dire : ah nan mais moi, la viande, j’aime trop ça. Rien que d’en parler, j’ai envie d’un poulet grillé.
Nul besoin d’avoir fait l’ENS pour comprendre que les végéta*iens dérangent e
Pourquoi vouloir dire « argument du pauvre », pourquoi partir du constat que tout le monde donne cette réponse du poulet grillé, pourquoi dire qu’il ne faut avoir fait l’ENS, pourquoi dire que c’est une norme sociale et que si on aime ça, c’est parce que c’est une norme sociale et réellement pas pour le goût ? Les carnivores sont-ils imbéciles pour ne pas savoir eu00000000x-mêmes.
Ce que je vois là c’est en fait la même raillerie que vous dénoncez de la part des carnivores, ni plus, ni moins. Dans vos rangs aussi, il y a de nombreux extrêmistes qui poussent les gens à se végétariniser. Il faut comprendre que cette agressivité ne mène et mènera à rien.
L’argument de la norme sociale est valable, et il existe des conditionnement sociaux qui nous poussent à être ce que l’on est et que l’on devrait changer. Mais si on veut les changer, pourquoi ne pas dire qu’on pourrait changer notre morale pour rendre la mort d’animaux acceptable ? Si tout est de l’ordre social et du milieu dans lequel on est élevé, on peut très bien imaginer une société ou il est tout à fait normal de manger de la viande et de tuer non ? La morale n’est pas révélée, par dieu, pas figée, elle évolue, elle change etc….
Enfin plus que tout ça, la question est biaisée. Vous répondez sur tout sauf sur la question : MANGER DE LA VIANDE EST BON.
On parle du critère gustatif, et sur ce point en parlant du social, vous visez à côté je pense.
Mais c’est un plaisir de vous lire.
LaëtitiaAutrice
Je ne suis pas agressive… Mais cet argument, n’en est pas un. C’est de la provocation, comme je l’ai dit – la plupart du temps, après j’entends parfaitement que l’on aime le goût de la viande et des produits animaux, c’était mon cas si ça peut vous rassurer : j’adorais le carpaccio de boeuf.
Vous le dites très justement, c’est un critère gustatif : or, on ne devient pas végétarien (sauf exceptions) pour des raisons gustatives mais bien des raisons éthiques (les animaux, l’environnement, les autres êtres humains aussi). Ce qui m’amène à dire que non, ce n’est pas un argument qui doit être avancé dans un débat où l’on parle de la mort de milliards d’animaux par an juste pour le plaisir de nos papilles…
Quant à « pour rendre la mort d’animaux acceptable »… J’ai le sentiment que vous êtes passé à côté de la moitié des choses que j’ai essayées d’expliquer dans mon article. Non, la mort d’un être vivant qui a tout autant intérêt à vivre que vous n’est pas acceptable. S’arranger avec la morale pour apaiser notre conscience, ça s’appelle la dissonance cognitive.
Oui, une société évolue et la morale (ouf, heureusement ^_^) aussi mais j’ai plutôt l’impression que vous n’allez pas dans le bon sens, c’est à dire vers l’avant. Vers un monde où l’on aurait une égale considération morale pour les animaux non-humains qui ressentent des émotions positives comme négatives et qui ne sont pas sur terre pour être une tranche de jambon ou un saucisson aux noisettes – aussi bons peuvent-ils être :)
Marinette
Je suis désolée, mais je pense que vous n’avez pas compris ce que disait « Pasvego ». « Non, la mort d’un être vivant qui a tout autant intérêt à vivre que vous n’est pas acceptable. » Pasvego expliquait que c’est une question de morale, que la morale varie, qu’on peut la faire varier, et que vous, vous avez une morale qui vous dit « non, ce n’est pas bien de tuer des êtres vivants » mais qu’il y a d’autres humains qui ont aussi une morale et qui pensent que cela n’est pas grave, voire que cela est naturel (et je ne le pense pas hein, c’est juste pour que vous compreniez que la morale est subjective).
Donc, quand vous dites : « Non, la mort d’un être vivant qui a tout autant intérêt à vivre que vous n’est pas acceptable. », c’est selon votre point de vue et votre morale. et quand vous dites « j’ai l’impression que vous n’allez pas dans le bon sens, c’est à dire vers l’avant », là encore, c’est très subjectif, c’est une idée qui n’est pas partagée par tous premièrement, et deuxièmement je pense que Pasvego ne voulais pas dire qu’il fallait aller vers la mort des animaux, mais bien montrer que la morale était subjective et modifiable.
Personnellement, le « dans le bon sens, c’est à dire vers l’avant » me pose question. Que veut dire « dans le bon sens » ? Que vous connaissez le « bon » sens ? L’adjectif « bon » n’est-il pas subjectif ? N’est-ce pas là une marque de jugement envers ceux qui ne pense pas comme vous (si on considère bien sûr que « bon » s’oppose à « mauvais » ? Que veut dire « vers l’avant » ? Que les carnistes sont passéistes ? Qu’il faut aller droit devant soit ? Qu’il n’y a pas de voies transversales ? Qu’on a tous, ou devrait tous avoir, le même objectif ? Qu’on ne peut pas regarder vers le passé ? A l’époque, par exemple, de la jeunesse de ma grand’mère, quand on mangeait de la viande qu’en de rares occasions (fête, personne malade…) après avoir soit-même tué l’animal en question et en s’étant servi de toutes les parties de l’animal en question ? Je pense que c’est loin de votre idéologie, qui est plutôt radicale, mais qui me paraît moi plutôt respectueuse et largement loin d’être immorale…
Pasvego
Marinette fait la réponse donc je ne vais pas enchérir sur cette réponse qui correspond à ma pensée.
Ce n’est pas forcément une provocation , comment imaginer que l’argument du goût est une provocation dans une culture ou la gastronomie est largement organisée autour de la viande ?
Vos arguments sont valide, mais ils le sont dans un débat qui peut être biaisé à la base du postulat à savoir que nous partageons tous la même morale.
C’est donc la même chose pour « la mort des animaux acceptable ». Déjà cette acceptabilité est plus ou moins partagée par tout le monde, donc parler « d’apaiser sa conscience » comme si c’était forcément quelque chose qui devrait être soumis à la culpabilité car c’est « aller dans le bon sens » , il y a matière à débat. NOn tout le monde ne se sent pas coupable de manger de la viande et non tout le monde ne considère pas comme aller de l’avant d’être végétarien.
Pour avoir beaucoup voyagé et même habiter à l’étranger en ce moment, je ne suis certain que d’une choses c’est la relativité de la « morale ».
Comme dit la voisine du dessus votre démarche est respectueuse, et c’est largement appréciable sur ce sujet, le pire serait d’être moraliste, ce que vous n’êtes pas du tout.
Un Aymeric Caron, même si on peut ne l’apprécier est dans une bonne démarche aussi, malgré son rôle à la télé il n’a que rarement été agressif sur le sujet. Ce genre de choses fait avancer le débat.
Je pense qu’il y a deux solutions :
Essayer de vivre sa vie de manière respectueuse avec son environnement en consommant le nécessaire, de manière citoyenne écologique et tout ce qu’on veut. En gros agir, mais à son échelon.
Ou accepter qu’il y ait une profonde injustice dans ce monde qui ne changera jamais car la morale différente des hommes fait que nos combats ne sont pas ceux des autres. Ce genre d’injustice qui fait que des gamins vivent des choses insupportables pour qu’on arrive à écrire sur un pc, que les panneaux solaires sont issus de matériaux extraits dans des mines aux conditions épouvantables etc etc. La question animale rentre aussi dans ce débat.
Ou un mélange des deux. Pour moi l’utopie n’est pas une pensée. la création de petites communautés respectueuses oui.
LaëtitiaAutrice
Bonjour Marinette, je réponds un peu tard et il y a fort à parier pour que vous ne voyez pas mon message mais votre commentaire est une merveilleuse illustration du relativisme moral. « Pasvego expliquait que c’est une question de morale, que la morale varie […] » Dans le cadre des animaux, on sait qu’ils ressentent tout autant la souffrance que nous, qu’ils sont capables de nouer des liens, de transmettre des savoirs, d’avoir des interactions riches avec leurs congénères et leur environnement, etc. Bref, qu’ils ont des capacités cognitives qui nous poussent à reconsidérer le traitement qui est le leur aujourd’hui.
Nous ne pouvons pas évoluer vers une société meilleure sans agrandir notre cercle de considération morale aux animaux ; tout comme nous avons évolué en abolissant l’esclavage, en donnant le droit de vote aux femmes, etc. Ce sont des évolutions sociétales qui vont dans le bon sens et effectivement, autrefois on traitait les animaux avec moins de schizophrénie, ils vivaient avec nous et les contacts que l’on avait avec des vaches ou des cochons, ce n’était pas morts dans notre assiette.
Vouloir respecter l’intérêt à vivre des animaux sentients, ce n’est pas une idéologie radicale : bien au contraire ! Alors bien-sûr, améliorer leur traitement dans les élevages, mettre en place un cahier des charges pour minimiser leur souffrance au moment de l’abattage, et toutes les mesures que l’on peut prendre pour améliorer leur bien-être : ce sont de bonnes choses. Mais l’article poussait la réflexion un peu plus loin, à savoir : dans quelle mesure je suis OK qu’un animal meurt pour mon seul plaisir gustatif (la plupart du temps, il y a aussi des exceptions liées à la santé ou aux conditions climatiques – on ne pourra pas reprocher aux inuits de manger du poisson par exemple) ?
Julie
Bonjour Laëticia,
article très intéressant, j’ai beaucoup aimé le lire! Et magnifiques, ces photos!
En tant que spécialiste de l’évolution génétique, comme tu cites Darwin, je me permets de mettre mon petit grain de sable pour expliquer en quoi il est primordial de considérer l’évolution de l’Homme lorsque l’on parle de choix alimentaires et de santé humaine. (Je ne touche pas ici les considérations éthiques et écologiques, qui sont bien sûr d’une grande importance dans le débat.)
En fait, les arguments « Parce que l’on est fait pour manger de la viande » et « Parce que l’homme de Neandertal mangeait de la viande » (et dans une certaine mesure, celui de la loi de la nature) se fondent principalement sur la théorie de l’évolution moléculaire: les humains avec la « meilleure » alimentation survivaient mieux et avaient plus d’enfants, qui eux même avaient plus d’enfants, ainsi de suite. De cette façon, l’alimentation se transmettaient avec les gènes, bonifiant un corps qui la tolère tout en encourageant la culture autour de la nourriture consommée (du à un avantage sélectif de la transmettre à la génération future). Donc ici, on a une co-évolution du biologique et du sociétal, complètement inter-reliés dans la survie et le déploiement de l’espèce. Il se trouve que chez l’humain, et particulièrement chez les populations de descendance « européene », l’alimentation omnivore a été favorisée, et donc nos processus physiologiques sont bien adaptés à une telle alimentation (ici on peut évoquer les arguments de dévelopement du cerveau etc. qui sont de plus en plus supportés par la communauté scientifique). Dans ce sens, on est ce qu’on est aujourd’hui parce que nous avons été omnivores jusqu’à aujourd’hui. Même si on n’a plus « besoin » de ce régime pour survivre et se reproduire efficacement vu la disponibilité de diètes alternatives, il n’en reste pas moins que nos corps et nos gènes ont été façonnés par notre alimentation passée et que celle ci peu avoir un effet sur notre santé.
CEPENDANT, pour exactement cette raison, notre façon de manger de la viande aujourd’hui ne correspond pas plus à notre évolution qu’une alimentation végéta*ienne. En effet, avant la période néolitique, tous les animaux consommés étaient sauvages, et leur composition en gras variait au cours des saisons. Les changements dans la disponibilité des aliments au cours de l’année est une différence fondamentale entre notre passé alimentaire (auquel nous sommes adaptés) et notre consommation actuelle, et cela vaut aussi pour les régimes végéta*iens. Par exemple, le fait de pouvoir abattre les animaux à leur poids maximal, ainsi que de conserver les gras animaux (fromages, beurre, …) pour une consommation à l’année longue sont des innovations du néolitique, auxquelles nous nous sommes que très peu adaptés, le laps de temps étant très court d’un point de vue évolutif. Finalement, les avancées technologiques du 19ieme, 20ieme et 21ieme siècles n’ont eu pour ainsi dire aucun effet sur notre évolution génétique, de telle sorte que, par exemple, la viande de boeuf produite aujourd’hui (contenu élevé en gras saturés et omega-6, faible en omega-3) est quelque chose d’extremement récent auquel nous ne sommes pas adaptés et qui cause certainement son lot de problèmes de santé. De ce fait, évoquer la consommation ancestrale de viande pour justifier notre consommation actuelle n’est pas un bon argument.
En conclusion, je suis d’accord que ce sont de mauvais arguments, mais cela vient principalement de la façon que nous avons de produire et consommer la viande aujourd’hui, qui n’est plus en adéquation avec notre « nature » ancestrale d’omnivore.
Quelques references sur l’évolution et la nutrition de l’Homme (en anglais, malheureusement):
Brain Evolution, the Determinates of Food Choice, and the Omnivore’s Dilemma
George J. Armelagos. Critical Reviews in Food Science and Nutrition (2014)
Origins and evolution of the Western diet: health implications for the 21st century.
Loren Cordain et al. American Journal of Clinical Nutrition (2005)
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup Julie pour tes précisions passionnantes ainsi que tes références, je regarderai ça plus en détails prochainement :) A bientôt !
Sonia B
MERCI Laetita ! Je suis en pleine transition, et c’est difficile de changer de telles habitudes mais également difficile de faire comprendre ça à son entourage. Malheureusement je n’arrive pas à faire lire ce genre d’articles à nos amis « carnivores » et je ne suis pas très douée dans les débats, et en effet c’est tellement normal de manger de la viande selon eux que c’est compliqué de leur faire entendre autre chose… Mon papa me disait encore hier « Je sais pas si je ferais un repas végétarien la prochaine fois que vous viendrez manger à la maison… » Sous-entendu il ne le fera pas. Et que répondre ? Je le mettrais un jour au défi de me faire un repas végétarien mais aujourd’hui ça reste difficile de manger végétarien à l’extérieur de chez soi :( Quand la seule option VG au restau c’est une pauvre salade de crudités…
BREF, merci encore pour cet article hyper intéressant et informatif ! Les habitudes ont la dure, mais on finira bien par y arriver !
Bonne journée à toi :)
S.
LaëtitiaAutrice
Hello Sonia, oui je trouve ça fou qu’aujourd’hui il n’y ait pas systématiquement une option végétarienne au menu dans un restaurant : mais ça va venir, les végéta*iens pèsent de plus en plus économiquement ! Le meilleur est à venir normalement :) Plein de courage avec ton entourage, lui aussi changera et s’adaptera…
Il y a 7 ans, mes parents m’avaient dit « c’est une passade… » Aujourd’hui, ils sont très curieux et sont fiers de me dire quand je vais les voir « on a acheté plein de steaks végétaux, c’est hyper bon ! On a mangé de nombreuses fois végétariens cette semaine » Ca me rend hyper fière d’eux <3
Rosenoisettes
Bonjour Laëtitia,
Ton article est vraiment bien, superbement expliqué, et illustré ! (Les clichés d’animaux sont magnifiques !)
Ces arguments reviennent de manière incessante, mais, malgré ces points justifiés et ces contre-arguments il est parfois toujours difficile de convaincre car le déni est l’arme la plus forte des carnistes et omnivores…
Bonne journée et à très bientôt !
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup pour ton commentaire :) Eh oui… Mais c’est aussi une pensée toute nouvelle l’antispécisme, je suis certaine que dans quelques années, les gens trouveront ses idées moins saugrenues !
Victoria
Merci beaucoup pour cet article très documenté et très intéressant.
Un point non-abordé me chagrine : le sort des animaux domestiques. Certains végétaliens de mon entourage ont chez eux, dans de petits appartements parisiens, des animaux en cage ou « libres » dans le cage d’un petit appartement. J’ai du mal à le comprendre. Les chats, que j’adore, les chiens, les hamsters et autres lapins sont-ils destinés à vivre hors de la nature ? Certes, on ne les enferme pas pour les manger à la fin. Mais n’est-ce pas un rapport de dominant à dominé tellement fort ? On « possède » des animaux qu’on aime et qui nous aime, qui seront toujours là et ne diront rien, qui nous rassurent. Même avec le plus pur amour possible envers son animal domestique, je trouve désolant de les enfermer dans des appartements. On les aime, on les choie, mais on les prive de leur essentiel : l’extérieur. Je sais que tu as toi même des chats que tu aimes sans doute tes forte et, sans contestation aucune et sans reproche, j’aimerais beaucoup avoir ta position.
LaëtitiaAutrice
Hello Victoria, je sais que la question des animaux domestiques fait débat au sein du mouvement antispéciste. Je n’ai pas d’avis tranché sur la question : je suis résolument contre les animaleries et plutôt contre les élevages d’animaux de race ; en revanche s’agissant d’adopter un animal en refuge, je me dis qu’une vie en appartement versus une vie dans un box de la SPA… Bon, il n’y a pas photo quand même :)
Bien-sûr, un chat sera bien plus heureux avec un accès à l’extérieur où il peut aller et venir librement… J’ai en effet deux chats à l’appartement et quand je les vois (surtout l’un d’eux) rester sur le bord de la fenêtre lorsqu’elle est ouverte, je me dis que oui, ils seraient bien plus heureux avec un jardin… Mais ils sont bien plus heureux avec moi qu’à la SPA où ils ont été adoptés ;)
En tout cas la question des animaux domestiques est intéressante mais je crois qu’elle n’est pas prioritaire. En tout cas pas tant que les associations et les refuges crouleront sous les abandons…
Victoria
Merci pour ta réponse !
Justement, les abandons sont la première conséquence de cette consommation de l’animal domestique. Le problème c’est que nos sociétés refusent les animaux sauvages. Nous ne pourrions donc pas « reinserer » dans la nature tous ces animaux abandonnés. C’est la que nos avis divergent : la question est prioritaire et elle conditionne, je pense, une partie de notre relation au monde animal en général. Bien sûr que tout vaut mieux qu’un box en spa. Justement… essayons de ne pas y arriver.
Delphine / 7h09
Très très bon article, merci pour ce travail de synthèse !
Personnellement, dans ce domaine, je ne cherche jamais à convaincre les autres. J’ai laissé tomber il y a longtemps, fatiguée d’entendre les choses que tu énonces si bien (« l’homme est fait pour être carnivore » par ex)… Je fais mes choix, je les applique au max, je m’informe, je soutiens des associations et point. À Noël, nous avons offert à notre fille cadette un an de parrainage (qui sera poursuivi) d’un petit cochon sauvé par une assoc’ (et qui vit maintenant au refuge Groingroin). Si tu savais le nombre de fois où des gens lui ont dit « Et à la fin, tu auras un beau jambon ? Ah ah »…
LaëtitiaAutrice
Oh mais c’est super cette idée de cadeau, je me la note ! ^_^ (et cette remarque… les gens parfois, c’est plus fort qu’eux hein…)
Valentin
Beaucoup de contradictions dans cet article, même si la base de la réflexion est parfaitement entendable.
L’Homme modifie son environnement, c’est sa façon de s’adapter à son environnement, de survivre, d’évoluer. Prendre conscience que nous n’avons pas ou plus exactement plus besoin d’exploitation animale, soit. Vous voulez aller au bout de vos arguments contre l’exploitation animale ? Arrêtons l’exploitation de nos semblables et pensons aux conséquences.
C’est utopique, louable, mais utopique. L’humanité a mis du temps à évoluer, elle le fera encore et encore. Vous êtes les pionniers ? Tant mieux, mais allez jusqu’au bout du do it yourself et n’exploitez plus aucun animaux, y compris vos semblables (ce qui remettra certainement l’existence même de ce blog, votre confort matériel, votre iPhone, votre bel appareil photo numérique, votre ordinateur, vos meubles, etc.) Mais certains ne choisissent pas, ou ne peuvent simplement pas, et c’est aussi le fond du problème.
L’argumentation est finalement très superficielle.
Commencez par vous poser les bonnes questions et allez au bout.
Idem sur les plantes… la méconnaissance est navrante : considérez les écrits de monsieur Francis Hallé, et ayez un autre regard sur le monde végétal. La Nature sait nous exploiter pour faire les meilleures fruits et les légumes, que nous mangerons et dont nous répandrons les graines. La « conscience » dont vous parlez est pauvre et se résume aux animaux. Les plantes sentent mais n’ont pas d’organe olfactif, les plantes respirent mais n’ont pas de poumons.
La solution est dans la modération et la rationalisation, pas dans le fantasme. Ou retournez à l’état sauvage, ignorez le progrès et essayez de vivre en harmonie avec cette Nature idyllique.
LaëtitiaAutrice
Bonjour Valentin, je vous invite à lire l’article d’Antigone XXI sur l’engagement et la perfection > https://antigonexxi.com/2014/03/13/faut-il-etre-parfait-pour-etre-engage/ Parce que ce que vous dites dans le fond, c’est que remettre en question ma consommation d’animaux pour essayer de moins participer à l’exploitation animale, ça ne sert à rien parce que j’ai un smartphone et que mon canapé vient de chez Ikéa ? Ca ne fonctionne pas comme ça – non parce que l’argent de mes impôts sert aussi à l’industrie de l’armement que je ne cautionne pas, et finance globalement tout un tas de choses avec lesquelles je ne suis pas forcément en accord. C’est une bien jolie et pratique excuse pour ne pas agir du tout. Il faut bien commencer par quelque chose car devinez quoi ? On aura jamais zéro impact, autant se suicider si c’est ce que l’on souhaite. Oui à la modération, oui au progrès et oui aussi à l’égale considération morale de toutes les espèces sensibles qui ont un intérêt à poursuivre leur vie .
math
Simplement, bravo ! Si tout le monde pouvait lire cet article et réfléchir. Le point 10. est très juste. J’en ai assez des personnes qui disent « c’est ton choix, mais laisse les autres faire comme ils veulent ». Euh oui certes mais admet au moins que ce n’est pas moral…
LaëtitiaAutrice
Merci pour ton gentil commentaire Math et ça fait plaisir de lire que le point 10 a aussi été compris : c’est celui qui suscite le plus de réactions négatives et je comprends, à première vue ça paraît liberticide.
Mila
Bravo pour cet article, car j’ai entendu de nombreuses fois les critiques que tu as soulevées et j’en ai ri.
En revanche, il y en a une qui m’a un peu perturbée, car je ne l’ai jamais encore entendue : celle de l’homme de Neandertal.
J’aimerais ajouter une précision car vous en parlez comme si c’était le cas : il n’est pas notre ancêtre. C’était en effet, une autre espèce d’hominidés. Il vivait en même temps que l’homo sapiens et on suppose d’ailleurs que c’est l’homo sapiens (donc nous) qui l’a exterminé. On ne sait pas trop ce qui l’a fait disparaître, mais l’une des théories les plus probables est cette dernière.
Donc, cet argument suffit déjà de balayer d’un coup de main rapide cette critique.
Pour compléter, il serait donc intéressant de différencier et de préciser que l’homo sapiens – notre ancêtre donc – quant à lui avait pour coutume de manger « je ne sais pas car je ne me suis pas intéressée au sujet » !
Bonne journée,
Mila
LaëtitiaAutrice
Je n’ai pas compris la dernière phrase, désolée… :/ Je me suis basée sur des lectures pour écrire ce paragraphe et notamment le Plaidoyer pour les animaux de Matthieu Ricard, je n’ai rien inventé et son texte à lui est lui-même sérieusement sourcé. Je vérifierai quand même si j’ai mal lu mais il ne me semble pas :)
Elodie
Ton article tombe à point nommé : cela fait quelques temps que j’ai entrepris une réflexion à propos de mon alimentation… J’ai fait le test de ne manger végétarien pendant un mois entier sans toutefois envisager de le devenir à 100%. Et finalement, ce mois a été le moment où j’ai beaucoup lu (sur ton blog notamment) et appris… Le poids de l’industrie de la viande sur l’écologie, la souffrance de ces animaux… Et finalement, je n’ai pas remangé beaucoup de viande à la suite de ce mois. Cela fait une semaine que j’ai décidé de devenir végétarienne pour de bon (même si je me laisse encore quelques semaines pour faire la transition et éviter de tout rater).
Tout ça pour dire que j’ai déjà du faire face à des réflexions, pas forcément méchantes, sur ce choix… Je me suis retrouvé un peu dépourvue et même en ayant lu/vu pas mal de choses, j’avais du mal à faire face à ces arguments, qui sont d’ailleurs souvent de mauvaise foi. Donc je pense que je vais me faire une petite fiche avec ton article et désormais je serai au point pour répondre !
Bref, merci encore pour ton article (d’utilité publique !)
Elodie
LaëtitiaAutrice
Merci Elodie pour ton commentaire, je suis ravie de lire ta prise de conscience, c’est vraiment chouette ! Tu as rejoins le groupe ? Les gens y sont vraiment cool, il y a beaucoup d’entraide, c’est un endroit où la bienveillance règne pour aider à modifier ses habitudes alimentaires :)
Mél
Très intéressant et inspirant !
En effet, quand on y pense, l’argument de l’homme de Neandertal est à mourir de rire…
Merci pour ce bel article.
LaëtitiaAutrice
Et pourtant… ^_^
Marinette
Bonjour,
Voilà un très bon article, bien réfléchi qui donne de nombreux arguments pour contrer les critiques des carnistes. En revanche, je suis très peu sensible à ton déboulonnage des critiques 8 et 10. Je pense que tu vois une provocation gratuite dans « c’est bon un bon steak saignant » alors que moi j’y vois presque un regret du type « c’est dommage, j’aime trop ça pour m’en passer ». Et puis OUI, c’est vrai, c’est bon un bon steak saignant, voilà. Quand à l’argument 10, alors là, je ne comprends tout bonnement pas. Peut-être que je suis trop bête ou trop attachée aux libertés individuelles ou absolument contre les dictatures, mais en tout cas je pense que le « chacun fait ce qui lui plaît » est un argument parfaitement valable. Tu ne vas pas forcer un carniste à arrêter la viande, en tout cas moi-même je ne me permettrai jamais de faire ça. Tu as le droit d’avancer des arguments en faveur du végétarisme, mais de là à imposer le végétarisme aux autres, c’est carrément dictatorial. L’ensemble de ton article est quand même respectueux envers tous, je l’admets. Mais le petit « Sans provocation ni condescendance, ceci est la défense et la définition de la liberté d’un enfant de 8 ans » me semble t’avoir échappé quand même. C’est carrément de la condescendance. Mais libre à toi de l’être ! Les gens les plus tolérants sont rarement ceux qui le clament haut et fort à longueur de journée…
LaëtitiaAutrice
Bonjour Marinette, merci pour ta gentille pique finale, ça fait plaisir <3
Oui, la plupart du temps - pour ne pas dire tout le temps - l'argument 8 est un argument de provocation ! C'est d'ailleurs celui que l'on entend quand on a épuisé tous les autres. Je comprends parfaitement que l'on aime la viande - j'ai aimé la viande, j'adorais le foie gras, le saucisson, et le carpaccio de boeuf si ça peut te rassurer. L'argument du goût lorsque l'on parle d'égale considération morale de toutes les espèces sensibles n'est pas valable.
Je vais reprendre l'exemple donné sur Snapchat car tu n'as pas l'air d'avoir compris ce qu'était le relativisme morale. On ne fait pas avancer une société en brandissant le "chacun est libre de faire ce qui lui plaît" ! C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on a des lois, il faut bien un cadre à tout ça, sinon ce serait sacrément le bordel. Il y a plusieurs dizaines d'années en arrière, dans nos sociétés occidentales, on pouvait traiter les Noirs comme des animaux, on pouvait violer des femmes en toute impunité (j'aurais envie de dire qu'aujourd'hui encore...), on pouvait marier les femmes contre leur gré, etc.
Heureusement, nos sociétés ont évolué. Et pour évoluer, oui, il faut dire non au relativisme moral - donc au chacun fait ce qu'il lui plaît et ça ne veut pas dire être liberticide. Imagine un peu une conversation à propos du viol à une époque où c'était impuni :
- Je trouve que c'est immoral de violer. Il ne devrait y avoir de relations sexuelles qu'avec un consentement mutuel. L'autre n'est pas un objet, elle doit pouvoir disposer de son corps.
- Tu me prives de la liberté de violer. Tu as fait le choix de ne pas le faire ? Très bien, tu fais ce que tu veux mais moi je vais continuer parce que ça me plaît (et aussi parce que ce n'est pas illégal).
Tu vois où ça peut mener de prôner la liberté à tort et à travers ? Il faut cesser de croire que l'on fait toujours ce que l'on veut parce qu'en pensant ainsi, on avance pas. Je te conseille vraiment la lecture du Plaidoyer pour l'altruisme de Matthieu Ricard qui montre bien que notre monde gagnerait à être moins individualiste - donc à arrêter de penser/dire que tout le monde fait bien ce qu'il veut - pour le bien de tout le monde.
J'ai parfaitement conscience que ce n'est pas politiquement correct de dire ça mais le temps presse, on épuise nos ressources, on traite mal les humains (ces pauvres gens qui sont payés dans les abattoirs à faire le sale boulot à notre place...) et les animaux ; notre ère est la première où nos activités dégradent la planète sur laquelle on vit. On arrangera pas ça avec du chacun fait comme il veut :) J'espère que c'est plus clair ainsi.
Marion
Les arguments que tu utilises contre l’argument » chacun fait ce qu’il veut » ne me semblent pas appropriés. Tu compares le viol, le meurtre d’ETRES HUMAINS à la mort d’ANIMAUX. Il faudrait que tu revois ce qui distingue ces deux catégories pour comprendre que l’on ne peut les placer au même rang. Et oui, je fais ce que je veux dans le respect des lois et d’autrui.D’un point de vue moral ça me semble correct.
LaëtitiaAutrice
Eh oui, ça dérange dans une société avec un héritage judéo-chrétien et humaniste extrêmement fort où l’Homme est au-dessus de toutes choses de le mettre sur le même plan que l’animal. Ce que je comprends parfaitement ; j’aurais certainement dû t’expliquer que les oppressions fonctionnent toujours de la même façon (racisme, anti-féminisme, spécisme, etc.) et que c’est pour cette raison que j’ai pris l’exemple du viol quand il n’était pas illégal… Juste pour te montrer que tout ce qui est légal n’est pas forcément moral, ce sont deux choses distinctes.
Le dialogue me semble très compliqué avec toi Marion, c’est dommage d’être aussi bornée.
gana
marion : il n’y a pas si longtemps, nous considerions les « noirs » comme des etres inferieurs et nous les reduisions en esclavages.. ceux qui ce sont battus pour leur rendre leur place legitime ont té chassés et tués.. aujourd’hui a part chez quelques decerebres il ne viendrait a l’idee de personne qu’un etre humain soit inferieur a un autre, quelque que soit sa couleur son sexe son age son handicap…. il en sera de meme pour les animaux … un jour…
l’argument de laetitia sur le « choix » de pouvoir violer ou tuer me semble tout a fait legitime car il choque justement de par sa claivoyance … je trouve
:-)
Marinette
Ah oui excuse-moi, ça a pu passer pour une pique. En réalité ça l’était d’un sens, et pas du tout de l’autre. Je pense moi-même que la tolérance n’est pas toujours une bonne chose et que généralement c’est un joli mot pour dire « hypocrisie ». Tout le monde est condescendant envers quelqu’un et cela a du bon dans le sens où ça trace les barrières de qui on veut être ou ne pas être, ça excite la colère et l’indignation mais aussi l’amour et la passion, etc. Mais ça c’est un point de vue personnel.
Merci beaucoup pour ton explication. Je ne suis toujours pas vraiment convaincue, pour moi le changement se fait lentement justement à base d’argumentation. Il s’agit de convaincre, et non d’obliger. Un carniste peut te dire « c’est bon un bon steak saignant » et tu as le droit d’être réceptive ou non à son (mauvais) argument. En revanche, je pense que tu prendrais assez mal que le carniste en question t’ouvre la bouche de force et te fasse ingurgiter la bout de viande en question.
Je n’essaie pas de défendre le carniste. Je trouve juste l’idée du « moi, j’ai raison, donc on va tous faire comme moi » presque aussi infantile que le « chacun fait ce qui lui plaît ».
Peut-être que le carniste qui te dit « c’est bon un bon steak saignant » est par ailleurs très respectueux des humains, donne de son temps dans des associations humanitaires, donne de l’argent aux populations dans le besoin, achète des vêtements équitables, mange bio et roule à vélo.
Peut-être qu’il existe des végétariens qui ne se préoccupe pas de ces questions là pour le moment.
Peut-être que l’idée c’est que chacun fait un effort là où il peut pour la société en générale. Il y a bien sûr sûrement des gens qui ne font rien du tout pour les autres ou pour aider la société, mais j’ose à penser qu’ils sont rares…
J’ose aussi penser que les gens, à force de voir des végétariens, à force d’entendre qu’il faut faire de l’exercice, à force d’entendre que les pesticides détruisent la santé et la planète, ont de plus en plus conscience des problèmes écologiques et essaient de faire un effort. Ou alors je me fourvoie complètement hein ! Je n’en sais rien ! ça se trouve c’est parce que c’est la crise et que la viande et l’essence coûtent chers.
Mais je sens dans le fond de l’air comme un petit espoir (à ce niveau… Ne soyons pas trop optimistes).
Dans tous les cas, je ne suis pas convaincue par ton paragraphe sur chacun fait ce qui lui plaît. On oppose souvent l’individualisme au collectif, mais ce n’est pas si noir ou si blanc. On est pas soit individualiste, soit au service de la société, c’est beaucoup plus nuancé que ça.
Je me rends compte que mon mail commence à être long, mais il y a différentes façons de penser. Soit on dit : il faut prévenir l’avenir, laisser une nouvelle terre à ces enfants, se priver de viande, ne pas boire parce que ça rend alcoolique, ne pas fumer parce que ça file le cancer, etc. Qui sont bien évidemment des points de vue très respectables et louables. Soit on se dit : j’ai dans le meilleur des cas 80 ans à vivre sur terre, je dois profiter de ma vie à fond. J’aime voyager ? Prenons l’avion ! J’aime la viande ? Mangeons un steak ! Et ce point de vue est respectable aussi. Parce qu’effectivement, on est mortels, donc autant vivre sa vie à fond.
Il y a bien sûr énormément d’autres points de vue sur la vie et sur notre rapport au monde. Il est dur d’en imposer un à tout le monde.
LaëtitiaAutrice
« Il s’agit de convaincre, et non d’obliger. » Ah mais je suis complètement d’accord avec toi ! Et personne n’oblige personne, on discute surtout :) Je comprends tout à fait que certains vegan donnent l’impression de détenir la vérité absolue alors que bien évidemment que non… On peut manger des animaux et des produits animaux en agissant tout de même pour la planète, les humains, etc. Rien n’est ni tout blanc, ni tout noir.
Bon, tout ça pour dire que je te rejoins sur ce point : être végétarien/végétalien n’est pas une vertu en soi et également sur le fait qu’à force d’en entendre parler, les gens se posent des questions et se renseignent : c’est exactement comme ça que j’envisage le changement, par effet papillon – d’où ma prise de parole sur le sujet :)
En revanche, non je ne suis pas d’accord avec « on est mortels, donc autant vivre sa vie à fond ». Parce que c’est avec ce genre de raisonnement que l’on épuise les ressources de notre planète. Il faudrait plutôt se dire : je suis mortel, qu’est-ce que je vais pouvoir faire de bien sur Terre plutôt que de juste jouir de ce qu’elle offre ? On peut faire les deux, ce n’est pas incompatible mais on a une responsabilité. Tous.
Eve
Mais quel article parfait ! Mille mercis…
LaëtitiaAutrice
Merci Eve :)
Bérénice
Bonjour Laëtita,
Bon, posons les choses tout de suite, je ne risque pas de recevoir le prix du commentaire le plus sympathique en réponse à cet article.
Pourtant je viens ici sans le moindre esprit belliqueux !
J’ai bien pris le temps de lire ton article et malheureusement, je ne le trouve pas vraiment sans condescendance. Pourtant, il est loin d’être le plus virulent que j’ai lu et c’est peut-être parce que je te sens plus ouverte que c’est sur ton article que je laisse ce commentaire.
Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été intimement convaincue de la réalité de la souffrance végétale. Pour qui ? Pour quoi ? C’est un ressenti mais profond et intense. Je ne m’imagine pas une seconde avoir des fleurs coupées à la maison à regarder agoniser pendant des jours, par exemple. Et j’angoisse à l’idée de devoir éplucher une carotte ou une courgette car je n’ai aucune idée de solution pour minimiser la souffrance que j’inflige. J’ai bien conscience que tout cela parait ridicule aux yeux du plus grand nombre, et je me prends moi aussi un nombre considérable de réflexions désagréables de la part de ma famille ou de mes amis…
En me questionnant sur le végéta*isme, en faisant la démarche d’en parler avec des concernés, sans agressivité aucune, je me suis fait une jolie collection de « points carotte » – pas du tout stigmatisant. Bien sûr je comprends leur agacement pour des « faux » arguments qui leur reviennent souvent aux oreilles, pourtant, certaines personnes le pense vraiment.
Je pense qu’invoquer la « non-souffrance » des végétaux résultent du même processus que celui des carnistes envers les animaux. De la distanciation, celle qui pousse à ne pas se poser de question.
L’argument concernant la quantité de végétaux utilisée dans l’élevage animal me semble bien plus pertinent et devrait à mon sens être le seul invoqué dans l’histoire.
Même si je me sens un peu seule dans ma bataille de conscientisation, je rappelle que de nombreuses civilisations ont pris en considération la vie végétale, Et franchement ça me fait mal de lire des choses remettant en cause l’intérêt de la vie des végétaux.
Et j’affirme être opposée à l’industrialisation de la vie quelle qu’elle soit.
Voilà pour mon petit coup de gueule personnel, qu’il ne me semblait pas inintéressant de partager.
Sinon tu m’auras appris que les animaux de l’industrie sont supplémentés en B12… Du coup, je m’interroge sur l’apport en B12 des animaux « élevés à la maison », qui ne sont sûrement soumis au même traitement. Merci pour ces informations et cet article malgré tout très bien documenté.
Je me permet de laisser deux liens sur la souffrance végétale :
http://www.epochtimes.fr/les-plantes-ressentent-elles-la-souffrance-de-la-meme-facon-que-les-humains-5397.html
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2006 (source un peu plus discutable)
LaëtitiaAutrice
Bonjour Bérénice, attention, je n’ai pas dit que les végétaux étaient insensibles et je suis certaine que l’on en apprendra encore davantage sur eux dans les siècles à venir :) Je ne suis pas spécialiste et je ne me suis pas assez penchée sur la question – je te renvoie donc à l’essai d’Yves Bonnardel que je cite et qui a lu la littérature autour de la supposée souffrance des végétaux – pour pouvoir argumenter mais en revanche, je ne vois pas en effet le même intérêt à vivre chez une fraise et chez un lapin. Pour toutes les raisons que j’ai évoquées dans le point : les capacités cognitives, les interactions avec le monde extérieur, etc. Ma question est très sérieuse et dénuée de taquinerie mais… tu manges quoi du coup ?
Bérénice
Je ne suce pas des cailloux :p
Je mange essentiellement végétarien mais préférentiellement les légumes du jardin ou les fruits que je ramasse en forêt. Je mange les œufs des poules élevées avec beaucoup d’amour par ma maman, et des fromages sans présure animale, quelques fois dans l’année des animaux qui viennent de chez elle également.
Je mange parfois omni lorsque je sors chez des amis ou au restaurant, mais vu mes convictions je ne me mets pas souvent dans ces situations.
Mon but à terme est de pouvoir me passer totalement des produits industriels quels qu’ils soient. Mais c’est loin d’être simple :/
Concernant la souffrance, je ne dis pas bien sûr qu’il ne faut plus manger de produits végétaux, mais je pense qu’il est important -en tous cas ça l’est pour moi – de connaitre et conscientiser l’impact de ses actes.
LaëtitiaAutrice
Hahaha ! Merci beaucoup pour ta réponse :)
Justine
Vraiment, un grand MERCI Laëtitia !!! Je suis totalement végétarienne depuis 6 mois, même si ça fait plus d’1 an que je réduis fortement les consommations de produits provenant des animaux. Je cherchais à mettre en ordre dans mon esprit les arguments pour parler de vegeta*isme et cet article résume vraiment bien les choses et surtout les justifie de manière claire et précise. Ce qui me permettra par la suite de pouvoir réponde enfin correctement face à certaines piques voir agressions envers mon mode de vie, qui a chaque fois se terminait par un silence de ma part. Un silence parce qu’au bout du compte la personne en face s’emporte, moi aussi un peu je dois l’avouer, et on finit dans le mur.. un silence parce que j’ai envie de dire les choses, mais quand l’autre interlocuteurs ne présentent aucune ouverture d’esprit à ce sujet, voir n’en a pas la moindre conscience, dans l’ignorance totale de cette actualité, on ne sait plus quoi dire pour justifier son choix. Alors encore MERCI :)
Justine
J’ai écris un peu vite sans me relire, je corrige mes fautes ^^
répondre*
à chaque fois*
les autres interlocuteurs*
n’en ont pas *
LaëtitiaAutrice
Ma maman disait : il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Parfois, tu as beau avoir tous les bons arguments de ton côté, ton raisonnement logique et censé ; si en face tu as un interlocuteur de très mauvaise foi, le débat n’avancera pas. A bientôt :)
Un Passant
Merci, article très intéressant, je le partagerai à l’occasion.
Par contre, un point où il me semble que d’autres arguments pourraient être avancés :
« 6. Parce que le chômage »
De la même façon que « On ne mesure pas la valeur éthique d’un travail parce qu’il permet à des familles de vivre. », de ce que j’en comprends, penser la société en terme de places de travail qui seraient à trouver est un leurre, et je sais bien que la remise en question de l’habitude alimentaire est déjà un grand pas, mais avec ceux qui abordent le sujet du travail, c’est aussi une occasion de faire comprendre qu’il y a un gros souci autour de ce genre d’inquiétude, façon de penser. Donc tenir un autre discours que la création d’emploi, ou alors parler d’alternative possible si pas assez d’emplois, face au chômage de masse. Bref, ouvrir des pistes de réflexion.
Cf. Paul Jorion, Paul Ariès, Fréderic Lordon et Bernard Friot, entre autres, pour des réflexions autour d’une autre façon de penser l’économie (et éviter l’obsolescence programmée, les emplois qui détruisent plus la société qu’autre chose, limiter l’exploitation de l’animal humain que nous sommes etc.).
Un Passant
Précision : il existe des vidéos qui synthétisent très bien les idées, et des conférences-débats pour se faire idée plus en détail (dont revenu de base versus salaire à vie), mais plutôt que de mettre tout un tas de liens, si ça vous intéresse, tapez les noms cités sur un moteur de recherche, ou voir aussi les idées du réseau salariat, l’éloge de la gratuité de Paul Ariès, et l’idée du modèle économique basé sur les ressources.
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup pour les noms, je vais aller regarder ça de plus près :)
Paul Chaumont
Merci pour cet article très complet.
Sophie MARETTE
Très bon article, merci! Juste un truc, je suis étudiante astrologue. L’astrologie n’est pas une religion, donc le verbe croire n’est pas approprié. L’astrologie c’est comme une langue étrangère. Le problème, c’est que pour la plupart des gens, l’astro, c’est l’horoscope d’Elle magazine, alors que ce n ‘est pas du tout cela. Anyway, c’est un autre sujet…
LaëtitiaAutrice
Okay c’est noté pour la précision Sophie :)
Michèle
MERCI, MERCI, MERCI !
LaëtitiaAutrice
DE RIEN, DE RIEN, DE RIEN ! ;)
Camiiille
Bonjour !
Après cette série de louanges je souhaite apporter une petite note d’amertume.. le travail pour réaliser cette article a du être énorme pourtant je trouve que le ton employé à pris le dessus sur les arguments à tel point que j’ai fini par stopper ma lecture. Qui donc es-tu pour assassiner les gens de mots de cette manière ?
LaëtitiaAutrice
Assassiner ? Pardon mais je n’assassine personne (le mot est mal utilisé qui plus est lorsque l’on parle de la mort de milliard d’animaux par an dans cet article) : le ton employé dans certains points est taquin – mais je comprends que ça puisse être mal reçu. On est ici sur un blog personnel ; je ne suis pas journaliste donc oui, parfois j’ai souhaité apporté une touche d’humour ou un peu de cynisme qui n’ont globalement pas été mal perçus, même par des non-végétariens. Par ailleurs, je pense que je mets suffisamment l’accent sur le fait qu’il faut que l’on avance ensemble, chacun à son rythme et sans jugement. Je suis navrée si tu ne l’as pas reçu ainsi : c’est difficile de faire l’unanimité et de parler à tout le monde :/
Fla
Très bonnes explications sur beaucoup de points. Il y a parfois des raccourcis qu’il faudrait s’éviter, un parmi d’autres : « …que la consommation de viande a permis un meilleur développement de notre cerveau. Cela reste une hypothèse car ce dernier fonctionne essentiellement grâce au glucose contenu dans les sucres lents, donc dans les végétaux. » Vous ne pouvez pas dire ça. L’hypothèse par de développement d’un organe (codé par la génétique) et vous la cassez par une explication sur son carburant (qui n’est pas un facteur de croissance ou de conception). Un peu comme si on disait :
L’utilisation d’aluminium serait la raison de la meilleure performance de la voiture. Cela reste une hypothèse car elle fonctionne au sans plomb.
Armand
Bien que je globalement d’accord avec l’idée de ne plus manger de viande pour des raisons écologique, tuer des animaux (du moins de mes mains, je suis contre les mauvaises conditions d’élevage etc..) ne m’a jamais posé aucun problème, et n’ai jamais eu le moindre frisson lorsque d’un bâton je devais abattre un poisson à la pêche par exemple. Protéger la nature oui, la biodiversité aussi, mais la survie de certaines espèces dépend bien souvent de la mort d’autres…
J’ai trouvé ce texte vraiment orgueilleux, et même si une petite phrase d’intro dit que tu ne pointes personne du doigt et qu’il est là pour faire réfléchir, les mots qui s’en suivent sont plus qu’autoritaires et fermés à toute discussion… Prenant quiconque qui viendrait te proposer une autre vision des choses pour un imbécile. Alors même si sur le fond je pense que tu as davantage raison qu’un mangeur de viande convaincu, une attitude aussi bornée me rends triste car ce n’est pas en prenant la pensée opposée (si encore une opposition est nécessaire ?) pour de la merde que tu fera changer d’avis les autres. Pour te simplifier les choses, imagine toi le même blog, écrit par un mangeur de viande tout aussi convaincu que toi, démontant par des arguments justes, bien que réfutables, les végétariens…
Je pense que tu te dirai la même chose que moi (voir pire) en lisant son texte, que la personne qui a écrit ça est fermée d’esprit et qu’avec un tel manque d’ouverture les choses n’évolueront jamais…
LaëtitiaAutrice
Bonjour Armand, première chose : je ne parle pas de moi dans ce texte. Il ne s’agit pas de ce que je pense, mais du courant de pensée antispéciste et c’est loin d’être un courant fermé d’esprit ! Oui, ça remue. Oui, ça bouscule nos traditions, nos habitudes, notre confort ; c’est peut-être ça qui te donne l’impression que mon texte était autoritaire alors qu’il expose des arguments raisonnés, pas des avis au doigt mouillé :)
Laura
Hello,
pour en connaître un peu plus sur le monde végétal que quelques personnes ont évoqué dans les commentaires, je ne peux que vous conseiller le livre de Jane Goodall « graines d’espoir », personnellement, j’ai beaucoup appris.
Je ne veux pas paraître désagréable mais je suis assez d’accord avec la phrase de Marinette:
« Les gens les plus tolérants sont rarement ceux qui le clament haut et fort à longueur de journée »
et le commentaire de Valentin, après comme tu as répondu, difficile d’être irréprochable, parfaite à 100%, et il vaut mieux un peu que pas du tout.
Mais je suis plus admirative d’un type comme Pierre Rahbi, qui mange des animaux (en petite quantité) et adopte un mode de vie cohérent avec ses pensées écologiques (décroissance) que de toutes ces petites blogueuses qui sont maintenant végétariennes ou véganes mais sont perpétuellement dans la surconsommation de tout (achats, voyages…).
Après c’est tout à votre honneur de promouvoir le végétarisme (ou le véganisme pour d’autres), mais j’y vois toujours une condescendance envers les omnivores ainsi qu’une incohérence (on ne mange pas les animaux mais on veut le dernier smartphone qui pour sa fabrication a nécessité l’exploitation d’humains).
Je précise que je suis végétarienne.
J’ai quand-même le sentiment que les végétariens et véganes qui s’exposent sur les blogs et réseaux sociaux sont persuadés d’être « au dessus » du commun des mortels, eux ont tout compris, eux ne sont pas des criminels et vous le font savoir (ce qui renvoie à la remarque de Marinette).
Les habitudes des gens ne pourront pas changer du jour au lendemain (même si moi aussi j’aimerais que les hommes ne consomment pas d’animaux), l’aspect culturel et sociologique, l’importance des traditions propre à l’humain (je déteste ce terme d’animaux non humain), le lien aux repas qui nourrissent et relient les communautés, ça prendra du temps, ça évoluera doucement.
Aurelia
hello Laura,
C’est vrai qu’il y a de plus en plus de blogueuses qui prônent le véganisme, peut-être est-ce par effet de mode, mais peut-être est-ce tout simplement le signe d’une amorce de changement dans la société, qui prend en compte davantage la question animale.
Cependant, je ne mettrais pas toutes les blogueuses dans le même panier. Il y a énormément de blogueuses végétariennes et « green ». Selon moi, l’une va forcément avec l’autre. Si on est végan pour des questions d’éthiques, on se soucie nécessairement de préserver la biodiversité. Véganisme et environnement sont liés sur bien des aspects. De même (de mon humble expérience), les végans s’opposent à toute sorte d’oppression: sexisme, racisme, etc.
Mais c’est vraiment dommage que ce soit l’image que nous renvoyons (je pense que tu n’es pas la seule à penser cela)
Bonne soirée,
Aurelia
LaëtitiaAutrice
Bonjour Laura, je suis d’accord avec ton commentaire – et je ne parle pas de moi dans l’article, je ne me considère pas comme un modèle et à titre personnel, j’ai encore beaucoup de chemin à faire. Peut-être que j’ai été maladroite dans mes mots sur les points 8 et 10 qui sont les moins factuels ; d’ailleurs, je pense que j’y reviendrai à l’occasion d’autres articles :)
Eudes
Bonjour,
J’ai lu votre article avec un grand intérêt. Gros consommateur de produit animaux, j’avoue m’être senti agressé par la profusion d’arguments/jugements moraux qui n’étaient pas contrebalancés par les différents points de vu. Je comprend bien qu’il s’agit là d’une sorte de réquisitoire mais sans nuance vous avez de bonnes chances de passer pour des fanatiques.
Pour ma part l’argument du chômage est un argument tout à fait valide (ce n’est pas là dessus que je base ma consommation de produits animaux) car un changement brutal créerait une crise éco majeur et énormément de chomage et de misère humaine et, de mon point de vu, la souffrance humaine est bien plus dommageable que la souffrance animale. Un humain a un pouvoir de destruction sur notre société, sur notre espèce, sur les autres espèce qui est considérablement plus important que celui d’un animal.
L’argument hédoniste (car c’est bon gustativement parlant) est celui sur lequel se fonde ma consommation: le plaisir des papilles est un plaisir facile d’accès, abordable et culturel. Notre société de consommation nous permet d’avoir de la nourriture très facilement et à un prix extrêmement raisonnable (comparativement à un voyage, une voiture etc). L’aspect culturel quand à lui… bon sang on est en France, l’un des pays au patrimoine gastronomique le plus riche et le plus reconnu, je pense pas qu’il y ait besoin de vous faire un dessin! dire adieu aux matières animales c’est jeter aux ordure un pan entier de notre histoire, de notre culture et de nos savoirs faire!
Cependant je dois reconnaitre que dans votre recherche de plat adaptés à vos convictions, vous arrivez de temps à autre à créer des plats très intéressants et pour cela mon palais vous remercie.
pour le 95% qui ne seraient pas capable de tuer eux-même ce qu’ils mangent : le problème pour beaucoup est l’appréhension de mal s’y prendre et de ne pas utiliser la façon la moins douloureuse pour l’animale.
Enfin (et ce sera mon dernier point de ce commentaire qui est déjà trop long ^^) comparer la mise à mort d’un animal aux viols maltraitances infantiles etc est un manque de respect extrême pour les personnes ayant subit ce genre de comportement, je comprends l’idée mais ce genre de comparaison est vraiment à éviter de mon point de vue…
LaëtitiaAutrice
Bonjour Eudes, je vous rassure, il n’y aura pas de changement brutal : la transition commence déjà à se faire petit à petit :) Pour le reste de votre commentaire, je ne sais même pas quoi vous répondre tellement j’ai l’impression que vous n’avez pas lu l’article…
marie_ftn
Chère Laëtitia,
J’ai lu ton article avec beaucoup d’intérêt mais je ne l’avais pas encore commenté. En voyant tes derniers tweets et les insultes dont tu fais l’objet et qui sont à mes yeux totalement scandaleuses, je suis donc revenue par ici, et j’en ai profité pour lire quelques commentaires.
J’ai personnellement beaucoup apprécié ton article et n’y ai vu aucune condescendance. Je ne suis pas (encore) végétarienne, mais si je devais mettre un statut sur mon régime alimentaire, j’aurai tendance à dire « c’est compliqué » (ça me rappelle les statuts facebook sur la vie amoureuse ^^). Si je me considère moi, seule au monde, je ne mange plus de viande ni de poissons depuis peu, et je suis ravie d’avoir enfin réussi à passer ce cap qui correspond bien plus à mes convictions. C’est un peu plus compliqué lorsque l’on ajoute dans l’équation mon cher et tendre (qui est tellement fier de ses lasagnes et de ses pommes de terres farcies …), et surtout ma famille (et belle famille).
Mon père est agriculteur, et éleveur. Manger de la viande à la maison est quelque chose de tout à fait normal. Ne plus en manger n’est même pas une éventualité pour ma famille (sauf moi !), c’est finalement comme si un boulanger arrêtait de manger du pain. C’est justement cette insulte de fille qui ne connait pas le monde paysan qui m’a donné envie de réagir. Je pense pouvoir me positionner comme « une fille qui connait le monde paysan » : j’ai vu mon père travailler des heures et des heures, j’ai vêler des vaches, abreuver des agneaux, nourris des poules, participer aux moissons, et j’en passe. Et je pense sincèrement qu’être (ou devenir) végétarien n’est en rien une atteinte à l’activité agricole, car activité agricole ne signifie par simplement viande. Mon père (il revient souvent mais c’est tout de même l’exemple que je connais le mieux), à récemment diversifié sa production pour faire du quinoa, et quand j’achète du quinoa du Maine-et-Loire, je sais que je soutiens son activité (entre autre). Je sais aussi que soutien son activité, et les agriculteurs en général, quand j’achète une certaine marque de lait, qui paye les producteurs laitiers à un juste prix. a l’inverse, une personne qui consomme de la viande peut avoir une consommation qui n’est pas favorable au monde paysan (français en tout cas). Voici une des raisons qui m’a agacé quand j’ai lu que certains pensent que les végétariens ne pensent pas au « monde paysan ». Choisir des céréales bio (et françaises), c’est aussi soutenir l’activité agricole, car l’obtention du label demande une rigueur de travail très importante, et je sais à quel point c’est compliqué pour les agriculteurs.
J’aimerais tout de même ajouter, au cas ou certains puissent le penser du côté des végéta*iens, que les agriculteurs, même s’ils sont éleveurs, ne sont pas forcément des hommes à abattre. J’ai beaucoup parler du respect animal avec mon père, qui éprouve justement un profond respect pour ses vaches, même si elles restent son outil de travail. Nos laitières peuvent sortir dans leur pré quand bon leur semble, elles ont des matelas spéciaux sous la paille pour se coucher et être massé, et des énorme ventilateurs qui font également brumisateurs pour quand il fait chaud. Et il était fier, mon père qui connait tout à fait mes convictions environnementales ou liées à l’éthique animal, de me montrer tout ça après que ca ait été installé.
Je sais qu’à la maison le végétarisme à 100% n’a pas sa place, pour autant je sais aussi que je ne serai jamais renier si -moi la citadine de la famille qui porte du coton bio et circule à vélo- je leur cuisine des alternatives végétariennes. C’est une question de respect, comme ça devrait l’être toujours dans une société humaine. On est quand même tous capable d’un peu plus d’intelligence quand même, non ? Et pour rebondir sur quelques commentaires précédents, il me semble quand même qu’il vaut mieux un végétarien qui veut le dernier portable à la mode, qu’un omnivore qui veut le dernier portable à la mode. On fait tous ce qu’on peut à notre échelle, ce n’est pas parce que je ne suis pas encore végétarienne à 100% que je dois arrêter de trier mes déchets.
Bref, un dernier mot, bravo Laëtitia pour cet article, et pour ton blog en général qui, il me semble, a tout de même une vision globale des questions de « mieux consommer ». Il y aura toujours des râleurs, des cons, ou des gens fermés d’esprit …
LaëtitiaAutrice
Merci du fond du cœur Marie pour ton commentaire <3
Volaille-Republicaine-Postmo
Heureusement qu’on a des lois, des maîtres pour les définir et des bras armés pour les faire respecter !
Imaginez sinon ce serait l’anarchie.
Et diantre que c’est contraire à nos valeurs de progrès et à notre territoire exempt de guerres en cette année deux mille seize.
Vous dites que les lois ne sont pas définitives ni à prendre pour simple vérité, et pourtant vous introduisez cet article sur la nécessité de celles-ci pour préserver le calme et la tranquillité de la société civilisée.
Ensembles et en harmonie, tant que nous sommes sous le joug de Notre Belle République, et que nous sommes tous conformes, notant tout de même que le choix de l’alimentation est une des libertés gracieusement permises par notre Noble État – État si peu barbare.
Ce commentaire n’est pas la pour remettre en cause les autres arguments, mais je vois là un joli confort à moitié deconstruit.
LaëtitiaAutrice
VOLAILLE-REPUBLICAINE-POSTMO, ça c’est du pseudo ou je m’y connais pas – désolée, je ne vois pas quoi répondre d’autre.
mirza
Hello,
je suis un peu mitigée suite à la lecture de ton article & du parcours des commentaires. Certes, tu as sûrement raison, tuer et manger des animaux, c’est pas cool et on le fait par habitude (je prend des raccourcis hein :) ), par contre c’est ta bataille (c’est aussi ton blog, j’en suis bien consciente), et ton article est un poil moralisateur à l’encontre des gens qui ne font pas comme toi. Il existe des TONNES de « batailles », et ce n’est pas parce qu’on ne choisis pas les mêmes que l’on est « moins bien ». Je pense que effectivement, personne n’est parfait, et que chacun fait ce qu’il peut à son échelle, certains en faisant plus que d’autres.
Bref, tout ça pour essayer de dire – un peu maladroitement et j’espère sans méchanceté ou quoi que ce soit- que même si je comprend ton engagement et le respecte tout a fait, ce n’est pas le mien. Et j’espère que c’est aussi respecté. Mais je ne sais plus trop, je trouve ce dernier article et tes réponses aux « commentaires contre » globalement plus agressifs que les précédents que tu as pu poster. Je ne te dis pas ça péjorativement – si je n’ai pas envie de te lire, je ne te lis pas, mais juste pour te le soumettre car peut être est-ce inconscient et/ou non voulu.
Autre piste de réflexion : tu distingues peu les gens qui mangent de la viande en barquette du monop’ de ceux qui l’achètent à des petits producteurs. Idem pour les produits tels que le lait, le fromage, les oeufs, etc. Ça n’a a mon avis pas le même impact sur le bien être animal. Tous n’est pas si noir ou blanc, il y a quand même une belle zone de gris entre les deux. En gros, les petits producteurs c’est ma bataille, et j’aime pas trop être mise dans le même sac que les gens qui mangent de l’industriel à tout va :)
Aurelia
Salut Mirza,
Juste pour préciser qu’il y a effectivement bien une différence entre le « petit producteur » et l’élevage industriel dans le traitement des animaux durant leurs vies. Le problème pour les personnes soucieuses de la cause animale réside principalement dans le fait que:
1- les abattoirs sont les mêmes pour tous: élevage industriel, petits producteurs, bio, pas bio. Donc même si l’animal a eu une vie décente, sa mort, elle, sera nécessairement violente. L’abattage « humain » est un oxymore.
2- et l’autre problème c’est que même chez un petit producteur, la durée de vie de l’animal n’est que très légèrement supérieur à celle qu’on trouve dans l’élevage industriel (par exemple: environ 40 jours pour un poulet dans l’élevage industriel, et quelques jours de plus dans les circuits de petits producteurs.
Avant de devenir végétarienne, je m’étais posé la question du petit producteur justement, et au vu des 2 arguments ci-dessous, au final, ça ne m’étais pas apparu comme une solution compatible avec le bien-être / respect animal.
Voilà, je voulais juste préciser ce point qui revient souvent.
Sinon personnellement je comprends tout à fait que ce ne soit pas la bataille de tout le monde. Personnellement, ma bataille ce n’est par exemple pas l’homophobie, mais cela ne m’empêche pas de ne pas être sensible aux arguments des personnes dont c’est la bataille, et de respecter et soutenir les personnes homosexuelles dans leur combat (ceci est un exemple parmi d’autres). Nous avons tous des causes nous touchant plus que d’autres, heureusement quelque part, afin qu’on puisse avancer simultanément sur plusieurs fronts!
Bonne soirée :)
Aurelia
mirza
Salut Aurelia,
J’ai pour ma part trouvé une éleveuse de poulets bio qui les laisse vivre 120 jours. Je ne sais pas si c’est génial, mais au moins, c’est plus long que la normale.
(D’ailleurs, sur les durées d’élevage il me semble que le label bio par exemple impose des durées plus longues que le minimum requis.)
Et ils vivent à l’extérieur, ne sont pas enfermés dans un poulailler tous les soirs, dorment dans les arbres… Bref, un élevage qui cherche à respecter l’animal. Quand a l’abattage, tu as raison, c’est là que ça se complique… L’éleveuse en question les fait abattre dans un abattoir qui n’est pas bio, et donc pour avoir le label elle doit passer en premier dans la journée. Ce qui fait a priori moins peur aux animaux que de passer en plein milieu de journée. Et pour rapatrier les poulets à abattre, tout est fait aussi pour les effrayer le moins possible.
Alors certes, c’est toujours de l’élevage pour tuer & manger, mais j’ai l’impression que c’est fait dans le meilleur respect des animaux possible, tout en restant dans le cadre des réglementations en vigueur. J’aurais donc tendance à dire que c’est « moins pire ».
LaëtitiaAutrice
Hello Mirza, je suis vraiment navrée si mes mots ont été perçus comme agressifs. Je comprends complètement ton point de vue (je trouve ça très bien quand on fait déjà un pas vers une consommation plus responsable, même si l’on continue de consommer des animaux) et je suis tout à fait d’accord : rien n’est ni tout blanc, ni tout noir. L’article visait plutôt une réflexion philosophique autour du spécisme en particulier et de nos habitudes qui supposent l’exploitation animale ; et des arguments que l’on utilise pour les justifier ; c’est peut-être pour ça que tu as eu l’impression qu’il était plus agressif que les précédents. Ce n’est pas l’adjectif que j’utiliserai cependant, je dirai plutôt… poil à gratter :)
Marinette
Bonjour Aurélia,
J’entends bien l’argument de « c’est la même mort » et « de toute façon, ils ne vivent pas beaucoup plus vieux » (j’admets ça, même si on passe de 35 jours à 81 jours), mais il y a quand même une légère différence entre :
– une poule qu’on laisse en permanence sous une lampe pour qu’elle ponde deux œufs par jour, qu’on ne laisse pas dormir (sachant que les cycles jour / nuit sont très important dans la physiologie de cette volaille), à qui on coupe le bec et / ou les doigts de pattes pour éviter qu’elle n’agresse jusqu’à la mort ses congénères parce qu’elles sont toutes serrées, à tel point qu’elles ne peuvent pas déplier les ailes, qu’elles meurent asphyxiées par les autres, qu’elles se marchent dessus ou qu’elles ne développent pas de muscles, ce qui les amènent à se casser les pattes sous leur propre poids, ou qu’elles se retrouvent coincées dans des cages individuelles dans lesquelles elles ne peuvent pas bouger, ni s’allonger, qui passsent leur vie de tapis roulant en hangar, sans lumière naturelle, sans herbe, sans vers, passant de tapis roulant à tapis roulant de la naissance à l’abattage, voire grandissant dans un bateau cargo entre l’Asie (éclosion) et l’Europe (abattage) et vice-versa puis abattage dans un abattoir et direct découpé mis en barquette et éjecter aux quatre coins de l’Europe pour être dévoré
– et une poule élevée aux céréales et au grand air, qui a de la place pour marcher voire courir, qui vit le jour et va se coucher la nuit, qui n’est pas physiquement mutilée ni entravée, qui n’est pas gavée d’hormones ou d’antibiotiques et qui, certes, passe par le même abattoir, mais dont la viande retourne dans le circuit local (vendue à la ferme ou sur le marché ou en AMAP, voire dans les supermarchés des alentours de la ferme).
Je pense qu’il y a quand même une grosse différence donc entre consommer bio-local et n’en avoir rien à secouer de ce qu’on achète, non ?
epitaxie
Merci pour cet article intéressant et documenté (comme une autre personne, je n’ai pas forcément apprécié les petites piques et autres remarques cyniques que l’on peut trouver ça et là mais c’est un choix stylistique).
Je ne suis personnellement pas végétarienne mais j’ai cependant choisi de réduire assez drastiquement ma consommation de viande. Les raisons qui m’ont motivées sont plus écologiques et je trouve que cet angle est finalement assez peu abordé dans l’article. Cela peut pourtant justifier pleinement une démarche vers le végétarisme. Finalement j’ai l’impression que c’est plus l’éthique animale que le végétarisme que vous voulez défendre ?
Après avoir lu l’article assez attentivement, j’ai une question qui me travaille : peut-on se « contenter » du végétarisme si c’est l’éthique animale qui motive notre choix ? J’ai l’impression que le véganisme est alors la seule démarche possible mais je suis peu renseignée sur le sujet et je peux donc évidemment me tromper !
LaëtitiaAutrice
Ah mais oui, le véganisme est la meilleure réponse à apporter contre l’exploitation animale ! J’ai fait le choix d’utiliser végétarisme dans mon titre car ça parle à plus de monde (également pour mieux remonter dans les recherches Google, je le confesse ^_^) mais on peut tout à fait remplacer par véganisme ;)
Marc
Très joli article, vraiment ^^. Mais partant du constat que l’être humain à un libre arbitre et qu’on se respecte pas déjà dans notre propre espèce, pourquoi se préoccuper des espèces animales ?? Peut on juste y voir un moyen personnel et surtout égoïste de gens s’étant rendu compte un jour qu’ils ne pourraient rien changer à la nature humaine ?? Alors ils ont pallier avec un système plus facile à changer, leur propre alimentation ?? Faune et flore peuvent vivre en harmonie mais pas faune, flore et humanité, pas tant qu’il faudra transformer la planète (médecine, production POUR la masse) pour qu’on vive plus longtemps avec nos amis, nos enfants, nos parents. Je pense que quand un couple sera près à tuer ses parents lors de la venue au monde de leur deux enfants et ainsi de suite là on pourra parler d’équilibre faune, flore, humanité ^^car il n’y aura plus d’expansion.
Cordialement ^^.
LaëtitiaAutrice
Bonjour Marc, pourquoi se préoccuper des autres espèces animales ? Eh bien parce que c’est notre responsabilité en tant qu’espèce douée d’intelligence. Je vous conseille vivement la lecture du Principe responsabilité de Jonas pour vous éclairer :)
Isabelle
Bonjour,
je suis venue lire ton article via Trendy Mood qui le cite.
Il est vraiment bien ton article ! Je ne suis pas une grande amatrice de viande, donc pas une grande consommatrice, mais c’est plus par goût je dirais ! Je ne me suis jamais réellement penchée sur toute la partie théorique que tu développes dans ton article même si ces sujets ne me sont pas étrangers car on commence à en entendre parler dans certains médias. Du coup, ton article m’ouvre pleins de pistes de réflexions à ce sujet ! c’est hyper intéressant ce que tu partages ici ! Merci à toi Laetitia !
LaëtitiaAutrice
Bonjour Isabelle, ah c ‘est génial ! Ravie de lire qu’il t’a été utile :)
lepetitmelimelo
J’ai trouvé ton article vraiment clair, pour moi qui débute petit à petit dans le végétarisme, il m’est d’une grande aide. Je vais même le relire !
LaëtitiaAutrice
C’est super, ça me fait plaisir :)
Anita
Merci beaucoup pour cet article complet Laetitia
Ca aide à bien réflechir même si je ne suis pas végétérienne et ne songe pas à en devenir pour le moment
Passe une bonne journée
LaëtitiaAutrice
Merci Anita :)
Prisca
Merci beaucoup pour cet article bien documenté et très intéressant ! ça fait du bien de lire de telles choses.
Dommage que certains prennent mal cet article. C’est toujours difficile de remettre en questions ses habitudes. La plupart d’entre nous ont été élevés en mangeant de la viande… Et je trouve ça génial que les consciences s’éveillent et que certains décident de ne pas contribuer à cette souffrance en changeant de régime alimentaire et de mode de consommation.
Merci merci merci :)
LaëtitiaAutrice
Oui effectivement, ça n’est pas facile de changer ses habitudes et je savais que mon article ne pourrait pas faire l’unanimité, mais la plupart des retours est positif, c’est le principal je crois :)
chrisleherou
Bonjour,
Très bien écrit et argumenté.
Juste quelque points :
VG depuis 30 ans je suis confronté ,comme tous, au genre de remarques décrites.
En ce qui concerne le goût de la viande qui passe avant tout , j’explique souvent que j’ai été aussi ,un carnivore durant ma jeunesse et que le goût de la viande me plaisait. Mais petit à petit ,la prise de conscience (importante chez l’humain) de tout ce qui était en aval de mon assiette a donné priorité à ma conscience par rapport à mes papilles gustatives. Plus la réflexion s’approfondissait , plus l’importance d’un de mes sens (le goût) ne faisait pas le poids par rapport à mon devoir de réflexion , si cher à notre humanité. Un moment ,le basculement s’opère et il n’est plus tolérable de donner priorité à un de mes organes. J’estime que le travail exécuté par mon cerveau vaut infiniment plus que les exigences de mes papilles.
Et puis après l’on découvre de nouvelles saveurs innombrables ,un autre monde plus juste et respectueux ,libéré de tous ces meurtres par procuration qui ont jalonnés ces années d’insouciance ,indigne de ce que crois représenter l' »homme ».
A ceux qui me parlent de « c’est la nature » , je leur répond que je suis d’accord à la condition que l’homme s’intègre à cette nature dont il s’est extirpé il y a 10 000 ans et qu’il respecte les règles . Non utilisation d’ustensiles , ni vêtements , de la même manière que les milliers d’espèces qui font la nature. A l’exception de ce qui existe de mieux , comme la baguette des chimpanzés et autres utilisations d’outils rudimentaires que d’autres espèces pratiquent. Avec nos petits ongles cassants et notre petite musculature , il est fort à parier que l’on abandonnerait vite les tentatives de confrontation avec les autres espèces et que l’on se rabattrait sur la cueillette et l’approvisionnement ,en espérant survivre quelque semaines tout au plus .
La consommation de viande entraîne , outre les quantités phénoménales d’eau, des surfaces cultivables de 3 à 13 fois supérieures à ce que nécessiterait un régime VG.
Venant de Belgique , un pays de 30 000 km carré ,la surface nécessaire cultivable pour satisfaire au régime carnivore de mes « semblables » serait de 50 000 km carré . On cultive d’autres terres , dans le monde , comme le font tous les pays « développés » et participons à la destruction des derniers biotopes naturels ,mais en plus à la faim dans le monde de ceux dont on confisque les terres. Afrique principalement ,où l’on rachète pour des clopinettes des terres dont on expulse les indigènes qui n’ont d’autre choix que de s’exiler et gonfler le flot de réfugiés ,partout dans le monde.
Tout cela pour du fourrage pour le bétail dont on se gave ,dans d’autres pays. C’est une véritable honte qui personnellement me touche moins que la considération de l’humain pour ses cousins semblables à 95% ,qu’il traite lamentablement en manière et quantité tellement gigantesque ( 50 000 000 000 par an ),que certains épisodes guerriers de notre race me semblent « hors poids ».
Cela me fait toujours sourire lorsque j’entend un agriculteur défendre son travail en prétextant qu’il nourrit le monde ,alors qu’il le fait crever non seulement chimiquement , mais par les importations d’aliments nécessaires pour le nombre d’animaux qu’il engrosse sur ses quelques petites dizaines d’hectares qui sois-disant lui suffisent à satisfaire aux besoins de son exploitation .Raisonnement digne d’un aveuglement ou plus probablement d’une sottise provoquée par l’accumulation de morts banalisées qui font sa richesse. Je me permet d’en parler car je les connais tellement bien ,pour les avoir fréquenté et « aidés » lors de ma période d’insouciance et d’irresponsabilité de ma naissance jusqu’il y a 30 ans.
J’ai particulièrement été touché par le témoignage de la stagiaire VT dans le camp de la mort parmi les milliers d’autres ,sur nos territoires.
Et comme elle le dit si bien avec d’autres mots :J’ai compris ,lors de mon stage , que dieux ne pouvait pas exister ,car comment pourrait-il accepter pareil traitement de sa création par une espèce qui vient juste d’arriver ( à l’échelle de l’âge de la terre)
Pour autant qu’il ait connaissance de la micropoussière que représente notre terre à l’échelle de notre galaxie ,elle-même ridicule parmi les milliards d’autres.
LaëtitiaAutrice
Merci beaucoup pour ton commentaire dont je retiens « Plus la réflexion s’approfondissait , plus l’importance d’un de mes sens (le goût) ne faisait pas le poids par rapport à mon devoir de réflexion , si cher à notre humanité. » Oui, mille fois oui ! On ne mange pas qu’avec nos papilles… !
Hajer
Super article, que j’ai lu en deux fois car je cliquais sur presque tous les liens que tu as indiqué afin d’en savoir plus. Je l’ai aussi publié sur FB ainsi que le témoignage du stage en abattoir qui m’a énormément touchée et fait réfléchir.
Je ne suis pas (encore) végétarienne, j’y pense depuis des mois déjà, je réfléchis mais comme tu le dis si bien, j’ai grandi avec la viande comme aliment principal et c’est dur de se défaire de certaines habitudes. J’aimerais arrêter la viande non pas parce que j’ai lu des choses cruelles sur les pratiques d’élevage et d’abattage mais bien parce que je pense que ce n’est tout simplement pas moral de manger des animaux.
Je voudrais rajouter que je me suis souvent pris des remarques lorsque j’évoquais le sujet ou lorsque je défends simplement les animaux (fourrure, ivoire, écailles…) ou que je m’émeut de la mort d’un animal dans un film ou série… je me prends donc des remarques du style « et les hommes aussi ils sont tués, ça te touche moins que les animaux? » et les gens ne comprennent pas que je réponde, que l’être humain et doué de raison et de parole et que si les gens s’entre-tuent c’est qu’ils le veulent bien alors que les animaux n’ont rien demandé eux…
Encore merci pour cet article qui m’a encore plus ouvert les yeux sur certains modes de pensée et fait prendre conscience que je dois accélérer mon processus de changement d’alimentation …
Bonne journée!
LaëtitiaAutrice
Avec plaisir Hajer :)
Myrtille
Chouette blog :) Et super qu’on soit de plus en plus nombreuses (et nombreux!) à défendre le végétarisme ;)
LaëtitiaAutrice
Merci Myrtille !
Agnès des Océanides
Merci pour ce bel article et en plus riche et intelligent! ;)
C’est vrai que les commentaires des non végétariens sont parfois pénibles et si nous nous commencions par dire: Quoi? tu manges de la viande mais comment tu fais???!!! :D :D :D
LaëtitiaAutrice
Haha je suis certaine que dans 50 ans, ce sera le cas :P
Marion
Mon message va peut-être se retrouver noyé dans cet océan de commentaires, mais je pense qu’il serait génial que cet article soit en anglais. J’ai une envie monstre de le partager sur facebook et de le faire lire à mes amis américains, mais ils ne lisent pas un mot de français.
En tout cas chapeau pour t’être lancée là-dedans, il m’est si difficile de garder mon sang froid dans ces moments là.
Alors je ne sais pas si tu as déjà des amis bilingues qui pourraient le faire à ma place, ou si toi simplement tu peux mais n’a pas le temps de le faire, je me propose de t’aider à le traduire. Je m’étonne moi-même en écrivant cela, mais je pense que beaucoup de gens on besoin de lire tout ça. Se plonger dans un livre sur le véganisme ou l’agroalimentaire / factory farming est un immense pas à faire pour un carnivore… alors que lire un article d’un proche VG qui veut juste apporter sa pierre à l’édifice, c’est déjà un peu plus facile.
Voilà je ne sais pas si tu trouveras ça déplacé ou hors de propos ou simplement pas dans tes envies, mais demain ou dans 5 ans, je serai là pour m’y mettre. :)
Je ne vais même pas me relire sinon je vais regretter/tout modifier, donc voilà.
Je t’embrasse et encore merci de faire ce que tu fais!
LaëtitiaAutrice
Hello Marion et mille excuses pour ma réponse tardive ! Je m’étais dit en lisant ton commentaire la première fois qu’il faudrait que je te réponde tout de suite et puis j’ai oublié, mea culpa :(
En tout cas, je trouve ton idée de traduction en anglais super. Je ne suis pas assez fluent (dirons nous ^_^) et je n’ai pas le temps de le faire donc j’accepte ton aide avec grand plaisir ! (je vais te faire un petit mail, comme ça ce sera plus simple)
Merci pour ton adorable commentaire :)
Anne-Sophie
Allez hop, une petite piqure de rappel avant un séminaire d’entreprises qui s’avère difficile de ce point de vue, je vais avoir besoin de bons arguments :D
Merci !
LaëtitiaAutrice
Hahaha, j’espère que ça s’est bien passé Anne-Sophie :)
Camille
Wow!!!!!!!!!Magnifique article…Je ne suis pas encore végétarienne mais pense le devenir d’ici peu. Lorsque j’en ai parlé à mon entourage, je me suis pris les mêmes réflexions dans la tronche. Merci pour ton super blog en tous cas!
LaëtitiaAutrice
Merci du fond du cœur Camille :)
Jeanne
Salut à toi,
Alors voilà, je ne suis pas végétarienne car j’avais toujours été sceptique par rapport à ce mode de pensée, et je ne suis, je l’avoue, pas très bien renseignée. Mais voilà que je tombe par hasard sur ton article, qui vient de déconstruire toutes mes idées reçues sur le sujet. Tu m’as vraiment poussée à réfléchir et à me remettre en question. Car en effet, nous sommes des humains, êtres sociaux qui comprennent l’impact de leurs actes, et qui ne sont nullement comparables à des bêtes sauvages. En tout cas merci pour ce brillant article, qui réussira peut-être à me faire sauter le pas !
LaëtitiaAutrice
Tu n’imagines pas comme ton commentaire me remplit de joie Jeanne, ça donne du sens à mon travail, vraiment :)
Julie
Hello et merci pour cet article si clair, éclairant, documenté et pertinent !
Je suis aussi sur le chemin du « végétarisme » depuis plusieurs années, justement depuis que je me suis rendue compte que manger de la viande n’est pas normal et nécessaire. Et, surtout, n’est pas naturel mais relève bien d’un choix, fait parmi plusieurs options disponibles (du moins en France).
Je suis surtout sensible aux questions d’éthique animale, et d’ailleurs je découvre dans ton article l’idée de l’intérêt à vivre des animaux, formulée de cette façon du moins, et elle me parle tellement.
À vrai dire je n’ai pas encore acté un choix définitif, mais je réalise que je cesse sans même m’en rendre compte de consommer de la viande et de me tourner vers des alternatives. C’est peut-être pour cette raison, et pour le fait que je ne me proclame pas « végétarienne », que je n’ai pas eu affaire à des gens qui contestaient mes choix alimentaires.
En revanche, le dernier argument que tu cites et ce que tu en dis m’intéressent particulièrement et me font réfléchir, parce qu’en discutant végétarisme avec mes proches, c’est peut-être celui qui revient le plus. Mes proches comprennent et respectent le fait que je veuille arrêter de consommer de la viande, ainsi que les motifs pour lesquels je le veux, mais j’ai l’impression qu’ils le comprennent comme une initiative individuelle relevant d’un choix moral qui n’appartient qu’à moi, bien que certes louable… Or je me rends compte, de façon explicite disons, en lisant ton article, que ce discours est gênant, parce qu’il s’agit comme tu l’expliques d’une responsabilité collective que nous avons à l’égard d’êtres qui ne prendront pas la parole pour se défendre eux-mêmes. Je ne m’étais jamais dit les choses de cette façon, mais j’ai lu Le principe responsabilité de Jonas et je comprends maintenant que la responsabilité s’applique aussi à cette question de la cruauté animale, et non pas seulement au champ de la protection environnementale comme on l’entend quand on pense aux questions de changement climatique.
En même temps je ne peux pas m’empêcher de comprendre que mes proches aient pour certains ce discours, parce que je sais que dans leur cas cette idée du « chacun fait ce qu’il veut » fait plutôt signe vers « j’ai conscience que mon comportement pose un certain nombre de problèmes mais je reconnais ne pas être encore prêt à changer », et que c’est le point de départ de tout cheminement vers le végéta*isme… et que moi-même je pensais comme ça il y a peu, et n’en suis qu’au début de ce cheminement puisqu’il m’arrive de manger de la viande (en extérieur).
Mais la citation en fin de ton article, « La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage celui qui tourmente, jamais celui qui est tourmenté », me frappe parce que, dans le souci de respecter ceux qui mangent de la viande et ne souhaitent pas arrêter, je me dis moi-même « chacun fait comme il veut »… Or suite à la lecture de ton article et de ces mots d’Elie Wiesel, je me rends compte de ce qui cloche là-dedans et du fait que je ne peux moi-même pas considérer que mon choix d’arrêter la viande est uniquement personnel, mais que le passage au « végétarisme » doit certainement s’assumer (et c’est peut-être encore plus difficile que de juste arrêter de manger de la viande) avec ce qu’il a de responsable au sens moral le plus large, et donc avec une certaine revendication à ce que tous ceux qui en ont les moyens cessent également de consommer de la viande.
Je me rends donc aussi compte que ce qui m’empêche de me dire « végétarienne » est sans doute, plus que certains écarts dans mon régime alimentaire, cette dimension militante plus difficile à assumer parce que c’est là que l’on se heurte aux autres. J’ai l’impression qu’ils acceptent que leur ami soit végétarien, mais qu’ils le voient avant tout comme une menace de restriction de leur liberté si l’on sous-entend qu’ils devraient en faire autant pour une raison éthique – ils perçoivent cette injonction comme une obligation venue d’une personne (une personne un peu naïve ou un peu trop sensible), alors qu’il s’agit en fait d’un impératif moral en soi, qui devrait s’imposer de lui-même…
Bref, désolée de ce commentaire un peu long et peut-être embrouillé, et je me parle un peu à moi-même, mais c’est bien que ton article aide à réfléchir sur le sujet :)
LaëtitiaAutrice
Coucou Julie, oh mais non non non ne t’excuse pas pour la longueur de ton commentaire. J’ai adoré te lire, je t’ai trouvée très juste et intelligente ; et sincèrement, savoir que l’on est lu(e) par des personnes comme toi, bah mine de rien ça fait vraiment plaisir ! Bravo pour ton cheminement et à bientôt j’espère :)
LaëtitiaAutrice
Coucou Julie, oh mais non non non ne t’excuse pas pour la longueur de ton commentaire. J’ai adoré te lire, je t’ai trouvée très juste et intelligente ; et sincèrement, savoir que l’on est lu(e) par des personnes comme toi, bah mine de rien ça fait vraiment plaisir ! Bravo pour ton cheminement et à bientôt j’espère :)
Sophie
Très bon article qui donne à réfléchir. Etrangement, la question de la souffrance animale est peu entendue comme un argument valable, balayée souvent par un « fait pas ta chochotte… ». Mais les données sur la consommation d’eau, les terres agricoles ou de la santé permettent d’enfoncer le clou et de déplacer le débat non plus vers *ce qui peut être ressenti comme de* l’affect mais vers une démarche responsable.
Même si je ne suis pas (encore) totalement végétarienne (je teste les mille et une façon de faire avaler du tofu à mes filles très réticentes ;)), je suis totalement pour que les cantines scolaires le deviennent . Un bon lien pour comprendre les enjeux : http://www.mairie02.paris.fr/mairie02/jsp/site/Portal.jsp?document_id=15982&portlet_id=1637&comment=1¤t_page_id=702
Sans compter que la viande est très souvent immangeable car trop cuite (cuite puis réchauffée) donc délaissée par les enfants. En plus ce sont des menus 100% laïques, ce qui permettrait de stopper net tous ces débats haineux sur le porc à la cantine.
Je n’aurais qu’un micro reproche à faire à ton article : nous ne descendons pas des Néandertaliens (peut être il y a eu du métissage entre nos 2 espèces mais rien n’est moins sûr) et l’époque des chasseurs-cueilleurs c’est le Paléolithique, le Néolithique (il y a environ 10 000 ans) marque le début de l’agriculture et de la domestication (même si le chien a été domestiqué avant).
Manon
Depuis un mois j’ai pris le virage végétalien. Deux mois plus tôt j’avais cessé de consommer le sucre, ce poison qui tue à une vitesse infernale. Non seulement j’ai une belle perte de poids, mais je me sens tellement mieux. Il est fou de constater à quel point les gens sont ignorants à propos de la viande et des produits laitiers et comment nos gouvernements sont complices de ce génocide, si je peux dire ainsi.
BRUNO
Pour mon cas, cela fait maintenant 1 an que j’ai fait le choix du végétarisme. Et j’avoue pourtant avoir déjà entendu bons nombres de fois ces arguments. Et effectivement, il n’est pas toujours facile d’y répondre. Je trouve votre article, à la fois très constructif, et très bien écrit pour le novice que je suis dans le végétarisme.
Ben
Bonjour,
Je lis cet article par le biais d’un post d’une amie végane, mais je suis moi-même omnivore.
Très bel article en tout cas, je travaille dans la production de nouveaux produits agroalimentaire uniquement à base de végétaux (sans OGM ni additifs), ce qui m’amène à me poser beaucoup de questions sur ce sujet là, et à faire des tonnes de recherches sur les valeurs nutritionnelles et potentiellement anti-nutritionnelles de mes matières premières; et également à les comparer avec la viande et le lait afin de pouvoir justifier dans ma comm le choix des végétaux.
Le débat du véta*isme me passionne beaucoup et j’en discute dès que possible avec des amis végéta*iens, mais il faut reconnaître que tous n’ont pas un argumentaire aussi clair, loin de là !
Pour ma part, je n’en suis encore qu’à la réduction drastique de la viande dans mon alimentation.
En tout cas, n’hésite pas si jamais tu veux discuter là-dessus, notamment sur le caractère nutritionnel des produits végéta*iens, où il s’agit de mon travail directement, où même sur d’autres points moins « factuels ».
Ben
Bonjour,
Je lis cet article par le biais d’un post d’une amie végane, mais je suis moi-même omnivore.
Très bel article en tout cas, je travaille dans la production de nouveaux produits agroalimentaire uniquement à base de végétaux (sans OGM ni additifs), ce qui m’amène à me poser beaucoup de questions sur ce sujet là, et à faire des tonnes de recherches sur les valeurs nutritionnelles et potentiellement anti-nutritionnelles de mes matières premières; et également à les comparer avec la viande et le lait afin de pouvoir justifier dans ma comm le choix des végétaux.
Le débat du véta*isme me passionne beaucoup et j’en discute dès que possible avec des amis végéta*iens, mais il faut reconnaître que tous n’ont pas un argumentaire aussi clair, loin de là !
Pour ma part, je n’en suis encore qu’à la réduction drastique de la viande dans mon alimentation.
En tout cas, n’hésite pas si jamais tu veux discuter là-dessus, notamment sur le caractère nutritionnel des produits végéta*iens, où il s’agit de mon travail directement, où même sur d’autres points moins « factuels ».
Brieuc
Hello,
Désolé si ça a été déjà dit, les commentaires sont très nombreux, mais si dans l’ensemble l’article est bien, j’ai été très surpris par quelques points.
D’abord et surtout, la perpétuation des distinctions entre êtres humains et animaux, accompagnée d’une certaine opposition entre nature et culture qui ne me paraît pas pertinente. Cette discrimination atteint son pic avec la phrase « Les autres animaux n’ont aucune idée de ce qui est bien ou de ce qui est mal. » Ceci est un énoncé factuel (portant sur les faits) et à ce titre doit pouvoir être vérifié par l’expérience. Or il se trouve que c’est faux, comme de nombreuses études le montrent, dont l’objet est, précisément, la morale chez les animaux. (Par exemple les travaux de Frans de Waal, mais une simple recherche internet permettra de trouver déjà des infos.) L’opposition entre nature et culture (avec, à peine implicite, la correspondance entre la première et les animaux non humains, et la seconde et les humains) est du même effet. La qualification « la loi de la nature, c’est la loi du plus fort » (qui invisibilité totalement la coopération, pourtant centrale chez les animaux – sociaux au moins). L’utilisation des mots « instinct » pour qualifier le comportement de la lionne, la déclaration « nous avons la raison » (sous-entendant par là que les autres animaux n’en ont pas) participent encore de cette séparation étrange entre animaux, humains d’un côté, non-humains de l’autre. (Plus tard, en 3), la phrase « Ils {les animaux} savent naturellement se réguler », est maladroite aussi : ce n’est pas comme si c’était un processus conscient qu’opèrent des individus.)
Or le cœur de ce point 1), c’est l’argument (fondamental effectivement) que nous pouvons éviter de tuer, d’exploiter des animaux. Que les autres animaux ou non soient motivés à le faire, ce n’est pas tellement la question. Mais si on veut vraiment faire la comparaison (pour répondre à la question « mais le lion mange bien la gazelle, nananère »), je pense qu’il vaut mieux bien distinguer deux choses (ce qui n’est pas fait ici, et que je trouve très dommage) : avoir la capacité, et en avoir la volonté. Les prédateurs, par exemple, n’ont pas forcément l’opportunité de faire autrement. Mais celle-ci peut fort bien arriver. (On pourrait penser à certains cas d’amitiés inter-espèces, même entre prédateurs et proies.)
Bref, il me semble que ce point 1) pourrait être réécrit et devenir à la fois plus clair, et moins problématique (c’est-à-dire cesser de propager des propos, plus ou moins ancrés dans notre tradition philosophique, mais qui sont objectivement faux). En attendant, je conseille la lecture du livre excellent d’Yves Christen, « L’animal est-il une personne ? » pour s’informer mieux sur les capacités réelles (notamment cognitives) des animaux.
Aussi, le lien vers un diaporama qui explique ce qu’est un paradigme en décrivant une expérience faite avec des animaux, et dont la conclusion est que, parfois, même si personne n’en sait les raisons, les traditions sont en fait tout à fait justifiées, est assez ironique pour un tel article !
Je trouve dommage que même pas une seule ligne soit dévolue à répondre clairement au point 8. Il n’aurait pourtant pas été compliqué d’écrire que cela revient à déclarer son plaisir (lequel ne dure que quelques minutes) au-dessus de la vie d’un individu ; alors que de surcroît, on peut se faire plaisir sans. Je pense que cet argument n’est pas toujours une provocation ; il vient simplement de gens qui n’ont pas spécialement réfléchi aux questions éthiques, et à qui il ne vient (visiblement) pas à l’idée que l’éthique et le plaisir pourraient relever d’un tout autre niveau d’ordre. L’idée, relativement courante, de « plaisirs coupables » entretient cette confusion des genres, si tant est que c’en soit une, puisqu’elle relève finalement d’un calcul assez astucieux entre « ce n’est pas bien » et « c’est quand même très bon » pour aboutir à un « ce n’est pas si grave ». Il me semblerait ici utile de réaffirmer la gravité – si ce n’est la vacuité -du meurtre d’un animal pour son plaisir (lorsque d’autres possibilités existent).
Bref, en tout cas merci pour cet article qui a visiblement (j’ai parcouru les commentaires) interrogé pas mal de gens, et j’espère que mon message aidera à l’améliorer !
jpeg
Bonjour,
Merci pour votre article pertinent, vos argument étayés, souvent mes amis végétariens pensent que les dits omnivores ne se sont jamais interrogés sur leur consommation de viande. Outre que le seul argument opposable soit souvent « j’aime la viande », nous sommes à mon avis dans une société de responsabilité diluée qui exonère finalement de penser ses actes.
Je pense que de tels articles peuvent changer cet état de fait, tout au moins inviter à la réfléxion. Maintenant le changement s’opère, je ne compte plus les propositions végétariennes dans les restaurants ou dans les supermarchés.
C’est donc en ce jour de Noël, empli d’optimisme calendaire, que je vous remercie pour l’écriture de cet article.
Ps: Ce qui a convaincu de réduire ma consommation carnée fut le livre « faut il manger des animaux? » de Safran Foer, que je conseille.
ISA
Bonjour,
en ce qui me concerne, je n’ai jamais eu aucun débat ni échange sur mon mode d’alimentation végétal avec mes amis/fréquentations. Ils se contentent de hocher la tête, le regard fuyant et de vite changer de sujet de conversation. C’est tout simplement exaspérant car j’ai tout simplement l’impression de ne pas exister avec eux…Mais ouf et heureusement, j’ai réussi à trouver de nouvelles connaissances végéta*iennes, ce qui n’était pas évident dans la région où j’habite…Enfin des gens avec qui parler librement de mes motivations…Je garde l’article sous le coude pour les copains omnivores…
Jeanne
Bonjour, je suis végétarienne depuis le collège, je suis maintenant en première et mon lycée organise un foyer débat hebdomadaire durant lequel nous débattons sur divers sujets choisis par les participants. Je compte proposer un sujet sur le végétarisme la semaine prochaine, et au lieu de convaincre par mes propres arguments que le végétarisme est bien, je veux que les participants me donnent leurs arguments anti-végétarisme, et pour être bien préparée à la rafale de bêtises, j’ai lu l’intégralité de votre article, et je vous tire mon chapeau ! C’est très clair, complet, juste, et ce n’à rien de forceur !
Pauline
Merci. Je ne sais pas quoi dire d’autre. Cet article fait du bien à lire, particulièrement en cette période de fête où les repas et débats peuvent vite devenir lourd pour quelqu’un qui se lance dans le végétarisme. Au fil des années, je crois que je n’y accorde plus trop d’importance mais fut un temps ou il était difficile d’être la fille qui « mange de l’herbe » au coin de la table. J’ai ri (jaune) en lisant le point 8, encore entendu pas plus tard qu’hier. Les mots sont si justes, instructifs, documentés. Merci, encore une fois.
Sylvain
Bonsoir,
je découvre tout juste votre blog avec cet article (plus quelques uns cités sur des questions afférentes à la même question) et je vous félicite pour votre travail de rédaction et la quantité de sources que vous y avez apportées (peut-être étudiez-vous ce domaine particulier). C’est un travail de qualité. Cependant, si je peux faire une critique, c’est de ne pas bien séparer ce qui relève de votre sensibilité propre et de celle de vos sources et ce qui relève d’un argument objectif (même s’il est vrai que c’est difficile à obtenir sur un sujet si éminemment polémique).
Exemple:
La citation de Mathieu Ricard en 9) sur la civilisation, c’est superbe si on veut mais ce n’est rien d’autre que l’avis de M. Ricard (et le vôtre), pas un argument. Et si le fait d’écrire civilisation suffisait à donner une valeur éthique à un propos, la colonisation serait par exemple justifiable aussi en citant le fameux discours de Ferry. Comme la citation en 1) de Darwin.
En fait ce genre d’argument d’autorité tombe un peu sous la coupe de votre argument 10 (avec lequel j’adhère sur le fond, même si je trouve la forme condescendante (bien que vous vous en défendiez) et partisane : si vous êtes d’un avis pour des motifs irrationnels, dites-le, cela a de la valeur (un système politique comme le nôtre, c’est une multitude d’avis, le plus souvent irrationnels, qui s’entrechoquent), mais ne prétendez pas que vous avez raison, dites que c’est ce que vous souhaitez, c’est plus honnête. Mettre sur le même plan avis personnel, avis de penseurs et analyse scientifique, c’est se préparer des mélanges détonants (à mon avis).
Dans une bonne partie des arguments, on retrouve ce mélange. Si je trouve assez naïfs les arguments 2, 6, 7, 9, votre réponse aux autres me laisse un peu perplexe.
Je précise mon avis (sans vraiment distinguer argument par argument parce que la plupart sont plus ou moins liés): l’argument 1 s’appuie sur le fait que l’homme est un être de culture avant tout et que, par conséquent, il ne saurait se résumer à la loi de la nature. Or il se trouve que dans le règne animal (peut-être végétal aussi, mais je ne suis pas au courant), existent aussi, ce qu’on pourrait appeler des « formes de culture »: des aspects esthétiques (parades nuptiales mais aussi fabrication de l’habitat: les pies voleuses sont connues par exemple), politiques (au moins pour les chimpanzés d’après Frans de Waal) et moraux (des règles de vie en communautés dans les troupeaux et groupes d’animaux : orques, dauphins, herbivores, singes…) qui ne paraissent pas donner l’homme comme seul détenteur de la culture.
On pourrait, du coup, dire que la culture est le propre de l’organisation d’un certain nombre d’individus de la même espèce dans la nature, qui relève de l’acquis et pas de l’inné. Mais la culture est incluse dans la nature et obéit alors à la loi de la nature et en fin de compte nous aussi.
Maintenant quelle est cette loi de la nature? La loi du plus fort? Pas vraiment d’accord, sinon les dinosaures ne seraient jamais morts alors que les premiers mammifères, de tout petits rongeurs, triomphaient. Pour moi, si loi de la nature il y a, c’est celle du cycle de la vie : je tue pour vivre, et je serai tué pour que puissent vivre bien d’autres formes de vie (en premier lieu sans doute les virus/bactéries qui m’achèveront)… Ce n’est pas tuer ou être tué (loi du plus fort) mais c’est tuer, puis être tué (chacun son tour). C’est le cas aussi pour les cultures : la nouvelle « digère » l’ancienne, dont elle conserve l’empreinte, avant d’être digérée à son tour.
Même si je ne tue pas des animaux directement, si je dois manger des végétaux, je devrai les protéger contre des animaux et des végétaux pour les avoir à disposition, en tuant plus ou moins directement ceux-ci (soit directement pour protéger les récoltes, soit indirectement par famine pour les animaux: combien d’autres vies, animales et végétales ma nourriture végétale quotidienne et son empreinte naturelle aurait-elle pu conserver?).
Juger de la valeur d’une vie selon que l’animal ressent des émotions (entendu de la même manière que nous et par différence aux végétaux et aux insectes, mais ces derniers, pour les besoins de la cause ne sont quand même pas consommables -> pour moi cela montre que tu cherches un prétexte rationnel ici pour justifier un objectif qui ne l’est nullement) et que je n’aimerais pas être à sa place, ça me paraît difficile. Pour avoir fait un temps de l’animation dans des hôpitaux pour des personnes atteintes de maladies longues, on croise déjà chez les humains des personnes dans des situations telles qu’on se dit qu’on ne pourrait jamais le supporter: ce n’est pas pour autant qu’ils ne voudraient pas être nés (même chez ceux qui n’ont connu que ça). Prétendre savoir qu’un animal préfèrerait ne pas être né plutôt que d’être mis au monde et élevé pour être tué plus tard, ça me paraît pour le coup un argument irrationnel (même si les conditions actuelles d’élevage me paraissent affreuses, étant né avec bien plus de possibilités).
Ce serait un peu comme de dire qu’il ne faudrait pas qu’une famille pauvre ou frappée d’une maladie génétique lourde ait d’enfants, sous prétexte que sa vie sera sûrement difficile et qu’il va souffrir. Pour moi (c’est irrationnel également de ma part) mais cet argument ne me va pas, je trouve qu’il prêt trop le flanc à un discours eugéniste qui ne me revient pas (et dont je crois voir l’amorce dans le début de ton point 3 mais aussi dans le 5: qui suis-je pour juger la valeur d’une vie moindre qu’une autre? Parce que je n’arrive pas à juger l’intérêt de vivre comme une plante, dois-je considérer leur vie comme de peu d’intérêt. Ah et remarque : certaines plantes perçoivent leur environnement et sont capables de communiquer entre elles via des échanges gazeux : si le domaine est moins connu, ce n’est pas qu’il n’existe pas ou qu’il s’agit de « fables anthropomorphique » mais bien que c’est extrêmement compliqué à étudier, ne pouvant pas procéder par analogie).
Alors oui, il y a une part égoïste, à mon avis irréductible, à la vie: autant le savoir et en être conscient (c’est probablement l’origine des différents types de recueillements, bénédicités ou autres, qui préludaient nos repas à une époque pas si ancienne), notre vie est un don fait de sacrifices de multiples autres vies. Un discours qui tiendrait à « je ne tue pas directement donc je ne suis pas responsable » laisserait tout le problème des crises écologiques actuelles. Le problème n’est pas en soi la consommation de viande, c’est l’idée de la croissance perpétuelle, qui finit par asservir toute la vie présente dans la nature à nos besoins. Si on continue sur ce modèle, végétariens ou pas, on ruinera tous les écosystèmes (animaux, végétaux et même minéraux avec l’érosion des sols). De ce point de vue là, le quinoa, venu des Andes, est tout aussi nocif que le poulet produit en batterie à deux pas (je n’ose pas dire élevé pour le coup). Si on revient à un système sobre et avec une faible consommation de ressources naturelles, les animaux d’élevage seront par contre utiles, au moins pour le trait (ce qui fait partie des utilisations premières de l’élevage avec la chasse et qui revient au contrat d’un échange de sécurité, y compris alimentaire, contre un travail physique, ce qui a été le sort des ouvriers agricoles depuis la nuit des temps).
Du coup pour revenir à ton argument selon lequel lutter pour le végétarisme c’est un humanisme, je pense cela dans le cadre opposé : trouvons un mode de vie stable et écologiquement viable, par la force des choses on sera plus respectueux des bêtes (même si les manger avec parcimonie et donc dans le respect des écosystèmes ne me semble pas incompatible avec ça). Si on centre le problème sur la consommation de viande, à mon avis on loupe l’essentiel du problème, objectivement parlant.
Pour prévenir les questions, je suis un consommateur de viande occasionnel (en moyenne 1 à 2 fois par semaine), que j’essaye de réduire encore, plus par souci écologique sur les impacts de l’élevage que par amour des bêtes. Si amour de bêtes il y avait, il irait davantage pour moi aux animaux sauvages, par goût d’une certaine « beauté naturelle » nécessaire à l’homme parce que gratuite (entendu non-utilitaire) et extérieure à lui, comme dirait Romain Gary. Les animaux d’élevage, sélectionnés depuis des siècles pour être des réservoirs à viande, à lait, à oeufs ou autres, m’apparaissent aujourd’hui bien trop un reflet de nous-mêmes et de notre vision utilitaire du « progrès » et de la vie pour que je m’attache à leur protection en soi (même si je me garderais bien de juger à leur place de la valeur de leur vie pour eux).
En dépit de mon ton critique, j’ai eu plaisir à vous lire ; si j’ai souhaité vous répondre, c’est que j’ai trouvé que vous aviez du courage et de la passion pour votre cause mais que c’était dommage que cette dernière ne soit pas plus assumée. Si je puis me permettre un conseil (qui évidemment ne regarde que moi), dites davantage « je ». Votre cause vous tient à cœur et c’est ce qui vous motive alors ne vous barricadez pas derrière des « on », des citations et des arguments dont la forme scientifique parfois douteuse (mais est-il une science dont les catégories ne le soient pas) sert de paravent plus qu’elle n’explique votre désir de libérer les animaux de leurs souffrances (mais je ne vous jette pas la pierre, le dégoût de ce qui est subjectif nous est inculqué depuis tout petit, c’est difficile de s’en défaire, et j’ai sans doute moi-même du y succomber).
Vous regrettiez dans votre article que les végétariens soient dénigrés ou peu écoutés: pour être franc (même si je n’en suis pas un), je pense qu’ils souffrent de la maladie du militant (j’en ai moi-même pâti, mais j’en ai discuté un peu et plusieurs de mes amis avaient fait la même expérience) : quand on est d’un avis minoritaire, on a tendance à forcer sur les justifications objectives (peut-être parce qu’on est pas sûr de soi, étant minoritaire, ou qu’on veut convaincre à tout prix), et c’est en fait souvent très sec, trop sur la défensive et pas assez naturel. Du coup, les gens en face le sentent et ont rapidement la même posture (mimétisme, quand tu nous tiens) et pour peu qu’il y en ait qui aient le sang chaud, on peut vite en arriver à s’entre-nazifier… Pour votre exemple 8 par exemple, proposer un bon repas végétarien sera sans doute plus « convaincant » que d’expliquer que le goût est sans importance dans les problèmes éthiques (ce qui revient à décréter que ce que dit la personne en face est sans intérêt).
Bonne continuation
Mhean
Bonjour à tous,
C’est un article intéressant, et je peux totalement comprendre que vous souffriez des nombreuses remarques que les gens portent à votre encontre pour des raisons finalement assez grotesques.
Pour ça j’ai beaucoup de respect pour les vegans, car je trouve leur démarche extrêment noble et éthique, et si je ne serai jamais vegan j’espère un jour devenir végétarien.
J’aimerais revenir sur deux points qui m’ont un peu titillé.
Le premier, je cite :
« Bien-sûr, on pourrait évoquer tous ces détails anatomiques et physiologiques qui indiquent qu’au contraire, notre organisme n’est pas tout à fait adapté à la consommation de viande : intestin trop long, digestion très lente, absence de griffes, canines courtes, molaires plates pour mâcher, etc. »
Ceci entre en contradiction avec un point que vous soulignez plus loin dans l’article. En effet, notre système digestif et notre dentition ne posent aucun souci pour manger de la viande cuite, cuisson qui aurait débuter il y a 790 000 an pour les plus anciennes traces, selon wikipédia.
De plus, nous n’avons pas eu besoin de griffe ou de croc, car notre technique de chasse reposait sur 2 principes : des outils de pierres et de l’endurance.
Les premiers remplaçaient aisément les adpations biologiques des prédateurs « traditionnels », et le second nous a donné une technique de chasse très efficace.
Voici une très bonne vidéo qui parle de ce sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=N7TpG3uOQjM
Ceci étant dit, ce n’est pas parce que nos ancêtres mangeaient de la viande que nous le devons, vu qu’il est tout à fait possible de trouver les protéines et nutriment dans d’autres sources d’alimentation. Ce n’est pas un argument que l’on peut utiliser pour vous décribiliser.
Deuxième point, c’est la question éthique, qui est plus complexe.
Personnellement je n’ai pas la même considération pour les animaux que vous. Pour moi, élever un animal pour le manger ou l’utiliser pour produire des denrées n’est pas si choquant, et c’est ma culture paysanne qui me pousse à penser comme ça. Par contre, je pense qu’il est de notre devoir d’améliorer les conditions d’élevages, et si ce n’est pas pour les animaux, au minimum pour notre santé, les élevages industriels n’apportant rien de bon, pour personne à part ceux qui s’engraissent là dessus.
Je suis aussi pour une forte diminution des viandes, car trop en manger est mauvais pour la santé.
C’est un point de vue très personnel et pas majoritaire ici, néanmoins je tenais à le souligner. C’est loin d’être un bon point de vue c’est certain, mais je tenais à l’exprimer.
Une autre vidéo que je trouve intéressante, et qui parle sur la fin sur le concept de nature/culture : https://www.youtube.com/watch?v=bHc-xz1yNUs
Au final je suis d’accord avec vous sur presque tout les points que vous avez souligné, et je salue le temps que vous y avez passer.
Bien à vous.
Lilou
Bonjour,je suis une lycéenne, et je passe mon Bac a la fin de l’année, le Bac est composé d’une épreuve appelée “TPE“ c’est une épreuve où l’on doit faire une sorte d’exposé (plus complexe). Il s’avère qu’avec mon groupe nous travaillons sur le “végétarisme“, je voulais vous demandez si nous pouvions utiliser vos photos , en indiquant la source bien entendu, votre site nous a énormément servi ! . Merci.
LaëtitiaAutrice
Bonjour Lilou, les photos ne m’appartiennent pas, j’ai indiqué toutes les sources sous chacune d’entre elles :)
MIKAEL
Tout est question de point de vue ! c’est un peu comme ceux qui voient le verre à moitié plein ou à moitié vide !
à chacun de choisir… son mode alimentaire !
Edwige
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant pour moi, qui suis carnivore. Mais j’aurais un autre argument à ajouter : comment repenser une agriculture sans animaux ? En effet, il ne faut pas oublier non plus que les vaches, pour ne citer qu’elles, si elles sont élevées pour leur viande, broutent l’herbe (qui la tonderait, sinon ? Des tondeuses au pétrole qui pollueraient ? Nous humains ne pouvons la manger, l’herbe) et amendent le sol par leurs rejets. Le fumier de vache permet ensuite de faire pousser des légumes (sans fumier il faudrait compenser avec des engrais). Si nous enlevons la vache, comment faire pour nous nourrir de plantes ? Elles ne pousseraient jamais en assez grande quantité pour nous nourrir.
Certes nous pouvons laisser la vache sans la manger au final, mais que faisons-nous des cadavres ? Autant la manger ..
Pour moi, tuer (dans de bonnes conditions évidemment) une vache qui aura été bien élevée, aura eu une existence belle et naturelle, n’est pas « mauvais », dans le sens où nous devons nous nourrir, nous humains, et que dans le cas contraire, autant que nous, humains, nous nous laissons mourir sans faire de « mal » aux animaux.
Mais évidemment il faudrait acheter toujours de la viande locale, en circuit court, chez nos voisins, chez qui on peut constater que les bêtes sont bien traitées !
Merci de m’avoir lue
Léonie
Bonjour Laëtitia,
Pour ma part, je ne suis pas végétarienne, je ne compte pas le devenir (tout du moins pour le moment), mais je trouve ça important de se renseigner sur ce sujet pour en comprendre sa complexité. Merci donc pour cet article très bien fichu.
Même si je mange aussi bien du pigeon, que de l’agneau ou du boeuf saignant, j’ai quand même vu mon comportement évoluer puisque aujourd’hui, la viande est présente dans mon assiette environ 2 ou 3 fois par semaine (alors qu’il y a encore 7 – 8 ans, c’était quasiment à tous les repas).
Pour ma part, mon petit énervement concerne la saisonnalité et la localité des produits. J’ai vraiment du mal à manger des courgettes en janvier ou même un poisson bio qui viendrait de l’autre bout de la planète.
Pour le moment, je me concentre donc sur le fait d’avoir une alimentation certes omnivore mais toujours locale et de saison.
Concernant la viande je pense que nous en sommes qu’aux prémisses des études, des questionnements et des avancés et que les prochaines années vont faire beaucoup avancer les choses.
Bonne continuation et au plaisir de lire d’autres articles sur le sujet.
LaëtitiaAutrice
Hello Léonie, c’est déjà super d’avoir réduit ta consommation ! Et je comprends tout à fait ton point sur le respect des saisons, il y a une vraie éducation des consommateurs à faire à ce niveau-là. Dans l’article, j’interroge la pertinence de continuer à exploiter des animaux quand aujourd’hui on peut parfaitement s’en passer : du coup, c’est un questionnement philosophique, pas scientifique. Bien-sûr, il y a de plus en plus d’études qui montrent que la consommation excessive de viande est néfaste pour la santé mais là n’est pas la question. La question c’est : dans quelle mesure je suis OK avec l’idée que l’on emploie quelqu’un pour tuer des animaux à ma place quand je peux parfaitement m’en passer et être en bonne santé ? Disons plus simplement : est-ce que mon plaisir gustatif éphémère vaut la mort d’un animal qui aurait pu vivre bien plus longtemps ?
Reynal
Bonjour
Je n’interviens jamais sur les blogs mais il s’agit d’un sujet qui m’intéresse grandement.
Je ne suis pas végétarienne ni en passe de l’être , mais je veille depuis deux ans à une consommation responsable. Le bio, le local, les fruits de saison. C’est pour moi ce qui le plus respectueux de l’environnement, le plus adapté .
Je suis d’accord que trop de personnes manquent encore « d’éducation » sur leur consommation de viande et / ou poisson. Cependant passer à l’autre extrême n’est pas nn plus une solution à mon sens.
Manger de tout ,avec les notions de base et le respect de ce qui nous entoure et des nombreux agriculteurs de nos régions qui se démènent pour nous nourrir et nous offrir le meilleur : c’est cela pour moi qui a du sens.
De plus, de nombreuses personnes de mon entourage deviennent végétariennes. Au delà du fait que c’est parfois casse tête pour l’organisation des repas, je ne les juge pas. En tant qu omnivore je n’attends pas non plus à être jugée de leur part et c’est malheureusement de plus en plus fréquent de par tous ces articles. .. il n’y a pas de « mieux » chacun fait sa part dans la société comme il l’entend et comme il s’en sent capable ! Pour échange
LaëtitiaAutrice
Bonjour Fanny, je ne crois pas que laisser vivre les animaux quand nous n’en avons pas besoin pour survivre dans nos sociétés modernes est extrême… On parle de milliards de vie volées pour un plaisir gustatif éphémère ! Sans évoquer les problèmes humains et environnementaux que suppose cette industrie. Il n’y a aucun jugement, simplement de l’empathie et du bon sens. Oui, on a mangé de la viande depuis longtemps mais est-ce que l’on a encore le droit de continuer d’exploiter les animaux pour notre confort ? C’est une vraie question de société qui doit dépasser le chacun fait ce qui lui plaît.
Reynal
Merci pour ta réponse .
Pour ma part je préfère m’engager dans des associations qui luttent contre la misère que renoncer à mon steak hebdomadaire.
Oui, nous avons le droit de continuer à exploiter les animaux (je vais m’attirer les foudres ) dans des conditions saines et respectueuses et je peux te confirmer que c’est les cas de plein de petits producteurs.
Le tout est de consommer de manier responsable, d’éduquer les gens face à ce problème qu’est la consommation de masse. Personne n’a à imposer le végétarienisme à quiconque. C’est un choix de vie propre à chacun. Et on pourrait trouver des dizaines de théorie allant contre ce courant à la mode. Je mange de la viande parce j’aime ça tout simplement et pas par ce que j’ai peur de ne pas être conforme à la société qui m’entoure … Et il y a des tonnes de gestes autres à adopter au quotidien qui permettent d’être respectueux de l’environnement et de son prochain
LaëtitiaAutrice
S’engager pour les animaux et pour les humains n’est pas incompatible. Ne plus vouloir exploiter les animaux n’est pas un choix de vie : c’est un choix moral et politique – tout comme le combat contre d’autres oppressions le fut avant. Faire entrer les animaux dans notre sphère de considération morale est une avancée vers une société plus bienveillante, plus juste et moins violente. Pour tout le monde.
Bérénice
Bien que cet article je le réalise maintenant soit « vieux » (on est souvent – à tort – sur le web à chercher le récent au lieu du pertinent) ; quel chef d’oeuvre !
Non non je n’exagère pas. Tu fais une explication raisonnée, argumentée et bienveillante de la consommation. Merci !
Personnellement j’applique encore la dissonance cognitive (arrêt de la viande et fromages depuis cet été) je continue à porter le cuir acheté il y a plusieurs années, porter de la laine ou manger du poisson. Ma motivation vient d’un objectif personnel d’amélioration de ma santé et je suis très sensible à la cause animale. Les autres arguments sont intéressants pour mon cerveau ! Dans mon cas, le *pas à pas* est mère d’engagement long terme et non pas de mode / tendance : chacun à son rythme et selon ses motivations vers un monde plus « équilibré ».
Une question à tout hasard puisque cela fait 1 an que ce post à été rédigé : qu’en est-il des consommations de miel, poisson : y a til d’autres arguments à avancer que celui de l’animal ? Pour ma part, et c’est très personnel à cet instant, je n’aime pas l’idée de manger du miel (trop sucré et les abeilles trop importantes pour nous donner une végétation luxuriante) mais le poisson je le vois moins « important » (ce qui je sais est COMPLETEMENT dissonant!!). L’énergie fait son chemin car j’en ai de moins en moins envie mais .. si tu as des arguments, je suis preneuse, et je continue entre temps mes recherches :)
ps. J’ai rejoint le groupe « un pas après l’autre » et n’avait pas fait le lien avec toi. – J’y trouverai d’ailleurs sûrement réponse à cette question :) – Encore une excellente réalisation, bravo, car je sais à quel point tout ceci est un travail certes gratifiant, mais monstre !
Batko
Bon texte.
Il faut faire comprendre qu’être végéta*ien s’inscrit dans un refus de l’exploitation des êtres moins forts, ce qui englobe le viol, la pédophilie, l’esclavagisme et d’autres choses charmantes comme ça.
Nicolas
Il y a un autre argument : La survie de l’humanité passe par une modification de notre alimentation. Il est nécessaire d’abandonner au maximum les produits animaux.
Benjamin
Bonjour Laetitia et bravo pour ce texte.
J’aimerais signaler une petite erreur (peut-être signalée dans les commentaires mais ceux-ci sont trop nombreux pour que je vérifie): Néandertal n’est pas notre ancêtre, il faudrait plutôt parler de Cro-Magnon.
A part ça, au sujet du point 5, il est facile de contrer cet argument: certaines études tendent effectivement à démontrer que les arbres communiquent entre eux, s’entraident, protègent leurs rejetons et « ressentent » peut-être des « émotions ». Certes, mais qui mange des arbres ?
L’essentiel de l’alimentation végé est constituée de fruits et de légumes, de graines et de champignons. Or, la raison d’être des fruits et des légumes EST justement d’être mangés, c’est pour cela qu’ils sont visuellement attirants et qu’ils sont sucrés ou goûtus. La plante manipule l’animal pour qu’il absorbe son fruit et aille déposer les graines plus loin en faisant sa grosse commission. C’est comme un boulanger qui vend ses croissants: personne ne dit que les croissants souffrent et crient, et personne ne mange le boulanger, normalement.
C’est un argument qui pourrait alimenter cet excellent article, peut-être.
LaëtitiaAutrice
Un grand merci Benjamin pour votre commentaire éclairant :)
Pierre
Sérieux ??!!
C’est truffé d’inexactitudes, de poncifs et surtout n’apprends rien .. Celui qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ..
Et vous assénez tout ça san sourciller.. Si la viande vous emme.. hé bien n’en mangez pas et surtout ovcupez vous de vos fesse ..
LaëtitiaAutrice
Ou alors, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ;)
Eric_Ly
Ton article est formidable. Merci d’avoir pris le temps de l’ecrire et de le partager.
Nina
J’ai lu cet article pensant mieux comprendre le choix des vegeta*iens.
Dans l’idée qu’en comprenant mieux ce choix, j’aurais moins de risque de vexer mes amis qui ont fait ce choix car apparemment on peut vexer.
J’apprécie la démarche donc mais la forme est vraiment à revoir. L’intégralité du texte est à charge contre ceux qui n’ont pas fait ce choix. Il y a par ailleurs quelques inexactitudes noyées dans l’utilisation d’un vocabulaire technique. La lecture pour un non-végéta*ien est donc compliquée mais j’avais peut-être mal compris l’ambition de cet article..!
Dans tous les cas, je ne suis pas sûre qu’il apaise les tensions ou améliore la compréhension. Chacun ses combats et le végéta*isme n’est pas plus moralement acceptable qu’un autre.
Pimpin
Avis sur le véganisme
1) C’est un truc de riche
2) C’est contre nature.
3) Le bien être des animaux.
1) c’est un truc de riche.
En effet, il est impossible de trouver sur place ou à proximité en toutes saisons de quoi nous nourrir totalement à partir des plantes.
Il faut donc importer de partout dans le monde, et cela coûte cher.
Les populations pauvres doivent bien se débrouiller avec ce qu’elles trouvent à proximité, donc non seulement cultiver, mais aussi élever, chasser. Comme c’était d’ailleurs le cas dans le passé en France. Pour elles, manger de la viande c’est une question de survie.
Avec tous les aléas liés à la météo et aux maladies qui engendraient des famines malgré les techniques de conservation des aliments, malgré l’utilisation des ressources animales.
Alors loin de moi l’idée de dire que ce n’est pas bien d’être riche et d’en profiter, mais il faut bien l’avoir à l’esprit.
Tout comme avoir à l’esprit que ces transports à grande distance ne sont pas spécialement écologiques, ni d’ailleurs la production de ces aliments à l’autre bout du monde dans des conditions souvent tout aussi critiquables que la production de viande.
Déforestation, exploitation des habitants locaux qui en plus voient disparaître leur source d’alimentation naturelle ainsi d’ailleurs que les habitats des animaux qui y vivaient.
Donc on se donne bonne conscience sur le bien être des animaux, mais on ne se pose pas de question sur les conséquences sur les pays et leurs habitants d’où provient ce qu’on mange pour remplacer la viande.
On ne peut pas en France vivre sur notre production végétale, mais les animaux qu’on élève le peuvent, on n’est pas obligé d’importer leur nourriture, sauf cas exceptionnel.
2) C’est contre nature.
La nature, Dieu, ou autre, tout ce qu’on veut pour expliquer le pourquoi et le comment de la vie.
Il faut bien constater qu’il existe des chaînes alimentaires, avec à une extrémité des herbivores capables de se nourrir à partir des plantes, et à l’autre des carnivores qui sont incapables d’assimiler des plantes et donc mangent les herbivores. Il y a aussi les omnivores, dont on fait partie, capables de se nourrir de certaines plantes, surtout d’ailleurs de leurs fruits et graines, mais aussi des autres animaux.
Ce n’est pas l’Homme qui a inventé cela, c’est la nature. C’est elle qui a organisé ainsi la chaîne de la vie, et on n’y peut rien.
Donc forcément aller contre cela, par exemple en forçant des omnivores à ne manger que des plantes, c’est forcément aller contre la nature.
C’est d’ailleurs pour cela que cela coûte si cher de s’en écarter (point 1).
3 Le bien être des animaux et leur exploitation.
Effectivement il y a des abus, mais les abus cela se corrige. Je ne vois pas en quoi des animaux correctement traités n’auraient pas de bien être. Mais c’est vrai qu’il y a énormément de progrès à faire.
A moins qu’on estime que ce bien être doit être équivalent au nôtre, ce qui me paraît assez ridicule tant les prétentions des animaux dont bien moins élevées que les nôtres.
Et puis le coup des abeilles à qui on prend leur nourriture …Un peu poussé non ? d’autant plus qu’en retour ces abeilles sont protégées, soignées, et nourries l’hiver en cas de forts froids. On fait travailler les humains, pourquoi pas les animaux ?
Et puis il faudrait aussi ne plus avoir d’animaux de compagnie (nos esclaves), plus de chevaux, plus de chiens d’aveugles et sauveteurs qu’on exploite etc….
Pour terminer, il faut aussi être bien conscient d’une chose : animaux ou pas, nourrir 7 milliards d’individus cela ne se fait pas sans conséquence sur notre environnement !
Fellegara julien
T’a d’énormes œillères pour sortir des arguments comme ça.. Personnellement, je pense que les noirs devraient servir les blancs, leur QI étant plus faible que le notre.=> lol.
Je peux te mettre la haine avec d’autre aberrations comme ça si tu veux :)!
On sent d’hors et déjà que toute argumentation avec toi, c’est peine perdue. T’es juste là pour essayer d’avoir raison.. sur un sujet qui te dépasse. Je sais en fait même pas comment t’es arrivé sur ce site.
Alors 1: La nature/contre nature… j’y crois pas, t’es un prophète? Non? Alors qu’est ce que t’en sait? Perso je ne crois ni en dieu, ni en une quelconque entité, et je ne justifie donc rien de manière aussi débile.
2: En arrêtant la consommation de viande, on pourrait d’hors et déjà nourrir la planète entière. Et de plus tu croit qu’on nourrit les animaux comment? Avec des produits locaux?
Fellegara julien
Ha au fait, j’ai un chien, et je connais des végétariens dans le monde de l’équitation. Chacun voit midi à sa porte. Mais une chose est sure, on peut cumuler les vices, c’est pas une raison de n’avoir aucune vertus.
Marie
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant. Je ne suis pas vegan et je n’ai pas spécialement l’intention de le devenir — en fait, je mange de la viande, bien qu’en faible quantité — toutefois j’aurais une ou deux questions.
1. Quid des oeufs, du lait, etc? Je comprends aisément qu’on ne veuille pas tuer un animal, mais en quoi est-ce mal d’élever une poule de façon respectueuse et de manger les oeufs qu’elle pond?
2. Vous n’avez pas répondu à un argument peut-être faible, mais souvent utilisé: les vegans agacent souvent leur entourage. Aller dîner chez des amis et amener sa nourriture ou demander à la personne de cuisiner vegan, c’est lui donner du travail en plus/ la mettre mal à l’aise. Et etre au bout du monde dans un petit village et demander à des habitants qui nous offrent l’hospitalité de cuisiner vegan… Que dire des adolescents vegans qui obligent leurs parents à le devenir en partie même s’ils n’en ont aucune envie — autant j’accepte totalement qu’un adulte soit vegan, autant je pense que quand on ne sait pas faire cuire des pâtes, on n’est pas forcément assez mature pour prendre des décisions pour sauver le monde. Je me doute de la réponse commune à cet argument (le pratique devrait s’écraser face à l’éthique, et on aurait pu dire la même chose de l’esclavage. ), mais j’aimerais entendre votre réponse. C’est un argument purement égoïste, c’est en gros dire, « ah, les vegans cassent l’ambiance », mais ça n’en est pas moins vrai. Ca le sera moins si le veganisme s’impose comme plus qu’une tendance, mais pour l’instant c’est le cas.
Fellegara julien
Généralement, quand on ouvre enfin les yeux sur l’exploitation animale, en partie pour les œufs et le lait, que l’on se rend compte à quel point on est naïf. Peut importe comment sont traités les animaux.. à ton avis, comment peut on produire des poules? Que deviennent les veaux? Que fait on des poules et des vaches à la fin de leurs période productive? Quelque soit les arguments de vente, tu peux être sur que dans notre société actuelle, même le petit producteur isolé participe contre son gré à la douleur animale.
Pour ce qui est des parents.. Tu n’a pas l’être te rendre compte.. mais en toute franchise ton raisonnement me donne la gerbe.. Quel parent irait contre l’épanouissement de son enfant pour des raisons aussi rétrogade que ça? Les enfants ne sont pas des animaux d’élevage non plus. Et même si la plus part d’entre eux à notre époque sont des petits con, je trouve ça totalement hallucinant que tu puisse essayer d’argumenter sur ça, alors qu’à coté, cet enfant se balade avec des chaussures a 150e et un téléphone qui plafonne a 500-1000e? Relis toi, ton message est dégradant autant pour toi que pour les enfants que tu aura plus tard. Si tu n’arrive à les voir que comme des attardés, je suis navré pour toi.
Fellegara julien
« c’est quand on ouvre enfin les yeux »*
Aucun sens sinon, désolé!
Fellegara julien
« tu n’a pas l’air de te rendre compte.. »
je devrais me relire..
je pensais pour modifier mes messages.
Torkium
Je trouve que l’article est très bon.
Personnellement je ne suis pas végé (d’ailleurs je ne mange quasiment aucun légume, je suis très difficile), mais je m’intéresse de près depuis un moment aux différents mouvements végé, et il y a beaucoup d’arguments convaincants (mais difficile de franchir le cap quand on est difficile à l’extrême… j’essaye donc pour le moment de « faire ma part du travail » en discutant un peu autour de moi de ces sujets)
Cependant, il y a toujours un argument qui m’a paru bancal, c’est l’argument de l’éthique….
Les arguments écologiques, les arguments contre la souffrance animale etc, sont de bons arguments pour moi. Mais les arguments éthiques sont toujours difficiles à accepter pour moi. Je m’explique :
Parmi les êtres vivants, il y a les animaux et les végétaux.
Partons du principe qu’il est tout autant possible de tuer un végétal qu’un animal sans souffrance (c’est un fait, même si l’industrialisation va à l’encontre de ça)
Si on met de côté tous les arguments écologiques, pourquoi tuer un animal pour le manger serait moins éthique que de tuer un végétal?
Le principal argument qui me vient est le fait que, faisant nous même partie de la branche animale, on se sent plus proche physiologiquement des animaux, il y a donc un attachement émotionnel.
Si c’est cet attachement émotionnel qui est la cause de ça, je trouverai ça injuste vis à vis de végétaux de considérer qu’ils ont + le droit d’être tués que les animaux.
L’argument de le « proximité physiologique et l’attachement émotionnel qui peut y être lié » ne sera jamais un bon argument pour moi, justement à cause de mon éthique.
Concernant la santé, on peut être en parfaite santé dans un régime omnivore comme dans un régime végé. C’est l’abus et le n’importe quoi qui met en mauvaise santé, l’argument de la santé ne sera donc jamais un bon argument pour moi, d’un côté comme de l’autre.
Concernant la souffrance, qu’on soit végé ou non, il faut lutter contre la souffrance et la maltraitance (pour tous les êtres vivants), c’est donc je pense un combat qui peut être mené aussi bien par les végés que les non végés : c’est + un problème d’industrialisation, de méthodes, et ça n’a pour moi pas sa place dans le débat végé/pas végé, c’est un tout autre combat
Du coup il reste les arguments écologiques, et ce sont ceux la qui font pencher la balance pour moi et qui me font me poser de plus en + de questions sur l’alimentation vers laquelle on devrait se tourner.
Ce n’est pas toujours évident quand on en vient à cette conclusion, de changer ses habitudes, et encore moins quand on est très très difficile gustativement, mais je pense que si les gens ne se sentent pas capable de supprimer les produits d’origine animale, ils devraient au moins essayer de les réduire, puis de convraincre leur entourage de le faire, afin de se diriger vers une nouvelle génération qui aura pris de « bonnes habitudes » dès petits.
Fellegara julien
Faut être sociopathe pour comparer une carotte à un cheval. ><
Renard celene
Salut! Je suis végétarienne. Je n’ai absolument rien contre les vegan, au contraire. Mais je ne comprends pas cette manie de vouloir pousser au veganisme sur youtube.
Petite question : si tu deviens maman, tu donneras de la viande, et autres produits venant des animaux à ton enfant? Si oui, ce n’est pas participer à l’exploitation animale? et si non, ce n’est pas lui imposer ton mode de vie? Et si tu as un petit ami? Tu continuerais ta relation si il ne souhaite pas devenir vegan? Une personne consciente de la maltraitance que les animaux subissent ne devient pas automatiquement vegan tu sais. Certains aiment trop la viande ou le poisson, les oeufs… J’ai beaucoup de respect pour les animaux, comme je l’ai dit je suis végétarienne a tendance vegan si je peux dire, je ne consomme pas de cuir et de produits cosmétiques testés sur les animaux mais je consomme du lait, des oeufs et du miel bio. Je fais ce que je peux de mon côté, on ne peut pas refaire le monde et on ne peut pas tout contrôler. On fait chacun ce qu’on peut et ce qu’on veut. J’ai jamais incité un de mes proches à devenir végétarienne car je ne comprends pas l’intérêt, chacun a sa manière de voir les choses, rien ne sert d’imposer. Car face à ton discours, je me sens obligée de suivre ta voie aussi non j’appartiens au clan des méchants, à ceux qui sont pour le viol. Parler de tolérance c’est bien mais accepte que tu n’es qu’une minorité et que la majorité a droit de consommer de la viande si ca lui plait
Manon
Merci beaucoup pour cet article. Ce n’est pas toujours facile d’avoir des arguments en tête quand on sait que notre «cause » est juste et presque évidente et qu’elle fait le bien. Enfin je trouve difficile de répondre à des arguments tellement debiles comme ceux que tu as cité (ex: je fais que je veux après tout/de discuter de ça ca me donne envie de manger de la viande/ La prochaine fois que je mange un tranny je te l’envoie en photo…)
Il y a deux arguments auquel j’ai du mal à faire face qui sont :
« non mais j’aime pas l’aspect moralisateur et puis j’aime pas non plus tout ces vegans qui attaquent des boucheries qui sont violents … »
A cet argument je réponds que comme dans tout les mouvements il y a des «extrémistes » et qu’il faut pas juger le végétarisme à cause de ces gens là enfin il ne faut pas faire’ une généralité. Du coup si tu ans flaunted arguments pour moi je suis preneuse !
Et autre pseudo argument de nos amis qui connsaissent rien à la nutrition mais essaye quand même :
« Il y’a un couple’ qui a eu un bébé et ils l’ont nourris à la manière vegan et bien il est mort de malnutritîon! Tu vois que l’etre Humain au moins quand il est petit, a besoin de viande »
N’étant pas non plus une experte en nutriton (mais contrairement à eux n’essayant pas de faire croire que je mnt connais) j’ai du mal à y re pondre bien. Bien que je doute que ce pauvre enfant soit mort uniquement pcq ses prts lui imposés un régime végétalien ..
Merci beaucoup pour ta future aide.
Manon, une végétarienne qui ne mange plus de viande pcq elle sait que c’est bien, mais qui se retrouve paralysée et sans argument quand un carnivore enragé lui aboi ses arguments infondés.
BONDOUY Hélène
Merci pour votre article que je partage régulièrement car je le trouve clair, vrai et qui s’adresse aussi bien aux omnivores qu’à nous.
❤️
Emilie
Merci pour ce très bel article qui est rédigé sans agressivité et qui ouvre l’esprit. Une invitation à se questionner plutôt qu’à garder la tête dans le guidon sans jamais se poser la question des conséquences de ces actes.
Emilie
Merci pour cet article. Je me suis totalement retrouvée dans les réponses mais surtout les remarques de notre entourage. J’ai grandi dans une famille où « la viande c est la vie « lol, un papi chasseur, bref…j ai toujours revendiqué depuis petite mes idées mais j ai mis du temps à me lancer. Voilà maintenant 3ans que moi et mon mari avons arrêté la viande et depuis peu je suis végétarienne. Ça me rend très heureuse car je suis enfin en harmonie avec mes principes. Belle journée à tous
capeau
Très bon article, félicitations !
Mayou
Merci pour tous le texte que tu as écris et moi qui suis végétarienne depuis peu je me sens un peu mieux après avoir lu . Encore merci.
Minh
Article très intéressant, je cherchais factuellement si on devait devenir végétarien ou pas par curiosité. Mon commentaire sera assez « anarchique » et pas vraiment structuré.
Je suis très pragmatique et je n’ai aucun attachement envers les animaux et il est donc vrai que les arguments sur le devoir de les « aider » car on est humains me semble très prétentieux de notre part, on est incapable de gérer notre propre espèce.
Le fait principal est qu’effectivement il faut lutter contre les élevages industriels et réduire drastiquement notre consommation de viande, après tout on en mangeait nettement moins il y a une époque.
Je fais partie des gens qui ont diminué sérieusement la quantité de viande et ce ne sera jamais pour des raisons « éthiques », j’en ai pas grand chose à faire des animaux et je pense qu’eux non plus n’ont rien à faire de nous, que chacun se laisse tranquille et tout ira bien (d’ailleurs je n’aime pas trop les zoos).
Je fais ça principalement pour la santé et l’aspect argent.
Pour moi les faits sont :
– on mange trop de viande et c’est pas bon pour la santé : personne ne pourra y redire, c’est d’ailleurs valable pour toute chose.
– élevage intensif à éliminer.
– il faudrait consommer ce qu’on a sur place.
J’ai toujours trouvé le débat non végé VS végé stérile, si déjà on peut faire un grand pas en avant en mangeant moins de viande cela serait un très grand pas.
Anna
Bonjour :)
Parfait !!! Je suis vegan et j’avoue avoir de plus en olus de mal avec le monde d’aujourd’hui :(
J’y arrive plus… que les gens continuent à fermer les yeux, je peux plus.
Cet article est incroyable, il devrait être lu par le monde entier !
Merci :))