Végétarisme, poissons et crustacés ? Pourquoi ils comptent aussi

Ça me chiffonne depuis longtemps. Il fallait que je vous en parle. Quand je suis devenue végétarienne, ça me semblait absolument évident que mon régime alimentaire exclurait désormais le poisson et les fruits de mer. Je ne comprenais pas que l’on me demande dès lors :  » Et tu manges du poisson ? ». C’est arrivé de très nombreuses fois. Ça finissait vraiment par m’agacer. Tellement que c’est le nom que j’ai donné à mon Tumblr rempli de gifs Disney pour illustrer des situations que les végétariens rencontrent parfois.

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Et puis, cet été je suis allée à un mariage. J’avais précisé que j’étais végétarienne et l’on m’a répondu : « Oh ne t’inquiètes pas, tu ne seras pas la seule ». En fait si, j’étais la seule. La seule qui ne mangeait ni viande, ni poisson, ni fruits de mer. A ma table, on m’a alors dit : « Tu es végétalienne dans ce cas ». A cet instant précis, j’ai compris que le chemin était encore trèèèès long avant que les gens comprennent bien les implications du végétarisme d’un côté et du végétalisme de l’autre. Ajoutez-y la notion de véganisme et vous avez perdu tout le monde. Cette confusion est entretenue par les personnes qui se disent végétariennes mais qui mangent du poisson. Un non-sens ? Ça dépend.

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Si l’on décide de ne pas manger de viande par goût ou par habitude, ça peut se comprendre. Dans ce cas, il serait plus juste de dire que l’on est pesco-végétarien mais c’est chiant à dire. Sauf que cette paresse continue d’alimenter la mauvaise compréhension des omnivores à l’égard de tout ceux qui ont un régime alimentaire « un peu spécial ». Je crois qu’il est nécessaire d’utiliser un vocabulaire précis pour faire évoluer les mentalités. En revanche, si l’on prend la décision de ne plus manger de viande pour des raisons éthiques, c’est là que ça se complique.

Le vocable « viande », pour la plupart d’entre nous, renvoie uniquement aux animaux terrestres : porcs, poulets, boeufs, etc. Tenez, pensez à la journée sans viande du 20 mars dernier, elle n’appelle pas explicitement à exclure le poisson et les crustacés ce jour-là ou encore, le titre du livre qui fait grand bruit (et c’est une bonne chose, hein) en ce moment : No Steak d’Aymeric Caron. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres mais des exemples qui prouvent bien que ce qui vit sous l’océan nous laisse parfois un peu indifférent. Considérer une écrevisse ? Et puis quoi encore ?

Pourquoi ce spécisme ? Je rappelle tout d’abord que le spécisme est le fait de discriminer une espèce par rapport à une autre ; souvent en se reposant sur des critères esthétiques, anthropomorphiques ou culturels. A savoir : « Je suis plus touché par le massacre des bébés phoques que par celui des visons pour faire des manteaux » ou « Je suis scandalisé par les élevages de chiens pour la consommation dans les pays asiatiques mais ceux de porcs en Occident m’émeuvent moins ». Ce spécisme, on le fait sans s’en rendre compte parce que l’on apprend depuis tout petit qu’il y a des animaux à aimer et des animaux à manger. Vous mangeriez du labrador ? Non. Pourquoi ? Parce que le chien est un animal de compagnie et qu’il est bien plus mignon qu’un porc. Plus mignon peut-être, pas moins intelligent et encore moins dans l’incapacité à ressentir la douleur. Mais ça vous le savez et vous avez fait le choix de manger de la viande ou pas en connaissance de cause. Et le poisson ? Et les crustacés ?

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Le problème avec ces petits êtres c’est que leur monde est très différent du nôtre. On voit un poisson, on se dit que c’est juste un truc visqueux qui te regarde avec un oeil fixe un peu effrayant et effrayé et qui ouvre sa bouche en rythme bêtement. Tu observes un crustacé, tu te dis que c’est juste un coquillage ou une chose bizarre – d’ailleurs, tu fais à peine la différence entre une langoustine et une crevette. Mais leur principal problème à tous c’est de ne pas émettre de sons ou en tout cas de ne pas émettre de sons que l’on soit capable d’entendre. Dès lors, il est très compliqué de ressentir de l’empathie à l’égard d’êtres qui semblent eux totalement apathiques. D’autant plus qu’ils ne saignent pas ou peu et qu’ils sont loin de nous ressembler (pas de poils, des branchies, une coquille, etc.).

Pourtant, les végétariens – qui le sont devenus pour des raisons éthiques – devraient avoir autant de considération pour un saumon que pour un poulet. Les lignes qui vont suivre devraient vous faire comprendre pourquoi.

On s’imagine que la pêche est moins traumatisante que l’élevage de porcs. Si c’est vrai pour les poissons qui ont pu vivre librement dans leur élément, ça ne l’est pas pour ceux issus de la pisciculture. Pour les premiers, le moment de la prise n’est pas une partie de plaisir. S’ils sont pêchés au chalut, à l’aide d’un énorme filet qui les traîne pendant des heures les uns sur les autres parmi des débris marins et des cailloux, leurs écailles sont arrachées par le frottement continuel et leur peau est laissée à vif. Puis, lorsqu’ils sont remontés, la violente décompression fait éclater leurs vessies, les yeux sortent de leurs orbites et l’oesophage sort par leur bouche. Tout un poème. Ceux qui sont encore vivants sont ensuite triés sur le pont par les pêcheurs qui se servent d’une fourche pour jeter les poissons qui ne feraient pas l’affaire.

Les « déchets » sont nombreux, notamment lorsqu’il s’agit de pêche de crevettes. 8 à 10 kilos de poissons sont rejetés à la mer – morts pour la plupart – pour un seul kilo de crevettes… Ceux qui pensent qu’il est plus écologique de manger du poisson font donc totalement fausse route. Ces « morts non-intentionnelles » représentent plus d’un million de poissons chaque année dont certaines espèces menacées comme la baleine franche. Retenez simplement que d’une part, un cinquième des prises dans le monde sont des déchets et que d’autre part, un tiers d’entre elles servent à fabriquer des farines animales. Un aspect qui importe au-delà de la considération morale de la souffrance des poissons et des crustacés dont je parlerai plus loin.

Quant à la pisciculture, elle pose les mêmes problèmes que l’élevage intensif des animaux terrestres et représente 32 % de la production mondiale. En somme, nous mangeons de plus en plus de poissons issus de l’aquaculture. Un pourcentage qui n’est pas totalement clair dans le sens où beaucoup de poissons sont nés dans des fermes d’élevage avant d’être relâchés dans la mer – c’est ce que l’on appelle l’Ocean Reaching. Dans ces fermes, les poissons sont élevés en très grand nombre. Les bassins sont surpeuplés : 6 à 8 gros saumons de 3 kg chacun dans un mètre cube d’eau, soit l’équivalent de 27 truites de 30 cm de long dans votre baignoire. C’est comfy, hein ?

On y retrouve les mêmes changements de comportements que dans d’autres élevages d’autres types d’animaux : agressivité, cannibalisme, maladies, infections, blessures, etc. Leur environnement est invivable. Quand vient leur heure, ils sont laissés à l’air libre suffocants avant d’être électrocutés, assommés,  saignés et plongés dans un bain de dioxyde de carbone après que l’on a coupé leurs branchies.

La souffrance des poissons est indéniable. Des tests ont montré qu’en situation de stress, leur rythme cardiaque augmentait et qu’ils développaient des techniques d’évitement de la douleur. Pour en savoir plus, je vous invite à lire l’excellent texte Les poissons : une sensibilité hors de portée du pêcheur de Joan Dunayer paru dans Les Cahiers Anti-spécistes.

Parlons à présent et rapidement – parce que mon article commence à être un peu long, n’est-ce pas ? – des crustacés, ceux que l’on range dans la catégorie des invertébrés. Il nous est très compliqué d’imaginer qu’un être dépourvu de colonne vertébrale puisse souffrir – celle-ci témoignant d’un système nerveux complexe. Pourtant, il suffit simplement de regarder un homard venant tout juste d’être plongé vivant dans un bain d’eau bouillante dans laquelle il reste encore vivant pendant une quarantaine de secondes pour prouver le contraire. Sans parler de la méthode employée par les industriels qui consiste à disposer les homards dans de l’eau douce ; un environnement qui les fera agonir pendant deux longues heures. Je prends l’exemple du homard car c’est le plus parlant mais il en est de même – à peu de choses près – avec les crabes, langoustes, crevettes, écrevisses, etc. D’ailleurs, je suis très surprise que l’on s’en étonne tout récemment et que l’on fasse encore subir des expérimentations par décharges électriques à des êtres qui n’ont rien demandé pour démontrer un fait dont on avait déjà (enfin, normalement) connaissance.

Tout ça pour dire que lorsque l’on décide de ne plus manger d’animaux pour des raisons éthiques, nous ne devrions par faire une exception pour les poissons et les crustacés. Ils souffrent au même titre que tous les autres. Je respecte les décisions que chacun peut prendre pour soi-même mais j’aimerais – dans un monde idéal – que nous nous en tenions tous à ces définitions : un végétarien ne mange aucune chair animale, un végétalien ne mange rien qui soit d’origine animale et un vegan est un végétalien qui ne porte ni fourrure, ni cuir, ni laine, ni soie et ni rien qui suppose une quelconque forme d’exploitation animale. Les autres ont un régime alimentaire omnivore ni plus, ni moins.

Voilà, je vous ai dit ce que j’avais sur le coeur et j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur – et même ! que vous aurez trouvé ça intéressant ;)

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93 commentaires

  1. Virginie

    Ton article est topissime ! Je me retrouve complètement dans toutes les réflexions qu’on peut avoir personnellement ou subir autour du végétarisme et du poisson. D’ailleurs, j’ai commencé un article à ce sujet de mon côté aussi, comme quoi… ;)
    Les poissons ou les crustacés ne poussent pas de cris et paraissent pour bon nombre de personnes moins expressifs et donc insensibles. On a plus mal au coeur pour une vache, un lapin… et encore.
    Contrairement à toi, j’ai fait les choses progressivement en devenant végétarienne, en supprimant le poisson (et fruits de mer) après la viande. Mais aujourd’hui encore, je me suis souvent retrouvée partagée entre ma consommation « militante » (éthique animale) et mon goût pour les acras de morue ou le saumon fumé par exemple, que j’ai finalement par laisser de côté de plus en plus…
    Mais je suis complètement d’accord avec le fond de ta pensée, absolument !

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Virginie :)

      Je viens de terminer la lecture de l’article que tu as publié aujourd’hui même. Je le trouve bien et très honnête ; je suis d’ailleurs flattée que tu cites le mien en introduction. Je comprends que l’on veuille faire les choses progressivement, ce n’est pas évident pour chacun de changer son alimentation et de se confronter à tout ce que ça engendre – socialement notamment.

      • Antonio

        Bonjour,

        Je reviens vers vous car je me suis dans doute perdu en chemin. J’ai 36 ans et je ne mange plus de viande depuis 12 ans, connaissant la définition du végétarien je dis bien aux gens que je ne suis pas végétarien car eux pensent tous le contraire car je mange le poissons et crustacés mais j’avais une philosophie de me dire que le poisson est un sang froid et surtout n’est pas un mammifère comme nous….

        • Veyret

          Bonjour, depuis un peu plus d’1 an j’ai diminué la quantité de viande en particulierement rouge.
          Je vais prendre ma viande dans une ferme car les animaux sont en pleine aire et ils vivent un peu plus longtemps ( même si j’aimerais qui vivent bien plus longtemps…) avec un comportement normal mais à l’abattage sa reste aussi horrible qu’un élevage intensif.
          Le lait me dégoûte quand je viens de savoir que la vache et le veau sont obliger de se séparer quelque jours après pour une raison hygiène enfin c’est plutôt économique et plus rentable ce que j’ai le lu dans science et avenir. Malheureusement difficile d’arrêter le fromage pour l’instant.
          Pour le poisson je me dit que ce n’est pas un mammifère donc sa reste différent comme un insecte.
          Imaginons qu’on tue un insecte ils a vécu 7 jours c’est comme si il a vécu 70 ans par exemple c’est l’infiniment petit une nuit pour un insecte c’est extrême n’y long comme 1 journée.
          Par contre j’aimerai qu’on me réponde pour une question qu’un biologiste australien a écrit
          Si nous mangerons pas les animaux de la ferme et qu’on les laisse libre forcément ses animaux sans élevages ne pourront pas survivre… Je me sens un peu perdu car sa reste assez fondamental
          Et une autre question pour nos animaux de compagnie ils ne peuvent manger que de la chaire c’est dans leur gêne comment faire quand on est végétarien ?

  2. Mystinguett

    Salut Miss,

    Super article! Je suis végétarienne (ni viande ni poisson) depuis seulement un petit mois. Je faisais partie jusqu’à très très très récemment de ces personnes naîves qui consommaient de la viande et du poisson (en petite quantité tout de même) sans se poser de question. J’ai eu l’occasion de voir le discours de Gary Yourofsky et … stupeur! Ces paroles on eu l’effet d’un electrochoc. Impossible depuis de continuer à fermer les yuex sur ce qui est pour moi un énormissime scandale!. La moralité c’est que nous sommes condtionnés par les images qu’on nous sert à propos de toute cette industrie de la viande et du poisson.
    Les images d’animaux heureux, les innombrables message en raltion avec tous les bienfaits de certains produits. C’est du mensonge auquel tout le monde croît! Merci pour tes précisions concernant le poisson et les crustacés. C’est vrai que la dimension affective est moindre pour certaines espèces. L’argument écologique devrait suffir à convaincre les gens qu’il n’y a pas de différence entre la viande et le poisson :)

    Mystinguett

    • LaëtitiaAutrice

      Tout le monde me parle de ce Gary Yourofsky, il va falloir que je m’y intéresse. Le « mensonge auquel tout le monde croit » pour moi, c’est plutôt : la réalité que personne ne veut voir. Avant de devenir végétarienne, j’adorais le foie gras et j’avais pourtant vu les images et les vidéos de canards et d’oies que l’on gave violemment. Ça ne m’a pas empêchée de continuer à en manger… Je culpabilisais après. Je regardais le foie gras dans mon frigo et je me disais : « Merde Laëtitia, tu manges un organe malade ! ». Petit à petit, ça a fait son chemin en moi… En tout cas, j’ai beaucoup de respect pour les gens qui finissent par penser autrement qu’avec leur estomac, comme toi ;)

  3. Jolie Margot

    Cela fait plus de 8 ans que je suis végétarienne, donc maintenant quand je vais au restaurant je demande s’ils ont un plat sans viande ni poisson, parce que lorsque je demande un plat végétarien on essaie de me refiler du saumon ou du thon. Et il faut aussi penser, lorsqu’on prend de la soupe de légume à vérifier qu’il n’y ai pas de bouillon de poulet et à la pâtisserie que le joli gâteau ne soit pas fait avec de la gélatine de porc.
    Et lorsqu’on me dit « J’ai une copine végétarienne qui mange du poisson! » (sous-entendu: t’es vraiment une casse-couille!). Je tranche: « Elle n’est pas végétarienne! ». Parce qu’ être peso-végétarien si on est devenu végétarien par sensibilité pour la cause animale est un non-sens… tout comme le végétarien qui utiliserait une bombe insecticide…

    Sinon, félicitation pour cet article très complet! Et bon courage pour supporter les petites « blagues » au quotidien…

    • Alain

      D’accord sur presque toute la ligne ! Je suis végétarien mais ma sympathie envers le règne animal s’arrête juste au moustique, qui , dans le coin où je vis, peut amener la dengue. Il y a des nuisibles, j’ai bien essayé de discuter avec eux, mais ils n’entendent rien, il veulent notre sang !! Alors il existe des insecticides « naturels » au pyrèthre végétal… Les huiles essentielles ayant leurs limites. Bref, ce que je veux dire c’est qu’il ne faut pas trop en faire, et que ma santé peut aussi passer par la mort de ces êtres vivants mais potentiellement dangereux que sont les moustiques et autres scolopendres ! Je ne suis pas prêt pour le jaïnisme !! Mais je me considère pourtant bel et bien végétarien…

      • LaëtitiaAutrice

        Oui, bien entendu… Après, j’avoue que je gaze encore les araignées qui me terrifient mais pour le reste, j’essaie de gentiment les prendre avec une feuille de papier pour les mettre dehors :)

    • LaëtitiaAutrice

      Haha, oui le regard « Mais elle mange rien celle-là ! La grosse relou », on me l’a souvent servi. Les gens se sentent démunis – enfin, pas tous et heureusement ! Le point positif, c’est que les mentalités ont bien évolué. Je pense qu’il est plus facile d’être végétarien aujourd’hui qu’il y a 20 ans. D’ailleurs, tu dois très certainement voir une différence depuis 8 ans, non ? :)

    • Antonio

      Perso je suis d’accord mais moi je ne mange plus de viande ni rouge ni blanche car pour moi la viande est mauvais pour la sante. Ensuite j’ai été sensibiliser pour l’abattage des animaux malgré que je ne mange que du poisson, je ne suis pas végétarien mais je suis fier de ne plus manger de mammifère au sang chaud. J’aimerai essayer d’arrêter le poisson car j’en suis pas fane mais les crustacés c’est autre chose pfffff

  4. powings

    Article très intéressant, merci :)

    • LaëtitiaAutrice

      De rien ;)

  5. Une mouette sous la couette

    Waouh ! Quel article bouleversant !
    Pour être tout à fait honnête avec toi, j’ai arrêté la viande il y a un mois et demi et ce, en partie grâce à toi parce que tu as su trouver les mots adéquats et me faire prendre conscience de la barbarie humaine… Pour le poisson, je savais que ça allait être difficile et ce n’est pas une excuse que je vais te donner mais plutôt une explication : je suis née en Nouvelle-Calédonie et là-bas, même si la société de consommation est bien amorcée, les familles nombreuses pêchent pour manger. C’est un fait : j’ai toujours vu mon grand-père, mon père et mes frères pêcher. J’ai toujours trouvé ça horrible mais quand il n’y avait que ça sur la table, je mangeais et je trouvais ça bon. La grosse différence est que, malgré les gestes cruels que sont la remontée du poisson et sa mise à mort dans le bateau, les Calédoniens respectent les fonds marins : on ne pêche que ce qu’on mange. Un poisson = un repas. Donc au final, je n’avais pas vraiment l’image de la pêche « traditionnelle » des grands pays…

    Depuis que je suis en France, j’ai remarqué que le respect des plus petits était bien souvent oublié : ce ne sont que des animaux ! Les élevages en batterie, les massacres à l’abattoir, la surconsommation, on ne connaît pas sur notre île. Il est d’ailleurs inconcevable de voir des animaux en cage… J’ai changé de vision depuis que je suis ici et je me rends compte que dans tous les grands pays, ces animaux ne sont que des « produits de consommation », ça me désole…

    Et quand tu mets le doigt sur les poissons et crustacés, je suis de ton avis : j’ai eu la chance de nager avec les raies à Tahiti. Au début, je m’attendais à des animaux un peu « insignifiants » et en fait, les raies sont aussi affectueuses que les chiens ou les chats ! C’est incroyable. Elles venaient sur nous (ça fait peur au début haha) et quand on leur caressait la tête, on voyait leur petits yeux se fermer doucement… Extra ! Et ma grand-mère, quant à elle, a vu une tortue « pleurer » : un jour, un ami à elle en a ramené une au bord de la plage. Elle, toute émerveillée, s’est approchée pour la photographier et elle a demandé à son ami de la relâcher. Sauf que non, il avait décidé que cette tortue irait très bien au dessus de sa télé et il l’a piqué au Formal (c’était dans les années 60). Ma grand-mère a été traumatisée toute sa vie parce qu’elle se souvient du regard de la tortue et « l’eau qui coulait de son oeil ». Elle n’a jamais su nous dire si c’était une larme ou pas mais en tout cas, « ça y ressemblait ». Elle est ensuite entrée dans une association pour la défense des tortues…

    Avec tout ça, je ne sais plus vraiment où je veux en venir : ah si ! Je ne sais pas trop comment expliquer à ma famille en Nouvelle-Calédonie que je ne mange plus aucun être vivant… Pour eux, c’est la base de l’alimentation et je sais déjà qu’ils vont avoir du mal à comprendre…

    J’ai aussi besoin de tes lumières : je n’ai pas du tout aimé le Tofu, mais alors pas du tout… Je ne sais pas vraiment comment remplacer les protéines. Je mange des oeufs (mais je me force, je n’aime pas trop), des lentilles, beaucoup plus de fibres, des noix… Mais si tu as des astuces pour bien manger et garder la forme, ça serait avec plaisir :)

    Je te remercie encore pour ce bel article !
    À très bientôt j’espère :)

      • LaëtitiaAutrice

        Merci Alain, je pense que ça l’aidera :)

      • Une mouette sous la couette

        Merci beaucoup Alain, je vais aller lire ça de suite :)

    • LaëtitiaAutrice

      Je me souviens de ton mail à ce sujet d’ailleurs :)

      Je vais te dire… Je ne suis pas spécialement une pro-végétarienne et je comprends parfaitement ce que tu exprimes dans ton commentaire. Je pense que si tu as fait le choix de ne plus manger d’animaux, il faut qu’il s’impose à ton entourage naturellement. Au début, ils peuvent mal réagir mais explique-leur simplement comment tu ressens les choses :) Ça passe bien en général – mais ça ne veut pas dire qu’ils comprendront, nous sommes d’accord.

      En tout cas, je t’envie d’avoir pu caresser des raies ! J’avais une copine qui m’avait raconté qu’à Tahiti justement, elle avait touché des raies en les grattant sous le ventre et qu’elles avaient l’air de vraiment apprécier. Le problème – apparemment – c’est que cette « attraction à touristes » amenait les responsables à couper les queues des raies pour le pas blesser les gens… Sauf que sans ces queues, elles ne peuvent plus se défendre contre leurs prédateurs :(

      Pour le tofu, il faut le cuisiner absolument sinon c’est insipide et la texture est étrange. Je te conseille d’essayer un wok avec du tofu ferme, mets les épices que tu préfères, un filet d’huile d’olive ou du jus d’agrumes ;) Sinon, tu peux aussi faire des nuggets ou des raviolis au tofu, c’est délicieux. Je te conseille d’aller faire un tour sur cet excellent blog végétalien : http://www.100-vegetal.com/

      A bientôt :)

      • Une mouette sous la couette

        Merci d’avoir pris le temps de me répondre ! Je mets le lien que tu m’as donné en favori pour que je puisse m’y référer et m’initier peu à peu à tout ça…
        Et en fait pour les raies, c’est vrai que c’est touristique : en fait, tout autour de l’île de Moorea, ils ont mis un périmètre de sécurité où vivent des requins, des raies, des tortues et toutes sortes de poissons. Et parce que les raies ont du venin en elle (normal, comme tu dis, c’est leur moyen de défense), ils leur coupent non pas la queue mais le petit dard qu’elles ont sur le dos… Je n’avais jamais vu ça sous cet angle mais c’est vrai que c’est particulièrement bizarre comme procédure :/
        Après, s’ils veulent des touristes, ils ont plutôt intérêt de le faire, j’ai déjà marché sur une raie enfouie dans le sable et j’ai fini aux urgences, mi-consciente tellement c’est douloureux huhu… Je n’en veux pas aux raies bien évidemment mais j’avoue ne pas connaître les conditions dans lesquelles ils enlèvent ce fameux dard…

        Oups, RDV chez le dentiste (ô joie !), je file ! Merci encore pour les liens et une autre fois : bravo pour cet article !

  6. larcenette

    Ah ben merci d’éclairer ma méconnaissance des végétariens qui ne mangent pas de poissons aussi (j’avoue que j’ai été perturbé par les pesco-végétariens qui se disent végétariens tout courts, moi j’en perdais mon latin :))

    • LaëtitiaAutrice

      C’est ça, tout une question de vocabulaire :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Stéphanie :)

  7. Cybèle

    Ton article est super !! Il est agréable à lire et surtout très intéressant. Comme plus d’une – j’en suis sûr -, je viens de découvrir que j’étais « pesco-végétarienne », alors que j’étudie la diététique et que je ne connais même pas 1/4 des informations que tu nous fournies ici. Pour moi, je ne mangeais pas de viande et ça s’arrêter là ;) Du coup, je ne sais pas si tu l’as déjà fait, mais ce serait cool que tu nous (me) conseilles 1 ou 2 bouquins à ce sujet. Merci encore en tout cas.

    • LaëtitiaAutrice

      LA bible c’est : Éthique animale de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer ;)

  8. elufee

    merci merci merci pour cette article….
    étant végétarienne depuis 6ans il est parfois encore difficile de trouver les bons mots face à plusieurs personnes qui cherchent a te déstabiliser …mais alors là tu as trouvé les bons mots et ça ça fait du bien !
    merci encore :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton gentil commentaire :)

  9. Juliette blog féminin

    Je ne suis pas un exemple car je ne suis pas végétarienne mais je suis complètement d’accord avec toi, je n’ai jamais compris pourquoi certaines personnes se disaient végétariennes mais mangeaient du poisson…
    Moi je suis plutôt dans la première catégorie de gens dont tu parles, c’est à dire que je ne mange pas de viande par goût. J’en achetais très occasionnellement (une fois par mois voire encore moins) pour certains plats spéciaux mais en fait depuis quelque temps je n’en achète plus du tout, je supprime la viande des recettes et ça ne me manque absolument pas ! Je n’y vois aucun intérêt donc ça ne sert à rien de me forcer… après ça se complique quand je rentre chez mes parents car eux en mangent tous les jours donc je me retrouve souvent à me faire une soupe et une tartine parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre, mais bon même si ils ne comprennent pas vraiment pourquoi je n’en mange pas ça commence à venir, mon frère est un peu comme moi donc je me sens moins seule^^ Par contre le poisson (le saumon, surtout fumé, plus exactement) c’est ma faiblesse, enfin je n’en mange pas beaucoup, pas tous les jours, mais 2 ou 3 fois par semaine quand même… j’en consomme aussi de moins en moins mais j’avoue que pour l’instant j’ai du mal à m’en passer, ça vient petit à petit !

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton commentaire Juliette. En fait, je trouve que c’est déjà un très bon début quand on se pose les questions et que l’on réduit sa consommation de viande et de poisson en conséquence :)

  10. Peggy

    J’ai eu pire… je previens que je suis vegetarienne pour un repas boulot au restaurant… j’ai eu… du poulet! parce que bien sur etre vegetarienne ca veux dire ne pas manger de boeuf! (mode sarcasme off)

    le poisson et les fruits de mers c’est surtout en france qu’on les donne au vegetarien! aux US, UK, suede… jamais eu de probleme! par contre en France… il y a du progres a faire!
    j’etais la premiere vegetarienne de ma famille, il y a une courbe d’apprentissage… leur expliquer que sans viande je ne devais re-equilibrer mes repas avec d’autre source de proteine… entre les personnes qui sont stresses de m’inviter a manger et ceux qui servent du poisson…
    comme toute education, le processus est lent mais ca avance! Sur les dix derniere annees deja, je peux aller au restaurant et demander si ils ont des plats vegetariens sans me faire regarder comme une extra-terrestre!

    • LaëtitiaAutrice

      Haha, le fameux poulet végétarien bien-sûuuur !

  11. Une fille à frange

    Ton article est génial, j’ai pris plaisir à le lire, c’est vrai que beaucoup de gens pensent que les végétariens mangent du poisson parce que « ce n’est pas pareil que la viande » j’entend ça depuis que je suis devenue végétarienne, c’est très récent, il y a 6 mois, mais je l’entend très souvent. Je vais partager ton article pour sensibiliser un grand nombre de personnes et je m’abonne aussi à ton tumblr :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci beaucoup :)

  12. balbc

    je le trouve très bien et très clair ton article ! (et j’ai appris des choses)
    :)

    • LaëtitiaAutrice

      Eh bah c’est le principal ;)

  13. LaëtitiaAutrice

    Ne t’inquiètes pas, je comprends parfaitement ton point de vue et le désir de procéder par étapes. C’est naturel :) D’ailleurs, je ne suis pas de celles qui pensent que les omnivores ou les fameux pesco-végétariens sont des insensibles, pas du tout ! Dans ma famille, beaucoup aiment énormément les animaux mais je suis la seule végétarienne… L’humain et ses contradictions ;)

    La vie ce n’est pas ou tout blanc, ou tout noir et j’estime que quand on a déjà conscience du traitement des animaux et que l’on en réduit sa consommation en conséquence, c’est un très bon début :)

  14. Morgane

    La différence entre végétarisme, végétalisme et véganisme ne m’a jamais pausé de problèmes, j’ai toujours sût faire la différence. En fait une végétalienne (redevenue végétarienne pour raison de santé, elle était malade je crois) m’avait expliqué que, la viande étant un morceau d’animal mort et les poissons et crustacé étant des animaux les végétariens ne pouvaient pas les manger. Ce qui me paraît assez logique en fait.

    • LaëtitiaAutrice

      Mais pas à tout le monde ;)

  15. stephanie

    Alors, merci pour cet article très très intéressant, à n’en point douter. Je pense que l’on peut être d’accord avec…70% des choses que tu écris ici. Oui je vais mettre un bémol. Je précise, je ne suis pas végétarienne, et si cela arrive un jour, ce sera pas erreur. J’aime la viande, et je ne pourrais m’en passer. Pourtant, je suis d’accord avec les notions d’étique, d’environnement, d’écologie que tu abordes (je suis diplômée en environnement, cela est donc pour moi d’une évidence parfaite).
    Cependant, il y a un premier point avec lequel je ne peux être d’accord : la souffrance des écrevisses. Parce c’est tout simplement archi faux. Les combattants pour la cause vegan ont beau tenter de sortir telle ou telle étude, on n’en revient tout simlement à la même chose : une écrevisse ne souffre pas. Tu parles de la réaction d’une langoustine dans l’eau bouillante, et bien, c’est tout simplement une réacton physiologique des plus normales; au même titre qu’un muscle isolé de, mettons une grenouille, soumis à des impulsions électriques va répondre avec des mouvements coordonnés. Ce n’est en aucun cas de la souffrance. Pour ressentir la souffrance, cela engendre tout un tas de molécules, hormones, et nécessite des transmetteurs bien spécifiques ainsi qu’un centre nerveux pour anlyser ce message de souffrance (chez nous, le cerveau). Ceci n’existe tout bonnement pas chez les crustacés et les poissons. Chez nous, la sooufrance passe par les nocicepteurs, et il n’y a en aucun cas l’équivalent chez l’écrevisse. Les mouvements d’un poisson tout juste pêché ou d’une crevette vivante en train de bouillir (et qui feront penser au végétarien à une agonie, par pur anthropomorphisme………….) sont une réaction totalement inconsciente et mécanique, et profondément physiologique. C’est tout.

    Le deuxième point qui m’horripile, c’est la façon dont les végétariens ont tendance à tout mettre sur le dos de l’éthique. Pour moi, c’est d’une hypocrisie sans fond. Oui, je suis sensible à la cause de l’éhtique (et heureusement avec ma formation !), mais pour moi, ne pas manger de viande à grand renfort de cause pour l’éthique, écologie, etc…. »bullshit » (comme dirait l’autre). Qu’on ne mange pas de viande par choix, par gout, par écoeurement, je comprends (je n’aime pas les salsifis, je peux comprendre qu’on n’aime pas le poulet !). Mais qu’on brandisse haut et fort la cause éthique, bof bof. C’est comme tout, le choix de manger de la viande doit impliquer la responsablité du consommateur. Cela passe par diminuer sa consommation, se rapprocher des éleveurs locaux, savoir d’où vient sa viande, et comment elle a été tuée. Oui, on peut être scandalisé des méthodes d’élevage, de mise à l’abattoir des animaux destinés à la consommation. Mais on peut aussi se responsabiliser en ne finançant pas les grosses industries coupables de cela. Et cela marche pour tout….d’ailleurs, qu’on parle d’éthique et d’écologie, je veux bien…mais d’où viennent les légumes que tu manges ? le lait que tu bois ? Bref.
    Tu pointes du doigt (très gentiment d’ailleurs :) ) les faux végétariens qui fons des écarts, mais moi, je vais me permettre de pointer (gentiment aussi, promis !) le doigt sur cette hypocrisie sous jacente. Je te suis à chaque article et je me permets de faire le constat : je ne retrouve pas ta ferveur ethique dans le choix de tes maquillages, cosmétiques, etc. Et oui, la responsablité de chacun va jusque là…quand on choisit, comme toi, de parler d’étique.
    Elargissons même le sujet : imagine si l’humain, à l’échelle du monde, devenait végétarien. Et bien, ce serait purement et simplement un désastre environnemental. Une catastrophe planétaire. Donc les végétariens se permettent le luxe de choisir leur alimentation, mais qu’on ne vienne pas parler d’étique, et encore moins d’écologie la dedans, cela ne tient pas.
    En tout cas, je te remercie de m’avoir lue, j’espère ne pas avoir été trop virulente, mais ton article n’en reste pas moins hyper intéressant :) Merci pour ça !

    • LaëtitiaAutrice

      Je crois que tu envoies balader peut-être un peu trop rapidement la souffrance des poissons en te basant sur … ? Tu envoies aussi balader « telle ou telle étude » sans les connaitre et sans en proposer une qui prouverait sérieusement ce que tu dis… Mais comme tu l’annonces d’emblée, tu aimes la viande et tu n’entends pas ne plus l’aimer, par conséquent, il est peut-être plus « arrangeant » de trouver des « arguments » pour rejeter les raisons de ceux qui n’en mangent pas.

      Je devine la même chose dans ton rejet de l’éthique. Tu pars du principe que l’éthique est une hypocrisie… peut-être tout simplement car la tienne, envers les êtres vivants non humains, n’est pas assez développée pour la vivre, par conséquent, tu estimes qu’elle n’existe pas. Ce n’est pas parce que tu ne ressens pas une chose qu’elle n’existe pas. Tu sembles être dans un cercle égocentrique où ton seul modèle est toi-même. Je le dis : oui on peut faire le choix éthique de ne pas manger de viande, indépendamment du gout qu’on peut en avoir.

      Le ton virulent (horripiler, bullshit, …) que tu emploies et ce rejet sans concession démontre que cette absence d’éthique est quelque part douloureuse et il est plus « facile » de la rejeter violemment… On est dans un processus assez classique de protection afin de maintenir l’illusion de nos choix comme étant parfaits, ça évite la remise en question ou l’acceptation de la différence, en prenant comme seul modèle valide soi-même. Tout ce qui diffère devant être combattu.

      Tu dis comprendre qu’on ne mange pas de viande par « choix » – l’éthique est pourtant un ensemble de choix réfléchis que l’on fait liée à une sensibilité personnelle. L’éthique n’est pas livrée à la naissance, elle se construit, elle s’acquiert par la réflexion, tu te contredis.

      Dernière chose : chaque végétarien a sa raison de l’être. Le dégout de la viande en est une, le mauvais traitement des animaux une autre, ne pas vouloir manger de cadavre une autre, etc. En attendant, le régime végétarien est ce qui attend bon nombre d’entre nous quand on pense aux litres d’eau nécessaire pour arroser les champs de céréales qui nourriront les bêtes qui nous nourriront à leur tour. Je ne te refais pas le topo, tu dois le connaître : il faut 7 à 10 kg de céréales pour faire 1 kilo de boeuf. Quand on sait que l’eau se fait de plus en plus rare… http://www.huffingtonpost.fr/2012/08/28/etude-vegetariens-eau_n_1836720.html

      Pour ce qui est des cosmétiques, vêtements, etc. Je me permets de te renvoyer à d’autres articles que j’ai écrit il y a quelques temps ; celui-ci servant exclusivement à montrer que le végétarien ne consomme pas de chair animale, tout simplement. Je sais que c’est très facile d’attaquer quelqu’un dès qu’il a des convictions mais je crois pouvoir dire une chose : je sais me remettre en question. Je connais mes incohérences parce que quand on y réfléchit, devenir végétarien c’est se poser tôt ou tard la question du végétalisme… Bref, je ne porte que du cuir aux pieds (bien entendu, je n’ai pas jeté mes sacs et mes vestes en cuir d’avant), je veillais à utiliser des produits non testés sur les animaux mais jusqu’à présent, il était compliqué d’avoir la certitude que mêmes les ingrédients ne l’étaient pas – bon maintenant que c’est interdit, la question ne se pose plus, pour les cosmétiques en tout cas. Quoiqu’il en soit, m’attaquer (d’une certaine façon) en disant que je ne suis pas irréprochable, je trouve ça relativement mesquin. Je ne suis pas irréprochable et mon article n’est pas moralisateur. Pas le moins du monde.

      Et enfin pour finir, ton dernier argument reprend tout simplement le principe d’universalisme exprimé par Kant. Pour faire simple, pour Kant et afin de savoir si une action est morale, il suffit de l’élever en loi universelle : « si tout le monde faisait comme moi, est-ce que ça fonctionnerait ? » Je ne suis pas kantienne.

      Merci pour ton point de vue en tout cas et désolée si je ne me permets pas de répondre spécifiquement à ton commentaire, mais pour le coup il y a peu d’arguments. Je précise également que mon ton n’est pas agressif hein, je m’attends juste à plus de rigueur quand on n’est pas d’accord avec moi ;)

      • kongopharaon

        Tres interessant tout cela, mais vous avez oublié de mentionner quelque chose qui me semble tout aussi important : la notion culturelle (d’antan surtout)

        L’homme (éveillé civilisé pas forcement moderne…) reconnait l’ordre sacrée de la nature et sans celle-ci il n’est strictement rien! D’ou remercier celle-ci de façon consciente à travers la prière, la méditation, la gratitude.
        L’homme n’étant pas fait que de chair, mais surtout d’esprit, il en résulte la même chose de tout ce qui nous entour qu’on appelle tout simplement : LA NATURE. Ce qui compte c’est l’intention liée à l’acte pour se nourrir car nos pensées sont des énergies positives ou négatives et agissent directement sur la nature (cf : dans AVATAR, la scène où Neytiri et Jack chassent, Jack termine la souffrance de leur proie en disant : « je te vois, frère et te remercie, ton esprit rejoint Eywa et ton corps reste ici pour faire partie du peuple »). Les traditions religieuses et cultures millénaires à travers le monde le savaient déja (halal, casher, etc)

        Tout est abondant sur terre (tant qu’on ne rentre pas dans les excés comme ceux des contraintes de l’elevage intensif) => seul l’intention compte pour « métaboliser » la matière et l’âme…

    • Aurélia

      Bonjour!
      C’est la 1ère fois que j’écris un commentaire sur un blog, mais là je n’ai pas pu m’en empêcher tellement la phrase suivante m’a hérissée le poil:
       » imagine si l’humain, à l’échelle du monde, devenait végétarien. Et bien, ce serait purement et simplement un désastre environnemental. Une catastrophe planétaire. »
      D’où vient cette théorie sortie du chapeau? Peux-tu l’argumenter? Sur quelle valeur scientifique te fondes-tu?
      Je vais me faire l’avocat de la défense, déjà initiée par l’argument de la raréfaction de l’eau.
      OUI, l’argument écologique avancé par les végétariens est pertinent. Sais-tu que l’élevage industriel est responsable de 18% des GES (contre 14% pour les transports, ça fait réfléchir)? Bien sûr passer par des circuits courts et privilégier les élevages tradi est un très bon 1er pas, et tu as raison de le faire! Mais si cela permet une meilleure traçabilité et qualité de produit, elle ne règle pas le problème de l’eau (ni de l’éthique pour les végétariens, mais c’est un autre débat).
      Si on prend maintenant le raisonnement inverse: sais-tu que si la Chine et l’Inde se met à consommer autant de viande et poisson qu’un Occidental, on ne pourra tout bonnement pas assurer la demande? Un Indien consomme 4kg de viande par an alors que c’est 89 en Europe! La catastrophe planétaire est là me semble-t-il: la croissance démesurée de la consommation de poisson et viande depuis 40 ans en Occident.
      Donc avant de parler de « bullshit », pourquoi ne pas étayer ton argumentaire? Car je serais très curieuse d’en savoir plus sur ta théorie de « trop de végétariens = désastre environnemental », bien lacunaire à date.
      Bonne journée.

  16. Aurélie Just A Girl

    Super article… Bien écrit, documenté, clair et concis, vraiment, chapeau à toi. Tu fais bien de remettre tout cela à plat, c’est vrai que c’est loin d’être évident pour tout le monde.

    • LaëtitiaAutrice

      Merci merci :)

  17. Effortlessly Pretty

    Le passage sur les chiens, les porcs et le début sur les poissons me font penser mots pour mots à des passages du livre de Jonathan Safran Foer « faut-il manger les animaux? », est-ce un discours récurent chez les végétariens ou t’es-tu inspiré du livre?
    Je ne suis pas végétarienne moi-même, mais je suis très sensible à l’élevage industriel, j’aimerai vivre dans un monde où lorsque j’achète une viande (ou un poisson), je sais qu’elle a été élevée et tuée correctement, qu’elle a eu une vie « normale », même si je dois la payer beaucoup plus chère. Mais la société, la sur-consommation, fait que les pratiques deviennent abominables…

    • LaëtitiaAutrice

      Je n’ai pas lu son livre alors je prends ton rapprochement comme un compliment ^_^ Je pense que lorsque l’on se pose la question de manger des animaux, le 1er truc que tu fais, c’est regarder ton chat et te demander : est-ce que je le mangerais ? Pour ma part, le déclic est venu du fait que j’étais outrée par la fourrure et le traitement des animaux dans les élevages. Un jour, je me suis dit : Laëtitia, tu n’es pas cohérente en mangeant des animaux. J’ai stoppé net. Après, je t’avoue que j’ai toujours eu une aversion naturelle pour la viande, j’imagine que ça facilite les choses.

      • Effortlessly Pretty

        Dans ce cas bien entendu, il s’agit d’un compliment! Mais je te conseille vivement la lecture de ce livre, tant du point de vue philosophique « pourquoi considérer certains animaux plus que d’autres? » (il démontre d’ailleurs que cela n’a pas toujours été ainsi et que bien entendu, encore aujourd’hui cela varie selon les cultures) que du point de vue « élevage industriel » les souffrances et abomination qu’on fait subir aujourd’hui aux animaux juste pour satisfaire les besoins d’urgence et de quantité de l’homme… Il a mené des actions aux cotés de diverses associations et relate des faits vraiment déconcertants (après il parle du point de vue US, alors évidement les conditions d’élevage sont encore pire là-bas…). Ce que j’ai beaucoup aimé c’est que ce livre n’est un plaidoyer du végétarisme, il fait « juste » réfléchir… :-)

  18. Ninie Pouce

    J’ai du mal à comprendre pourquoi le poisson serait associé comme viande car même historiquement, il ne l’a jamais été. La preuve avec la religion chrétienne et le Vendredi Saint : on en mange pas de viande mais du poisson, idem pour les périodes de Carême.
    Bizarre quand même cette différence si elle n’a pas pas lieu d’être.

    • LaëtitiaAutrice

      C’est pour toutes les raisons que j’ai données dans l’article ;)

  19. Alain

    Oups, je n’avais pas vu que c’était un blog de filles !! Tant pis ! Je tiens quand même à dire que cet article est très percutant, et je vais le partager… Je me suis permis ( le bougre ) de donner ce lien que je redonne ici: http://www.vegetarisme.fr/_pdfs/guide_vegetarien.pdf. Je pense que ce PDF est excellent pour répondre aux multiples questions des végétarien(ne)s débutant(e)s !
    Merci et longue vie à ce blog !

    • LaëtitiaAutrice

      Merci :)

  20. LaëtitiaAutrice

    De rien ! C’est cool cet accueil :)

  21. Lilsirene

    Hello,
    On dit « agoniser », pas « agonir »… C’est un peu fort de café pour quelqu’un qui insiste autant (et avec raison) à ce que les termes soient employés correctement et qui donne pléthore de définitions…
    A part cette petite coquille (n’y vois aucun jeu de mot), je trouve que tu as raison. Il me paraît aberrant qu’on ne considère pas le poisson et les fruits de mer comme des êtres vivants entrant dans le végétarisme, tout comme il me semble évident de ne pas demander à un végétarien s’il veut du saumon… Je suis étonnée de lire que certaines personnes le fasse encore!
    Lilsirene

    • LaëtitiaAutrice

      Olala, ce n’est quand même pas pareil de confondre deux paronymes, non ? Mais en effet, j’ai utilisé le mauvais. Je vois que je suis attendue au tournant ;)

      • Lilsirene

        Hello,
        Quand tu dis que tu es attendue au tournant, c’est tout à fait juste. Je pense qu’à partir du moment où on s’attaque à un sujet à controverse comme celui-ci en adoptant un ton « professoral » comme tu l’as fait (ce qui n’est pas une mauvais chose en soi je le répète), on est forcément attendu au tournant. Ce n’est pas moi qui vais te dire le contraire… J’avoue que j’ai cherché la petite bête, ce qui n’est pas très cool de ma part. Mais c’est vrai que quand on est « omnivore » comme moi on a tendance à se sentir vite taxé de « cruel, sans coeur, meurtrier » par les végétariens. Donc déjà petite méfiance de ma part quant à ce genre d’article… Et c’est vrai que l’anthropomorphisme que qui se ressent souvent dans le discours des végétariens a tendance à me hérisser le poil (le cri de la langouste, tout ça tout ça)…
        CECI DIT ton article était très intéressant, sérieux, argumenté… Et c’est quelque-chose qu’on ne peut pas te reprocher. Et je trouve que tu as l’air de prendre les commentaires pas cool que tu reçois d’une manière détachée et philosophe. Bref, tu lances des sujets pour qu’ils soient débattus et tu débats vraiment. Alors même si tu es attendue au tournant, tu ne te démontes pas et ça ce n’est pas donné à tout le monde.
        Je t’embrasse,
        Lilsirene

  22. Laurelas

    MERCI – et c’est très bien écrit, comme toujours. + lire les commentaires ça ma fait chaud au coeur/sourire/grincer des dents, c’est intéressant :)

  23. Cicely W. Stone

    Merci pour cet article, très bien écrit et documenté. Merci d’ouvrir le débat, c’est peut-être grâce à ce genre d’initiative (même isolée) que les mentalités évolueront (je l’espère et j’y crois), et que les gens reverront en premier lieu la terminologie qu’ils emploient… Si je suis loin d’être irréprochable et que j’ai moi-même mes petites contradictions, j’espère être la plus cohérente possible au bout du chemin, et je partage ton avis à 100%.

  24. Ana

    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Combien de fois on m’a fait la même réflexion « ah ba t’es végétaLienne alors ? »… J’ai déjà commandé un plateau de sushis vg qui contenait… des sushis de coraya… grrr. C’est vrai qu’il n’y a aucune raison de continuer à manger du poisson, et à se dire végétarien. Moi aussi je trouve que continuer le poisson sous prétexte que c’est un truc visqueux, c’est du spécisme, et être spécisme en étant végétarien c’est un comble quand-même. En plus le mangeur de poisson n’a pas les mêmes problématiques que le végétarien. Il compense la viande par le poisson, et a donc des protéines animales ailleurs que dans les oeufs et les produits laitiers. Bref, ce serait top si tout le monde pouvait utiliser les bons termes et si on pouvait perdre moins de temps à expliquer à chaque fois que oui oui on est bien végétaRien et non non on ne mange pas de poisson (ni de poulet !). :)

  25. Hanna

    OMG. Merci mille fois pour cet article!
    Je ne suis pas végétarienne, malheureusement car comme je fais mes études dans une autre ville que la mienne, je suis en Internat et je suis donc obligée de manger ce que l’on me donne si je ne veux pas mourir de faim avant la fin de la semaine, lol. J’ai essayé de faire passer le  » Je suis allergique à la viande et au poisson  » mais ça n’a pas fonctionné, dommage. Cependant, j’en mange tout de même très peu. Enfin, peu importe. Je n’en peux plus des personnes qui ne comprennent pas que NON un VEGETARIEN ne MANGE PAS de POISSON (du moins, NORMALEMENT). Bon, si on mange pas de viande juste parce qu’on aime pas ça, ok dans ce cas, si on aime le poisson, c’est normal d’en manger. Mais dans ce cas je suis pas sûre qu’on peut appeler ça une personne végétarienne. Si, par contre, c’est le fait d’aimer les animaux, de lutter contre l’élevage intensif etc j’ai envie de dire  » ALLO LES POISSONS SONT AUSSI DES ANIMAUX! « . Bref, du coup, ras la casquette d’entendre  » Bah attends les végétariens ils mangent certes pas de viande, mais ils mangent du poisson!  » bah.. Désolée… Mais non. Et ensuite  » Dans ce cas, si tu manges ni viande, ni poissons, tu es végétalienne  » BORDEL MAIS CA N’A RIEN A VOIR. Grrh.

    En tout cas, ton article est très bien écrit, très bien construit et j’ai adoré la photo avec les chiens en cage et les cochons  » peu importe c’est d’la bouffe. « , très représentatif.

    Ah oui j’oubliais aussi le fameux  » Attends mais tu te nourris de quoi alors? De tofu?  » oui, oui, les végétariens ne se nourrissent de rien d’autre que de tofu, et de viandes humaines aussi.

  26. Hanna

    J’ai trouvé ça sur ton Tumblr et ça m’a juste fait trop rire :
    « Quand je demande à la boulangère si elle a des sandwichs végétariens et qu’elle me répond : “Oui, au poulet” »

    C’est tellement ça. Moi ma cantinière ne comprends pas que je refuse de manger de la viande et du poissons (en plus, au-delà du fait que ce soit une question d’éthique et de morale, c’est aussi et surtout car je n’aime pas ça, j’ai horreur du poissons et la viande, hormis dans les burritos ou le jambon, je n’aime pas ça non plus) et croit que c’est sa cuisine que je n’aime pas, alors à chaque fois, chaque midi, chaque soir, c’est le même refrain. Elle m’en fiche plein la tronche alors que ça n’a rien à voir avec sa cuisine. Du coup, au bout d’un an, j’en ai eu marre et j’ai fini par m’adapter. Mais bon, c’est fatiguant ce genre de personnes.

  27. Alexandra

    AMEN! c’est exactement ce que je ressens, et quand j’entends même des « végétariens » dire qu’ils mangent du poisson parce que « c’est pas mignon comme un veau tu comprends » ou encore « si on mange plus de poisson on tombe vite dans le veganisme » j’ai envie de me cogner la tête contre les murs.. encore pire que ça, certaines personnes ont même du mal à comprendre que la charcuterie c’est de la viande, nombre de fois ou on m’a dit « mais mange, c’est pas de la viande c’est du saucisson » « et les lardons dans les gratins du coup tu les manges ou pas ? » mais gnnnn à croire que certains oublient de réfléchir avant de parler, enfin bref je m’étale, tout ça pour dire à la base que ton article est au top (et ton tumblr aussi par la même occasion!)

  28. La Piccola Strega

    Je viens de lire ton article, et une partie (seulement, parce que je suis super en retard!) des commentaires, et j’avoue, que je ne m’étais jamais posé la question de manger ou non viande, poissons ou crustacés. Pour moi, c’était naturel d’en manger, parce que j’ai grandit comme ça. Mais cette lecture m’interpelle réellement. Ça remet pas mal de choses en questions, et notamment « Pourquoi être si engagée à plein de niveau, et ne jamais m’être posé la question de ce qu’il y a dans mon assiette (côté protéine) »
    Bref, merci beaucoup pour cet article, pour les questions qu’il soulève, je vais aller en lire d’avantage!

  29. Natacha

    Bonjour je suis végétalienne depuis 40 ans et je me porte très bien .ma nourriture est varier je mange les produits laitier. Légumes frais, légume sec tofu
    L’homme peux vivre parfaitement sans viande .mais je respecte les autres car autour de moi personne n’est végétarien
    Je suis contre la souffrance animale.
    Beaucoup de gens mélangent végétarien et végétalien celui-ci ne mange pas de produits venant animaux comme tous les produit laitier
    Bonne journée je vais me préparer du quinoa et un morceau de tofu pannée
    Votre article ma beaucoup intéressé merci à vous

  30. Claire TLrC

    Ok, bravo, tu m’as convaincue! Fini le poisson aussi, après 4,5 ans sans manger de viande d’animaux terrestre (pour être précise!).

    En fait c’est un peu plus compliqué que ça, chez moi (et mon copain), le chemin a été fait par étape. J’ai d’abord décidé de limiter ma consommation de viande pour des raisons écologiques. Je n’en mangeais alors plus chez moi mais parfois à l’extérieur. Je cuisinais encore un peu de poisson. Ensuite j’ai décidé de ne plus manger ni viande ni poisson chez moi. Puis plus de viande du tout.

    Et là je crois qu’on va arrêter le poisson aussi.

  31. Life With Blond Hair

    Je suis pesco-végétarienne, d’une part, parce qu’avec mes études c’est beaucoup plus simple (food design), d’autre part parce que j’ai pas mal d’allergies (certains fruits et légumes lorsqu’ils ne sont pas cuit, le soja, etc.) et d’intolérances (lactose, lait de chèvre, etc.) et que du coup, quand le seul plat végétarien à la carte est une salade … je ne peux pas la manger. Bon du coup, j’en mange peut-être deux ou trois fois par mois.

    Je ne dis jamais que je suis végétarienne, je dis « que j’ai arrêté de manger de la viande », mais le fait que les gens le fassent ne me dérange pas du tout: manger que du poisson, c’est déjà un énorme pas vers l’avant!

    Peta a fait une enquête avec caméra cachée dans un abattoir à crustacés: les carapaces sont « poncées » pour être enlevées et les pattes sont arrachées alors que l’animal est toujours vivant. Il suffit de copier/coller: « Undercover at a Lobster and Crab Slaughterhouse: A PETA Investigation » dans Google pour trouver l’article et la vidéo.

  32. Lili

    Un petit mot tout simple: Bravo! Bravo et merci pour ces articles si justes et si vrais sur les animaux et sur le respect de la vie! Bravo pour les mots en lesquels chacun de nous, végétariens et amoureux des animaux, nous retrouvons! Ca fait juste plaisir de savoir que nous ne sommes pas seuls à essuyer des réactions pas toujours sympathiques, et que nous devons continuer à faire ce qui nous semble juste!

    A bientôt :-)

  33. Louis

    Excellent article.

    En effet j’ai souvent droit au coup : « Tu es végétarien? Mais tu manges du poisson quand même? Ah carrément? Tu es donc végétalien? ».

    CECI DIT, en certaines circonstances, je peux faire des exceptions pour certains mollusques bivalves (huîtres et moules principalement) dépourvus de cerveau et de système nerveux, et dont aucune étude ne prouve qu’il puissent ressentir de la souffrance.
    De plus, l’ostréiculture semble avoir un impact écologique minime.
    Je vous laisse un article à ce sujet :
    http://www.slate.fr/story/19805/manger-huitres-vegetalien-vegetarien

    J’ai une seconde remarque concernant les définitions données à la fin.
    Je ne comprend pas cette obstination à dissocier « végétalien » et « végan ».
    Le mot « vegan » est un anglicisme et les anglo-saxon n’ont qu’un mot pour les deux mots utilisés en français.
    Dans un documentaire anglophone traitant de végétarisme, le mot « vegan » sera systématiquement sous-titré « végétalien ».
    Et si je me réfère aux définitions données ici, pourquoi y aurait-il d’un côté des gens refusant l’exploitation animale uniquement dans le domaine alimentaire et d’autres refusant également celle-ci dans le domaine vestimentaire?
    D’ailleurs qui a déjà vu un végétalien porter de la fourrure ou du cuir?
    Même moi qui ne suis pas encore végétalien à 100% ne porte aucun de ces deux textiles. Bien qu’il reste un peu de laine dans mes armoires.
    Ne pourrions-nous pas simplement admettre qu’il y ai différents niveaux de radicalité au sein d’une même démarche touchant à de nombreux domaines de la vie (alimentation, vêtements, savons, cosmétiques, …)?

    Désolé pour le pavé ^^
    Et prenez soin de vous :)

  34. Mickael T.

    Bonjour,

    Tous comme les nombreux participants, je veux souligner ici l’intérêt de ton article qui est très intéressant.

    Perso, celà fait 1 an et demi que je suis végétarien complet (phase amorcée il y a environ 3 ans). J’ajoute que j’ai toujours été un très grand majeur et que je j’adore la nourriture. J’essaie au quotidien de diversifier les plats et de trouver les plus subtiles mélanges pour le goût.

    Je n’ai pas encore réussi à exclure le lait et le fromage de mon régime (notamment au resto où il y a très peu de diversité pour les végétariens). J’espère encore trouver de très nombreuses recettes savoureuses.

    Etant très sportif et suivi médicalement, je peux affirmer que je ne suis absolument pas en carence. Je dirais même que mon médecin s’étonne de ma prise de sang tellement elle est bonne. Espérons que ca dure :-)

    Je pense comme la plupart d’entre vous que je ne pourrais plus faire avec la viande et avec le temps je suis obligé de confirmer mon choix à mon entourage. Celui-ci semble de mieux en mieux l’accepter. Le plus dur a été de l’annoncer à certains membres de ma famille qui sont pro-viande de bonne qualité. Ils ne comprennent pas encore ma démarche. Heureusement, j’ai toujours l’argument final : C’est mon corps, je suis majeur, vacciné et indépendant donc je peux faire mes propres choix. Je pense qu’ils sont plus scandalisés par l’idée qu’on puisse propager cette idée de végétarisme. Les fans du régime carné ont du mal à accepter que d’autres fassent sans viande. Étonnamment il s’agit toujours d’un sens unique.

    Voilà je voulais vous faire part de mon vécu que je ressens comme atypique mais qui ne l’est pas en fin de compte. Peut-être que tout comme moi, vous êtes également un rebelle pour votre entourage. Habituellement, j’essayais de me fondre dans la masse, mais à présent cette particularité m’oblige à prendre l’opposition de face et celà ne me fait plus peur aujourd’hui :)

    J’ai pris la décision de passer le cap lorsque celà m’est apparu comme une nécessité morale. Je ne regrette absolument pas ce choix et j’espère persévérer encore longtemps.

    Voilà paix et amour à tout le monde (les carnivores également :))

  35. Baba

    Bonjour,

    article très intéressant, j’ai arrêté la viande il y a plus d’un mois maintenant car très sensible à la cause animale! Mais je compte procéder progressivement, pour ce qui est du poisson cela va être un peu plus difficile je le sais mais ça viendra avec le temps, surtout que je n’aurais jamais imaginé auparavant que remplacer les protéines animales auraient été si faciles!!
    Le plus dur bien évidemment c’est le regard et les commentaires des autres : »c’est pas trop dur?!; mais tu risques d’avoir des carences!!.. » et j’en passe.
    Merci pour le conseil lecture!

    Je me permets moi aussi de poster ici deux liens pour des tracts qui peuvent aider à faire passer le message, merci de diffuser :
    http://www.mangez-vegetarien.com/IMG/pdf/tract-mangez-vegetarien-elevage.pdf

    http://www.mangez-vegetarien.com/IMG/pdf/tract-mangez-vegetarien-general.pdf

  36. Samantha

    Bonsoir,
    Je te comprend totalement, je compte devenir végétarienne voir végétalienne, je fais pas étapes, la j’en suis à plus de viande du tout, plus de poisson et laitage chez moi, mais à l’extérieur je mange poissons et laitage pour pas embêter tout le monde.. Et quand j’expique que je ne mange pas de viande on me dis « ah oui tu es végétarienne » puis je dis « non car je mange encore du poisson », réponse à chaque fois : « ah oui mais c’est pareil », je pensais pas avant que les gens faisaient ce genre d’erreur et confondaient tout, ma mère ne mange pas de viande non plus depuis toujours et pour moi ça a toujours été claire que ça ne s’appelle pas végétarienne.. Bref tu as raison cest soulant de devoir expliquer surtout que les gens s’en foute en général et t’écoute à moitié..

  37. Jeanne O.

    Bel article!

    Pour ma part je suis pescétarienne (je ne savais même pas que certains appellent ça pesco-végétarisme). Cela dit j’évite au maximum (à part chez mon père et chez moi ce n’est pas évident) de manger du poisson ou des crustacés qui proviennent d’élevage intensif ou de la pêche intensive, tout comme je ne mange pas de poisson nourris aux farines animales. C’est relativement facile chez mon père car c’est souvent mon père ou un de ses amis qui les pêchent. Par contre quand je suis chez moi je ne mange pas de poisson, ou alors extrêmement rarement. Je crois que manger du poisson quand je suis chez mes proches (ou accepter d’en manger, ça dépend) est un « compromis » qui vient en partie du fait que déjà toute petite j’allais à la pêche avec mon père et que même si il pêche des êtres vivant il est conscient de ce fait et qu’il « les remercie de contribuer à son alimentation » (je sais pas trop si tu vois où je veux en venir, j’ai du mal à trouver mes mots, disons que c’est un peu comme dans Avatar, quand elle se retrouve à devoir tirer sur un des animaux qui attaquent Jake et qu’elle lui abrège ses souffrances en le remerciant, disons que mon père est un peu pareil, même si il tue ces poissons, il le fait avec « respect »-oui ça semble paradoxal- envers ce qu’ils ont vécu). C’est sans doute parce que il a toujours respecté la nature et les êtres vivants, même si c’est un viandard, que mon père a été un des premiers à respecter dès le début mon mode d’alimentation et mon mode de vie.

  38. Nathalie

    Bonjour Laetitia,
    Tout à fait d’accord avec toi.
    J’espère quand même qu’avec la belle éthique qui est la tienne (et que je partage totalement) tu es contre l’avortement ?

    • LaëtitiaAutrice

      Bonjour Nathalie, je ne suis pas du tout opposée à l’avortement et je ne vois pas pourquoi je devrais l’être :) Bon dimanche.

      • Nathalie

        Et oui… ! Je me doutais que tu ne l’étais pas, c’est pourquoi je te « taquinais » un peu avec ma question.
        Si, avec la belle notion de la vie que tu as, tu ne vois pas le rapport entre tuer une crevette et tuer un embryon ou un fœtus humain, il est certain que tout ce que je dirais ne t’y amènera pas car tu as déjà bien réfléchi à la question de la vie sous toutes ses formes et tu as beaucoup avancé dans cette direction. Bien plus que la majorité des gens en tout cas.
        Bonne continuation toi sur ce chemin !
        Virginie

        • Marine

          Attention à ne pas faire d’erreurs de réflexion. On ne peut pas comparer un embryon et une crevette… même si ça peut, plus ou moins, se ressembler et je comprends donc que vous puissiez faire la confusion.

          Il n’est pas non plus question d’avoir une « belle image de la vie » – c’est quoi la vie ? Nous devons utiliser le vivant pour vivre… Les végétariens mangent du vivant, donc assimilent du vivant (fruits, plantes, céréales, etc) – il n’est donc pas question de ne pas « nuire au vivant ». Ces termes de « vie » et de « vivant » sont trop généraux et ça mène à des erreurs ou confusion comme la vôtre.

          Ce que nous respectons c’est le vouloir-vivre – la volonté que manifeste un être sensible et son intérêt à vivre. Nous refusons de tuer des êtres qui manifestent clairement leur intérêt à vivre, qui sont sensibles, c’est-à-dire qui ressentent la douleur physique, psychologique, le plaisir, le déplaisir, etc.
          L’embryon… n’a aucun système nerveux, ne ressens ni peine, ni douleur, ni plaisir, ni joie. Dépourvu de conscience, il est totalement indifférent au fait de vivre ou de mourir, il est totalement indifférent à tout puisque sans conscience. On ne peut donc en aucune façon lui nuire.

          De plus, sa destruction ne peut nuire à rien d’autre puisqu’il n’a aucun rôle (que ce soit dans un écosystème, une chaîne alimentaire, etc…).

          Pour revenir à cette mignonne petite crevette (l’animal, pas l’embryon…) elle joue un rôle important dans son écosystème, elle à un intérêt pour elle-même et ses congénères à vivre, etc…

          • Nathalie

            Bonsoir Marine,

            Je ne fais pas de confusion entre une crevette et un embryon (!) Pas de danger à ce sujet croyez-moi !…

            Essayez un jour de trouver une vidéo sur le Net d’ un avortement et vous me direz si l’embryon (ou le fœtus) vous donne le sentiment d’avoir envie qu’on le décroche et qu’on l’empêche de continuer à vivre. Ca ne se fait pas facilement un avortement, je vous assure que l’embryon ou le fœtus s’accroche sacrément.

            De même, si un jour vous (ou une amie à vous) à le grand malheur de faire une fausse-couche, je vous souhaite de tout mon cœur de vous rappeler à ce moment là que ce petit qui grandissait en vous était l’équivalent d’une carotte.

            Ca marchera peut-être (ou ça a peut-être déjà marché d’ailleurs) puisque vous en êtes convaincue.

          • Marine

            Nathalie, là encore vous faites une erreur de réflexion. Etant dépourvu de conscience et de système nerveux, l’embryon ne ressent pas, ne pense pas, et n’a pas de volonté.

            Le fait qu’il soit bien accroché et qu’il y ait une résistance au moment de l’enlever ne prouve pas sa volonté… Il est normal qu’il soit bien accroché puisque la chose est faite ainsi…

            Interpréter cette résistance physique comme une volonté est absurde : lorsqu’un dentiste arrache une dent, on constate que c’est plutôt difficile… est-ce que cela prouve que la dent a une conscience et qu’elle préfère rester confortablement installée dans la bouche ?

            Vous fantasmez la volonté d’un embryon or, il est impossible qu’il ait une volonté car il est totalement dépourvu de conscience. Tout comme la dent.

            La fausse-couche est douloureuse pour la femme qui voulait un bébé… pas pour l’embryon. Ce traumatisme engendre sûrement ce délire qui consiste à croire que l’embryon voulait vivre… mais c’est la mère qui voulait que son embryon devienne un bébé, pas l’inverse.

            L’embryon n’est pas un « petit » comme vous dites… c’est un organisme en développement. Mais comme vous parlez de « malheur » ; et que vous mettez beaucoup d’émotions dans votre message, je crains qu’il est difficile de réfléchir rationnellement dans ces conditions.

            Et puis je ne me permettrai jamais de comparer un embryon à une carotte… Au moins la carotte, ça se mange ! ;)

  39. Nathalie

    Je comprends bien ce que vous dites Marine mais encore une fois vous prenez comme comparaison ce qui est incomparable (une dent et un embryon) et ça montre à quel point on ne parle pas de la même chose au fond.

    Déjà la dent est à vous, elle fait partie de votre corps, mais l’embryon n’est pas vous. Il est « dans » la mère mais il n’est pas la mère. Certes il ne peut vivre sans elle, mais le fait qu’il soit un autre être qu’elle change tout. C’est une question plus éthique qu’autre chose si vous préférez.

    Apparemment, vous pensez qu’on ne peut vraiment tuer que ce qui souffre ou ressent, hors ce n’est pas du tout mon point de vue (pas quand il s’agit d’un être humain). On entend aussi ces arguments pour certaines euthanasies, mais c’est un autre problème…

    « Tuer » signifie « ôter la vie », et quand on avorte on ôte la vie. L’avortement arrête cette vie humaine qui a commencé à se développer. Que cette vie soit embryonnaire ou fœtale, qu’elle fasse 1 cm ou 30 cm, qu’elle souffre ou pas, qu’elle pense ou pas ne change rien à l’affaire, ça l’aggrave c’est tout.

    Mais plus je vous lis plus je crois comprendre que tout cela se situe à un autre niveau. C’est intéressant aussi de se dire que sur ce sujet on peut avoir le sentiment que l’embryon n’est pas une vie, et que de l’autre on a l’intime conviction du contraire et cela avec une totale sincérité des deux côtés.

    Marine, on ne nous mettra pas d’accord sur ce sujet j’en ai peur.

    J’ai été contente de discuter avec vous et que vous vous soyez donnée la peine de me répondre si longuement.
    Félicitations en tout cas pour votre défense des animaux (cause que nous partageons).

  40. chandelier pierre

    merci beaucoup.
    jeune végétarien (2 mois) je suis devenu végétarien éthiquement (à 58 ans) . il n’est jamais trop tard.
    j’ai adoré vous lire. Cela m’a conforté par ma prise de décision.
    Pierre

  41. Christelle

    Bonjour ,
    Progressivement la viande quitte mon alimentation. Je me pose des questions, dois je mettre une étiquette sur les nouvelles habitudes, je ne sais pas …
    Je faisais ma petite recherche car en effet je consomme du poisson. Je lis tous les coms qui visiblement sont quasiment tous d accord « la honte sur ceux qui osent manger du poisson, les ignares ».
    Je trouve dans tous ca un ton plutôt méprisant. Si c’est pour être jugée encore et toujours je préfère vous laisser le privilège de porter une étiquette

  42. Caroline

    Salut salut! Moi je ne mange pas de poissons ni de crustacés , par contre je mange de la viande , je cherchais un mot à mettre sur mon cas, par simple curiosité , quelqu’un aurait-il la réponse ? Merciiii

    • LaëtitiaAutrice

      Ben, juste tu ne manges pas de trucs qui viennent de la mer quoi :)

  43. Anna

    Merci pour cet article qui étaye le discours végétarien souvent principalement axé sur la viande.
    Pour ma part voilà 6mois que je passe petit a petit d’une alimention « flexitarienne » a un vrai mode de vie végétarien et par la suite végétalien et je trouve qu’il est super important de s’informer et de questionner cette démarche pour que ce ne soit pas vécu comme un renoncement ou une privation.
    Je voulais avoir ton avis sur la consommation de coquillages, parce que quand on me demande pourquoi je n’en mange plus je suis complètement a court d’arguments ! Surtout qu’a la base tout le monde sait que j’aimais vraiment ca et par moment jai besoin de me re-convaincre moi même de la logique de ma démarche !

    Merci en tout cas pour cet article :)

  44. Sarah Marshmalloword

    Hello Laetitia,

    Je n’avais pas encore lu cet article et comme tous les autres, il est brillant!
    Je suis passée végétarienne cet été après des mois et des mois de cheminements…Et j’ai été confrontée à cette réflexion de « et tu ne manges pas de poissons non plus ». Et bah non.
    Comme tu le mentionnes dans l’article, il ne m’étais pas possible de dire non à la viande et dire oui aux poissons et crustacés. C’est un non sens. Soit tu arrêtes la chair animale, soit tu ne l’arrêtes pas.

    Tout ce qui est de l’ordre du végétalisme et veganisme m’interroge…de plus en plus. J’avance à petit pas.

    je me permettrais de mentionner cet article et sûrement le plus récent dans mon article à paraître sur mon parcours pour devenir végétarienne. Ils sont des éclairages très pointus pour illustrer mon modeste cheminement perso!

    A très bientôt,
    Bises

  45. Aurélie

    Bonjour,
    Je découvre ton blog que je trouve très intéressant. Je n’ai jamais été une grande carnivore, mais j’ai complètement arrêté de manger de la viande il y a 4 ans, après un premier grand voyage autour du monde. Nous avons vu des boucheries de rue, des animaux se faisant décapiter devant nous sur les étals, et j’ai vraiment compris alors d’où venait la viande que je mangeais… Je n’ai presque pas mangé de viande durant ce voyage, et lorsque je suis rentrée je ne pouvais juste plus. Je ne me suis jamais dit en me levant « tiens, j’arrête la viande », c’est plus que cela m’est devenu impossible. J’avais un morceau de viande dans mon assiette, et je voyais l’animal mort derrière… Par contre je continuais à manger du poisson et des fruits de mer, me sentant moins « touchée » par eux (spécisme quand tu nous tiens…)
    2016, deuxième grand voyage, beaucoup de snorkelling où j’adore nager avec les poissons… et là, deuxième prise de conscience. Je n’ai pas encore totalement arrêté le poisson (enfin, j’avais arrêté et je me suis retrouvée prise entre deux feux à Noël, bref…), mais je suis sur cette voie en tout cas… et je me sens clairement plus raccord avec me s idéaux. Et puis ma petite victoire, c’est que mon conjoint (omnivore mais qui a bien diminué sa conso de chair animale), m’a déclaré à Noël qu’il ne voulait plus manger de foie gras, par éthique…
    Merci en tout cas pour tes articles et les liens qu’ils contiennent !

  46. martrette

    Bonjour,je suis végétarien depuis 8 ans,ancien cuisinier et restaurateur,je vais reprendre un restaurant et le problème,servir ou ne pas servir du poisson;merci pour la réponse,je suis Chrétien mais très proche de l’Hindouisme
    Salutations cordiales

  47. Mancini

    Merci !

  48. Adèle

    Bonjour, j’ai trouvé votre article très intéressant. Cependant, il me semble que vous réduisez le végétarisme à une question de bien-être animal. Vous affirmez : « Si l’on décide de ne pas manger de viande par goût ou par habitude, ça peut se comprendre. ». Cependant, aujourd’hui, de plus en plus de personnes deviennent végétariennes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. La question devient alors réelle. Est-ce que les crustacés ou leur exploitation relâchent des quantités importante de carbone dans l’atmosphère ? J’ai recherché sur Internet pour le crabe mais je n’ai trouvé aucune étude probante. Peut-être qu’on pourrait alors être végétarien pour des raisons éthiques (la préservation de la planète) et manger certains crustacés. Qu’en pensez-vous ? Merci malgré tout pour votre article. J’espère que vous lirez mon commentaire même si votre article date d’il y a sept ans et bonne fin d’année !

  49. Azzedine

    Honnêtement, on a moins de scrupules à consommer du poissons ou des fruits de mer dans toutes leurs variétés. Et on du mal à imaginer la souffrance d’une crevette. Normal, elle est dépourvue d’organes vocaux qui pourraient exprimer une douleur bien réelle. Cet article remarquablement bien écrit avec une pointe d’humour leur rend justice. Désormais, on réfléchira à deux fois avant de déguster ces succulentes créatures marines. Et l’acte commis, de s’empêcher de ressentir un sentiment de culpabilité qui va finir par nous rendre végétarien.

  50. Sandra

    Je suis tout à fait d’accord avec ta vision des choses. Au début j’ai été omnivore par famille puis végétarienne pendant 4 ans. Ensuite j’ai mangé uniquement des moules ou crevettes car j’avais vraiment faim parfois à force de manger uniquement des fruits et des légumes ou œufs mais je me suis de nouveau penchée sur la question qu’en est-il des moules ? (bon les crevettes je savais…).
    Et j’arrête tout maintenant.
    Pas facile de manger toujours la même chose mais bon on évite leurs souffrances et voilà.