J’ai soufflé mes 28 bougies à la fin du mois dernier. Je vois dangereusement arriver le cap des 30 ans et s’éloigner la vingtaine, s’éloigner l’insouciance, l’impression d’avoir toute la vie devant soi et de pouvoir gâcher un temps qui est finalement très précieux. Car à 18 ans, le temps nous semble être une denrée inépuisable : on nous répète qu’il faut profiter, arrêter de douter, de se noyer dans un verre d’eau et de s’inventer des problèmes qui n’en sont pas ; mais pourtant, on ne comprend pas et on ne comprendra que plus tard.
On ne se rend pas compte que la journée, l’heure, la minute que l’on est en train de gâcher pour des raisons futiles, on ne la revivra plus jamais.
Je n’avais pas conscience de ça avant, je ne voyais qu’à très court terme et pour dire la vérité, j’emmerdais un peu le futur qui me faisait peur. 10 ans ont passé depuis ce fameux cap de la majorité, ils ont passé si vite. J’ai l’impression que c’était hier et pourtant, je n’ai plus rien à voir avec la jeune fille que j’étais. J’ai appris, j’ai souffert, j’ai été heureuse, j’ai douté – beaucoup – et je crois que je n’ai plus si peur de grandir.
De devenir adulte pour de vrai car maintenant, je sais. Ou en tout cas, je touche du doigt quelque chose d’important : on a une seule vie et elle est courte, et elle passe vite. Tellement vite que pouf, un matin on se réveille, on a 82 ans et on est plein de regrets, on se dit « si j’avais su, si j’avais osé, si je m’étais davantage écouté ». Et je ne veux pas que ça m’arrive. Ni à moi, ni aux gens que j’aime.
Il y a un passage du Gai Savoir de Nietzsche qui a tant il a résonné en moi :
« Et si un jour ou une nuit, un démon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait : ”Cette vie, telle que tu la vis et l’a vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois ; et elle ne comportera rien de nouveau, au contraire, chaque douleur et chaque plaisir et chaque pensée et soupir et tout ce qu’il y a dans ta vie d’indiciblement petit et grand doit pour toi revenir, et tout suivant la même succession et le même enchaînement – et également cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et également cet instant et moi-même. Un éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et toi avec lui, poussière des poussières ! »
Le fameux concept de l’éternel retour qui pourtant ouvre un roman qui a puissamment marqué mes 18 ans : L’Insoutenable légèreté de l’être où Kundera condamne en apparence cette idée selon laquelle nous devrions revivre jusqu’à la fin chaque seconde de notre vie car elle nous mettrait face à nos… responsabilités.
Responsables de nos actes, de nos choix, de notre vie en somme. C’est ce qu’il désigne comme la lourdeur ; alors que les humains n’aspireraient qu’à la légèreté. Je vous le cite, vous comprendrez mieux :
« Il n’existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n’existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ? C’est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même « esquisse » n’est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l’ébauche de quelque chose, la préparation d’un tableau, tandis que l’esquisse qu’est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau. Tomas se répète le proverbe allemand : einmal ist keinmal, une fois ne compte pas, une fois c’est jamais. Ne pouvoir vivre qu’une vie, c’est comme ne pas vivre du tout. »
Evidemment, prendre conscience du temps qui file et que chaque jour compte peut donner le vertige, si bien que l’on préfère ne rien faire. Par peur de l’échec, par manque de courage, par confort ; et une journée insatisfaisante ajoutée à une autre, puis une autre, font une année ; et une année additionnée à une autre peuvent vite faire une vie.
Cette pensée est d’un certain point de vue anxiogène mais quand on y pense, quand on y pense vraiment, elle ouvre aussi plein de possibles et nous pousse à nous sortir de nous-mêmes.
Au quotidien, on se réfugie derrière plein d’excuses. L’exemple qui est certainement le plus parlant est celui du travail que l’on déteste et qui occupe la grande majorité de notre temps « parce qu’on a des factures à payer ». Est-ce vraiment une excuse ? N’aspire-t-on pas à une autre vie, plus authentique et proche de qui l’on est ?
Mon amie Aurélia dont j’admire le courage a quitté un CDI insatisfaisant il y a 3 ans (elle en parle dans cet article sur son blog) ; depuis elle travaille pour United Way, et elle vient de partir vivre en Inde. Elle m’avait dit qu’elle voyait la vie comme une échelle à gravir et qu’il fallait finalement ne jamais se reposer sur ses lauriers pour atteindre ce que l’on pourrait définir comme étant notre bonheur.
A 18 ans, je ne savais pas ce que serait ma vie dans 10 ans. Je ne me serai jamais imaginée à la tête de ce qui est pour l’instant ma mono-entreprise-personnelle – que j’ai encore bien du mal à nommer ainsi – et je crois même que c’est depuis tout récemment que j’ai soif d’entreprendre et de créer parce que j’ai moins peur, et j’ai certainement plus confiance en moi, et en mes instincts.
Les hasards de la vie sont toujours des opportunités à saisir !
A la fin de mon stage de fin d’études en 2013, on ne m’a pas proposé le CDI que j’espérais tant. Parce que c’est le Saint-Graal de notre société moderne et ce qui m’avait déçue à l’époque me comble aujourd’hui. J’en retiens qu’il faut toujours trouver du positif dans n’importe quelle situation et peut-être que la vie parfois nous met sur le bon chemin malgré nous. Apprenons à le voir.
Désormais, je vois davantage dans les difficultés ou plutôt les obstacles, une occasion de se remettre en question, d’essayer autrement ou autre chose. Rien n’est tracé, dicté ; rien n’est immuable, gravé dans le marbre.
Et c’est en grandissant (ou devrais-je plus justement dire vieillissant) que j’en ai pris conscience. Qu’il faut oser être égoïste et s’écouter. Personne ne viendra faire les choses à ma place, personne d’autre que moi est responsable de ma vie et si à la fin, j’ai mille regrets, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même.
Je ne regrette pas mes 18 ans, enfin je regrette seulement de m’être laissée faire, d’avoir essayé d’être une personne que je n’étais pas, d’avoir fait semblant, d’avoir menti à moi et aux autres, et de n’avoir tout simplement pas assumé qui j’étais parce qu’en face, on essayait de me faire croire que j’aurais dû être autrement ou que j’étais une mauvaise personne.
J’ai fait des erreurs, comme tout le monde – et j’en referai – mais si j’avais pu venir souffler quelques mots à la jeune adulte au sortir de l’adolescence que j’étais, je lui aurais dit d’être plus sûre d’elle et que la vie ne demande qu’à être investie entièrement et passionnément. Que tout est possible et que ce n’est pas un mirage.
Je lui aurais dit de ne pas être inquiète, qu’elle ne sera jamais seule car elle a… soi. Avant, j’attendais beaucoup des autres, en amour comme en amitié et j’étais constamment déçue.
Quand j’ai commencé la méditation, il y a quelque chose qui m’a frappée et notamment dans le livre d’Andy Puddicombe où il rapporte le récit d’un homme qu’il a rencontré au cours de l’un de ses voyages en Inde. Cet homme s’appelle Joshi et il a perdu sa femme, 4 de ses enfants ainsi que ses beaux-parents dans un accident de voiture. Il raconte avoir fait face pour ses 3 autres enfants mais ceux-ci tombèrent malades quelques mois plus tard ainsi que sa mère ; il les perdit eux aussi en l’espace de deux semaines :
« Il avait fini par choisir de vivre dans un centre de méditation, où il passait la majorité de son temps. Je lui ai demandé s’il pensait que tout ce temps passé à méditer avait modifié ses sentiments par rapport à ce qu’il s’était passé. Il m’a répondu que cela n’avait pas changé la manière dont il se sentait, mais la manière dont il vivait ses sentiments. Même s’il ressentait toujours fortement les sentiments de perte et de tristesse par moments, ils les percevait différemment. Il avait trouvé un endroit où il se sentait en paix, immobile et calme. Et quoi qu’il lui arrive, c’était une chose qu’on ne pourrait jamais lui enlever : il aurait toujours cet endroit en lui où il pourrait retourner »
On oublie trop cela, que l’on a besoin surtout de soi-même pour être heureux.
Et puis d’ailleurs, cette injonction moderne à être absolument heureux (encore pire avec les réseaux sociaux, lisez cet article à ce propos), à avoir une vie de rêve, parfaite, à ne jamais être triste, est pesante ! La souffrance et la tristesse font partie de la vie, on ne peut l’éviter. On y sera tous confronté alors autant faire avec.
Grandir pour moi c’est ça. C’est accepter que la vie est jolie, oui, mais qu’elle est aussi cruelle et parfois injuste. Qu’on se prend des claques mais qu’on s’en remet, et que ce n’est pas si grave. C’est moins douter inutilement, moins se laisser submerger par ses émotions, apprendre à mieux s’aimer et à s’accepter, ne plus (trop) avoir peur et se laisser davantage porter. Profiter des beaux moments présents et faire en sorte de n’avoir pas de regrets.
Avec Juliette, on se disait récemment que l’on comprenait ces gens qui disaient se sentir mieux dans leur peau à 40 qu’à 20 ans. Pourquoi devrions-nous attendre encore 10 ans pour être à l’aise dans nos baskets et mener une vie qui nous plaît ?
A 28 ans, j’ai gardé une grande âme d’enfant et je ne crois pas tellement me prendre au sérieux mais je ne suis plus une enfant et rejeter la responsabilité de ma propre vie comme une pestouille-boudeuse ne va pas m’aider – c’est pas moi, c’est lui na ! C’est finalement comme dans le roman de Kundera : que faut-il choisir entre la lourdeur (nos responsabilités à l’égard de notre vie et celles des autres) et la légèreté (que l’on situerait ici dans l’âme d’enfant, par exemple) ? Et s’il n’y avait pas besoin de choisir ? Si la vie était un savant mélange des deux que nous devions équilibrer nous-mêmes, selon nous-mêmes ?
Et pour vous, grandir/vieillir c’est quoi ? Quels sont les changements qui se sont opérés en vous depuis vos 18 ans ? Que diriez-vous à la très jeune fille que vous étiez ?
Une fois n’était pas coutume, un article où je parle un peu de moi mais pas trop. Ça faisait un petit moment qu’il me trottait dans la tête et puis, je me suis lancée sans filets véritables car rien de ce que je gribouillais dans un carnet ne réussissait à mettre des mots sur mes pensées. Ce n’est toujours pas vraiment le cas mais j’espère qu’il aura résonné en vous.
Qu’il aura planté la petite graine de « Je suis responsable de ma vie et de mon bonheur » dans votre esprit, ou qu’il aura arrosé celle qui est déjà plantée.
Johanna
Ohlala cet article ! Il m’a mis les larmes aux yeux, tellement il fait écho en moi. Je reviendrai poser mes mots plus tard, en ayant laissé retomber mes émotions.
J’aime tellement ta façon d’appréhender les choses de la vie, ton blog et ce que tu y transmets sont des merveilles.
LaëtitiaAutrice
Merci Johanna et au plaisir de te lire alors :)
Célia - Vénus Green
Très bel article, j’aime beaucoup ta façon de voir les choses.
Et au passage, ces photos sont absolument superbes. Tu fais un magnifique modèle et Erasmiotaton, un travail de dingue !
Bonne journée à toi
LaëtitiaAutrice
Merci Célia :)
Mon billet poudré
Oh mon dieu que ton billet me parle. Je vais avoir 28 ans le 1er novembre. A croire que c’est l’âge qui fait réfléchir. Depuis plusieurs semaines, va savoir pourquoi, je pense beaucoup …à la mort, à la vie, au temps et à la vitesse à laquelle il s’écoule. J’ai peur. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai eu peur, d’un coup, comme ça. Et puis il y a ces envies, ces rêves qu’on ne veut pas laisser s’échapper comme ça et dès lors qu’on se rend compte de la préciosité de la vie, on a envie de leur donner vie. Pour moi, grandir c’est s’apercevoir des défauts de ses parents qu’on idéalise lorsqu’on est enfant, c’est compter le temps qui passe et vouloir le rendre plus intense, assouvir ses envies même si l’echec est probable. Vieillir c’est prendre des responsabilités mais aussi se détacher des choses futiles. C’est essayer de ne pas perdre ses valeurs et concilier ses principes et sa vie d’adulte…ce qui n’est vraiment pas évident! Ton billet est superbe et m’a rassuré quant à mon état d’esprit actuel sur toutes ces choses. Il faut dire qu’il tombe à pic dans cette petite déprime du « voir arriver la trentaine ». Je te lis depuis un moment sans jamais laisser ma trace par ici mais là j’ai eu envie de chevaucher mon clavier pour te dire : merci.
LaëtitiaAutrice
Effectivement, je n’ai pas évoqué le fait que l’on voyait davantage ses parents comme des personnes et non plus comme uniquement des parents. Je trouve ça bien d’avoir peur dans un premier temps, c’est moteur dès l’instant où ça ne nous paralyse pas, et tu as l’air sur la bonne voie :)
Victoria
Un très beau billet pour un vaste sujet qui me touche aussi beaucoup.
J’ai senti que je « grandissais » il y a environ 2-3 ans, et comme tu l’évoques ici, pour moi cela a été comme une sensation de retour vers moi-même, comme si les rênes volants de ma vie se retrouvaient d’un coup entre mes mains.
Je ne perçois pas autant cette notion de « responsabilité », du moins pas dans le sens du poids moral qu’elle pourrait mettre sur mes épaules, peut-être parce que je n’ai pas l’impression d’avoir de compte à rendre à quiconque sinon à moi dans la façon dont je mène ma vie (sauf bien sûr à y impliquer d’autres êtres, mais ça, je pense toujours en avoir été consciente), mais clairement je ressens le fait d’être désormais maîtresse de mon destin (même si ça sonne un peu ridicule).
En grandissant j’ai notamment arrêté de ressasser mes défauts et décidé de m’accepter au maximum pour pouvoir faire de la place dans mon esprit pour d’autres choses plus importantes; j’ai encore davantage fait mes propres choix de vie sans me laisser démonter par les doutes des autres; bref, tout un tas de choses qui font que je suis bien plus sereine aujourd’hui qu’à 20 ans, effectivement.
En revanche je ne regrette pas du tout ma fragilité de l’époque. Il y a un temps pour tout, et tout ce que j’ai douté avant m’a permis de bâtir les fondations de ma confiance d’aujourd’hui, j’en suis certaine.
Et finalement, comme tu le dis, les petites fragilités qui affleurent encore parfois à la surface, qui affleureront sans doute toujours, mais aussi tout le côté léger et frais que l’on garde de l’enfance, font aussi le charme de nos existences. En devenant adulte je n’ai pas cessé d’être un enfant – j’ai juste apaisé l’insécurité de la jeune Victoria et gardé le meilleur d’elle, cette force vitale et spontanée qui me garde dans un monde où justement tout est trop sérieux et construit.
Merci en tous cas pour cette belle réflexion! Et bravo pour les jolies photos, elles me font penser aux volutes du clip Bel Air de Lana del Rey.
Bisous <3
LaëtitiaAutrice
Ah non, je n’évoque pas la responsabilité dans le sens où l’on aurait un devoir moral envers soi-même et sa vie – on en a envers les autres davantage je trouve. On est très libre de faire n’importe quoi si l’on en a envie après tout et tant que l’on épargne les autres (ce qui me semble plus compliqué) :)
Donc je crois que l’on ne s’est pas très bien comprises sur ce terme que j’utilisais plutôt pour exprimer, comme tu le soulignes justement d’ailleurs, que l’on est décisionnaire de sa vie et que l’on ne peut blâmer personne d’autre que soi si elle ne nous convient pas mais que l’on s’en arrange par confort/peur et qu’au bout du compte, on a mille regrets.
En tout cas, c’est très vrai ce que tu dis sur le fait qu’il est indiscutablement nécessaire d’en passer par des périodes où l’on ne sait pas très bien qui l’on est, et où l’on est perméable à beaucoup de choses. L’expérience nous forge mais, pour ma part, je me dis que j’ai perdu énormément de temps à être si malléable et fragile, à faire la sourde oreille à mes émotions, etc. C’est mon seul regret :)
Aix Parisienne
Quel joli article ! 20 ans se sont ecoulés depuis mes 18 ans…J’ai encore l’impression d’avoir 28 ans d’ailleurs..Kundera a également été un vrai moteur pour moi…C’est très amusant de voir à quel point ton article fait écho en moi (et sûrement à de nombreuses autres lectrices) Si j’avais un conseil à donner la jeune majeure que j’ai été il aurait été: fais toi confiance, ne te rabaisse pas, ne pense pas que seuls les autres peuvent y arriver…ça m’aurait bien aidé sur le coup mais ça je l’ai compris à environ 28 ans je pense…Et là à 38 ans oui ej fais partie de ceux qui vivent pleinement leur vie, font des choix, avancent tuot en sachant pertinement que rien ne sera parfait…Bref, ça va mieux ;-)
LaëtitiaAutrice
Sans doute que le cheminement est nécessaire, qu’il faut en passer par des périodes où l’on se laisse submerger pour comprendre la préciosité de notre vie :)
Cam
Héhé, c’est un bon cru 1987 ;-)
Trêve de plaisanterie, c’est fou comme je me reconnais dans tes mots.
Je vais avoir 28 ans dans 2 mois et de plus en plus, récemment, j’ai pris conscience de tant de choses… La plus importante étant qu’on est le seul maître d’orchestre de sa vie, et que même si on n’a pas de maîtrise sur les événements et aléas, on est au moins maître de la manière dont on réagit face à eux : ne pas se laisser abattre, voir l’opportunité et non la difficulté, gérer ses émotions, ne pas les laisser nous contrôler. Qu’il est important de vivre l’instant présent et non pas d’attendre ci ou ça pour être heureux car le bonheur est ici et maintenant, pas dans le passé, ni dans le futur. J’ai aussi appris à « lâcher prise », à faire confiance en la vie. Tout ça pour dire que j’ai l’impression d’avoir acquis en « spiritualité » et que les lectures philosophiques ou de type « développement personnel » m’apportent beaucoup d’apaisement, tout comme la médiation.
Je pense qu’effectivement l’âge, l’expérience, les écueils, les « claques » de la vie font qu’on gagne en maturité et que par conséquent on ne sent davantage serein. On se connaît davantage et on arrive à devenir son meilleur ami.
En tout cas, merci pour ton article qui, une fois de plus, a trouvé écho en moi. J’aime beaucoup ta spiritualité et ta manière de voir les choses :)
Belle journée à toi
LaëtitiaAutrice
C’est jolie cette expression : « le seul maître d’orchestre de sa vie » ^_^ Merci en tout cas pour ton commentaire plein de bon sens :)
Pauline
Merci <3
Superbe article qui résonne très fort en moi à quelques jours de mes 29 ans… Je me retrouve dans beaucoup de tes réflexions.
Je me suis un peu laissée vivre sans trop chercher à comprendre ou maîtriser ce qui m'arrivait. Mon déclic est arrivé l'année dernière, et je travaille à construire ma vie et à y être pro-active désormais. ça prend du temps, mais ça fait énormément de bien :-)
A celle que j'étais à 18 ans, je lui dirais d'oser beaucoup plus! Ma timidité et ma peur du regard des autres m'ont empêchées parfois d'aller au bout de mes idées. Quelle délivrance quand j'ai enfin dépassé tout cela, et ce n'était pas aussi difficile que je le pensais!
Je reprends le cours de ma journée avec une jolie note positive et le coeur boosté pour réaliser mes projets :-)
LaëtitiaAutrice
Merci Pauline pour ton petit mots et bon anniversaire en avance :)
Bobbie
Superbe article ! J’ai 27 ans, j’en aurai 28 d’ici quatre mois, et lorsque j’y pense je suis reste dubitative sur les années passées : j’ai le sentiment de n’avoir rien accompli de vraiment essentiel, de n’avoir pas tellement avancé dans ma vie personnelle et de m’être simplement conformée aux besoins de la société -> faire des études, trouver un job, gagner de l’argent, être occupée sans cesse. J’ai poussé un premier coup de gueule en m’envolant pour l’Australie et en voyageant pendant une année complète. Mais au retour, même constat : si on veut s’en sortir correctement, il faut forcément rentrer dans le moule qu’on nous impose (ou être chanceux / avoir les tripes pour choisir une autre voie). Je n’ai été ni chanceuse ni courageuse et je me suis gentiment laissée happée de nouveau dans cette routine qui nous fait arriver à 30 ans en nous demandant où sont passées les dix années précédentes. Mais je reste fière de cette « échappée » que j’ai entrepris il n’y a pas si longtemps et aujourd’hui, je me donne l’occasion de regarder ailleurs : j’ai d’autres projets, d’autres envies, je me fais davantage confiance pour réussir à gérer le petit café que je rêve d’ouvrir dans Paris ou ailleurs, etc. Je me sens moins « coincée », plus libre, plus décisionnaire de ma vie. Je n’avais pas du tout ce sentiment avant et je pense que c’est le gros, GROS changement entre la jeune fille de 18 ans que j’étais, et la personne que je suis aujourd’hui. Ça, et le fait d’accepter enfin qui je suis, avec mes défauts mais surtout mes qualités que je n’étais jamais capable de voir ou d’apprécier avant, je me dépréciais sans arrêt. Je pense que la trentaine est un bel âge mais effectivement, je comprends qu’on se sente mieux dans ses baskets à la quarantaine, en regardant en arrière pour observer le chemin que l’on a fait, et tout ce qu’on a réussi. Autre sujet : merci pour le lien vers chEEk, l’article semble intéressant (bien que redondant, on voit beaucoup d’articles sur ce thème en ce moment). Passe une bonne journée Laëtitia :)
LaëtitiaAutrice
Je comprends et je crois que l’on en avait déjà un peu « discuté » quand tu disais qu’il était très facile de se laisser une nouvelle fois happée par l’habitude et le confort une fois que l’on était revenu d’un voyage qui nous avait pourtant chamboulé dans le bon sens.
L’article de chEEk date un peu mais moi je le trouve très pertinent et je n’en ai pas lu d’autres sur le sujet qui soit aussi juste ;)
iamladyrider
C’est un très bel article, et les photos sont superbes
LaëtitiaAutrice
Merci :)
Modesquement Vibe
Bel article et les photos sont belles!
Moukita
Article très intéressant, et fouillé, les citations m’ont donné des idées de lecture :).
Pour ma part, je vais avoir 24 ans et comme toi, je me sens plus apaisée qu’à 18. Moins de prises de tête ou d’angoisses, plus de confiance en moi, j’ai appris à dire non aussi.
Le déclic s’est fait lorsque j’ai du quitter le cocon familial, puis suite à un deuil.
La dureté de la vie nous forge, et nous aide à ouvrir les yeux ! Il y a tellement de belles choses à voir, de sourires à partager… Pas de temps à perdre avec ceux qui broient du noir, et inutile de jouer le rôle de quelqu’un d’autre.
Bises Laetitia.
LaëtitiaAutrice
Oh, si tu n’as pas lu Kundera : il FAUT ! J’ai dévoré une grande partie de ses livres quand j’étais plus jeune, il a une belle plume moderne :)
Et oui, il vaut mieux faire le vide des personnes toxiques autour de nous. Ce n’est pas toujours facile mais parfois, c’est un mal pour un bien. J’ai « rompu » une amitié insatisfaisante il y a 6 ans je crois avec une amie que j’aimais beaucoup et qui avait la fâcheuse tendance de beaucoup baver dans mon dos, de me manquer de respect et de se moquer de moi très souvent.
J’ai fermé les yeux pendant quelques années, pensant être un peu parano et le jour où j’ai compris, ça a été libérateur. Dur mais libérateur. J’ai je crois mis une bonne année à m’en remettre et à cesse de ressasser mais ça faisait du bien de n’être pas entourée d’une personne hypocrite et malveillante ! Bref, tout ça pour dire qu’il vaut mieux avoir un entourage restreint et bienveillant, que des tas d’amis qui ne comptent pas.
juliette
Ça me rappelle notre jolie discussion de l’autre jour. Que de temps perdu dans notre jeunesse à se poser des questions, à ne pas s’assumer, à vouloir donner le change. Vieillir, se trouver, c’est tellement plus reposant. En même temps, comme le dit Victoria, il ne faut pas regretter : nos doutes d’hier font les personnes que nous sommes aujourd’hui. Et c’est tout ce cheminement qui rend cette sérénité d’autant plus belle. Quel bel article (et quelle jolie modèle tu fais) !
LaëtitiaAutrice
C’est vrai et je pense même qu’il est nécessaire d’en passer par là :) C’est pour ça que je dis que je ne regrette pas ma « jeunesse » (oskouuuuur, on parle comme des vieilles) mais j’aurais aimé moins me laisser faire car je pense que ça a eu de lourdes répercussions sur ma personnalité et j’ai dû sacrément me battre contre mes petits démons.
Raph
C’est marrant de voir à quel point les expériences changent d’une personne à l’autre. Contrairement à toi, je suis entourée d’adultes qui n’attendent qu’une chose « être à la retraite pour faire ce que bon leur semble ». Peut-être qu’ils se sentent mieux dans leur peau à leur âge mais avec un discours comme ça, j’en doute fortement. Malgré tout, d’entendre ça très souvent a convaincu mon sentiment de contradiction de ne jamais aller dans ce sens-là.
Depuis l’adolescence, j’ai décidé de prendre ma vie en main, et d’appliquer le dicton « Carpe Diem » à la lettre. Mais bon, je crois qu’il n’est pas possible d’échapper à l’insouciance et à la fragilité de l’adolescence, chaque âge a son lot de particularité et il faut faire avec. Aujourd’hui, j’ai 25 ans, et déjà un bon nombre de personnes qui « m’admirent » parce que j’ai osé changer de métier pour faire ce qu’il me plaît (j’étais journaliste, je suis devenue pâtissière). Sauf qu’il m’a fallu un bon bout de temps pour comprendre pourquoi on me disait que j’avais du courage et du culot. Pour moi, c’était normal, je ne me suis jamais vraiment posée la question avant de poser à l’acte. Naïveté de l’adolescence ou affirmation de l’adulte ? Ahah je ne saurai dire. Toujours étant que je continue à penser comme ça. Je voyage, je profite de ma vie à chaque instant, j’arrête de me plaindre du mauvais temps et surtout, je chéris du plus profond de moi tout ce que la vie m’a donné. Parce qu’attendre la retraite pour vivre, quelle tristesse !
LaëtitiaAutrice
Oh la la mais oui quelle tristesse ce « à la retraite, je ferai ci et ça ». On a tellement aucune assurance de quoi sera fait demain… J’ai l’impression que c’est très générationnel aussi, que la génération de nos parents et nos grands-parents étaient davantage près à sacrifier leurs vies pour un travail.
Délia
Je n’ai que 24 ans donc ce n’était pas il y a si longtemps, et pourtant, je crois que je vois déjà ça comme si c’était il y a des années lumière. J’ai totalement changé.
J’avais déjà commencé à me moquer du regard des autres, mais j’ai vraiment fait des choix à contre courant (arrêter mes études et commencer la pâtisserie) il y a 3 ans.
Et comme je n’avais aucune idée à 18 ans que je serai là, je ne sais pas plus où je serai demain.
Je pense comme toi que les bons moments ET les mauvais font partie d’une vie et que c’est grâce à tout ce mélange qu’on devient plus réfléchis et qu’on apprend à mieux savourer les choses. Certains prennent la tristesse comme un poids trop lourd à porter, mais je pense que c’est important de parfois la prendre dans ses bras, la savourer aussi, pour mieux repartir. La refouler ne fait que retarder l’échéance!
J’aime beaucoup la séance photo qui accompagne le post!
Mademoisellevi
Les photos et tes propos sont incroyables. C’est beau, et je vais le faire lire autour de moi. C’est tellement ce que je ressens. J’ai 26 ans, je me sens heureuse et épanouie, malgré tous les moments durs et tristes que j’ai pu rencontré. Je me dis que je peux être fière d’avoir été au bout de chacun de mes rêves (qui sont encore nombreux cela dit) et de me battre pour, et de traverser les difficultés, même si c’est pas toujours facile de ne pas baisser la tête et de pleurer ! La vie est tellement belle, elle vaut tellement la peine d’être vécue. Que je suis heureuse chaque jour que mes parents m’aient appris à la voir du bon côté car il y a toujours plus malheureux que soi !
Bon, assez parlé de moi, tu as 28 ans, tu approches certes de la 30aine mais tu es rayonnante, tu crois en tes rêves, tu as des principes que tu suis, et tu en parles ici en partageant ton point de vue et ton expérience
Alors continue à être ce que tu es <3
Chick
Voilà un article qui – je l’espère – parlera à beaucoup… En tout cas moi il ne m’a pas loupé ! Cette réflexion toute personnelle que tu décris, que tu expliques même (parce qu’il faut prendre conscience que le temps file), je l’ai en ce moment même. J’ai eu 27 ans en juin dernier, et je me souviens encore à quel point je voulais que le temps passe vite pour que mes 18 ans arrivent il y a 10 ans. Je pensais que tout serait plus simple, que la vie allait enfin être plus douce… Ça a été le cas, d’une certaine façon, mais à l’époque je ne doutais pas, je ne me posais pas toutes ces questions sur l’avenir. Pour une raison simple : je ne le voyais pas. Je ne savais pas ce qu’il y aurait après ce cap de la majorité, et en réalité je m’en fichais. Et maintenant je me dis que tout ce temps passé à hésiter ne reviendra pas, et qu’il faut absolument que je prenne ma vie à deux mains, et que je lui donne la possibilité d’être quelque chose qui, plus tard, lorsque j’aurais l’âge de faire le bilan, sera une montagne de merveilleux souvenirs sans aucuns regrets.
Camomille
Je vais avoir 27 ans en octobre et depuis quelques années, surtout depuis que j’ai perdu deux personnes qui comptaient beaucoup pour moi, je perçois les choses comme toi, et de plus en plus. La vie est tellement courte, le temps passe si vite, et elle peut s’arrêter en un claquement de doigts, c’est pourquoi il faut la chérir, en profiter et au moins essayer de se bouger pour changer les choses qui ne vont pas. Je crois comme toi que les échecs et la tristesse font partie de la vie et c’est bien malheureux, mais il faut l’accepter pour se pousser à toujours se relever. Il y a des choses injustes et terribles qui nous arrivent parfois, c’est normal de parfois en avoir marre, d’avoir envie de baisser les bras (nous sommes humains après tout), mais ça ne doit pas devenir un état permanent et ça ne doit pas gâcher toute une vie. Je ne sais plus qui disait qu’on ne pouvait pas changer les choses, mais le regard qu’on porte sur elles: j’y crois vraiment, je pense qu’être positif est toujours bénéfique sur la vie en général au final.
Il faut faire les choses comme nous l’entendons, au delà des pressions sociales et de ce que la société voudrait qu’on aime ou aie dans sa vie à tel âge ou tel âge, il faut savoir se lancer pour se construire une vie qui nous correspond et nous épanouit NOUS, et pas le voisin d’à côté qui aspire peut être à tout autre chose.
Tant que l’on mène sa vie dans le respect des autres, je pense qu’on est libre de mener sa barque là où on l’entend si cela nous rend heureux. Et surtout, savoir se remettre en question, reconnaître ses torts (ce qui n’est pas toujours aisé, pour moi en premier), mais ne jamais se forcer à être quelqu’un d’autre juste pour plaire (je pense être moi même mais j’ai aussi souvent peur de ne pas être appréciée). Être authentique, vivre de belles expériences et prendre soin des gens qui en valent la peine. Se donner la peine de réaliser nos rêves, qu’on y arrive ou pas à la fin, ce n’est peut être pas le plus important, mais il faut toujours au moins essayer pour ne pas avoir de regrets.
Je te félicite pour ce superbe article, tu as su trouver tout à fait les bons mots! :) Bonne journée!
Les petits bonheurs de M
j’ai lu ton article avec une grande attention et ce fut un réel plaisir … Merci !
Mathilde
Bientôt 30 ans et déjà 6 années gâchées à travailler dans un secteur aux antipodes de ma personnalité. Il y a 1 an j’ai tout plaqué, le job et le confort matériel qu’il impliquait. Il était grand temps que je fasse quelque chose d’intéressant de ma vie, que je prenne du temps pour moi… que je sois HEUREUSE, tout simplement. Depuis j’apprends peu à peu à me connaître, à accepter le fait que je ne corresponds plus aux standards de notre société, à me détacher de certaines personnes, et que ce n’est pas grave. Je commence à m’aimer, et ça, ça n’a pas de prix car je sais que je vais pouvoir enfin avancer… Merci pour cette réflexion Läetitia, pour ces photos et la poésie qu’elles dégagent, et merci pour la référence à L’insoutenable légèreté de l’être, certainement le roman qui a le plus marqué ma jeunesse avec L’Amant…
Charlie
Pfouah.
Je pense que je vais imprimer cet article, le faire encadrer et le clou au-dessus de mon lit.
C’est sûrement un commentaire dans la masse, mais, comme beaucoup, je me sens concernée par ces écrits. Peut-être notre proximité d’âges, car mes 28 ans approchent à grands pas aussi… Mais aussi, et surtout, j’ai les mêmes interrogations, ces mêmes sujets qui me taraudent beaucoup, surtout en ce moment.
Tu as le discours que j’aimerais entendre d’une grande soeur (que je n’ai pas, c’est dommage). Parce que je suis une irréductible angoissée de la vie, et ça ma joue des tours : en repensant à ces dernières années, je me demande où est partie ma « jeunesse », mon insouciance et tout ce qui devrait (normalement) aller avec.
Comme toi, je me dis souvent que j’ai surtout besoin de moi pour vivre. Partant de là, rien n’est grave puisque je ne m’abandonnerai jamais, je serai toujours présente à mes côtés. J’essaie de me réconforter. Il faut être sa meilleure amie.
Vraiment, tes mots me touchent. Et me donnent un aperçu du chemin que j’ai moi aussi à parcourir. Car même si, effectivement, je me sens bien dans mes pompes qu’il y a 5 ans, j’aimerais tenir ton discours, avoir cette confiance en la vie, en mes possibilités.
Merci beaucoup en tout cas, et bonne continuation.
Gis Elle Tricote
je découvre ton article, j’ai bien aimé !
toujours garder son âme d’enfant, n’avoir ni regrets, ni remords,assumer ses choix et gestes ….
J’ai bien plus que 28 ans , mais ces quelques mots résument mon état d’esprit, deux derniers pour faire la synthèse : Carpe Diem :)
Mary Singing-Bird
Quel bel article que j’ai lu d’une traite sans même regarder les photos ; il a fallu le faire dans un second temps et elles sont magnifiques : toi, le cadre, ce bleu…
Je suis un tout petit peu plus âgé que toi, je suis maintenant une trentenaire (ooh ça fait peur dit comme ça). J’ai commencé à avoir peur du temps qui passe à mes 25 ans et depuis j’essaie de gérer plus ou moins bien les choses. Ne pas avoir d’emprise sur le temps qui file entre mes doigts et une fatalité qui m’angoisse. Je veux faire tellement de chose que j’ai deja l’impression d’avoir vécu plus d’une vie (quitter Paris pour vivre à l’étranger, quitter mon job pour être soulagé, repartir ailleurs et se construire de nouveaux repères ….)!
Je ne suis toujours pas là où je me voyais il y a 10 ans mais je ne regrette pas mes choix. Je fais aujourd’hui les folies que je n’avais pas osé faire il y 20 ans avec la maturité de mes 30.
Je reste une grande angoissée cependant et j’ai parfois l’impression de me voir vieillir jour après jour mais je me suis mise aussi à la meditation il y plusieurs mois et cela m’aide énormément à accepter mes émotions … car oui, il faut juste accepter qui on est au final !
Je te souhaite un bel anniversaire et la réalisation de tous tes projets … l’important c’est d’être heureux !
vanessaz
Grandir, vieillir… quel bel article je l’ai lu d’une traite ! et il me fait tellement écho, avancer se dire qu’il faut que tout soit rangé ne pas se lâcher, tout contrôler c’est tellement tout moi ! Depuis mes 18ans s’en est suivi tellement de galères… la vie ne m’a pas fait de cadeaux, j’ai eu ma fille à 19ans et il a fallu assumer… seule… arrêter les études, travailler pour subvenir à ses besoins… depuis j’ai rencontré mon mari eu ma deuxième fille, j’ai mon appart mon cdi mais il manque un truc, la niaque quand tu vas au travail !
Mine de rien le travail c’est 7h par jour alors quand ça nous plait pas c’est long très long !
Mon rêve de gamine : être infirmière, je suis secrétaire médicale aujourd’hui arrêté en plein élan à l’époque j’ai décidé après plusieurs années oui années ! d’hésitation de demander enfin la formation d’infirmière à mon travail à 32ans, ça me fait super peur parce que je suis une trentenaire que c est 3 ans d’études mais j en peux tellement plus que je prends ma vie professionnelle en main et je pourrais au moins me dire j’aurai essayé ! La commission est en septembre je croise fort les doigts pour que ce soit accepté !
Côté vie privé vieillir te fait apprendre à bien t’entourer et se recentrer sur l’essentiel, j’ai dit m*** aux gens qui me faisaient souffrir et j’aurai aimé le faire à 18ans mais bon …
bref je crois que je pars dans tous les sens mais ton article m’a donné envie de faire le petit bilan de ma dizaine passée il y a 2 ans maintenant … en tout cas ton article est chouette et plus je lis ton blog plus j’admire vraiment la personne que tu es, tu es vraiment une belle personne et au milieu de cette jungle de blog en tout genre qu’est ce que ça fait du bien ! bref au plaisir de te lire !
désolé du pavé :-)
vanessaz
et j’oubliais tes photos sont superbes, ma Charlotte regardant par dessus mon épaule m’a dit « oh qu’elle est belle avec toute cette fumée bleue »
LaëtitiaAutrice
Mow adorable <3
Emilie
Je n’ai encore jamais posté de commentaires, lisant égoïstement tes articles chaque fois…
Mais je me devais de dire merci pour ce bel article, sur un sujet si personnel et universel à la fois.
Il fait sûrement écho à beaucoup d’entre nous ! Du haut de mes 25 ans je ne suis pas si loin de mes 18 (quoique…) mais tellement de choses se sont passées ! Mon insouciance s’est envolée vers mes 20/22 ans, accompagnée de crises d’angoisse face à la fatalité, à la peur de la mort et de la maladie… L’insouciance est ce qui me manque le plus… Mais j’entretiens mes souvenirs d’enfance avec tendresse (en retrouvant des objets symboliques : des lucioles sur ma table de chevet, un tamagotchi, une corde à sauter… Autant de petits clins d’œil à cette petite fille qui est toujours en moi et que j’aimerais retrouver parfois.)
J’aimerais dire à mon moi de 18 ans : « aie confiance en toi, tu es digne d’intérêt, tu n’es pas moins jolie, moins bête qu’une autre. Écoute-toi, fais ce qui te plait, aime toi et profite des gens que tu aimes. »
C’est ce que je fais aujourd’hui, en m’offrant davantage de tendresse et de bienveillance :-)…
Emilie
Ha ! Et je préfère le terme « grandir » ou bien « évoluer »… Après tout, même si ce n’est plus physique, on grandit toujours intérieurement… C’est tellement moins sinistre et fataliste que « vieillir » :-)…
(Et au secours toutes ces campagnes de pubs actuelles sur les seniors de 60 ans…! 60 ans c’est la 2ème jeunesse aujourd’hui, non mais !)
Jullietti
Superbe article!
A bientôt 20 ans, je suis en pleine réflexion sur mon orientation, et mon avenir en général. Je trouve difficile de distinguer ce que l’on veut vraiment faire de ce que les autres souhaitent pour nous… Mais j’essaye de plus en plus de faire la part des choses, de ne plus être ambitieuse sans autre finalité, mais de trouver une voie qui me plaît et me ressemble.
Merci pour ta plume qui me fait, encore une fois, bien réfléchir!
Pamela
C’est un très bel article en effet, qui reflète complétement mon état d’esprit… Pour ma part, à 18ans, j’étais fragile et surtout fragilisée par les douleurs de la vie qui sont arrivées trop tôt pour moi… mais qui ont fait ce que je suis, et j’en suis fière… Rien arrive par hasard. J’étais défaitiste à l’époque, la vie était noire. Avec les années, je commence à voir les choses autrement. Il ne sert à rien de s’arrêter sur le mauvais, qu’est-ce que ça changera???? Autant passer à autre chose, et voir ce qui peut sortir de bien des aléas de la vie. Aujourd’hui j’ai 34 ans (depuis vendredi… :) ); et j’essaie aussi maintenant de profiter de ce que la vie m’offre, avec son lot de risques, de regrets possibles ou même de culpabilité car je pense un peu plus à moi qu’aux autres. Bref, ton article me parle beaucoup, et j’apprécie beaucoup ton blog en général!! <3
Claire - 30 ans ou presque
Je trouve ton article très beau (aussi bien sur le fond que sur la forme). Depuis que j’ai fêté mes 30 ans, je suis moi aussi en pleine réflexion sur ce que signifie « grandir » et en plein questionnement sur la personne que je voudrais être un jour… Je me rend compte comme toi du gouffre entre ce que je suis, ce que je voudrais être et ce que l’on attend de moi… Mon blog est consacré à ces thématiques (depuis 3 ans déjà) et je viens de partager ton bel article sur ma page Facebook :) https://www.facebook.com/30ansoupresque
Florie
Je ne prends pas souvent le temps de commenter, mais là ton article a fait un profond écho chez moi, comme beaucoup d’autres lectrices apparemment!
Je me pose aussi ces questions depuis quelques années alors que je redécouvre des passions perdues et que je me rends compte que cette course au CDI m’a fermée à tant d’autres possibilités!
Je pense que la moi d’il y a 10 ans était, bizarrement, plus assurée que moi. Ce n’est pas tant une question de confiance en soi (une ressource que j’ai gagnée avec l’âge) mais plutôt la « foi » dans la vie, que les choses peuvent tourner comme je le souhaite. A 19 ans, j’étais fan de Japon, je m’étais inscrite dans une fac de Japonais qui proposait des échanges, et je travaillais d’arrache-pied pour décrocher une place. Je voulais partir là bas, voir de quoi il retournait. Il n’y avait pas de questions de boulot, de subsistance, j’allais vers ce qui me plaisait.
Dix ans plus tard, le poids des conventions sociales m’a rattrapée et j’ai suivi le parcours attendu, mais je travaille à retrouver cette foi inusable en ma capacité à me mener où je souhaite, qui donne tant de motivation pour se retrousser les manches et s’y mettre!
Lolo
Je crois que je dois te remercier, ton article arrive pile au bon moment et réponds à certaines de mes questions et me conforte dans mon idée.
En phase de rupture avec mon copain, je me posais des questions sur la continuité après 4 ans de relation. Mais cela ne me rendait pas heureuse finalement.
Ça ne sera pas évident, mais c’est ma vie et je pense que ça en vaut le coup !
Merci merci merci!
Sophie
Joyeux anniversaire pour commencer ! (avec beaucoup de retard…). C’est la première fois que je poste un commentaire sur ton blog que je lis pourtant assidûment mais cet article m’a vraiment marquée, je le trouve très bien écrit, simplement et très juste ! :)
J’ai « seulement » 23 ans mais j’ai l’impression que mes 20 ans ne sont pas si loin et ça me rappelle que le temps passe excessivement vite. Parfois je me fais peur en me disant que même si j’essaie de vivre la vie à fond en faisant des choix osés, en sortant de ma zone de confort et en saisissant des occasions sur un coup de tête, je n’aurai pas le temps de faire tout ce qui est à notre portée. Mais bon, ne pas se laisser enfermer dans le schéma « métro, boulot, dodo » c’est pour le moment mon objectif de vie (oui c’est très naïf de dire ça à 23 ans…) et de faire des expériences uniques malgré la pression qu’on a à cet âge là, à savoir, le choix des études et d’un métier.
Elodie.R
Merci merci et merci!!!
C’est exactement mon ressenti du moment être actrice de ma vie et de ne plus regarder les années défilées sans agir à ma guise.
Très bel article!
Ps : bon anniversaire en retard :-)
Pss : j’adore la couronne de fleurs :-)
Lolo
Roooh c’est le prénom qui fait ça j’ai l’impression de me lire, j’aurai pu carrément écrire ton message ;)
joss
bonjour, grandir, vieillir, c’est quoi? c’est « aide toi, le ciel t’aidera », c’est « comme on fait son lit, on se couche », c’est « ce qui ne tue pas rend plus fort », c’est vivre et savourer les bons moments, c’est aller à l’essentiel, se détacher du superflu encombrant ou nocif, c’est suivre son instinct, son envie de bonheur là où il se trouve, c’est surtout apprendre à s’aimer avec la certitude que tout est possible quand on a la volonté d’être heureux car le bonheur est en soi, à chacun de l’exploiter, de le découvrir en savourant tous les petits bonheurs qui font finalement que la vie peut être belle, il faut savoir l’apprécier et l’aimer cette vie, elle passe vite…je suis une mamie de plus deux fois trente ans.
Banoffee
J’espère un jour devenir aussi apaisée que tu parais dans cet article :) Il y a encore pas mal d’ajustements pour moi.
Tu es magnifique et ces photos te mettent encore plus en valeur :)
Mulot B.
Il y a tant d’optimisme dans ton billet, oui certes le temps passe mais tu en tires tant de choses positives. Les erreurs sont tout autant de choses qui nous permettent de nous dépasser ! Merci de cette jolie leçon de vie !
Noella
Coucou ;-)
Je ne suis pas du tout surprise de la femme que tu es devenu après t’avoir connu 10 ans plus tôt… J’avais deviné que le petit oiseau un peu blessé révélerait la belle personne que tu es aujourd’hui.
Des bisous Laëtitia!
Anne
Ton billet me ressemble terriblement et j’ai mis plusieurs heures a me décider à laisser un commentaire. J’ai eu 28 ans il y a quelques mois et j’ai eu ces réflexions, 10 ans, woah ça fait un bail le bac, la majorité ! Et 10 ans plus tard, je suis de nouveau à l’école en formation pour être agricultrice ! Si j’avais dit ça à la jeune bachelière que j’étais, elle aurait bien rit, elle qui s’apprêtait à rentrer en prépa Sciences Po !
Après 10 ans entre études, stages, voyages, petits boulots (je n’ai jamais travaillé dans mon domaine d’études, je préférai la soi disante précarité de mes CDD payés une misère mais qui me laissait une semblance de liberté plutôt que le CDI qui me paraissait être le meilleur moyen de m’enchainer et donc d’être malheureuse, au final je n’avais raison sur aucun plan, le bonheur aujourd’hui pour moi je le trouve dans la construction de mon propre projet : créer une ferme de plantes aromatiques et médicinales).
Et je dirai justement à moi-18 ans « l’angoisse ne sert rien, vit le présent, ta place, tu la trouveras » !