Quelle drôle de question que celle que je pose en titre mais une question que je me suis posée souvent et que je me pose encore maintenant. Je suis devenue végétarienne il y a 4 ans. Pourquoi ? Parce que je ne supportais plus ni mon incohérence entre ma tête et mes papilles, ni mon hypocrisie. Comment ? Du jour au lendemain, sans me poser de questions à propos de quoi seraient désormais composés mes repas. Dès l’instant où j’ai pris conscience, comme une claque, que je mangeais des cadavres d’animaux élevés dans de terribles conditions et qui n’avaient jamais, ô grand jamais, menés une vie douce et paisible, il n’était plus question que le moindre bout de viande n’entre à nouveau dans ma bouche. Suis-je extrémiste ? Suis-je radicale ? Peut-on aimer les animaux et les manger ? D’ailleurs, faut-il aimer les animaux pour décider de ne plus en manger ?
J’avais déjà publié des articles concernant les animaux, notamment sur le fait de se dire végétarien et manger du poisson, 10 idées reçues sur le végétarisme (c’était mon premier « coming out » de végétarienne) mais aussi sur l’éthique animale. Les animaux, le traitement qu’on leur réserve, nos rapports à eux est un sujet qui me passionne. Je ne cesse de lire, de me renseigner, je continue aussi d’écrire un peu même si depuis que j’ai quitté le milieu universitaire, je prends moins le temps.
Il y a quelques semaines, j’ai terminé le célèbre Faut-il manger des animaux ? de Safran Foer. Je l’ai lu par curiosité, surtout parce que c’est un ouvrage qui a eu le très grand mérite d’éveiller les consciences autrement que par des vidéos choc que nous nous refusons de toutes façons, la plupart du temps, à regarder ; et que certains de ces lecteurs sont devenus végétariens après l’avoir refermé. C’est un livre que je conseille à tous les omnivores : facile à lire, pédagogique, on suit le parcours personnel de l’auteur qui a voulu connaître l’envers du décor. Je ne vous parlerai pas de ce livre, Yasmine, Elodie et Juliette l’ont très bien fait. Non, je vous parlerai de la réflexion qu’il a fait naître en moi et de l’envie de prendre plus la parole à ce sujet, au moins sur mon blog.
Avant cette lecture, j’avais décidé que je ferai pas de prosélytisme. Que chacun était libre de faire ses propres choix alimentaires. C’est vrai. Mais c’est vrai aussi que nous appartenons à une espèce qui a, à elle seule, la responsabilité du futur de la planète sur laquelle elle vit avec d’autres espèces et la responsabilité des vies futures. Hans Jonas, un philosophe allemand du début du siècle dernier explique clairement dans son Principe responsabilité le rôle que nous, animaux humains, avons à jouer. Il n’évoque pas à proprement parler l’éthique animale mais plutôt le fait que nous utilisons le pouvoir que nous avons sur la Nature (et donc les autres espèces) à mauvais escient, que la surpuissante technologie que nous avons mise au point est en train (si ce n’est pas déjà fait) de se retourner contre nous.
On ne peut que rapprocher la thèse principale de son livre à ce qui se passe dans notre industrie agro-alimentaire actuelle où la seule chose qui compte tient en ce mot : rendement. Nous avons tout fait pour améliorer la production de nourriture – soi-disant dans le but de pouvoir nourrir tout le monde ; mais en vrai, on sait tous que c’est pour faire du fric – au détriment du bien-être animal. Les éleveurs que Safran Foer a rencontré pour les besoins de son livre illustrent parfaitement ce problème. Ceux qui veulent bien faire doivent résister contre les géants. Les petites fermes mettent la clé sous la porte les unes après les autres ou sont rachetées par de très grosses industries ; et bien qu’il y ait une récente prise de conscience et que l’on se tourne plus volontiers vers des AMAP ou des coopératives comme La Ruche qui dit oui !, on ne peut être sûr à 100 % des conditions dans lesquelles ont été élevés et abattus les animaux. L’élevage éthique est une utopie. Du moins, à grande échelle et si l’on veut réagir contre l’industrie qui est pour l’instant la nôtre, la seule chose que nous puissions faire c’est d’arrêter de lui donner notre argent.
Jusqu’à présent, j’avais fait le choix de ne pas parler de mon végétarisme – à l’exception des fois où j’avais en face un interlocuteur sincèrement curieux. C’est un sujet épineux mais inévitable. On mange rarement seul et partager un repas est un acte profondément social. De fait, quand on ne mange pas comme les autres, on s’exclut. Que ce soit lors de repas de famille, à la cantine, au restaurant, on affirme chaque jour notre décision de ne pas manger d’animaux et en face, soit c’est bien accepté, soit ignoré, soit rejeté d’une façon ou d’une autre.
Je n’ai pas échappé à la petite remarque de quelques membres de ma famille à Noël lors de l’apéritif où tous partageaient des toasts au foie gras : « Désolés Laëtitia, sur ce coup-là, on est pas solidaires« . Je me suis tu et ai souri en haussant les épaules. Parfois, je m’en moque. Parfois, je me dis que mince, ils côtoient une végétarienne depuis plusieurs années, ils adorent leurs animaux de compagnie mais n’en ont strictement rien à faire de l’animal mort qui gît dans leur assiette entouré de sauce à la moutarde.
Je n’ai jamais eu envie d’être la casse-pied de service, jamais eu envie de rallier qui que ce soit au végétarisme. On fait le chemin tout seul. Mais c’est négliger l’effet papillon et c’est pour cette raison que j’aborde vraiment et pour la première fois le sujet avec vous. Sur Twitter, j’avais demandé à mes abonnés il y a plusieurs semaines pourquoi ils aiment et mangent de la viande. Les réponses ont été assez parlantes : j’aime le goût, j’ai toujours eu l’habitude d’en manger, je mange de la viande mais pas des petits et des bébés animaux, etc. Et c’est vrai, on ne mange de la viande (et par extension des produits animaux) uniquement par habitude. On sait que le goût est culturel, on apprend à aimer la viande parce que l’on nous la fourre dans le bec dès le plus jeune âge, sans même qu’on sache ce que c’est. On nous dit que c’est pour notre santé, pour être en forme et pas carencé ; et toutes ces idées préconçues, on les intègre. Et on les intégrera à notre tour dans la tête de nos enfants.
Plusieurs passages de Faut-il manger des animaux ? évoquent cette habitude et l’effet tradition (chez les américains, c’est surtout la dinde partagée lors de Thanksgiving). L’auteur parle du poulet aux carottes de sa grand-mère comme faisant partie de l’histoire de sa famille. Chez moi, ce sont les lasagnes de ma nonna. Les meilleures du monde, c’est indéniable (et sans doute, pas objectif du tout). En devenant végétarienne, je me suis coupée de ce repas pris autour d’un énorme plat de lasagnes chaque fois que nous retournons en Italie. A la place aujourd’hui, elle m’en fait avec de la ricotta et des épinards. Et c’est comme si rien n’était différent.
La première année de mon végétarisme, j’ai fait la seule et unique « entrave » à mon nouveau régime alimentaire – même si je déteste appeler ça comme ça. Ça m’ennuyait énormément de ne pas partager ce repas avec tout le monde, comme avant. Comme quand je faisais semblant de ne pas savoir. Et à la première bouchée, ça n’avait plus le même goût, ça m’a écœurée, j’ai eu l’impression que les morceaux de bœuf hachés étaient comme des petits bouts de ma joue que j’avalais. La texture et le goût me dégoûtaient. Je savais que trop bien ce qu’il y avait derrière ça.
Les odeurs de poulet grillé, de rôti, de barbecue ne me répugnent pas. Certains parfums me rappellent trop de choses pour que j’en sois à ressentir un haut-le-cœur comme face à une carcasse de poulet dans le frigo ou une entrecôte dans l’assiette de mon voisin de table. Je suis attachée à ces souvenirs de repas pris en famille ou entre amis mais j’ai envie de créer d’autres souvenirs, sans hypocrisie, sans œillères et sans cruauté.
Lorsque l’on devient végétarien pour des raisons éthiques, la question du végétalisme se pose irrémédiablement. On ne peut pas passer à côté. Je vous en avais d’ailleurs parlé ici et avais testé le végétalisme pendant une semaine, une semaine que je n’avais pas trouvée facile. Et pourquoi ? Parce que ça bousculait mon confort et mes petites habitudes. Je me suis retrouvée exactement dans la même situation qu’un omnivore qui a envie de faire des efforts mais que son appétence pour la viande freine. Il a fallu qu’un de mes proches devienne végétalien quasi du jour au lendemain pour que je prenne pleinement conscience que je continuais à être hypocrite. Dans une moindre mesure certes mais hypocrite quand même.
Il m’a dit : « Je vais te montrer quelques secondes d’un reportage filmé en caméra cachée dans une ferme laitière et si après ça, tu ne prends pas conscience du problème éthique que ça pose… » Je n’ai pas pu soutenir une minute des images qui défilaient devant mes yeux, je me suis mise à chialer au bout de 15 secondes. On y voit des vaches frappées par les ouvriers qui piquent par ailleurs leurs mamelles avec des fourches, l’un d’entre eux écrase la tête d’un veau à coups de pied quelques secondes après sa naissance, un autre accroche une génisse par le museau à son enclos pendant qu’elle meugle à la mort… C’est insoutenable de cruauté. Et quand on mange son morceau de fromage, on est loin de s’imaginer tout ça… Ou en tout cas, on préfère imaginer que les vaches laitières ont une vie plus douce et on achète du lait bio en se disant que c’est un moindre mal. On ferme les yeux parce que ça nous arrange.
Le végétalisme s’impose à moi comme une évidence mais il y a la théorie, puis la pratique. J’ai toujours adoré les produits laitiers, dans la cuisine italienne, le fromage a une place importante. Devenir végétalienne ce serait me couper de tout ça et c’est là que se repose la question : quel genre d’être humain ai-je envie d’être ? Chaque fois que je mange des œufs achetés en supermarché, même s’ils sont bio, je cautionne le sexage, je donne mon argent à une industrie qui enverra ses poules pondeuses à l’abattoir. Chaque fois que j’achète un produit laitier, je dis indirectement oui à la mort d’un veau, à la vie misérable d’une vache laitière qui elle aussi, finira à l’abattoir. Je ne mange peut-être pas de cadavres mais je participe à la perpétuation de cette industrie agro-alimentaire dégoûtante et immorale.
Ce n’est pas un point de vue radical et sentimentaliste, c’est un point de vue réaliste et lucide. Il n’est pas ici question de savoir si nous avons besoin de manger des animaux et des produits animaux pour être en bonne santé (même si clairement, on connaît la réponse…) mais de savoir si l’on tolère l’industrie qui est la nôtre aujourd’hui. L’industrie que l’on finance directement ou indirectement. Si je deviens végétalienne, ça ne changera rien à la face du monde. Mais si j’en parle et que l’on m’écoute, et si la personne à qui j’en ai parlé et qui m’a écoutée en parle à son tour, et ainsi de suite ; ne pouvons-nous pas espérer qu’un jour les choses changent ?
A la fin de son livre, Jonathan Safran Foer écrit « Nous ne pouvons pas plaider l’ignorance, seulement l’indifférence. Les générations d’aujourd’hui sont celles qui ont appris. Nous avons la charge, mais aussi la chance de vivre au moment où les critiques à l’encontre de l’élevage industriel se sont frayées un chemin dans la conscience populaire. C’est à nous que l’on pourra demander, à bon droit : Qu’est-ce que vous avez fait quand vous avez su la vérité sur le fait de manger des animaux ? » et j’ajouterai : qu’avons-nous fait quand nous avons découvert les dessous de l’exploitation animale à des fins alimentaires, de divertissement, d’expérimentation, vestimentaire, etc. ?
Nous ne sommes pas parfaits mais nous sommes perfectibles. Nous pouvons changer nos habitudes progressivement, s’intéresser à une question essentielle (parce que si d’aventures, vous n’en aviez rien à cirer des animaux ; il en va aussi de l’avenir de notre planète puisque l’élevage intensif pollue les sols, réduit à peau de chagrin nos ressources naturelles, épuise la quantité d’eau disponible, participe à la faim dans le monde, etc.) qui nous concerne tous.
Soyons courageux. Lisons, informons-nous, ne faisons pas l’autruche, dépassons les idées que l’on nous a tous inculquées, ouvrons les yeux sur le pouvoir des lobbies (« Les produits laitieeeeers sont nos amis pour la vie« , à votre avis c’est pour notre santé qu’on nous dit ça ?) et montrons-nous humain dans tout ce que cela sous-entend : responsable, empathique et moral. Pour nous-mêmes, pour nos futurs descendants, pour la planète. Et pour les animaux. La moindre des choses que l’on puisse faire c’est de regarder en face leur vie rendue misérable pour le plaisir éphémère de nos papilles, pour nos habitudes que l’on a peur de changer, pour notre confort.
Je termine par le paragraphe qui va suivre et qui est extrait de Faut-il manger des animaux ? Ce sont les paroles rapportées d’un ouvrier travaillant dans des abattoirs aux Etats-Unis (pour ceux qui pensent que c’est différent en France pour se rassurer ; la réponse est oui, c’est pareil chez nous). Ces témoignages ont été recueillis par Gail Eisnitz pendant 10 ans et compilés dans son livre Slaughterhouse. Ce qui est décrit n’est pas exceptionnel, ça arrive tout le temps. Dans ce secteur, le turnover est tellement important qu’il questionne… Les gens qui travaillent dans les abattoirs deviennent fous, violents, relâchent leur frustration et leur colère sur les animaux. Ce ne sont pas des monstres, juste des humains qui font le sale boulot, un boulot que personne n’aimerait avoir à faire. Un boulot qui rend dingue.
« En bas, dans la zone de saignée, on dit que l’odeur du sang vous rend agressif. Et c’est vrai. On finit par se dire que si ce porc nous donne un coup de pied, on va se venger. De toute façon, vous allez le tuer, mais ça ne suffit pas. Il faut qu’il souffre. […] On y va à fond, on appuie à fond, on lui écrase la trachée, qu’il se noie dans son sang. On lui fend le groin. Y a ce cochon qui court dans la zone. Il me regarde, et moi, je le pique, je prends mon couteau et – chlak – je lui arrache l’oeil alors qu’il se tient là devant moi. Et il se met à hurler. Une fois, j’ai pris le couteau – il est assez aiguisé pour ça – et j’ai tranché le bout du groin d’un cochon, comme une tranche de saucisson. Il est devenu dingue pendant quelques secondes. Puis, il est resté juste là, l’air un peu idiot. Alors j’ai pris une poignée de saumure et je la lui ai plaquée sur le groin. Là, il est vraiment devenu cinglé, à se frotter le nez partout. Il me restait de la saumure dans la main – je portais des gants en caoutchouc – et je la lui ai fourrée carrément dans le cul. Le pauvre porc ne savait plus s’il devait chier ou devenir aveugle. […] Je n’étais pas le seul faire ce genre de trucs. Je connais un type qui les poursuit pour les faire entrer vivants dans la cuve d’échaudage. Et tout le monde – les conducteurs, les entraveurs, le personnel de service – bat les cochons avec des tuyaux de plomb. Tout le monde le sait.«
La question qui se pose est : sachant cela (nous ne pouvons pas plaider l’ignorance désormais) avez-vous envie d’être un humain qui cautionne ce genre d’industrie par son silence, avec son argent et son choix qui en est rarement un de manger comme tout le monde ? Quel genre d’être humain avez-vous envie d’être ?
Je vous laisse avec le fameux épisode où cette chère Lisa devient végétarienne. Le ton des Simpsons a l’art et la manière de faire passer les messages… N’hésitez pas à réagir en commentaires, je suis tout à fait disposée à discuter avec chacun d’entre vous et c’est surtout pour ouvrir le dialogue que j’ai écrit cet article.
Belle journée à tous et merci si vous m’avez lue jusqu’au bout ;)
vanessaz
Ton article est tres intéressant, je ne suis pas arrivée à ce stade mais plus ça plus je me questionne sur l alimentation etc mais ça n est pas facile parce que ce sont des nouvelles habitudes à prendre et puis je pense un certain budget. J ai stoppé le lait de vache il y a plusieurs mois tout d abord parce que je pensais que c etait un des facteurs dans mes soucis de peau mais aussi parce que je me demandais si vraiment c etait bon de boire du lait. Je suis la seule à le faire à la maison pour le moment mais petit à petit les mentalités évoluent et je trouve ça très courageux ton article et j admire ta ténacité pour l instant la viande je ne suis pas prete mais j en mange beaucoup moins qu avant je ne la stoppe pas encore plus par méconnaissance je ne saurai pas trop encore compensé surtout pour mes filles. Bonne journée
Vanessa
Djahann
Je ne suis pas devenue végétarienne, mais clairement, je fais de plus en plus attention à ce que je consomme. Nous sommes responsables de ce que nous achetons, et dans la mesure du possible, il faut penser à ceux qui fabriquent, à la terre qui offre les matières premières, aux conséquences sur l’avenir, aux conditions de vie des animaux, etc… Je n’achète pas de produits hors saison, j’achète des légumes français. Bref, d’une manière générale, je fais attention.
ninaah bulles
Merci pour cet article.
J’ai commandé le livre, faut – il manger des animaux il y a une semaine.
Pour ma part le plus dure est du point de vue sociale. Ça fait un ans que j’ai arrêter le lait, je me fait souvent railler par mes collègues et amis qui ne comprennent pas, et je ne mange que très peut de fromage. Pour les oeuf je ne peut pas m’en passer.
Par contre même si j’ai grandement diminuer ma consommation de viande. Quand je vais chez de amis ou lors de repas familiaux c’est dure à respecter.
Je suis d’origine brésilienne et je suis allé voir ma famille en octobre. Et le moins que je puisse dire c’est que la bas. La viande c’est tout le temps et partout. Si je ne mangeais que de la salade lors d’un repas, ils me demandaient pourquoi je n’avais pas manger et bien souvent il n’y avais que des plats à base de viande et du lait de vache. Résulta je suis tombé malade.
Je suis ton blog et tes postes depuis 3 ans et je me dis aujourd’hui que je suis de plus en plus prête à sauter le pas. Mais il y a toujours de mais due à mon entourage et à cette éducation de la viande. Renier et lutter contre toute cette doctrine sans parler du problème des ohm et de Monsanto n’est pas évident.
En tout cas merci de nous partager cette vérité ignorer volontairement.
Stéphanie - Il Etait Une Fois... Cocotte
Article très intéressant!
J’ai envie d’être le genre d’être humain qui fasse extrêmement attention à ce qu’il mange et à ce qui se passe autour de lui même si pas mal de choses l’écœure au plus haut point, qui s’informe.
Personnellement je suis au stade où je réduis quasiment à néant ma consommation de chair animale et d’oeuf. J’ai remplacé le lait et le beurre par du lait de soja et du beurre végétal.
J’aimerais parvenir à être végétarienne à 100% mais c’est très dur dans le sens où ce n’est pas par dégoût de la viande mais par éthique que je n’en mange pas.
Chez moi j’ai bannis tout ça mais parfois lorsque je suis chez des amis ou au resto j’en consomme.
Ma famille ne cautionne pas du tout ma décision et j’ai le droit à pas mal de réflexions.
J’ai acheté le livre de Safran Foer mais je n’ai pas encore eu la force de le lire, j’ai un peu peur de ce que je vais découvrir…
Bisou
Anne-Claude
J’ai tout lu, et même regardé la vidéo des simpson :) et je voulais te dire merci et bravo pour ton témoignage. C’est vrai que ça doit demander une sacrée volonté (même si on ne veut pas entrer en conflit avec la majorité des gens, on est jugé quoi qu’il en soit, et ça doit pas être évident tous les jours de ne pas cautionner ce qu’il se passe sans se sentir exclu de ses proches qui ne sont pas forcément ignorants mais juste plus « faibles » au niveau de leur volonté). Moi je vois pour la viande, par exemple, c’est pas difficile, je n’aime pas le goût mais pour le fromage (je ne me vois pas manger des pâtes sans parmesan)… c’est un peu comme une drogue, t’as beau savoir ce qu’il se passe derrière, et aimer les animaux, si tu n’as pas une réelle volonté d’acier, ça devient beaucoup plus compliqué. Surtout qu’avec les médias dans un but totalement commercial qui voudraient juste te faire te sentir seule à te battre, ou un peu comme une bête de foire. Je ne suis pas végétarienne (j’adore faire des gâteaux avec du lait et des oeufs et même si je ne suis pas fan de viande, j’aime cuisiner la vraie bolognaise qui mijote pendant 4h…) et je sais que ton article n’est pas fait pour mettre les omnivores à mal, mais je pense qu’il va me falloir encore un peu de temps avant de me sentir bien et apaisée avec ma conscience. :/ et ça fait du bien de faire une piqûre de rappel pour remettre les choses en place même si le changement (chez moi en tous cas) avance lentement…
Pauline - kissandflyaway
Quel plaidoyer ! Je ne suis pas à convaincre, puisque je ne mange plus d’animaux. Le livre de JSF a aussi été important dans mon parcours, notamment grâce au ton qu’il emploie, qui n’est pas culpabilisateur. Je ne me déclare pas végétarienne pour la simple raison que je déteste les cases, et que pour bien le vivre, je me permets si j’en ai envie de manger du poisson. Le fait de savoir que je peux le faire (j’adorais ça) me suffit à ne pas le faire, et la seule fois où j’ai mangé un sushi au saumon depuis m’a vaccinée.
Je comprends ton discours engagé et responsabilisant, mais tu sais, je ne crois vraiment pas que ce soit la meilleure manière de convaincre. Je me trompe peut-être, ça ne fait que 6 mois que je ne mange plus d’animaux, mais j’ai l’impression que c’est la meilleure manière de braquer les gens.
J’ai tendance à prôner la tolérance, et mes nouvelles habitudes alimentaires sont très bien acceptées par tous (jusqu’aux grands parents qui ne peuvent vivre sans viande) parce que justement je ne juge pas, j’explique mes choix sans juger les leurs, et ça les ouvre justement à mon discours.
J’ai envie de montrer à ceux qui m’entourent qu’on peut défendre les droits des animaux sans être suffisante, accusatrice (tu ne l’es pas hein, c’est pas ce que je veux dire, je parle juste de moi). Et ils se rendent alors compte que les VG ne sont pas tous des allumés, et que peut-être qu’en fait c’est simplement des gens sensés qui se sont intéressés à quelque chose qu’eux même n’avait pas pris la peine d’étudier. Ca me rend carrément plus crédible d’être mesurée dans mon propos.
Enfin voilà ma participation, je partage tout à fait ce que tu racontes, mais je ne pense jamais devenir VGL même si je suis très mesurée en ce qui concerne les laitages. Socialement, ce serait pas gérable.
Je te trouve courageuse d’aborder ce genre de sujets polémiques ici, j’espère que certains en garderont quelque chose.
A bientôt
LaëtitiaAutrice
Hello Pauline,
Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis et disons que mon expérience de végétarienne qui se remet sans cesse en question depuis quelques années m’a fait penser qu’il faut bousculer un peu les gens plutôt que de prendre le parti… de ne pas en prendre :)
Je vis entourée d’omnivores et heureusement pour eux, je ne leur fais jamais la morale mais de temps en temps on en parle. Sur mon blog, c’est un peu différent parce que je n’ai plus envie de dire chacun fait ce qu’il lui plaît – en tout cas pas dans des articles comme celui-ci. Ce serait un discours trop démagogique qui ne fait pas vraiment avancer les choses dans le sens où les gens savent ce qui se passe dans les grandes lignes mais c’est tout. Quand j’ai arrêté de manger des animaux, on m’a dit : « On sait tous comment c’est mais il faut bien manger… » Et non, on ne peut pas dire ça.
Je suis tolérante, j’entends parfaitement les « j’aime beaucoup la viande, le poisson ou le fromage » (je fais partie de cette dernière catégorie ^_^) mais je ne veux pas avoir de la tolérance envers quelqu’un qui me dirait : je ne veux pas savoir, je m’en fiche. Très bien mais que l’on ne vienne pas me demander de dire à cette personne : tu fais ce que tu veux, je comprends ton point de vue. C’est nécessaire pour notre planète, pour les animaux et pour nous-même de se remettre en question.
Dans tous les combats pour les libertés, il a fallu qu’une poignée de gens ne fassent pas les choses à moitié. Safran Foer le dit d’ailleurs très bien à la fin de son livre : à quoi aurait ressemblé le combat contre la ségrégation raciale si ceux qui la dénonçait avait continué à prendre les bus pour les blancs parce que c’était plus confortable dans leur quotidien ?
Je voudrais juste que l’on se pose des questions sur sa consommation qui exploite des animaux pour essayer d’avoir une attitude plus juste. Pas parfaite mais plus juste :) Je porte des chaussures en cuir par exemple, parce que j’ai des soucis de voûte plantaire et des genoux, et que ma podologue m’a conseillé de continuer à en porter. Du coup, j’ai décidé d’acheter une vraie belle paire que j’aime pour la porter souvent (et préserver mes pieds et mes articulations) et que si j’ai envie d’une paire plus fantaisie, je me tournerai vers du simili. Pour le reste, j’ai deux vestes en cuir mais je n’en rachèterai pas même si c’est vrai que le véritable cuir est plus beau, qu’il tombe mieux, etc. Pareil pour les sacs. Je le fais pour respecter mes convictions et je n’irai pas embêter ma voisine si elle craque pour un sac Chanel.
Bref, c’est toujours un sujet délicat à aborder parce que l’éthique animale, nos rapports aux animaux, ça pose énormément de questions sur nous-même et que ça met bien souvent mal à l’aise.
Enfin, je terminerai cette longue réponse (on ne se refait pas hein :P) en te disant que la seule association de défense des droits des animaux qui a fait vraiment avancer les choses ces deux dernières décennies c’est la plus controversée : PETA (c’est pour rebondir sur ce que tu dis pour la tolérance). On peut critiquer leurs méthodes, leurs discours, leurs visuels (moi-même je ne suis pas souvent en accord avec leur communication) mais le fait est qu’ils font peur aux industriels et qu’ils ont fait et continuent à faire bouger le monde :)
Merci en tout cas d’avoir réagi !
Pauline - kissandflyaway
Merci à toi de m’avoir répondu et donné ton avis ;)
J’imagine qu’avec le temps, le combat pro végé se radicalise, parce qu’on en sait plus, parce qu’on veut toujours mieux faire. Mon avis est sûrement celui d’une bébé végé qui a ressenti comme le meilleur moyen de tenir sur la durée le fait de faire par étape et en douceur (je n’aurais pas pu, comme toi, tout changer du jour au lendemain, je me suis laissée manger de temps en temps du poisson, puis c’est totalement sorti de ma vie).
Et je n’ai pas imaginé que le discours que tu tenais ici n’était pas celui que tu tenais auprès de ton entourage, c’est vrai. Je comprends bien volontiers ce discours engagé, et les actions de PETA permettent en effet de faire bouger les choses, mais je crois tout simplement que je n’ai pas les épaules aujourd’hui, et que c’est de ça dont je parlais en fait. Je ne me sens pas capable pour l’instant de faire plus que de dire non pour moi et moi seule, ce qui ne veut pas dire que ça suffit, loin de là.
En tout cas c’était super intéressant comme discussion, à bientôt !
Stéphanie
J’ai le livre chez moi, offert par une amie, je devrais vraiment m’y mettre!
Je rejoins tellement tout ton raisonnement, notamment sur le fait que le végétalisme soit l’extension logique du végétarisme, mais que sa mise en pratique s’avère tellement difficile… C’est mon idéal, mais je ne parviens pas à l’atteindre.
C’est pourquoi, et je sais que je t’ai déjà embêtée avec ça, mais je sais aussi que tu es suffisamment réceptive pour que je puisse le faire, je ne comprends pas que tu portes encore du cuir. Pour moi, cela va tellement de pair avec le végétarisme que je ne conçois pas de scinder ces deux pratiques. Peut-être pourras-tu m’éclairer sur ton point de vue?
Encore merci pour cet article bien rédigé, documenté et illustré!
LaëtitiaAutrice
Hello Stéphanie,
En fait, je ne porte du cuir qu’aux pieds pour des soucis de voûte plantaire et d’articulations fragiles aux genoux sur les conseils de ma podologue (pour ne pas dire l’ordre). Du coup, j’essaie d’en acheter très peu et des classiques à porter au quotidien. Pour les vestes, j’en ai deux (dont une qui m’a été offerte par un proche récemment et que je n’ai pas pu refuser) mais je n’en rachèterai plus. Tout comme les sacs. Après pour être honnête, je me suis remise en question sur ce point que depuis récemment et je te suis à 100 % sur ce que tu dis, disons que je n’avais pas ni le courage, ni l’envie de changer avant. Ça rejoint ce que je dis : pas parfaite mais perfectible :)
Stéphanie
Décidément, nos messages se croisent!
En effet, il me semble que ton point de vue a évolué depuis la dernière fois que tu as évoqué la question ici et c’est vraiment génial de sentir cette remise en question, cette réflexion permanente chez toi. Je suis contente de voir que tu saisis bien mon intention, qui n’est pas de te blâmer puisque je suis moi même mal à l’aise avec ma consommation de produits laitiers. J’aime bien ta conclusion, elle m’incite à m’améliorer et à cesser de me reprocher mes petites imperfections!
Merci pour ta réponse!
LaëtitiaAutrice
Ah oui et puis c’est une question légitime. Ce blog n’est pas à sens unique, je ne m’appelle pas Valentine haha ;)
cherrylou
Je ne sais pas vraiment par où commencer, après la lecture de cet article qui est si vrai, si profond, si bien écrit, et qui me me met face à une réalité que nous partageons.
Tout d’abord, après avoir lu « Faut il manger les animaux? », la première chose que j’ai pensé c’est qu’il fallait que tout le monde lise ce livre. Juste pour savoir. Pour réaliser. C’est à la suite de cette lecture que mon amoureux est devenu végétarien, depuis 2 ans maintenant.
Il est évident qu’après 7 ans de végétarisme, et un bien plus grand accès à l’information (merci internet), je me pose la question du végétalisme souvent. Je me dis aussi très souvent que c’est trop compliqué, ici, pour telle ou telle raison; je choisis la facilité, à l’insu de « l’être humain que je voudrais être ».
J’espère que progressivement (ou du jour au lendemain, comme pour mon végétarisme et pour la clope) j’arrêterais de me voiler la face. En attendant, j’enlève petit à petit des produits laitiers (oui enfin le fromage, on peut le dire) de mon alimentation quotidienne.
Merci pour tes mots, posés et réfléchis, pour ce questionnement et pour cette réflexion vers un meilleur « nous même ».
larcenette
Ah bah là, je crois qu’on a bien compris :)
Je n’arrêterai pas de manger de la viande, mais je me suis posée vraiment la question.
Je viens d’une famille ou on élevait des poules, des lapins, des pigeons pour les manger. J’ai tué une poule, je l’ai vidé, je l’ai mangé.
Je n’ai pas de problème avec ça, parce qu’on faisait attention à tuer l’animal rapidement.
Paradoxalement, je viens aussi d’une famille ou on aime beaucoup les animaux vivants et j’ai grandi entourée de bestioles.
Et j’ai le luxe de pouvoir choisir.
Du coup, pour mes oeufs, je mange du Bio et/label rouge. Parce que les conditions de vie des poules en batteries, c’est pas possible.
Pareil, le meilleur ami de mon petit frere travaille dans le domaine familial de poulets bios, la viande est différente.
Et pour la viande rouge, j’en mange très peu surtout si je ne connais pas la manière dont est abattu l’animal…
Par contre, on peut avoir ce genre de discours parce qu’on a les moyens financier de choisir.
Petite, mes parents ont traversé une grosse période de difficulté financière, on a même été piquer des patates dans des champs.
Et là, tu n’as pas le choix. Tu prends le moins cher, parce que même à un centime près, tu calcules tout et tu ne peux pas te permettre d’écart…
LaëtitiaAutrice
Tu poses ici une autre question qui dépasse celle de l’élevage industrielle. Mes grands-parents maternels avait une petite ferme. Ils élevaient surtout des lapins, ils les tuaient et les mangeaient. Ça me pose moins un problème de cas de conscience dans le sens où les animaux vivaient relativement heureux en mangeant du bon foin frais et sans ressentir de peur. Aujourd’hui, on a plus ce rapport-là avec les animaux. On achète de la viande en barquette et c’est tout. C’est complètement dématérialisé parce que ça nous arrange aussi. Et que les gens du marketing l’ont bien compris.
Je ne suis absolument pas d’accord avec ce que tu dis sur « avoir les moyens ». Combien de fois ai-je entendu « il faut être riche pour être végétarien » ? Non sens. Quand tu vois le prix de la viande, du poisson, etc. J’aurais tendance à dire le contraire. Donc non, on peut être moral et avoir des petits moyens. C’est loin d’être incompatible. Surtout que nous ne sommes plus en temps de guerre, de restriction, de rationnement et toutes ces choses qu’ont connues nos aïeux. L’industrie moderne c’est la surabondance, ça dégueule de partout, ça gaspille, et c’est ça qui me révolte. J’ai un oncle qui est bénévole pour les restos du cœur et qui a vu venir des gens végétariens. Ils étaient tentés de leur dire : faites pas chier, prenez ce que l’on vous donne mais l’humain n’est pas juste un estomac à remplir. Faire des choix, réfléchir sur soi-même et réagir en fonction de ce qui nous semble le plus juste, ce n’est pas un truc de gens aisés.
larcenette
Ah non, j’ai jamais dit qu’il fallait être riche pour être végétarien, c’est plus dans une alimentation omnivore et de qualité.
Effectivement la protéine animale, saine, et bien élevée, ça coute cher.
Du coup les pauvres, et ceux qui ne sont pas végétariens, subissent une double peine : être pauvre, et mal bouffer et sans doute vivre moins longtemps parce qu’ils mangent des trucs pourris :-/
Ça serait peut être plus logique d’être pauvre et végétarien pour manger plus sain (parce qu’en arrêtant de mettre du fric dans la viande, on peut sans doute acheter des légumes de meilleure qualité non ? ) :)
(et ne parlons pas du bio qui est un autre sujet, il est impossible de nourrir le monde en bio : http://www.courrierinternational.com/article/2010/01/21/les-limites-de-l-agriculture-biologique j’avais trouvé cet article très intéressant à l’époque et oui, je m’interesse au sujet un moment :)
maghily
Merci pour cet article même si certains passages sont parfois durs à lire !
Je limite drastiquement ma consommation de viande depuis environ 9 mois : suppression quasi totale de la charcuterie (alors qu’avant, j’en mangeais tous les jours) et je ne cuisine plus de viande quand je suis seule à prendre le repas. Par contre, je n’impose pas ce mode de vie à mon conjoint [bien qu’il ait commencé à me suivre un peu] et je consomme de la viande s’il y en a au menu quand je vais dans nos familles ou chez des amis. J’ai la chance d’avoir une de mes plus proches amies qui devient végétarienne aussi, donc quand je vais chez elle, c’est déjà plus facile ! ;)
Par contre, je ne pense pas devenir végétalienne un jour : j’ai tenté les yaourts au soja mais ça m’écœure beaucoup trop et j’aurais vraiment du mal à me passer de fromage.
Le livre de Safran Foer me fait de l’œil depuis longtemps. J’ai aussi acheté « Le livre noir de l’agriculture » mais je ne l’ai pas encore lu. Mon conjoint m’en a raconté certains passages qui m’ont déjà bien refroidie !
Bravo pour ta détermination et pour oser afficher tes convictions aussi ouvertement sur ton blog ! Je pense que petit à petit, les gens prennent conscience des dérives que tu soulignes mais il faudra encore de nombreuses années avant que les choses ne changent réellement.
Virginie
L’extrait que tu mets du livre de JSF est celui qui m’a mis le plus mal à l’aise, à m’en donner la nausée. Quand on donne ce genre d’exemples pour justifier la prise de conscience, on nous rétorque facilement que ce sont des exceptions, des cas isolés… ça fait partie des choses qu’on aime se dire pour éviter de se poser trop de questions.
Libre à chacun de consommer comme il souhaite mais que ce soit en connaissance de cause et avec honnêteté, sans se cacher derrière des excuses ou autres.
En tout cas, je te rejoins complètement sur le végétarisme qui s’impose logiquement après le choix éthique du végétarisme. Je suis loin de le devenir à 100% mais j’essaye d’intégrer plus d’alternatives végétales à mon alimentation : exemple, réduire ma consommation quotidienne de lait frais du matin en buvant plutôt des jus de fruits ou des laits végétaux. Autant de petits moments où certes, on ne change pas la face du monde mais où on se sent pleinement en accord avec ses convictions (enfin je le vois comme ça).
Céline Daily
Je n’ai pas pu lire plus loin que la moitié du dernier extrait…sur ce pauvre cochon… je suis en larmes, honteuse. Comme beaucoup, j’aime plus que tout les animaux, les défend, adopte, les recueille, etc.. mais comme beaucoup aussi, je n’ose pas imposer mon envie de devenir végétarienne à mes proches. Je suis maman depuis janvier, et ton article me fait me poser à nouveau beaucoup de questions concernant ce que je souhaite inculquer à ma fille. Je suis perdue. Retournée.
Stéphanie
(Tu réponds à ma question plus haut, ceci dit, j’ai moi même des problèmes de dos et de genoux – c’est familial, et le cuir n’y change rien du tout: je le sais, j’en ai fait l’expérience. Comment le pourrait-il? Ravie en tout cas de lire que tu en as une consommation raisonnée!)
LaëtitiaAutrice
Sans rentrer dans les détails, ma podologue m’a dit que c’était une question de maintien du pied et donc du genou. Mon soucis s’est aggravé avec la course en plus donc je t’avoue que pour le moment, je ne vais pas m’amuser à porter uniquement de la toile ou du plastique :)
Pandamned
Je suis d’accord avec ce que tu dis, sur le fait que nous sommes des êtres humains « perfectibles ». Je pense que notre génération est une génération qui prend de plus en plus conscience des horreurs qui se produisent dans l’industrie agro-alimentaire. Moi-même j’en ai prise conscience, alors que je viens d’une famille qui mange de la viande à tous les repas et pour qui il serait impossible de s’en passer… Même si l’on ne peut plus rien faire pour nos parents ou les autres carnivores de notre entourage, je me dis qu’on pourra peut-être changer les mentalités des générations suivantes…
Les causettes de Célestine
Bonjour Laëtitia!
Je rejoins à 100% tout ce que tu écris, je pense exactement la même chose. Maintenant que je suis végétarienne, en effet, la question du végétalisme se pose, s’impose à moi. Petit à petit, j’y travaille, je remplace le lait et la crème par leurs équivalents végétaux, je me renseigne, je trouve des alternatives. Mais je suis loin d’être parfaite à ce niveau-là et quand je vais au restaurant manger une bonne assiette de pâtes sauce tomate, je ne parviens pas encore à me priver du parmesan qui va si bien avec… mais j’y pense, beaucoup, et je crois que je ne vais plus faire l’autruche très longtemps.
Le plus dur, à mon sens, c’est justement lors des sorties au restaurant… difficile d’accompagner des amis et de trouver un plat végétalien sur la carte, un vrai casse-tête. Je ne veux pas me priver de chouettes sorties, d’une vie sociale. Pour le moment, je m’autorise donc ces petits « écarts alimentaires sociaux », et j’essaye par contre d’être exemplaire et droite dans mes bottes à la maison.
Quand je suis devenue végétarienne, je m’étais dit que j’éviterais d’en parler autour de moi. Je n’avais pas envie de me faire railler, de devoir me justifier à tout bout de champ, je jouais profil bas, seule avec mes convictions. Aujourd’hui, je ne le fais plus, j’en parle, j’explique, j’argumente. Et ça me tue de voir à quel point les gens sont attachés à leurs petites habitudes, leur petit confort, et à quel point ils arrivent à se mettre des oeillères. Ils savent, mais ils ne veulent pas savoir. Et ils continuent. Je dois bien avouer que ça me désole un peu, ça me laisse perplexe. Je me dis que ça pourrait être si simple, si simple oui, que tout le monde renonce à la viande, à son steak du dimanche, que tout le monde refuse de participer à cette entreprise cruelle et que par conséquent, cette entreprise disparaisse. ça paraît si simple, et pourtant…
Merci pour ton article :)
A bientôt!
Célestine
La Chatte
En tant que végétarienne (hors de chez moi) et végétalienne (à la maison), j’avoue que les réflexions qui m’exaspèrent le plus sont celles du genre « je mange de la viande/bois du lait car j’aime ça, mais j’en mange peu et je fais attention à la façon dont je consomme », parce que c’est celle que j’entends le plus autour de moi. C’est incroyable à quel point les gens peuvent se déculpabiliser, et comme tout le monde « fait attention ». A se demander pourquoi l’industrie de la viande/du lait fait encore autant de profit, vu que tout le monde est aussi regardant sur la traçabilité de ses produits…
Mon propre copain « fait attention ». Bilan : le pack de yaourts Danone dans le frigo toutes les semaines, le paquet de brioches industrielles (au lait et aux oeufs en poudre) pour le petit déj, une ou deux viande sous cellophane, de la crème fraîche. Alors c’est sûr, avant, il mangeait beaucoup plus de ces produits là, mais ça ne règle pas le problème. Je me rends compte que pas mal de personnes autour de moi préfèrent diminuer les quantités pour se donner bonne conscience plutôt que de repenser globalement leur mode d’alimentation et changer réellement leurs habitudes. Et à vrai dire, je ne suis pas certaine que ce soit un premier pas réel (je connais pas mal de végé qui le sont devenu d’un coup, par exemple, et beaucoup de personnes qui mangent « moins de viande » depuis des années).
Ce qui est dingue c’est que si on disait « J’achète toujours des paires de chaussures fabriquées par des forçats du Tiers-Monde qui sont battus après avoir fait leur travail, mais bon, rassure-toi, j’en achète beaucoup moins qu’avant » ce serait inacceptable, mais sous-entendre qu’on dévore deux ou trois boeufs maltraités par an au lieu de dix, c’est censé suffire à apaiser notre conscience. Moi, ça me fait grincer des dents. Je préfère encore quelqu’un qui me dit « j’en ai rien à faire de la souffrance animale » et qui ne réagit absolument pas devant des videos d’abattoirs. Là, c’est cohérent. Mais quelqu’un qui a honte, qui en pleure et va ensuite acheter un steak en se disant « c’est le seul que je mange dans la semaine alors ça va », c’est trop hypocrite pour moi.
Ma consommation de produits laitiers à l’extérieur de chez moi (exemple : je suis invitée, et il y a une quiche au poireaux faite avec des oeufs ; mon copain fait des toats au chèvre) me fait culpabiliser, et je ne dis pas « oui mais bon, chez moi je n’en mange pas, donc je peux faire une exception », je me dis « c’est encore trop bon Dieu, explique leur ton végétalisme pour qu’ils ne te refassent pas le coup ».
Se dédouaner parce qu’on n’a pas trop envie de sortir de sa zone de confort et que tel-aliment-c’est-bon, c’est quelque chose que je ne supporte pas. Je crois qu’il est primordial d’avoir conscience qu’on ne fait pas (encore) ce qu’il faut, plutôt que d’être bêtement content de soi parce qu’on consomme moins de tel ou tel produit, ou qu’on achète du lait bio.
LaëtitiaAutrice
Ah que ton commentaire m’a fait du bien ! Moi aussi je trouve ça très facile de dire « j’en mange moins, je fais gaffe ». Mais je fais partie de ces gens. Pour les produits laitiers, je réduis progressivement. Je me dis : aujourd’hui je n’en mange qu’un. Et puis après ça passera à un tous les deux jours, puis un tous les trois jours, etc. C’est con mais j’ai l’impression d’avoir besoin d’un sevrage :x
Du coup, finalement, parmi ces gens qui réduisent, il y a peut-être un petit pourcentage qui finira par ne plus en manger du tout. Tu as raison lorsque tu dis que certains se contenteront de dire toute leur vie « je réduis ». Je parlais de ça avec ma mère l’autre jour et elle m’a dit : mais je ne vais pas devenir végétarienne à 50 ans ! C’est fou les habitudes, les idées reçues, la peur de changer son quotidien… Mais je préférerai qu’elle me dise : ok, je ne deviendrais pas végétarienne mais je vais essayer de diversifier mon alimentation, de découvrir la cuisine végétale (parce que finalement, quand on est omnivore on ignore cet énooooooorme diversité de nourriture végétale qui s’offre à nous – fin je veux dire, il y a 3 ans, alors même que j’étais VG, je n’avais aucune idée de ce qu’était du seitan et aujourd’hui, j’adore ça !) et de limiter ma consommation de viande.
Ça me fout mal à l’aise ceux qui disent n’en avoir rien à foutre des animaux. Je n’arrive pas à comprendre dans quelle mesure on peut à ce point manquer d’empathie.
M’enfin… Merci infiniment pour ton commentaire et cette phrase que je trouve vraiment juste : « Je crois qu’il est primordial d’avoir conscience qu’on ne fait pas (encore) ce qu’il faut, plutôt que d’être bêtement content de soi parce qu’on consomme moins de tel ou tel produit, ou qu’on achète du lait bio. »
A bientôt :)
josette
Je suis très touchée par ton post. Je suis végétarienne depuis maintenant 6 ans. Je pensait que c’était bien, que c’était cohérent. Et puis, comme toi j’ai commencé à me poser des questions, meme si je n’avais pas du tout envie de me les poser, parce qu’elle remettais tout mon mode de fonctionnement en question. J’ai réalisé que pour faire du lait ou des oeufs il FALLAIT produire de la viande, que tout fonctionnait ensemble. On ne peut pas se dire qu’en éliminant une partie de ce problème dans notre alimentation, on est cohérent. Puisqu’on ne peut pas produire de lait sans produire de la viande, idem pour les oeufs. J’ai d’abord commencé par me dire que tous les produits laitiers et les oeufs que je mangerai serait bio, mais je me suis vite rendue compte que l’industrie bio ne vaut pas vraiment mieux que la traditionnelle. A mon sens, du moment ou on parle « d’industrie » quand il s’agit de vie, c’est déjà que ça ne va pas.
Donc depuis presque six moi je suis végétalienne. Au début c’était très très dur, j’ai tout fais pour trouver des élevages qui correspondent à mes idées, et j’en ai trouvé, mais petit à petit, le fait de manger en accord avec ce que je pensait, le fait de me sevrer petit à petit du lait m’a fais me sentir mieux. Je continue à manger des oeufs puisque j’ai quelques poules chez moi. La transition a été très dure mais je me sens fière d’avoir eu la volonté de mener ma pensée jusqu’au bout aujourd’hui je me sens bien mieux, en meilleure santé que quand je consommait du lait, je n’ai pas été malade (même pas un rhume) de l’hiver. Maintenant, le fromage ne me fais plus envie, au même titre que la viande.
Tout ça pour dire que je comprends très bien ce que tu dis là, j’étais dans le même cas il y a peu, je te souhaite plein de courage dans cette transition (bien plus difficiles que de juste arrêter la viande).
LaëtitiaAutrice
C’est normal je crois, on pense tous au début que l’on est « sorti » d’affaires en devenant végétariens. D’ailleurs au tout début, je disais : les végétaliens sont des extrémistes ! Pour dire que j’ai bien changé depuis ;)
Je te rejoins lorsque tu dis que manger en accord avec ses convictions, l’esprit serein, ça nous fait nous sentir bien. Désormais, quand je mange des produits laitiers, je culpabilise énormément. J’ai donc fait du chemin depuis 4 ans de végétarisme… Je ne désespère pas d’en faire encore d’ici les mois et les années à venir !
Solenn
Ton article est très très intéressant. Je suis végétarienne à grosse tendance végétalienne et je suis contente que tu oses parler de ce sujet, de cette façon sur un blog. Parce que c’est en en parlant que les choses vont changer, évoluer. Moi-même, à force de parler avec mes amis, j’en ai influencé certains qui sont maintenant végétariens. Ma mère a énormément réduit sa consommation de viande, mon copain aussi (en même temps, il bouffait de la viande deux fois par jour). Les gens sont réceptifs, de plus en plus, tout simplement parce que l’être humain lambda, quand il sait tout ça, quand il l’a sous le nez, ne peut pas ne pas réagir. Même si ce sont de petits pas, ils font avancer les choses. D’autant que l’industrie de la viande et des produits animaux touche énormément de sujets: les animaux, la santé, la planète mais aussi le traitement des gens des pays du sud (je pense à ces familles en Bolivie qui se retrouvent sans villages et sans maisons parce qu’on a brûlé les leurs pour faire un énième champs de soja ou une énième aire de pâturage). Bref, quelque soit l’angle d’attaque, l’industrie de l’élevage intensif n’a que des aspects négatifs.
Le problème justement, c’est qu’il y a 1 million d’autres problèmes qui se posent. Le cuir par exemple: ne pas acheter de cuir, ok, mais par quoi le remplacer? Le plastique? Quand on sait les dégâts que cela fait sur la planète et sur la santé des personnes qui confectionnent les chaussures/vêtements, ce n’est pas mieux. Du coup je continue d’en porter, mais j’achète tout d’occasion pour me déculpabiliser un peu (je me dis que ça encourage moins l’industrie).
Comme tu le dis si bien, je ne suis pas parfaite, mais perfectible. J’essaie de faire de mon mieux tout en sachant que je pourrais toujours faire plus ^^.
Bisous et encore bravo :)
LaëtitiaAutrice
Hello Solenn,
Je suis absolument d’accord avec toi : c’est en parlant que les choses évolueront. Il faut que les végétar/liens pèsent économiquement (parce que c’est bien ça aussi le fond du problème, en France nous ne sommes que 3 % quand l’Angleterre compte 14 % de végétariens !) pour avoir un peu de pouvoir. Les choses changent mais vraiment trop doucement… Quand tu vois que notre cher Président recule pour changer le statut des animaux dans le code pénal. Bon. Ça situe l’importance du problème aux yeux du gouvernement. Ils n’en ont rien à foutre de l’écologie, alors les animaux.
Ta question sur le cuir est intéressante et je l’aborderai d’ailleurs demain dans mon article mode. Effectivement le plastique/pétrole c’est vraiment pas génial pour la planète. L’alternative du vintage me semble excellente et puis avoir une consommation plus raisonnée aussi. Je ne suis pas outrée devant un vêtement en cuir, j’en ai et je les mets, mais plus devant la surenchère. Et bon, sur les blogs mode, c’est un peu la décadence. Sans parler de la fourrure.
Merci d’avoir pris le temps de laisser un commentaire en tout cas :)
Sans pseudo
Je ne l’ai pas encore lu, mais il est sur ma pile. Je suis végétarienne depuis quelques mois, mais je crois que ça vaut le coup d’y penser.
Merci pour cet article, je m’y retrouve vraiment. Ca fait du bien de voir d’autres personnes mettre des mots là-dessus.
LaëtitiaAutrice
C’est un livre intéressant et qui apporte quelques clés aussi pour répondre aux petits malins qui voudraient dire que le végétar/lisme n’a pas de sens. Je sais que pour ma part, lire me permet aussi de mieux me défendre et de mieux convaincre aussi ;)
Chloé
Je ne suis pas végétarienne, et même si je respecte les animaux, je ne pense pas le devenir un jour. Les raisons me regardent, mais je trouve ton article vraiment très intéressant. Bon après, je dis que je ne le veux pas pour le moment mais il est clair que j’ai envie de faire plus attention à ce que je fais, ce que je mange. Par exemple, tester ta recette des crêpes végétariennes, plutôt que de les faire au lait de vache. Malgré tout, il est évident que je me pose des questions, sur moi, sur ma façon de manger, sur le fait que je contribue à ce massacre. Peut-être que lire le livre sera un véritable électrochoc ? En tout cas, merci.
LaëtitiaAutrice
Il ne faut jamais dire fontaine, je ne boirai jamais de ton eau comme on dit haha ;)
Je te conseille vraiment de lire Faut-il manger les animaux ? Ne serait-ce que par respect pour ceux que tu manges. Savoir ce qu’ils endurent pour ton plaisir, ton confort, tes habitudes et ton goût. Il faut essayer de retirer ses œillères bien arrangeantes :)
Chloé
Je suis tout à fait d’accord :)
Dès que j’aurais un peu de temps, je me mettrai à le lire, et te dirai ce que j’en ai pensé. Sur ce, profite bien de ton voyage ;)
misstinguette
J’ai commencé ton article par le dernier paragraphe…gloups. Ca m’a réellement ecoeuré, je n’en avais pas réellement conscience, même si je sais que le monde est loin d’être beau et gentil.
Quand les gens pensent qu’ils ont le pouvoir sur la nature, c’est faux! La nature a le pouvoir sur nous et nous le rappelle de temps en temps, malheureusement.
J’approuve ce que tu dis, je pense qu’il faut en parler. Je fais partie des gens qui font attention à ce qu’elle mange, à la provenance des produits (comme les oeufs, la viande, le poisson).
Je ne me sens pas encore prête à me passer totalement de ces produits. Peut-être le lait…et encore.
Pour le fromage, j’essaye de privilégier le fromage acheté à la ferme (bien que difficile pour l’emmental par exemple), je préfère la viande directement acheté chez le producteur.
Par contre, tous les agriculteurs ne sont pas comme tu le décris.Certains agriculteurs (qui ont des petites exploitations), comme mes grands parents, sont attachés à leurs bêtes.
C’est sur que pour la viande, le lait et les oeufs qui venaient de leur ferme, je n’avais pas ce problème de conscience. C’est plus difficile maintenant qu’ils n’ont plus l’exploitation.
Je pense que le problème de l’alimentation est un sujet de société, comme l’écologie. Mais je pense que tant les problèmes d’économie seront là, certains ne seront pas prêts à changer, même un petit peu.
LaëtitiaAutrice
Attention, je parle surtout des exploitations industrielles (plus de 90 % du marché français) et les agriculteurs ne sont pas ceux qui abattent les animaux. C’est pour cette raison que c’est difficile pour certains, ceux qui veulent faire les choses bien et qui sont attachés à leurs animaux, de trouver des abattoirs un tant soit peu éthique. Il y a tellement de turnover dans ce secteur, les gens ne restent pas longtemps à faire ce boulot (franchement qui ne péterait pas les plombs à passer son temps à découper, éviscérer, tuer, égorger des animaux ?). Ce point est très bien expliqué dans le livre de Safran Foer. Admettons que les animaux aient une belle vie dans une petite ferme, on est absolument jamais certains de la façon dont ils seront abattus. N
Nous sommes dans un système où ce qui compte c’est faire de l’argent et c’est à nous de consommer plus raisonnablement, de ne pas encourager ce type d’industrie. Mon souhait n’est pas que nous devenions tous végétariens – quoique d’un point de vue environnementale, ça me semble tout à fait nécessaire, mais utopique. Les gens voudront toujours manger de la viande mais notre consommation est clairement excessive ! Je lis actuellement le bouquin d’Aymeric Caron qui apporte un éclairage français sur la question et j’ai été abasourdie par les chiffres qu’il donne dans ses premières pages : 87,7 kilos de viande par an et par habitant. Je le cite : « A la fin de sa vie, un français non végétarien aura mangé à lui seul 6 à 7 bœufs, vaches ou veaux, 33 cochons, 1 à 2 chèvre(s), 9 moutons, plus de 1300 volailles (!!) et 60 lapins ainsi que des centaines d’animaux marins, soit près de 1500 animaux d’élevage et une tonne d’animaux marins. » Ca fait réfléchir quand même…
pauline
Super article, je l’ai lu hier matin en me levant, le passage sur le cochon été un peu dure! Mais très instructif
Je ne suis pas du tout prête à devenir végétarienne, j’aime trop certaines choses et ne souhaite pas m’en passer. Pour le moment, mais en réduisant considérablement les quantités et en vérifiant la qualité de l’élevage de ce que je mange, je pense que c’est déjà un bon début.
A la maison, c’est facile, mais en dehors, je préfère ne pas manger certaines choses en disant que je n’ai pas faim par exemple. Déjà que je passe pour la relou qui n’aime rien car je mange beaucoup bio et je cuisine presque tout moi-même, si je dois à chaque fois dire que je n’en veux pas, ça va devenir difficile au niveau social!!
LaëtitiaAutrice
Bonsoir Pauline et merci pour ton commentaire :)
Alors, je ne peux que rebondir sur « en vérifiant la qualité de l’élevage de ce que je mange ». On ne peut pas. C’est un peu comme quand je me disais : je mange des œufs bio, c’est mieux. Et en fait, oui c’est mieux parce que les poules ne s’avalent pas des antibio à tour de bras mais ça ne règle pas la question que derrière il y a du sexage et que les poules finiront en cube-bouillon. Le meilleur moyen de ne pas participer à cette industrie c’est d’acheter le moins possible ce qu’elle produit.
C’est une réalité pas facile à entendre parce qu’elle pose forcément la question de notre consommation quotidienne. Dans l’idéal, j’adorerais avoir des poules, les choyer et manger leurs œufs. Mais bon en attendant, j’essaie de prendre mon courage à deux mains et d’en manger moins, de remplacer par autre chose.
En fait, on se fait un monde du végétalisme, on se dit : mon dieu, que vais-je manger ? Mais l’alimentation végétale est incroyablement diversifiée. On trouve de tout et les simili-carnés sont très bons. Il y a un resto chinois à Paris qui ne sert que des plats végétaliens. Tu y emmènes n’importe quel carnivore convaincu, il ressortira de là en y ayant vu que du feu !
Bref, c’est aussi un peu la faute à la société dans laquelle on vit. En France, on est attaché à nos sacro-saintes traditions et à notre sacro-sainte gastronomie. Du coup, ben dès que tu touches à ça, olalala. Les gens mangeraient plus volontiers moins de viande si on leur proposait autre chose… Tu leur dis seitan, soja texturé, tu les perds. Ça leur fait peur. Et je trouve ça très paradoxal. A Noël, j’avais fait un curry de seitan thaï et je l’ai fait goûter à mon entourage. Avant même d’avaler la première bouchée, ils avaient un a priori… Alors qu’ils mangent du foie gras (un putain de foie malade quand même !) les yeux fermés. Un truc végétal les effraient, un organe malade non. C’est plutôt étrange…
Julleti
Merci pour cet article qui m’a fait l’effet d’un véritable électrochoc… L’extrait de « Faut-il manger les animaux? » m’a tout particulièrement touché : je me suis sentie à la fois honteuse, dégoûtée et révoltée. Et j’ai immédiatement décidé d’arrêter de manger de la viande. C’était soudainement devenu impossible pour moi…
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été assez difficile concernant l’alimentation. Je n’ai jamais voulu de certaines viandes, manger de la charcuterie me répugne, et je n’ai jamais « daigné » manger du foie gras et des crustacés. Ainsi, j’ai presque toujours eu une pensée, un pincement au coeur pour les animaux qui finissaient dans mon assiette. Toutefois, je n’avais pas eu une réelle prise de conscience du problème de l’élevage industriel, et plus largement, du rapport de l’homme à l’animal.
En même temps, il apparaît difficile de s’émanciper de nos habitudes de consommation : on m’a toujours dit qu’il était indispensable de manger de la viande pour être en bonne santé. Et, de façon plus général, même si on adore nos animaux de compagnie, les autres ne sont que des « bêtes » selon la plupart des personnes. Moi-même, je pensais défendre la cause animale, mais je me trouve finalement bien hypocrite, naïve au mieux d’avoir ignoré cette réalité, ou plutôt de m’être refusée à l’imaginer. On se doute que les abattoirs couvrent une odieuse et malsaine réalité. Mais le fait de l’ignorer nous donne une excuse pour ne pas agir, rester dans sa zone de confort, et se conformer au reste de la société.
J’ai tout arrêté de consommer toute chair animale depuis un jour. Si j’ai l’impression que j’ai fait ce choix pour le restant de mes jours et que cela ne me manque aucunement, il est encore bien tôt pour affirmer quoi que ce soit ou me déclarer végétarienne. Se pose déjà le problème des autres produits issus des animaux sur lequel tu m’as également ouvert les yeux… qui me semble bien plus complexe à mettre en oeuvre, mais tout à fait cohérent. Toutefois, je ne veux pas précipiter les choses : un pas après l’autre, même si c’est certainement hypocrite. Il faut d’abord que je m’habitue pleinement à cette « nouvelle alimentation » (rien de fou non plus mais bon), et surtout, que je parvienne à faire accepter mon choix à mon entourage. Je n’ai encore rien dit à ma famille mais ce n’est pas gagné, d’autant que je n’ai pas l’intention de faire la moindre concession… Des conseils?
Enfin, une question majeure demeure à mes yeux : peut-on attendre une véritable prise de conscience collective concernant l’éthique animale? Les hommes cesseront-ils un jour de considérer qu’ils ont un droit de vie et de mort sur les autres espèces? Je me demande même souvent si la plupart des gens réalise pleinement que les animaux sont des vies à part entière, qu’il faut au moins respecter. Et malheureusement, s’il existe une solution pour concilier à la fois le développement et le bien-être de l’ensemble des êtres vivants, ou ne serait-ce que pour permettre une cohabitation en bonne harmonie des humains et des animaux, je ne la connais pas…
Mais, dans tous les cas, à mon échelle, je trouve déjà fort de s’engager personnellement de la sorte.
Désolée pour ce message un peu longuet, je n’ai encore de personne avec qui partager cela dans mon entourage. Merci encore et bonne fin de journée!
LaëtitiaAutrice
Merci, merci d’avoir pris le temps d’écrire un si long commentaire (je ne peux pas t’en vouloir, je suis toujours trop diffuse moi aussi). C’est bête à dire mais je me sens un peu fière d’avoir des personnes comme toi qui me lisent ; je ne renie pas mes autres articles sur des thèmes largement plus légers mais quand on a un petit peu d’influence sur des choses vraiment importantes, on se sent moins inutile ! Bref.
Pour répondre à ta question sur comment l’annoncer à ton entourage… Le mien a plutôt bien réagi, je crois que ça ne les a pas trop étonnés dans le fond. Ma mère m’a bien glissé à l’oreille : c’est une lubie, ça passera ; mais c’est tout. Parfois aussi, de colère, on m’a dit : t’as qu’à manger comme tout le monde aussi, tu fais ch** ! Mais c’était de la colère donc ça va.
D’une façon globale, quand on ne mange pas d’animaux (et de produits animaux, c’est même pire en fait dans ce cas), on est forcément un peu exclu et on apprend bien vite à s’y faire. Mes proches sont arrangeants, ils regardent toujours s’il y a une alternative végétarienne si on décide d’aller manger quelque part. C’est plus « chiant » dans le cadre du travail. Cet été par exemple, une soirée spéciale équipe avait été organisée là où je bosse. C’était un cours de cuisine. Du coup, ben là forcément, j’étais la seule végétarienne et clairement, la seule à avoir été regardée comme une grosse casse-pied. On m’a même dit : t’as vu, le chef t’a fait une omelette et nous, du risotto sans encre de seiche d’un air de dire : estime-toi-heureuse-la-casse-couille. T’as l’impression de devoir dire que oh merci, c’est génial, c’est formidable. Que tu devrais en somme un peu t’excuser de ne pas être comme tout le monde (en vrai, ça ne m’intéresse pas « d’être comme tout le monde »). C’est chiant aussi à la cantine où il n’y a bien souvent que des légumes à manger (et ça ne tient pas trop au corps pour l’après-midi). Mais tout ça, on finit par s’y habituer et c’est même compensé quand on te dit : grâce à toi, je fais attention et j’essaie de ne pas manger d’animaux à tous les repas. Le fameux effet papillon (enfin, petit petit petit effet dans ce cas-là mais effet quand même ^_^).
Bon pour tes autres questions, ce serait beaucoup trop long de te répondre en commentaire alors je te conseille de lire Ethique animale de Baptiste Jeangène-Vilmer. C’est très très intéressant, ça aborde quasi toutes les problématiques liées à nos rapports avec les animaux et on ressort de cette lecture transformé(e). Vraiment, si tu peux, lis-le :)
A bientôt !
Julleti
Merci pour tous tes conseils!
Je ne l’ai pas encore dit à ma famille (je vis toute seule pour mes études) mais je tâte timidement le terrain. En tous cas, la viande ne me manque vraiment pas pour le moment. Au contraire, je m’essaye à de nouvelles saveurs & c’est très excitant de « réapprendre » à manger :], bien que j’imagine que j’aurais parfois à faire face à des situations plus compliquées, comme tu les décris très bien!
Merci pour ton conseil de lecture, je pense me plonger dans cet ouvrage une fois mes examens passés.
A bientôt et passes un excellent séjour aux Etats-Unis!
Lisa
Pour moi c’est de plus en plus difficile de manger de la viande, en fait même petite j’ai toujours eu ce dégoût de viande rouge saignante, je m’imaginais l’animal et je me disais » le pauvre ! pourquoi » et avec les années cette pensée s’intensifie. En fait c’est pas que je ne sois pas prête à devenir végétarienne mais je ne sais surtout pas par ou commencer. Changer des choses ancrés depuis si longtemps…comme par exemple remplacer ses lardons dans ses pâtes à la carbonara, ou de sa tartiflette..mais après dans ces deux recettes il y a les œufs, le fromage…c’est compliqué de changer son mode d’alimentation…du coup moi j’essaye au quotidien, j’en achète de moins en moins, mais je continue à acheter du jambon par exemple et puis avec le temps je pense que le mécanisme viendra ! Merci en tout cas pour cet article courageux, même si les gens ne sont pas tous d’accord, ils y réfléchiront quand même ;)
LaëtitiaAutrice
Merci Lisa pour ton commentaire. Je comprends bien toutes les questions que tu te poses, je pense que je dédierai un article à ça car vous êtes plusieurs à me demander « des conseils » pour apprivoiser le végétarisme. Je prépare ça pour le mois d’avril ;)
Lisa
Super ! Bon voyage :)
Banoffee
Je te remercie pour cet article et les liens qu’il contient. Je reviendrai dessus, je n’ai pas tout visité (je commence chez toi et je butine de site en site, d’informations googlisées en informations).
Je m’interroge sans cesse, je me documente aussi. Mais c’est vrai qu’être une personne, défendre ses valeurs est – pour moi en tout cas – une remise en question perpétuelle.
Je suis tout à fait d’accord de signaler que le bât blesse sur l’indifférence pas l’ignorance.
Raph
Ton article a eu l’effet d’une bombe sur moi. Depuis quelques temps déjà, cette question du végétarisme me taraude. J’ai une nouvelle amie qui est végétarienne depuis l’année dernière et son retour d’expérience n’est sûrement pas pour rien dans ma réflexion. Mais lorsque j’ai lu ton article il y a de ça deux jours, je me suis rendue compte à quel point j’étais dégoûtée par moi-même et par le monde qui nous entoure. Parce qu’en vrai, je crois que je n’ai rien contre le fait de manger de la viande à proprement parler. Je suis surtout très en colère contre notre société et le monde dans lequel on vit. Juste après avoir lu ton article, j’ai dîné chez des amis et nous avons mangé du couscous. Limite si je n’ai pas vomi dans mon assiette tellement le fait de manger de la viande me dégoûtait.
Pour le moment, je ne sais pas si je compte tout arrêter d’un seul coup. Ce que je sais en tout cas, c’est que plus jamais je n’achèterai de jambon sous vide ou de viande en supermarché.
Par exemple, je connais un fermier chez ma grand-mère qui élève ses bêtes (vaches, cochons, poulets, lapins) avec amour toute leur vie. Il profite de chacune d’elle pour ce qu’elle peut apporter à la ferme mais aussi en sa qualité de fermier, qui a choisi ce métier par passion. Bref, à la fin, on les mange et il n’y a pas vraiment de malaise. La viande est partagée dans tout le village et l’animal n’a pas été torturé. (je crois que je m’embrouille parce qu’en racontant cette histoire, je me sens hypocrite)
Ce que j’essaie de dire, c’est que je n’achèterai plus de viande sans savoir d’où elle vient précisément, et si j’en ai la possibilité, autant aller l’acheter directement chez le producteur.
Dans tous les cas, notre part de viande sera fortement réduite à partir d’aujourd’hui. Et c’est une bonne chose, parce qu’en plus, ça me permettra de cuisiner un peu plus :)
Et comme j’ai oublié de te souhaiter de bonnes vacances dans mon précédent commentaire sur ton dernière article, je le fais ici ;)
Lauriane
Bonjour.
Merci pour cette article intéressant.
J’aimerais ajouter quelque chose.
Je suis tout à fait d’accord, manger les animaux est une chose dérangeante si on y réfléchit, ne serais-ce qu’un peu. Comme a pu me dire l’auteur de théâtre Rodrigo Garcia, « il faudrait que les hommes chassent de nouveau les animaux pour les manger… ». Ne nous savons comment se nourrir en fonction de la nature et c’est un mal contemporain. Mais, en tant que petite-fille d’agriculteur et fille de la campagne, j’ai une relation à la viande différente des citadins. Chez moi, le gavage des canards est tout à fait normal et quand on goûte le résultat, pour rien au monde, il faudrait le supprimer. Cela fait partie du patrimoine culinaire français! Les conditions d’abattage des animaux est pourtant à condamner!! Pour y palier, il faut privilégier les réseaux d’agriculteurs indépendants et bio de préférence où les animaux sont bien traités et tués dans les meilleures conditions possibles. Pour ce qui est de la vidéo où tu as vu des animaux mal-traités, je me demande où elle a été tournée? Car ces pratiques sont condamnées par les agriculteurs (pas les multi-nationales bien sûr)… Pour conclure, quand je mange un bon magret de canard bio et acheté près de chez moi, je me dis la même chose à chaque fois « sans viande, je serais triste!! » :)
skyforged
Végétarienne depuis 4 ans, végétalienne depuis quelque mois, je suis habituellement intarissable sur le sujet. Mais ton article est tellement complet que tut ce que je pourrais trouver à dire ne serait que répétition.
Merci d’en parler, de trouver le courage d’en parler sur ton blog, internet étant un espace si propice à la lapidation verbale…
Lau
Bonjour Lætitia,
Merci beaucoup pour cet article. Pour le végétarisme, je ne suis pas à convaincre, mais depuis quelques temps je me pose aussi la question pour tout ce qui est produits laitiers, oeufs etc.
Cependant, j’ai un problème : devenue végétarienne il y a un an, je n’arrive pas à équilibrer mes apports nutritionnels. J’ai beau essayé de manger des aliments riches en fer etc, je suis très régulièrement (toujours?) anémiée. En soi, ce n’est pas grave, je le vis très bien, MAIS je ne peux plus donner mon sang, et ça m’embête beaucoup. Tu n’auras pas forcément de réponse à m’apporter, mais je trouve un peu dommage de devoir « choisir » une des deux causes, alors si tu as une idée pour être végétarienne et donner son sang, je suis preneuse :)
En attendant, profite bien de ton voyage en Californie!
Marie
C’est un article vraiment intéressant et passionnant !
Cette question peut s’appliquer a tellement de domaine différents ! Je rentre des USA et j’ai vraiment été écœurée par cette façon de surconsommer.
Concernant le végétarisme, je fais partie de ces personnes qui n’arrivent pas a franchir le pas mais qui essaient de se dedouaner, comme j’ai pu le lire dans certains commentaire, en consommant moins et mieux. J’ai grandi dans une ferme, et je sais que je ne peux arrêter de consommer de la viande du jour au lendemain. A la place, je mange uniquement de la viande qui a vécu dans la ferme de mes parents, je sais ainsi qu’ elle grandi dans un pré. Concernant le lait, il,ne faut pas croire que la vidéo que tu as vu illustre la réalité. Je connais beaucoup d’ agriculteurs, et tous ont beaucoup de respect pour ces animaux qui leur permettent de vivre.
Je sais pertinemment que le déclic qui me fera devenir végétarienne arrivera a un moment donné, mais actuellement, l’humain égoïste que je suis apprecie trop manger de la viande de temps en temps …
Camille
J’aurais voulu écrire ce billet, mot pour mot. Je pense que tu as mis exactement des mots sur ce que je ressens, je pense que je vais mettre ton billet en favori et le glisser à chaque fois qu’on me parlera du sujet ! (je suis encore pas super douée pour en parler, moi, j’ai tendance à m’emporter assez vite et donc à limiter le débat !)
Tiffany
Bonjour, pour travailler auprès des éleveurs et dans les abattoirs (vétérinaire), je ne sais pas vraiment où ces vaches maltraitées et piquées aux mamelles ou les veaux écrasés dès leur naissance, ou même les cochons que l’on maltraite avant la mise à mort. Ce n’est surement pas en france que l’on trouve tout cela. Pour avoir visité de très nombreux élevages, et de nombreux abattoirs (où les techniciens et autres animaliers sont surveillés en permanence), j’ai l’impression que l’on dit des mots pour choquer… Mais ce n’est pas la réalité française…
Je trouve très honorable de devenir végétarien, mais je pense qu’il ne faut pas blâmer les omnivores, le tout est de choisir comment et quoi consommer comme viande. Et malheureusement, si les pauvres éleveurs (qui ne maltraitent pas, ô grand jamais, leurs animaux) doivent faire toujours plus de lait, c’est bien le lobbying qui refuse d’acheter le lait au vrai prix, et que ces pauvres éleveurs doivent vivre eux aussi… C’est bien compliqué, d’œuvrer pour l’éthique, face à des géants qui contrôlent bien plus de choses qu’on ne le pense. :)
Life With Blond Hair
Je trouve que c’est très courageux d’avoir écrit cet article!
Je suis pescatarienne depuis quelques mois (je mange des fruits de mers et certains poissons, par contre assez peu d’œufs et quasiment pas de produits laitiers (seulement quand c’est impossible à éviter, et quand c’est le cas, je fais attention qu’il n’y ai pas de présure)). C’est pas toujours très compatible avec mes études (food design), mais mes convictions sont plus fortes.
Le livre de Safran Foer est sur ma wishlist. Je viens de terminer « Jardins et cuisines du diable : Le plaisir des nourritures sacrilèges » de Stewart-Lee Allen, c’est un livre sur l’Histoire de l’Alimentation mais qui ne parlent que des tabous … et donc énormément d’animaux et de techniques parfois vraiment barbares. On y apprend entre autre, qu’à une époque on pensait qu’il fallait torturer l’animal pour obtenir une viande plus saine, que d’omettre cet acte était non-hygiénique.
J’avais déjà lu une partie du témoignage de l’ouvrier d’abattoir, et à chaque fois il me fait perdre fois en l’humanité … bref, heureusement que tu as publié l’épisode des Simpsons à la fin pour finir sur une note un peu plus légère!
Kindy - Peuvent-ils souffrir ?
Merci pour ce témoignage. Je trouve ton article très juste et complet.
Je viens de passer le cap de la première année de végétalisme moi aussi. :)
Melle Pigut
Etant moi-même vegan, j’ai beaucoup aimé découvrir ton article.
Oui, nous évoluons et nous pouvons nous « perfectionné », je trouve même que c’est toute la beauté de la vie !
Aujourd’hui, mon métier est de faire découvrir l’alimentation végétale. Mais bien sûr, ça demande de bouleverser ses habitudes alors comme tout changement, les débuts sont difficile, c’est pour ça que j’accompagne en douceur et conseille également les nouveaux végés (et aussi les moins nouveaux qui ont besoin de coups de pouces).
J’ai choisi cette voie parce que j’ai à cœur de montrer que le végétalisme est possible et utile… tout comme toi avec ton article ! Bravo.
;-)
Fiona
Quel article !
merveilleux de réalisme, et tellement juste et pondéré… Merci vraiment de partager ton point de vue
Le livre de JSF m’a énormément touché aussi, et l’ayant pourtant déjà lu certains passages (le cochon) me sont toujours difficiles…
Je suis d’accord avec son point de vue qui est ma philosophie » Nous ne pouvons pas plaider l’ignorance, seulement l’indifférence. »
Bravo encore pour cet article et cette honnêté vis à vis de tes lecteurs.
Amicalement
Fiona
Coraly
Je te découvre tout juste grâce au concours en partenariat avec Maisons du monde et quelle heureuse surprise de constater qu’en plus de proposer de superbes concours, tu as une éthique et une véritable conscience vis a vis de nos amis à 4 pattes ! Une belle rencontre, je ne suis pas déçue.
Cela fait plaisir de voir que mode, beauté et conscience animale peuvent cohabiter ensemble sans passer pour superficielle !
Merci.
LaëtitiaAutrice
Merci à toi Coraly, il faut activement que je reprenne en main cette catégorie « Ethique animale » du blog car ça me tient à coeur. Je suis donc ravie de savoir que ça te plaît ! A bientôt :)
Coraly
Tout à fait, on en parle jamais assez à mon goût selon moi ;) alors c’est très bien que des relais d’influence puissent le faire et qui plus est sur un blog tel que le tiens, c’est une belle initiative ! A bientôt oui :)
Romain
Bonjour,
Je suis en partie d’accord avec votre analyse du problème, et la solution que vous y apportez.
La façon dont sont élevés les animaux pour nous nourrir est attroce, donc vous arretez de vous nourrir d’animaux.
Je dis en partie d’accord, car, à mon avis, ce que vous dénoncez et qui pose problème à beaucoup, c’est bien les (mauvaises) conditions d’élevage et/ou d’abattage. Les conditions de « production » pourrions nous dire.
Bien sûr que dans les pires exemples de l’industrie agro alimentaire, c’est plus un sentiment de haut le coeur, de dégout, de colère etc, qui ressort que l’eau à la bouche.
Mais est ce que vous considèrez par exemple que manger les oeufs de mes deux poules pose problème ? J’ai deux poules, que je suis content d’aller voir tous les jours (ou presque), parfois je trouve deux oeufs, parfois aucun, elles ont de l’espace pour gambader et faire leur vie pendant la journée, un abris propre pour dormir, souvent elle me font rire à courrir partout, à accourir quand les appelles comme on appellerai Médor… Alors manger leurs oeufs, c’est ce aller contre une certaine éthique animale ?
Et peut être qu’un jour, quand elles seront un peu vielles, peut être, nous en ferons une poule au pot ?
A mon sens, tant que « la nature » est respectée, manger des animaux ne pose pas de problème. Cela inclus donc le traitement des animaux, mais également le caractère « soutenable » de leur élevage.
Concrêtement cela signifie qu’il est IMPOSSIBLE de fournir 7 millards d’être humains en viande de boeuf.
Pour autant, je considère que l’on peut se poser la question de la production également pour les fruits et légumes, qui sont également des êtres vivants d’ailleurs !
Est il raisonnable de manger des tomates en hiver ? Produites comment ? A quel prix ? (il n’est pas question d’argent ici)
Cultivées hors-sol, gorgées d’engrais chimiques (et tout ce qui en découle), éclairées de puissantes ampoules une partie de la journée, chauffées….
Mais ce sont bien CES TOMATES qu’il ne faut pas manger. Celles de ton potager seront parfaites, et tu consommeras celles que tu peux produire (et ça ne sera pas en hiver !).
Je crois donc que ce que vous exprimez dans cet article, c’est bien plus qu’un besoin d’éthique animale. Pour moi c’est d’une « éthique de la planète » dont nous avons besoin.
Est il possible de se nourrir de « cette façon » ? Est ce soutenable pour la planète ?
On peut alors pousser le raisonnement plus loin que les êtres vivants.
Est il raisonnable de changer de smartphone tous les ans ? Est il raisonnable de consomer autant de choses ? Est il raisonnable de « tous » rouler 20000km par an avec nos voitures ?
Tous cela me laisse songeur, et je serai curieux d’avoir votre avis sur ces questions :)
Cordialement,
J.
Cloé
Bel article, bien documenté et avec lequel je suis en complet accord !
Je suis végétarienne et si je te rejoins sur la majorité des points je trouve extrême le terme « hypocrite » que tu t’appliques à toi-même en effet l’hypocrisie est un comportement par lequel on exprime des sentiments, des opinions que l’on n’a pas, que l’on n’approuve pas. Hors c’est très fort et ça me semble dur. Bien sûr que se comporter en cohérence avec ses choix éthiques est important, et je ne peut que plussoyer l’importance d’être lucide vis à vis de notre mode de vie, de notre consommation, cependant je pense que pour beaucoup (ça l’a été longtemps pour moi) il s’agit d’un manque d’informations, d’habitudes sociales ou encore de perception négative du végétarisme ou du véganisme plus que d’une volonté de manger des animaux élevés dans ces conditions. Je sais que ce n’est qu’un point de détail mais depuis que je suis végétarienne j’ai vu à quel point les mots utilisés pouvait toucher et faire changer d’avis les gens dans un sens ou dans l’autre. Le sujet de la nourriture est – de manière assez surprenante- très sensible pour beaucoup de gens et l’idée est pour moi de ne pas faire culpabiliser ou pointer du doigt, mais juste d’expliquer les tenants et aboutissants de cette question en mettant bien en exergue que quelque soit le choix fait c’est déjà une avancée ne serait-ce que par la prise de conscience et l’acceptation de la discussion autour de la question de la viande par exemple. C’est déjà une avancée :)
La encore un loooong commentaire parce que le sujet me passionne !
Belle journée,
prettyarty
Ca fait quelques mois que je ne consomme plus ni viande ni poisson. Et je ne ressens aucun manque. J’ai été tentée quelques fois, mais plutôt par commodité en fait, cependant je me tiens à mes convictions. Je me suis rendue compte que c’était difficile de trouver des plats au restaurant sans aucune viande, de ne pas passer pour la casse bonbons de service lorsqu’on est invités (surtout que je ne crie pas haut et fort partout que je suis végé), ou alors se contenter de manger « la garniture ».
la principale raison de mon choix, c’est la catastrophe écologique que l’élevage engendre, ensuite vient la question du bien etre animal et la santé.
Ma mère pense aussi que c’est une lubie, elle s’inquiète que je « bourre le mou » à mes enfants, mais c’est quand meme normal de leur transmettre mes valeurs je pense ! Mes enfants choisiront ce qu’ils veulent, d’ailleurs chez leurs mamies ils mangent encore de tout.
En ce qui concerne le lait, on n’en consomme quasi plus car mon fils est intolérant. J’ai encore un faible pour le fromage cependant !
Les œufs j’en consomme beaucoup, surtout au petit dej. Je les achète exclusivement bio. Bientôt on a prévu d’installer un poulailler dans le jardin, on saura exactement d’où ça vient :)
merci pour cet article très bien écrit !
Aurelia
Grand bravo pour ton article Laëtitia. Tu as raison, l’effet papillon est important, et on le sous-estime. Et crois-moi dans ton cas, avec toutes les personnes qui te lisent, cet effet est loin loin d’être négligeable. Vraiment je te félicite, je crois que parfois le poids devient tel qu’on ne peut plus se mentir à soi-même. A trop vouloir faire du politiquement correct et se conforter en société, on en finit par laisser s’éteindre la flamme qui nous anime. On m’a beaucoup dit que je faisais du prosélytisme sur le sujet de la cause animale, mais si tous ceux qui peuvent informer se taisent, les lignes ne bougeront pas. Je ne peux que t’encourager. Bises
Bianca
Félicitations pour ce si bel article ! Malgré mes convictions profondes et ma colère vis à vis de la cruauté envers les animaux, il m’est parfois difficile de résister à mes envies carnivores et, je l’avoue, je ne suis donc pas végétarienne mais c’est justement ce genre de propos qui remet l’église au milieu du village et qui me pousse à persévérer. MERCI !