Ma routine de soins anti-âge

J’ai commencé à mettre en place une routine de soins anti-âge il y a trois ans, non sans ressentir un certain inconfort. Tiraillée entre la conscience d’être prise au piège d’injonctions qui font rimer jeunesse et beauté, et l’envie de prendre soin de la peau dans laquelle je me sens enfin bien à presque 40 ans.

Ai-je peur de vieillir ? Indéniablement. Malgré toutes les précieuses réflexions de féministes que j’ai pu lire ou écouter et le travail que je fais sur moi pour déconstruire l’idée que prendre de l’âge, c’est perdre quelque chose à chaque bougie soufflée, je vous fais un aveu de faiblesse : résister à la pression d’une société patriarcale et âgiste qui invisibilise les femmes ménopausées et nous martèle que l’on doit rester jeunes et belles, de préférence sans avoir l’air de s’en préoccuper, demande des ressources morales que je n’ai pas.

Rien n’arrêtera le temps qui passe mais j’ambitionne quand même de ralentir son oeuvre en attendant d’avoir lu Vieille Peau de Fiona Schmidt et d’atteindre un niveau de sagesse tel qu’il me sera égal de ne plus ressembler à celle que j’étais à 35 ans.

Je suis lucide ; en écrivant un article au sujet d’une routine de soins anti-âge qui comme son nom l’indique est contre l’âge, je participe à cultiver l’idée que vieillir est un problème alors que vieillir, c’est surtout épanouissant humainement. Jamais de la vie je ne voudrais revivre mes 20 ans. Non, ce qui m’intéresse c’est de garder une peau relativement rebondie et qu’on ne me dise pas que j’ai l’air fatigué quand je dors huit heures par nuit.

Vous pouvez tout à fait aspirer à autre chose et ne pas souhaiter utiliser (autant) de ressources pour enrayer l’inévitable. Ce n’est ni mieux ni moins bien. Le sujet de la beauté, a fortiori celui de l’anti-âge, génère énormément de crispations. Je l’observe chaque fois qu’une femme montre sa routine sur les réseaux sociaux, elle est systématiquement critiquée. Acceptons que d’autres puissent faire différemment et gardons-nous d’exprimer une opinion négative à leur égard qui nous placerait dans ce que l’on croit être une forme de supériorité morale quand il s’agit souvent de misogynie intériorisée.

Pourquoi une routine de soins anti-âge ?

Tout ce que je fais pour réduire les effets du vieillissement cutané a trois objectifs : agir en prévention, prendre soin de moi et maintenir éloignée le plus longtemps possible la tentation de la médecine esthétique. L’idée que l’on injecte un corps étranger dans le mien pour recréer des volumes qui se font la malle me terrifie. Je ne porte aucun jugement de valeur à l’égard de celles qui ont recourt à ces méthodes et il n’est pas impensable qu’un jour je change d’avis mais à l’heure où j’écris ces lignes (le vendredi 15 novembre à 18h04, pour info), je préfère choyer les cellules responsables de l’aspect jeune de ma peau plutôt que de laisser une aiguille s’approcher de mon visage.

J’ai toujours été une femme soucieuse de son apparence qui prend plaisir à appliquer mille et un produits. Cela fait bien longtemps que je ne le vis plus comme une contrainte et que j’ai arrêté de penser ce que les autres me faisaient croire ; à savoir que c’est un acte futile, preuve de mon insoutenable vanité.

Bien-sûr que je ne mets pas toute cette énergie, ce temps et cet argent dans ma routine de soins anti-âge et mon maquillage rien que pour moi mais je ne le fais pas contre moi.

Être dans ma salle de bain, seule avec un podcast et mes produits de beauté me procure un plaisir qui est réel, aussi superficiel puisse-t-il être considéré. C’est bien toute l’ambivalence d’être une femme : il faut être fraîche sans faire exprès. Aussi, j’ai placé mon curseur sur deux éléments qui me paraissent essentiels : le plaisir donc, et le respect. Il n’est pas question de me forcer à faire quelque chose que je n’aurais pas envie de faire ou que je ferais par mépris de moi-même. Dans la mesure du possible, j’essaie de me traiter comme je traiterai une amie.

Avant de découvrir tous mes secrets qui ne sont pas (que) boire de l’eau, ne pas fumer, dormir et manger cinq fruits et légumes par jour ; je complète ce long préambule en rappelant que nous ne sommes pas toutes et tous égaux face au vieillissement cutané. Certaines personnes auront tendance à plus facilement rider ou faire de l’hyperpigmentation quand d’autres verront plutôt leur visage se creuser – c’est mon cas. Ce qui fonctionne sur moi pourrait ne pas fonctionner sur vous. Aussi, prenez en compte que j’ai une peau normale à tendance déshydratée et peu sensible, assez résistante même. Cet article à vocation à partager avec vous ce qui est efficace à mon échelle, ce n’est pas un inventaire de ce que vous devriez faire.

Sommaire

• La protection solaire
• L’hydratation
• Les rétinoïdes
• Les autres actifs
• Les appareils de beauté connectés

N. B. Les photos de cet article sont illustratives, à l’exception de celles des appareils de beauté connectés – partie en collaboration commerciale avec CurrentBody. Elles ont été prises il y a quatre ans pour un article qui n’a jamais vu le jour. Depuis ma routine de soins a changé, par conséquent je mentionne d’autres produits. J’utilise ces images parce qu’elles sont jolies et que le temps me manque pour photographier mes produits actuels. Notez que les liens marqués d’un astérisque sont affiliés, vous soutenez mon travail en passant par eux. 

La protection solaire

Rien ne sert de s’enduire de crèmes en tous genres si c’est pour se cramer la face sous les sunlights des tropiques. Croyez-moi, en la matière, j’excellais ; à faire des concours de bronzage entre copines, m’enduire de graisse à traire sur un transat en plein cagnard et dépenser mon argent dans des séances d’UV. Le teint hâlé, c’était un art de vivre. J’ai brûlé mon capital soleil par les deux bouts et j’espère qu’il n’est pas trop tard pour préserver ce qu’il en reste.

Les expositions excessives au soleil, en particulier celles prolongées et régulières pendant l’enfance sont responsables de 80% des cancers de la peau.

Se protéger du soleil c’est en premier lieu protéger sa santé. De surcroît, les UVB et UVA seraient la première cause de vieillissement prématuré de la peau. Les UVA représentent 95% du rayonnement UV et provoqueraient les dommages les plus importants en pénétrant dans les couches les plus profondes, notamment du derme : coucou le vieillissement cutané, les allergies, l’hyperpigmentation, etc. Même si on a besoin de s’exposer afin de synthétiser la vitamine D, une balade quotidienne suffit. Quoiqu’il en soit, il est nécessaire de se protéger qu’importe son phototype. À plus forte raison quand on est amené à être dehors un moment et ce même quand le ciel est couvert.

Cela passe par une protection physique (vêtements longs, chapeau, lunettes, etc.) et cosmétique, que s’appelerio la crème solaire SPF 50+. On a la chance aujourd’hui d’avoir des crèmes légères qui s’appliquent comme un charme sans blanchir le teint, faire briller ou au contraire, assécher. Après m’être longtemps entêtée à utiliser des solaires minéraux, j’ai fini par me tourner vers des synthétiques qui ne sont pas une punition à utiliser.

Mes favoris ? La crème solaire Anthelios de La Roche-Posay* que j’utilise surtout l’été et pour le reste de l’année, je ne jure que par celles de Beauty of Joseon et de SKIN 1004 qui sont imperceptibles – ma peau les tolère parfaitement au quotidien et elles apportent un glow de zinzin. Soit dit en passant : sur YesStyle, mon code de marrainage ELEUSISM33 vous offre -5% sur votre commande et c’est cumulable avec d’autres offres.

L’hydratation

En vieillissant, ma peau a changé de type : de mixte elle a transmué en normale avec une tendance à la déshydratation accrue en fonction des saisons. En automne et en hiver, elle est vite assoiffée. Je ne peux plus me contenter d’une seule crème, aussi hydratante soit-elle. C’est d’autant plus vrai depuis que j’ai intégré des rétinoïdes dans ma routine – patience, on en parle après. C’est ainsi que l’acide hyaluronique est devenu mon meilleur ami.

L’acide hyaluronique est une molécule présente dans l’organisme que l’on pourrait se figurer comme une éponge capable de retenir jusqu’à mille fois son poids en eau.

Sa production diminue avec l’âge, ce qui pourrait expliquer pourquoi ma peau est plus déshydratée qu’autrefois. On l’utilise pour faire les fameuses injections et en cosmétique. C’est l’actif star pour hydrater la peau et lui redonner un aspect charnu que l’on a envie de pincer affectueusement entre son pouce et son index.

Le sérum à l’acide hyaluronique

J’ai testé différents sérums et celui que je préfère de très loin est le Sérum à l’acide hyaluronique ELMW* de Green Keratin, à très bas poids moléculaire – comprendre : il pénétrerait plus profondément dans l’épiderme. C’est bien simple, il repulpe ma peau aussitôt appliqué. C’est très efficace pour apaiser les sensations de tiraillements et atténuer les signes de déshydratation, en particulier les petites ridules. Il est devenu un indispensable de ma routine que j’utilise matin et soir avant la crème hydratante. Je le commande en recharge de 250 ml pour faire des économies et ne jamais être à court de sérum car dès qu’il me manque, tout est desséché.

La crème hydratante

Après avoir inlassablement racheté la SOS Hydra de Mádara, j’ai eu envie d’autres choses parce que j’ai découvert la K-Beauty et ses incroyables formulations. Ces derniers mois, j’ai adoré : la Hydro Wave Deep Sea Cream de Purito, la Midnight Blue Calming Cream de Dear Klairs et la Dynasty Cream Jumbo de Beauty of Joseon. Toutes les trois ont une texture gel-crème ultra fondante en plus d’être parfaitement hydratantes et d’apporter beaucoup d’éclat.

Le contour des yeux

Ce qui s’est encore plus déshydraté que le reste, c’est mon contour des yeux. Si avant je pouvais me permettre de ne pas en mettre, ce n’est plus la même limonade aujourd’hui – le désastre sur l’application de l’anti-cernes est réel. En ce qui me concerne, c’est une zone sensible qui réclame beaucoup d’hydratation et ne supporte pas les actifs anti-âge. Je n’ai d’autres choix que d’hydrater, rien que d’hydrater. Sans surprise, j’ai essayé de nombreux produits. Ceux qui remplissent le mieux leur mission à ce jour sont le Baume Contour des Yeux On The Wild Side* maintes fois recommandé par Coline à raison et la Crème Yeux Oceanly.

Les rétinoïdes

Rétinol, rétinal, esters de rétinoïdes et trétinoïne (délivrée uniquement sur ordonnance) : ce sont tous des dérivés de la vitamine A souvent présentés comme les meilleurs actifs ever pour ralentir le vieillissement cutané. Là où le bât blesse c’est qu’ils peuvent provoquer un effet kiss pas cool : irritations, desquamations, démangeaisons, etc.

De ce fait, il est primordial de construire sa tolérance progressivement, de contrebalancer ses effets irritants avec de bons hydratants et de ne jamais ô grand jamais les appliquer de jour ou quand on s’expose au soleil du fait de leur pouvoir photosensibilisant. Notez qu’ils sont déconseillés aux femmes enceintes et allaitantes car ils sont tératogènes, c’est-à-dire qu’ils peuvent provoquer des malformations du foetus. Ici je ne parlerai que des rétinoïdes que j’utilise, autrement dit de rétinol et de rétinal.

Le rétinol a été découvert en 1931 par le chimiste Paul Karrer. Douze ans plus tard, les premières études sur ses effets ont démontré des bénéfices sur l’acné et c’est en 1980 que le dermatologue Albert Kligman découvre que la molécule impacte aussi les signes de l’âge.

Les rétinoïdes agissent à différents niveaux, ils vont :

• Augmenter l’épaisseur de l’épiderme qui s’affine avec l’âge et par conséquent remplit moins bien sa fonction de barrière cutanée, ce qui la rendrait davantage perméable aux agressions extérieures (soleil, pollution, tabagisme, etc.). Ceci serait lié au ralentissement de l’activité des cellules kératinocytes qui composent 85% de l’épiderme. Les rétinoïdes lutteraient contre ce phénomène en stimulant leur prolifération.
• Ralentir la dégradation du collagène et de l’élastine, deux protéines sécrétées par les fibroblastes, des cellules du derme qui composent le tissu conjonctif soit un tissu de soutien. L’élastine et le collagène participent de la souplesse et de la fermeté de la peau. En vieillissant, elles sont altérées à des rythmes différents notamment à cause de l’activité d’enzymes, respectivement appelées élastase et collagénase.
• Diminuer l’hyperpigmentation entraînée par le soleil et la pollution. Elle induit une surproduction de la mélanine à certains endroits, à savoir des taches pigmentaires. Pour éviter qu’elles se forment, le mieux est de se protéger du soleil ! Les rétinoïdes ainsi que la vitamine C régulent l’activité des mélanocytes aka les cellules qui produisent la mélanine et améliorent le renouvellement cellulaire, favorisant la production de cellules non-pigmentées.
• Protéger contre le stress oxydatif généré par un excès de radicaux libres provenant du métabolisme de l’oxygène et de l’azote dans l’organisme. Que l’on ne s’y trompe pas, les radicaux libres contribuent à notre bon fonctionnement ; ce qui pose problème c’est quand il y a un déséquilibre entre les systèmes oxydants et les capacités anti-oxydantes de notre corps. Leur augmentation est engendrée par plusieurs facteurs, les plus connus étant : la pollution, les UV, le tabac, etc. Les radicaux libres pourraient modifier l’expression génétique de nos cellules et les rendre moins protectrices – cela touche malheureusement tous les organes. Les rétinoïdes neutraliseraient ses effets sur la peau même si la reine en ce domaine est la vitamine C.
• Réduire la formation des comédons et réguler la production de sébum. La vitamine A et plus spécifiquement l’isotrétinoïne est le principe actif du fameux Roaccutane rebaptisé Curacné – un traitement que j’ai moi-même suivi en 2013. Comme je le signalais plus haut, initialement les rétinoïdes sont indiqués dans le traitement de l’acné. Il n’est donc pas étonnant de voir des effets sur les boutons et les brillances.

Le rétinol

C’est la forme la plus connue des rétinoïdes et la plus répandue en cosmétique. Au contact de la peau, le rétinol va se transformer en rétinal puis être métabolisé en acide rétinoïque pour faire fonctionner sa magie. Il est préconisé de commencer par des petites concentrations. D’abord une application par semaine pendant un mois avant d’augmenter graduellement jusqu’à trois ou quatre applications par semaine. Si vous observez des réactions telles que des sécheresses ou des rougeurs, ralentissez le rythme. Petit à petit, votre peau devrait s’habituer et vous pourrez opter pour une concentration plus élevée. Il m’a fallu environ un an pour passer à quatre applications hebdomadaires d’un rétinol à 0,3%, puis un an supplémentaire pour utiliser trois fois par semaine un rétinol à 0,5%.

Le maximum étant 1% ; en sachant que la Commission européenne a décidé en juin 2023 d’interdir les concentrations à plus de 0,3% pour les produits visage en vente libre.

Cela au motif qu’une utilisation excessive de vitamine A pourrait présenter un risque pour la santé. Une mesure de précaution discutable que je ne discuterai pas ici. Cette nouvelle réglementation sera en application dès 2026. En attendant, les marques peuvent encore vendre leurs produits plus hautement concentrés et disposent d’un délai de trois ans pour les reformuler.

Dans un premier temps, je me suis familiarisée avec le rétinol en utilisant le ‌Traitement 0,3% Rétinol + 2% Bakuchiol* de Paula’s Choice. Le bakuchiol est issu des graines de babchi et serait une alternative moins irritante au rétinol. Combiner les deux permettrait de potentialiser les résultats en gardant les effets secondaires sous contrôle. En respectant les recommandations d’application précédemment citées, ma peau a très bien toléré le produit. Au bout d’un an, j’ai pu passer à une concentration plus forte avec le sérum #RTN CAP 0.5%* de Green Keratin que j’utilise toujours actuellement un soir sur trois.

Mes choix se sont portés sur ces deux marques parce qu’elles proposent des formules très abouties mais elles ont un certain coût – à noter qu’il faut si peu de produit que les flacons m’ont duré entre six mois et un an. Si vous voulez tester le rétinol à plus petit prix, je vous conseille le Rétinol Serum 0.2%* de The Ordinary ou le Sérum Rides & Ridules Rétinol 0.3%* de Typology – ce dernier existe dans un format 15 ml intéressant pour débuter.

Le rétinal

Vous l’avez peut-être compris plus haut, le rétinal est plus rapidement converti en acide rétinoïque et serait par conséquent plus efficace. Il exige les mêmes précautions d’emploi mais parce qu’il nécessite de moins hautes concentrations, la peau le tolérerait mieux. Cependant, il a un défaut : il est moins stable que le rétinol et peut se dégrader rapidement quand il n’est pas formulé correctement.

Recourir au rétinol et au rétinal en alternance pourrait offrir de meilleurs résultats en stimulant différemment les cellules. À choisir entre les deux, si vous n’avez pas la peau ostensiblement sensible, commencez par le rétinol car on a plus de recul sur son utilisation.

Autrement, privilégiez des entreprises qui font preuve d’une grande exigence en matière de formules. C’est le cas de Green Keratin qui a développé des produits avec des actifs encapsulés pour limiter leur dégradation et pénétrer plus profondément la peau. Leur sérum RETINAL ABSOLUTE 0.03%* est fabuleux, il m’accompagne depuis un an et je n’ai jamais noté de signes d’irritation à l’usage. Je l’applique un soir sur trois en complément du sérum #RTN CAP 0.5%* de Green Keratin – entre chaque utilisation de rétinoïdes, je fais une pause d’un soir.

Que vous choisissiez le rétinol, le rétinal ou les deux, appliquez-les après un sérum hydratant ou apaisant. J’adore le YELLOW PLASMA* de Green Keratin qui fait l’effet d’un câlin à la peau – je vous jure que je n’ai pas d’actions chez eux, ce n’est pas ma faute si leurs produits sont presque tous formidables.

Les autres actifs

La panique s’est emparée de moi quand j’ai commencé à m’intéresser aux soins de la peau plus élaborés. Entre l’acide hyaluronique, les rétinoïdes, la vitamine C, la niacinamide, l’acide glycolique, les peptides, les AHA et compagnie, je ne savais plus où donner de la tête. Perdue, je le suis toujours un peu mais j’ai décidé que moins c’était mieux – j’écris cela en ayant conscience d’avoir déjà une routine sophistiquée. Ma peau se porte à merveille et je ne ressens pas le besoin d’inclure mille actifs, au risque de l’irriter. Voici ceux sur lesquels j’ai jeté mon dévolu.

La vitamine C

Anti-oxydant par excellence, la vitamine C ou acide ascorbique existe sous différents dérivés. Sa forme la plus pure est l’acide L-ascorbique ou Ascorbic Acid – si vous voulez la reconnaître dans la liste des ingrédients. Son défaut est qu’elle s’oxyde facilement, c’est pour cela que les flacons doivent être opaques afin de la protéger de la lumière qui la dégrade. On peut préférer des dérivés certes un peu moins efficaces mais plus doux pour la peau – je pense à la Solution d’Ascorbyl Glucoside 12%* de The Ordinary ou le Sérum Éclat Vitamine C 11%* de Typology.

La vitamine C améliore l’uniformité et l’éclat de la peau en limitant l’impact des radicaux libres et en régulant l’excès de production de mélanine.

Elle est efficace pour diminuer les taches pigmentaires et uniformiser le teint. Le problème est qu’elle peut être irritante ; c’est encore plus vrai quand on l’utilise en complément des rétinoïdes. Il convient donc d’y aller mollo sur les concentrations au début et de ne pas l’utiliser quotidiennement. On s’en sert uniquement le matin pour ses vertus anti-oxydantes qui vont aider la peau à se protéger contre l’oxydation. La mienne la supporte très bien : j’utilise le C15 Super Booster* de Paula’s Choice un matin sur deux, en mélangeant quelques gouttes à ma crème hydratante – généralement le lendemain d’un soir où je n’ai pas appliqué de rétinoïdes.

La niacinamide

La niacinamide est l’un des trois dérivés de la vitamine B3 – pour votre culture générale, les autres s’appellent niacine et nicotinamide riboside. Elle boosterait la production de céramides, des protéines impliquées dans le bon fonctionnement de la barrière cutanée qui participeraient à maintenir l’hydratation de la peau et sa protection contre les agressions extérieures.

Cet actif soutient l’hydratation, resserre les pores, régule l’activité des glandes sébacées, réduit les inflammations et limite l’hyperpigmentation.

Il est généralement bien toléré par tous les types de peau et peut être utilisé en synergie avec d’autres actifs sans problème. Mon produit préféré est le Traitement 20% Niacinamide* de Paula’s Choice qui est ultra efficace ! Je l’utilise le matin en alternance avec la vitamine C ; il a un effet lissant épatant qui donne parfois l’impression que je suis photoshopée en direct. S’il ne coûtait pas si cher, je n’utiliserais que celui-ci. En alternative, j’apprécie aussi le Niacinamide 10% + Zinc 1% de The Ordinary.

Les appareils de beauté connectés

En novembre 2022, j’ai acheté le Masque LED CurrentBody* suite à une année de tergiversations. Un investissement que j’étais prête à faire, séduite par les promesses vantées par des créatrices de contenus que j’apprécie : une peau plus unifiée, un teint plus lumineux, des rougeurs apaisées, des rides et des ridules lissées. N’en dites pas plus, prenez mon argent. Depuis, je l’utilise cinq fois par semaine, dix minutes chaque matin avec la plus grande rigueur – exception faite des vacances car je ne l’emporte pas avec moi. Une précision qui a son importance puisque quand je ne fais pas mes séances pendant plusieurs semaines d’affilée, je finis par trouver que j’ai moins bonne mine, un comble quand on est en congés et que l’on peut faire la grasse matinée sans culpabiliser.

Je me sers du Masque LED CurrentBody principalement dans une optique de prévention mais j’ai pu observer de nettes améliorations sur la qualité de ma peau.

À commencer par une meilleure cicatrisation : ayant la fâcheuse tendance à traîner des marques de boutons pendant des semaines, le masque semble m’aider à mieux cicatriser. Par ailleurs, mon grain de peau s’est considérablement affiné et j’ai moins de rougeurs. Pour moi qui ai longtemps souffert d’acné, avoir un teint aussi net était de l’ordre du rêve. Bien-sûr, ce constat n’est pas imputable uniquement à cet accessoire : c’est la conjugaison de tout ce que je fais parallèlement mais je pense qu’il y contribue grandement. En outre, si je n’ai encore ni rides ni perte de fermeté à plus de 37 ans, c’est peut-être en partie grâce à lui. Comprenez : je ne pourrais plus m’en passer sauf cas de force majeur.

Comment fonctionne le Masque LED CurrentBody ?

Il repose sur le principe de la photomodulation par LED et utilise les ondes de la lumière (rouge en l’occurence), pour notamment stimuler la production de collagène. En fonction de la longueur des ondes, celles-ci vont pénétrer plus ou moins profondément pour booster le renouvellement cellulaire. C’est une technologie qui a été mise au point par la NASA il y a trente ans pour, entre autres, réduire les effets de l’absence de gravité sur la peau des astronautes. Évidemment, sur des appareils que l’on utilise à la maison, la puissance des LED est adaptée. C’est la régularité de l’utilisation qui permet d’obtenir des résultats. Le masque LED CurrentBody est connu pour être le plus puissant et le plus sûr, c’est indiscutablement ce qui m’a fait l’acheter – je veux dire, en plus des bénéfices dont je voulais profiter.

La nouvelle version du Masque LED CurrentBody

CurrentBody a lancé une nouvelle version de son masque il y a quelques mois. Quand j’ai vu ça, j’ai évidemment pensé : rah, j’aurais dû attendre avant de me l’offrir il y a deux ans. Comme si la marque lisait dans mes pensées, elle m’a contactée pour me proposer de le recevoir et de m’envoyer parallèlement le ZIIP HALO dont on va parler plus bas, pour partager librement mon avis avec vous. J’utilise le Masque LED CurrentBody Série 2* depuis environ quatre semaines et force est de constater qu’il est vraiment mieux que la première version. Vous vous demandez sûrement quelles sont les différences ? Eh bien, laissez-moi vous les présenter :

• Le nouveau masque possède 104 ampoules LED supplémentaires et trois longueurs d’onde au lieu de deux.
• Les longueurs d’onde communes aux deux masques sont la rouge qui agirait sur les ridules et les rougeurs ainsi que la proche infrarouge qui stimulerait la production de collagène.
• La nouveauté c’est la proche infrarouge profonde qui pénètrerait jusqu’à 10 mm dans l’hypoderme pour encore davantage améliorer la production de collagène. Sur le masque, ces LED ciblent les zones qui sont plus sujettes aux signes de vieillissement à savoir sous les yeux et autour de la bouche.
• Le design a été revisité : contrairement au premier masque qui était plat, le petit dernier épouse bien la forme du visage et permet d’inclure la zone sous le menton. Il est aussi et surtout plus confortable, on peut mieux ajuster la sangle et des protections pour les yeux sont fournies afin de moins impacter la vision une fois le masque allumé. Me concernant, je n’ai jamais été gênée par la lumière et les protections font un effet ventouse que je n’apprécie pas, elles restent donc dans la boîte.

Pour voir des résultats, il est nécessaire d’utiliser le masque dix minutes par jour à raison de trois à cinq fois par semaine sur peau propre, le matin ou le soir. Personnellement, je préfère l’utiliser le matin avant de faire ma routine de soins. Comme la lumière ne m’éblouit pas et que l’on peut se balader de bon gré avec le masque, je fais ma séance en même temps que je range un peu mon appartement, que je regarde mes mails ou que je zone sur mon téléphone.

C’est un achat qui peut être fait en commun avec les personnes qui partagent votre toit et que vous pouvez détourner pour l’utiliser sur d’autres zones que le visage. Enfin, j’attire à nouveau votre attention sur la notion de régularité : si vous savez d’avance que n’arriverez pas à l’inclure dans vos habitudes, gardez vos sous.

Le ZIIP HALO : l’appareil à micro et nanocourants

Le ZIIP HALO* c’est le nom rigolo d’un appareil qui produit des micro et des nanocourants. La combinaison des deux offrirait une peau liftée et plus lumineuse de même que des rides et ridules atténuées. J’en ai entendu parler la première fois sur la chaîne YouTube de Sonia Sélaire qui a beaucoup participé à mon éducation en matière de skincare et puisque je ne suis qu’une simple mortelle influençable, j’ai naturellement eu envie de l’acheter. Néanmoins, comme je dois aussi être une adulte responsable et respecter un budget, je n’ai jamais eu l’occasion de passer commande. Vous dire que j’étais ravie de le recevoir et de pouvoir l’essayer sans débourser un centime est un doux euphémisme.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : c’est un outil fabuleux. Après plus de 20 jours d’utilisation, ma peau semble avoir fait un Brazilian Butt Lift. Ni plus ni moins.

Il s’utilise trois à cinq fois par semaine sur peau propre, après l’application d’un gel conducteur*. Puisque l’on vit dans le futur, l’appareil est connecté en bluetooth à une application qui donne accès à différents traitements qui durent de deux à douze minutes et ciblent tout le visage ou des zones spécifiques. Quand on commence un traitement, une vidéo se lance et la créatrice de la marque, Melanie Simon, montre quels gestes il faut effectuer tout en expliquant les bienfaits, les sensations que l’on peut éprouver, les endroits où se concentrer, etc.

En fonction des traitements, le ZIIP HALO va produire plus ou moins de micro ou de nanocourants dans la mesure où ils ont des actions qui leur sont propres. On peut aussi s’en servir sans l’application avec le mode par défaut – le Raffermissement 4 minutes. Pour ma part, je préfère faire les séances à l’aide des vidéos de sorte à apprivoiser correctement l’appareil et maximiser les résultats. Actuellement, je suis un programme de 30 jours qui s’appelle de façon tout à fait ambitieuse : LA MEILLEURE PEAU DE VOTRE VIE EN 30 JOURS, écrit en capitales comme ça, oui. Il y a trois séances hebdomadaires de durées variables qui n’excédent jamais 16 minutes et passent assez vite. En bonne perfectionniste, j’aime terminer avec le traitement « Zéro défaut » 4 minutes pour parfaire l’effet d’unification du teint.

Comment fonctionne le ZIIP HALO ?

Les micro et les nanocourants enverraient des ondes électriques de faible intensité à travers la peau. Les microcourants agiraient sur les muscles en les contractant et les décontractant, ce qui aurait pour effet de remodeler le visage et lisser les rides. Quant aux nanocourants, ils stimuleraient la production de collagène et le renouvellement cellulaire en imitant les impulsions électriques envoyées par le cerveau aux cellules. C’est un accessoire particulièrement intéressant quand on veut ralentir le relâchement cutané. Les résultats seraient à la fois immédiats et optimisés sur le long terme : plus on utilise le ZIIP HALO, plus les effets seraient visibles.

Contrairement au masque, ça demande un peu d’engagement personnel mais nos efforts portent leurs fruits très rapidement, pour ne pas dire instantanément.

Dès les premières utilisations, j’ai remarqué une différence : une peau plus rebondie qui renvoie une jolie lumière et l’impression d’avoir retrouvé un peu de moelleux au niveau des pommettes. En vieillissant, mon visage devient de plus en plus anguleux et c’est un aspect qui peut me complexer bien que je travaille à l’accepter. Constater que des solutions non-invasives efficaces existent pour modérer cela est un petit soulagement. Le ZIIP HALO améliore aussi mon contour des yeux en dégonflant mes poches naissantes – merci la génétique, merci papa. Il me tarde d’observer ma peau évoluer à force de l’utiliser car ces premiers résultats sont très prometteurs !

 

Il n’est pas nécessaire et même déconseillé de recourir à cet objet de beauté connecté tous les jours, histoire de laisser le temps à la peau de se régénérer. D’un traitement à l’autre, d’un jour à l’autre, il est possible de plus ou moins ressentir les courants électriques. Que tout le monde se rassure, ce n’est pas douloureux. Au début, c’est surprenant – surtout autour de la zone de la bouche et à la racine des cheveux – mais j’ai fini par m’y habituer. Désormais, la plupart du temps, je ne ressens rien sinon de la chaleur et quelques picotements.

Si vous deviez choisir entre le Masque LED CurrentBody* et le ZIIP HALO*, privilégiez celui qui correspond le mieux à vos attentes en termes de promesses et que vous pourrez le plus facilement intégrer dans votre semaine. Si vous voulez mon avis : commencez avec le masque, voyez si vous parvenez à faire vos séances hebdomadaires et si les résultats sont satisfaisants votre échelle. Il pourra être intéressant de compléter ensuite avec l’appareil à micro et nanocourants pour jouer sur d’autres facteurs du vieillissement cutané. Les deux sont complémentaires, même s’ils représentent un budget conséquent.

C’est plus accessible à long terme que certaines pratiques de médecine esthétique. La différence c’est que pour obtenir des résultats, il faut faire preuve de régularité.

Ainsi s’achève ce très long mais très complet article, vous en conviendrez, dédié à ma routine de soins anti-âge. Je rappelle à toutes fins utiles qu’il est possible que les produits et les appareils qui fonctionnent sur moi ne donnent pas les mêmes effets sur vous puisqu’a priori, nous avons des peaux différentes. Testez en intégrant un actif et un appareil à la fois, voyez comment votre peau réagit et ajustez si besoin. La seule règle valable pour tout le monde c’est la protection solaire. Ne déconnez pas avec ça !

Vous avez des questions ? Je serai ravie d’y répondre en commentaire, à l’ancienne. Dans la mesure du possible, j’ai tâché d’appuyer mon propos avec des sources scientifiques – malheureusement souvent en anglais. Si vous pensez que ces sources sont erronées ou présentent des confits d’intérêts, n’hésitez pas à gentiment me le signaler.